Le grand fabricant Panda s’implante en Amérique du Sud

BoardGameWire nous apprend que Panda, acteur majeur de la fabrication de jeux de société, franchit une étape importante en lançant pour la première fois une unité de production hors de Chine, via un partenariat avec l’entreprise brésilienne Kawagraf. Cette initiative répond aux incertitudes croissantes liées aux droits de douane américains, qui compliquent la production et la distribution de jeux à l’international. Depuis sa création en 2007, Panda a fabriqué plus de 70 millions de jeux.

L’industrie du jeu de société a récemment été bouleversée par la hausse brutale des taxes américaines sur les produits chinois, atteignant jusqu’à 145 % avant d’être temporairement ramenées à 30 % grâce à un accord de 90 jours (Cf Edito). Cette situation a provoqué un ralentissement des commandes, des retards dans les expéditions, et une accumulation de stocks en Chine. Les éditeurs ne cachent pas craindre une nouvelle hausse des coûts logistiques à l’expiration de la trêve.

Michael Lee, PDG de Panda (devant l’usine chinoise sur l’image ci-dessous), souligne que la diversité de leur clientèle internationale, notamment en Europe et en Asie, a permis de limiter l’impact de la crise, même si le marché américain reste prépondérant. Le choix du Brésil s’explique par la compétence technique de Kawagraf, les avantages fiscaux sur les matières premières importées, et des droits de douane relativement faibles (10 %), inférieurs à ceux pratiqués aux États-Unis.

La nouvelle usine de São Paulo va bientôt livrer ses premiers jeux destinés au marché américain, Panda accélérant actuellement la montée en puissance de la production. Kawagraf, fort de son expérience dans l’impression et l’emballage pour de grandes marques, a déjà fait ses preuves dans le secteur du jeu. L’usine brésilienne produira principalement des composants en carton, papier et bois, tandis que les éléments en plastique continueront d’être fabriqués en Chine, puis assemblés au Brésil pour bénéficier d’exonérations douanières à l’export.

Cette implantation au Brésil ouvre à Panda de nouvelles perspectives en Amérique du Sud ; l’entreprise vise en effet aussi l’Argentine, la Colombie et le Chili, où elle a récemment recruté un chef de projet hispanophone pour renforcer sa présence locale.