L’Actu du Participatif – No. 1, Juin 2022

Chères lectrices et chers lecteurs,

j’ai le plaisir de vous présenter notre nouvelle rubrique, l’Actu du Participatif.

Celle-ci proposera un article par mois, sur une dizaine de jeux dont le financement participatif est en cours ou sur le point de commencer.

Du point de vue de l’organisation de Ludovox, cette rubrique a pour but de proposer un aperçu synthétique des jeux à financement participatif qui, du fait de leurs apports et de leurs qualités mécaniques et thématiques pourraient intéresser nos lectrices et nos lecteurs.

De ce fait, si elle prend le relais de La Sélection Naturelle de Gougou, elle n’a pas pour but de la remplacer. Après quasiment deux cents articles de grande qualité, Gougou a en effet décidé d’arrêter l’écriture de La Sélection Naturelle. Avec la rédaction de Ludovox, nous le remercions chaleureusement pour l’excellent travail qu’il a réalisé. La Sélection Naturelle est désormais close puisque nous estimons que le seul nom de Gougou doit rester lié à cette rubrique.

Pour éviter l’écueil principal qui a conduit à l’arrêt de La Sélection Naturelle – le caractère chronophage de la préparation et de la rédaction des articles – l’Actu du Participatif  cherchera à vous livrer un aperçu plus schématique de chaque jeu que nous choisirons, dans le but d’en résumer les informations principales.

Vous le devinez, c’est un peu notre marque de fabrique à Ludovox, si cette rubrique a pour but un partage efficace d’informations, nous ne pouvons pas nous empêcher de prendre du recul sur ce qui arrive dans l’univers ludique. C’est pour cette raison que chaque article sera introduit par un petit édito critique sur un événement important des jeux à financement participatif.

Alors, sans plus attendre, on y va !

 

Édito

 

Pour commencer, revenons sur un jeu largement plébiscité par les joueurs – l’édition spéciale des Châteaux de Bourgogne, proposée par Awaken Realms en collaboration avec Ravensburger sur Gamefound (pour rappel, Gamefound a été racheté par Ravensburger en février dernier). Et il ne s’agit pas d’un petit financement, puisque ce sont quasiment trois millions d’euros qui ont été collectés en vingt-et-un jours. En Bourgogne ou ailleurs, ces sommes astronomiques pourraient permettre l’achat d’un château, mais là n’est pas la question. 

Cette réédition et son lot de (nombreux) stretch goals promet une amélioration significative de l’expérience de jeu, grâce à la refonte du plateau central et des plateaux des joueurs, à l’ajout d’une toute nouvelle extension Vignobles, et à l’amélioration de la qualité du matériel de jeu, qu’il s’agisse de l’épaisseur des pièces cartonnées ou de l’intégration d’éléments en trois dimensions.

Autant de promesses qui ne pouvaient qu’attirer les ludistes du monde entier, désireux de remplacer leur vieille boîte aux parfums d’illustrations allemandes fonctionnelles par du matériel beau, haut de gamme, et qui en met plein la vue. Sans compter les plus jeunes joueurs qui voulaient découvrir ce classique ! Il faut dire que, comme pour tout financement participatif, la présentation graphique était là pour nous immerger dans le thème et nous porter à croire que le pledge valait presque acquisition immobilière et anoblissement. 

 

On sait pourtant que Châteaux de Bourgogne est un jeu de dés mécanique et abstrait, dans lequel c’est le thème qui est mis au service des mécanismes, et non l’inverse. D’autre part, qui dit expérience de jeu premium, dit autant jolies pièces en métal qu’augmentation notable des coûts (y compris des frais de port) et fabrication de nouvelles pièces en plastique (comme toutes ces jolies figurines de châteaux dont on nous dit qu’elles s’inspirent – de près ou de loin, je vous en laisse juge – du Château de la Rochepot).

En effet, il fallait compter entre 85 et 267 euros pour acquérir votre exemplaire, pour des récompenses allant de la boîte de base, jusqu’au tapis de jeu en néoprène et surtout à 159 figurines tridimensionnelles (toujours en plastique) des moutons, des bâtiments et tutti quanti ! De quoi se pavaner devant vos amis qui ont toujours la même vieille boîte depuis dix ans ! 

Alors, face à ce succès incontestable, je me suis posée la question de la nécessité de toutes ces améliorations dont nous aimons agrémenter nos jeux : reflet de notre société consumériste voire d’un rapport addictif à l’univers ludique, ou dépassement esthétique – peut-être même artistique, osons le mot – de l’expérience de jeu classique ?

Je ne parle pas ici de la nécessité, au sens du besoin : il est évident que nous n’avons pas besoin, au sens strict, de tous ces accessoires pour jouer – c’est d’ailleurs la définition même de l’accessoire : c’est ce qui est dispensable. Or, nous éprouvons pourtant bien cette envie de « nous faire plaisir », par du matériel qui stimule nos sens en nous permettant une plus grande immersion dans les thèmes de nos jeux : qui ne voudrait pas remplacer des pièces cartonnées par des pièces en métal dont on pourrait presque dire qu’elles « valent leur pesant d’or », au sens littéral ? 

 

 

La nécessité dont je veux parler ici est plutôt celle d’une condition que nous devrions remplir pour pouvoir faire quelque chose. Alors, la question autour de ces upgrades, add-ons et améliorations diverses et variées se poserait à peu près en ces termes : pouvons-nous nous en passer, ou est-ce devenu indispensable pour notre expérience de jeu ? 

Mon intention n’est pas de trancher ce débat, mais simplement de partager avec vous mon questionnement à la suite du succès de ce financement : il est indéniable que certains jeux de société deviennent des productions culturelles et artistiques, surtout quand la conception mécanique du jeu est combinée à une utilisation cohérente de son thème et à un beau travail d’illustration. D’autre part, il faut peut-être se garder de faire de tous nos jeux, des expériences esthétiques, que ce soit pour des raisons économiques, écologiques et peut-être pour ne pas oublier qu’aussi beau qu’il puisse être… ce n’est qu’un jeu ! 

À moins que l’avènement du financement participatif ne nous porte à redéfinir le jeu de société comme un produit de luxe ? Le jeu ne serait donc plus (seulement) un loisir plus ou moins accessible, en fonction de ses coûts de création et de production, mais le moyen de vivre une expérience rare, voire singulière, grâce aux accessoires dont nous l’entourons, l’agrémentons et, peut-être, le complétons. Mais, ne risquerions-nous pas d’en oublier ce qui permet de jouer à un jeu, c’est-à-dire ses mécaniques, ses choix ergonomiques et éventuellement thématiques ?

Alors : loisir ordinaire ou produit de luxe ? Divertissement superflu ou produit nécessaire à l’équilibre quotidien des ludistes que nous sommes ? Comment définiriez-vous le jeu de société à l’ère des financements participatifs et des améliorations esthétiques et sensorielles de l’expérience de jeu qu’ils apportent de plus en plus fréquemment ?

Dans l’attente de vos réflexions, je poursuis en vous présentant les financements en cours et à venir qui ont retenu mon attention en ce mois de juin.

 

La sélection de juin

 

Septima

Septima est un jeu de gestion d’un Sabbat – autrement dit d’un cercle – de sorcières. Créé par Robin Hegedüs et édité par l’incontournable Mindclash Games, il nous est présenté comme un jeu de stratégie à la fois accessible et complexe, dans lequel un système ingénieux de bonus de cartes permettent une forte interactivité parfois coopérative.

Je l’ai sélectionné pour son thème original, pour la beauté de son univers, et surtout pour cette promesse de complexité accessible. On connaît par ailleurs le savoir-faire de Mindclash, éditeur qui, depuis Anachrony jusqu’à Perseverance, en passant par Cerebria et Trickerion, nous a habitué à des jeux d’excellente qualité, financement après financement. Les illustrations sont également très réussies.

 

Septima

 

  • Thème : Sorcellerie, mythologie, magie
  • Mécaniques principales : Gestion de main, majorité, actions coopératives, influence
  • Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
  • Durée d’une partie : 25 minutes par joueur
  • Langues : Anglais, français, allemand, espagnol (avec texte sur les cartes)
  • Disponibilité en boutique : Oui
  • Période de financement : du 16 au 30 juin
  • Date de livraison prévue : Mai 2023
  • Prix : 75 euros (hors TVA et livraison – 9 euros pour l’Europe). Possibilité d’ajout de pièces en métal pour 15 euros.
  • Lien de la campagne : https://www.kickstarter.com/projects/mindclash/septima

 

 

Skyrise

Si vous vous sentez l’âme d’un architecte qui veut construire la ville de demain, Skyrise de Gavan Brown, publié chez Roxley Games est fait pour vous. Dans ce jeu de plateau qui reprend certains mécanismes (en particulier le système d’enchères) de Metropolys de S. Pauchon, vous rivalisez avec les autres joueurs pour construire des bâtiments et des monuments qui vous permettront de remporter des majorités et remplir des objectifs dans les différents quartiers de la ville.

Je l’ai sélectionné car il se présente comme un jeu facile à prendre en main, tout en faisant la promesse d’une forte interactivité et d’une certaine profondeur stratégique.

Skyrise

 

  • Thème : Architecture, ville, monuments, construction
  • Mécaniques principales : Enchères, majorité, objectifs, construction de bâtiments
  • Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
  • Durée d’une partie : 30 à 75 minutes
  • Langue : Anglais (avec texte sur les cartes)
  • Disponibilité en boutique : Oui, des localisations dans d’autres langues sont prévues.
  • Période de financement : du 14 au 30 juin
  • Date de livraison prévue : Juin/Juillet 2023
  • Prix : entre 45 et 70 euros (hors TVA et frais de port – 15 euros pour la France). Possibilité de réduction si vous faites une commande groupée d’au moins deux jeux.
  • Lien de la campagne : https://www.kickstarter.com/projects/roxley/skyrise

 

 

Amygdala

Édité par Game Brewer, Amygdala (amygdale en français) est un jeu de Wolfgang Kramer et Michael Kiesling dans lequel vous placerez des tuiles (représentant notamment des émotions) dans différentes zones de l’amygdale pour pouvoir recevoir des bonus et gagner des majorités. Le système de gestion des ressources est original puisque nous les stockons dans notre mémoire qui a des capacités limitées. 

J’ai sélectionné ce jeu pour son thème original. Il faudra voir, en découvrant le jeu, s’il est exploité avec cohérence. Après avoir regardé quelques vidéos, j’ai également quelques réserves sur l’ergonomie des illustrations.

 

 

  • Thème : Émotions, cerveau, abstraction
  • Mécaniques principales : Majorité, influence, position de tuiles, patterns-building, collection
  • Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
  • Durée d’une partie : 90 minutes
  • Langue : Anglais, français, allemand, néerlandais
  • Disponibilité en boutique : Oui, l’édition standard coûtera 55 euros.
  • Période de financement : du 13 juin au 8 juillet
  • Date de livraison prévue : Juin 2023
  • Prix : entre 89 et 119 euros (versions deluxe et deluxe avec toutes les améliorations, hors TVA et frais de port – 9 euros). Si vous êtes abonnés à Gamefound (payant), vous avez accès à des réductions.
  • Lien de la campagne :https://gamefound.com/projects/gamebrewer/amygdala
  • Disponible à l’essai sur Tabletopia

 

 

Bretwalda

Leo Soloviey, primo-auteur, publie chez Phalanx Bretwalda. Situé historiquement dans l’Angleterre du VIIIème siècle, il s’agit d’un jeu de contrôle de territoires et d’affrontement dans lequel chaque joueur cherchera à gagner la suprématie du royaume en devenant le nouveau roi ou la nouvelle reine. Le jeu se déroule en douze saisons durant lesquelles chaque joueur pourra en réaliser deux. Vu le nombre relativement réduit d’actions, chaque choix sera crucial pour la suite de la partie.

J’ai sélectionné ce jeu car il met en avant la possibilité d’être joué de façon agréable et fluide indépendamment du nombre de joueurs autour de la table, ainsi que pour l’originalité de certaines mécaniques. J’aime également beaucoup ses illustrations et le thème historique qu’il met en scène.

Ma plus grosse réserve ? Le prix qui dépassera les 100 euros à cause de l’impossibilité de choisir différents niveaux de pledge.

 

 

  • Thème : Moyen-Âge, histoire, civilisation
  • Mécaniques principales : Asymétrie, mouvement, gestion de ressources, combat, contrôle de territoires
  • Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
  • Durée d’une partie : 2 heures
  • Langue : Anglais, français, allemand, polonais
  • Disponibilité en boutique : Oui
  • Période de financement : du 15 juin au 7 juillet
  • Date de livraison prévue : Mai 2023
  • Prix : 87 euros (hors TVA et livraison – 18 euros)
  • Lien de la campagne : https://gamefound.com/projects/phalanx/bretwalda
  • Disponible à l’essai sur Tabletop Simulator et Tabletopia

 

 

 

Aeon’s End Past and Future

Aeon’s End Past and Future de Kevin Riley, Nick Little et Sydney Engelstein est une extension qui ajoute deux nouvelles mécaniques d’amélioration des cartes : lorsqu’on satisfait certains pré-requis, il sera possible d’échanger certaines cartes contre une carte ayant des effets plus puissants ; de même, à condition d’en payer le coût (qui pourra être partagé), il sera possible de développer les cartes de cette extension pour en améliorer les pouvoirs. Deux nouvelles expéditions sont également prévues, ainsi que de nouvelles cartes Mages, Némésis et Marché. Il est possible d’acquérir l’extension seule ou d’autres extensions et/ou versions du jeu de base. 

J’ai sélectionné ce financement car, bien que je connaisse peu l’univers d’Aeon’s End, celui-ci est apprécié par un grand nombre de ludistes (dont Fouilloux qui a fait le test du legacy,  et d’outcast), et cette extension permet de le renouveler en ajoutant de nouvelles mécaniques.

 

 

  • Thème : Fantastique, science-fiction
  • Mécaniques principales : Coopératif, deck-building, draft, gestion de main
  • Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
  • Durée d’une partie : 60 minutes
  • Langue : Anglais (avec texte sur les cartes)
  • Disponibilité en boutique : Oui
  • Période de financement : du 7 au 23 juin
  • Date de livraison prévue : Janvier 2023
  • Prix : De (trop ?) nombreuses possibilités de pledge, susceptibles d’inclure différentes extensions et versions du jeu de base, allant de 60 à 440 euros (hors TVA et livraison – de 25 à 85 euros).
  • Lien de la campagne : https://www.kickstarter.com/projects/ibcgames/aeons-end-past-and-future

 

 

 

Company of Heroes – Boardgame

Point de répit quand on est en guerre ! La livraison de la première édition de Company of Heroes – Boardgame vient tout juste d’être complétée, et voilà que le début du financement de la deuxième édition est annoncé deux semaines après. Cette deuxième édition promet des améliorations des règles et du vocabulaire et surtout quarante nouvelles missions soigneusement testées et de nouveaux plateaux (forêt des Ardennes et fleuve Moro). Pour rappel, ce jeu a pour ambition de proposer une version de plateau du jeu-vidéo homonyme et d’en reprendre certaines mécaniques. Company of Heroes – Boardgame se situe donc à la croisée entre un jeu de plateau et un jeu-vidéo.

Je l’ai sélectionné pour son originalité, et pour la qualité du matériel et de l’expérience de jeu mise en avant par les retours des joueurs. Il s’agit d’un wargame accessible, qui reprend son thème de façon cohérente, et offre de nombreuses possibilités stratégiques et tactiques.

 

 

  • Thème : Militaire, histoire, deuxième guerre mondiale
  • Mécaniques principales : Simulation, jet de dés, contrôle de territoires, asymétrie de pouvoirs et d’actions
  • Nombre de joueurs : 1 à 8 joueurs (en fonction des extensions)
  • Durée d’une partie : entre 60 et 90 minutes
  • Langue : Anglais, français, allemand, italien, espagnol, polonais
  • Disponibilité en boutique : inconnue
  • Période de financement : Lancement le 21 juin 2022
  • Date de livraison prévue : inconnue
  • Prix : de 60 à 540 euros (hors TVA et frais de livraison – estimés à au moins 24 euros). Les prix indiqués ici sont ceux de la première campagne. Un upgrade kit sera proposé pour les acheteurs de la première édition à prix réduit.
  • Lien de la campagne : https://www.kickstarter.com/projects/badcrow/company-of-heroes-board-game

 

 

 

Minuit, Meurtre en Mer

Cinq ans après la première édition de Minuit, Meurtre en Mer, Alain Luttringer propose une deuxième édition de ce jeu d’enquête dans lequel nous embarquons à bord d’un bateau de croisière dans lequel nous devrons résoudre le meurtre mystérieux d’un passager. Au programme, de nouvelles possibilités de jeu (solo et coopérative) s’ajoutent au mode compétitif, un gameplay retravaillé et amélioré, et de nouveaux scénarios (28 au total, si vous l’acquérez via Kickstarter).

J’ai sélectionné Minuit, Meurtre en Mer car j’apprécie les jeux d’enquête, et celui-ci promet une rejouabilité importante et différents modes de jeux. Cette seconde édition semble le fruit d’un travail et d’une réflexion de longue haleine. Je suis curieux de voir ce que cela va donner !

 

Minuit, meurtre en mer

 

  • Thème : Jeu d’enquête, voyage, meurtre
  • Mécaniques principales : Scénarios, mouvement, déduction, récit, bluff, déduction
  • Nombre de joueurs : 1 à 5 joueurs
  • Durée d’une partie : 75 minutes
  • Langue : Anglais et français
  • Disponibilité en boutique : non garantie
  • Période de financement : du 15 juin au 5 juillet
  • Date de livraison prévue : Janvier 2023
  • Prix : 49 euros (hors TVA et livraison – 11 euros)
  • Lien de la campagne : https://www.kickstarter.com/projects/multifaceseditions/midnight-murder-mysteries-2nd-edition-all-in

 

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C’est tout pour ce premier numéro de L‘Actu du Participatif. Nous nous retrouvons le mois prochain pour un nouveau numéro et une nouvelle sélection de jeux.

 

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13 Commentaires

  1. Morlockbob 23/06/2022
    Répondre

    Beau travail. J’ ai toujours plaisir à lire les articles ks même si je n en consomme pas. Peut-être justement à cause de ce surdégueli de tjs plus, et de l’attente entre l achat et la récéption

     

    • El Duderiño 23/12/2021
      Répondre

      Merci beaucoup, Bob ! Je ne « pledge » pas non plus énormément de financements participatifs, mais j’essaye d’en suivre l’actualité soit pour anticiper mes futurs essais/tests/achats soit pour dénicher la perle rare qui me donnera envie de faire une exception. C’est vrai qu’il y a aussi l’élément de l’attente qui n’est pas à négliger, surtout lorsqu’il y a des problèmes qui retardent la livraison. Au plaisir de te lire !

  2. Doc.Fusion 23/06/2022
    Répondre

    Un ami a lancé une campagne sur ulule pour un jeu de carte rapide, chaotique et assez fun : https://fr.ulule.com/roozers/

    Au cas où…

  3. frédéric ochsenbein 23/06/2022
    Répondre

    J’adorais la sélection naturelle. Merci à Gougou pour son excellent travail et merci d’avoir si merveilleusement pris la relève :).
    Pour la question sur le chateau de Bourgogne, je l’ai pledgé. Je l’ai pledgé parce que c’est un jeu que ma femme et moi appréciont à 2, que l’on ne sortait plus, et avec les apports de cette edition on va s’y remettre. De plus nous sommes très sensible à l’ergonomie et l’esthétisme. Un beau jeu est d’autant plus agréable à jouer, surtout si la qualité de l’édition le rend plus agréable (plateau creusé, lisibilité,…). C’est d’ailleurs l’ergonomie qui nous a poussé à ne pas prendre l’extension figurines car je me dis que cela ne doit pas être commode en terme de manipulation et lisibilité. Maintenant j’ai 46 ans, un pouvoir d’achats qui n’est pas le même qu’à mes 20 ans, et je trouve aussi que le jeu deviens un loisir de luxe (je n’aurai pas pu jouer comme je l’ai fait dans ma jeunesse aujourd’hui). Les qualités d’édition sont de plus en plus fantastique, mais le prix aussi. Cependant au vu de la qualité des jeux d’aujourd’hui j’y vois également une plus grosse rejouablité, et là où j’achetais un jeu pour quelques parties, aujourd’hui je vais acheter moins pour jouer plus ^^. Je suis flexiludiste ??? ^^
    Ce que je regrette le plus c’est les spéculateurs sur le marché de l’occaz. C’était un bon moyen d’obtenir un jeu sympa à moindre coût quand on a des fins de mois difficiles, aujourd’hui le marché de l’occasion du jeu est devenu une plateforme spéculative avec des prix exorbitants.

     

    • El Duderiño 23/06/2022
      Répondre

      Bonjour Frédéric et merci beaucoup pour ta contribution. Effectivement, Gougou a placé la barre haut. Je prends la relève pour ma part et j’essayerai de m’améliorer article après article, tout en m’assurant de la faisabilité de cette chronique sur le long terme 🙂

      Effectivement, la réédition des Châteaux de Bourgogne semble améliorer l’ergonomie du jeu et le rend esthétiquement plus appréciable, à mon avis. Mais, comme toi, j’ai une réserve sur la maniabilité et l’ergonomie de ces nombreuses figurines, même si je peux comprendre le rôle qu’elles pourraient jouer pour les collectionneurs ou les amateurs de versions de luxe.

      Mon but n’était pas de prendre un parti (même si j’aime bien user d’un peu d’ironie), mais de soulever quelques questions sur les changements en cours dans l’univers ludique et il m’a semblé que le financement des châteaux était un bon point de départ.

      À titre personnel, je trouve ta position flexiludiste très intéressante car acheter moins de jeux (même s’ils coûtent plus cher) et rechercher la rejouabilité au lieu de l’accumulation indéfinie n’est pas un choix évident quand il y a autant de nouveautés qui sortent, jour après jour.

      C’est une hypothèse que je n’ai pas vraiment explorée dans mon édito mais peut-être que l’augmentation des prix (et de la qualité) finit par nous rendre plus exigeants, étant donné que, contrairement à la créativité humaine qui semble illimitée, le porte-feuille, lui, est bel et bien limité ? ^^

      Je note la question du marché de l’occasion pour un édito à venir 😉 Effectivement, il y a de plus en plus de spéculation, surtout pour des jeux réputés rares ou introuvables. J’ai l’impression que certains jeux deviennent des placements financiers…

  4. Jahz 23/06/2022
    Répondre

    Félicitations à Gougou pour avoir rédigé 200 articles, impressionnant ! Merci !

    Très bon premier numéro de El Duderiño que j’ai eu plaisir à parcourir, j’aime beaucoup le format.
    Je pledge très peu, entre les tarifs, la place dans la ludothèque et le temps jeu qui est ce qu’il est – rien pour moi cette semaine.

    • El Duderiño 03/07/2022
      Répondre

      Merci beaucoup et au plaisir de lire tes commentaires dans les futurs articles. Peut-être que le mois prochain il y aura la perle rare qui te donnera envie de pledger ? 🙂 On verra bien !

  5. phoebus77 24/06/2022
    Répondre

    J’attendais depuis longtemps une vrai édition deluxe des Châteaux de Bourgogne, car faut reconnaître que la dernière version était loin de répondre aux attentes des joueurs, en tout cas des miens. Comment en tant qu’éditeur ne peut-on se rendre compte du manque total de lisibilité des tuiles monastères ou de la taille minuscule des animaux. Ce jeu est d’une rejouabilité incroyable et d’un plaisir de jeu fou mais il souffrait d’une édition plus que médiocre. J’ai pledgé car même si cette nouvelle version n’est pas indispensable pour jouer et pour y prendre plaisir, il devrait en décupler les sensations. Ce sera mon petit bijou que je pourrai montrer comme tout objet de luxe… Ici on est sur un achat plaisir qui va au delà de posséder un bon jeu. Du reste vu la réussite de cette campagne je vois que je ne suis pas le seul à penser ainsi. Pour être honnête j’aurai préféré n’avoir que du matériel en bois y compris les tuiles.

    • El Duderiño 03/12/2021
      Répondre

      Effectivement, il y avait des problèmes d’ergonomie dans la dernière version et j’espère que cette dernière réédition les résoudra ! Je te remercie aussi pour ta réponse à la question que j’avais posée dans l’article : je trouve intéressant de redéfinir certains jeux – peut-être ceux que nous aimons le plus ? – comme des objets de luxe grâce aux améliorations. A mon avis, le jeu procure à la fois un plaisir intellectuel, imaginatif et esthétique et certaines améliorations du matériel permettent grandement d’améliorer ces deux derniers aspects, en rendant un jeu beau et plus « immersif ». Reste effectivement l’écueil du plastique qui n’est pas spécifique aux Châteaux de Bourgogne. Je comprends qu’il permette de réduire les coûts de réalisation et de proposer du matériel gravé de façon minutieuse et à moindre coût. Mais, personnellement, je trouve que l’utilisation de ce matériau à un moment où il y a, de façon générale, un accord scientifique sur la crise écologique et la nécessité du changement de certains modes de production, rend certains jeux un peu des produits « de l’ancien monde ».

      Quoi qu’il en soit, si le coeur t’en dit, je serai curieux d’avoir ton retour sur Châteaux de Bourgogne lorsque tu le reçois, surtout du point de vue ergonomique. Peut-être en réponse à cet article ? 🙂

      Au plaisir !

  6. Denis 03/07/2022
    Répondre

    Merci pour cet article

  7. El Duderiño 03/07/2022
    Répondre

    Je me trompe peut-être, mais il me semble que l’un des commentaires sous cet article posait la question du « curseur moral » que mon édito cherchait à placer par le critère du caractère nécessaire ou superflu du jeu et des améliorations citées.

    Je tenais juste à préciser que je ne cherche pas à émettre un jugement de valeur sur le fait d’acheter des jeux avec ou sans améliorations et je ne sous-entends pas que seul ce qui est nécessaire, est bon et, inversement, que ce qui est superflu, est mauvais. Mon édito propose simplement de réfléchir à notre rapport au jeu, tel qu’il a pu être modifié par certaines pratiques du financement participatif, pour essayer de comprendre ce que nous recherchons à présent dans un jeu de société.

    Quand j’écris « notre », ce n’est pas de la rhétorique, je m’inclus dedans et écrire cet article et lire vos réponses a été pour moi l’occasion de réfléchir à mon propre rapport et à ma propre compréhension des jeux de société.

    Enfin, s’il est vrai qu’il y a de l’ironie, voire du sarcasme, à certains moments de l’édito, cela ne vise pas les joueurs qui auraient pledgé (et je m’excuse si c’est l’impression que cela a pu donner), mais simplement la présentation graphique et la communication de certaines campagnes de financement participatif qui donnent l’impression de livrer du matériel « plus vrai que nature ».

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