GenCon : 15 buzz que vous ne connaissez (peut-être) pas

Cet été aura lieu un des plus gros salons de jeux de société au monde, la GenCon, qui depuis quelques années monte en puissance, à l’image de l’essort global du marché ludique. Pour nous allécher un peu la babine, j’ai regardé les jeux qui faisaient cliquer les américains.

Comme vous le savez peut-être sûrement, les américains, ils aiment bien l’améritrash. Alors pour vérifier ça dans les faits, j’ai trainé ma loupe sur les jeux qui faisaient parler d’eux Outre-Atlantique à quelques mois de l’événement, en me basant sur ce qui se trame sur LE site de réference, aka la bible BGG.    

Alors vous savez, le buzz, ça virevolte, ça bourdonne, parfois ça devient assourdissant, et puis il arrive que du jour au lendemain, on se retourne et soudain, là, oui juste là, il n’y a plus personne. On ne sait même plus de quoi on parlait, ni avec qui. Combien de jeux ont fait plus de bruit avant leur sortie qu’après ? Trop. Donc prenons tout ceci avec des mains gantées qui tiennent des pincettes. Mais que cela ne nous empêche pas d’être un peu curieux que diable !  

Comment j'ai procédé pour choisir 15 jeux ?

Comme il fallait me fixer des limites, je me suis dit que 15 titres, c’était bien, c’était frais et ça sonnait bien. L’ordonnancement correspondant au nombre de « fans » déclarés. Cela veut dire que des jeux qui sont dans la base BGG depuis longtemps auront plus de chances d’être cités que ceux qui viennent d’y entrer. Oui mais bon, j’ai quelques techniques sioux, par exemple j’ai écarté les ré-éditions pour éviter l’effet bourrage d’urne. L’idée c’est de se concentrer sur la vague de sang neuf.

Dans le même esprit, j’ai écarté les jeux français (bien que certains Frenchs flairs font indéniablement leur petit buzz, comme Abyss par exemple, ou encore la nouvelle mouture du Fief ou le futur Conan) oui vous avez compris, ceux-là vous les connaissez déjà, au moins un peu, et on aura l’occasion d’en repaler. Meuhhh oui. Aujourd’hui je veux vous faire découvrir ces jeux que vous ne connaissez (peut-être) pas encore… et qui sont pourtant très attendus là-bas. The new (foreign) wave of the g33k novelty across the Atlantic, yeah man.

 Allez, assez papoté du pourquoi-du-comment ! Quels-jeux-titillent-les-américains ?

C’est parti les p’tits clous comme dirait un présentateur de mon enfance !

Heroes Wanted : Travis R. Chance & Nick Little

> Suite à un Kickstarter qui a atteint près de 5 fois son objectif initial, tranquillou, Heroes Wanted continue de faire saliver le gamer yankee. Il s’agit d’un jeu de plateau où les joueurs vont incarner des super héros en herbe cherchant à vaincre le mal qui ronge Zeta City. Et vous savez que les super-héros ont carrément la cote en ce moment. Les gros slips n’ont jamais été autant à la mode, surtout portés sur des collants, évidemment. 

A chaque partie, vous allez créer un nouveau super héros en combinant deux cartes (une représente le haut du corps, l’autre le bas). Vous allez ensuite choisir un scénario et affronter différent-s- méchant-s-.

L’objectif ? Devenir célèbre en smashant des bad-ass et en contrecarrant leur plans machiavéliques. Celui qui aura amassé le plus de Gloire deviendra The Champion of Zeta City.

L’éditeur Action Phase va directement proposer deux extensions : Extra, Extra (plus de cartes) et Champions and Masterminds (qui apporte un niveau Expert et un mode coopératif).


Dead of Winter : A Crossroads Game de Jonathan Gilmour & Isaac Vega

> Grosse attente autour de ce jeu dont vous vous avez peut-être déjà entendu un peu parlé, Dead of Winter, qui sera surement traduit par Filo chez nous si tout va bien ! Le jeu de « survie psychologique méta-coopérative » de chez Plaid hat est censé mettre vos nerfs à rude épreuve. L’idée c’est de tester les capacités d’un groupe à survivre ensemble en coopérant malgré des crises internes et externes.

2 à 5 joueurs sont membres d’une petite colonie de survivants après un drame post-apocalyptique qui a détruit toute l’humanité. Toute ? Non, un petit groupe de personne résistent tant bien que mal à la destruction mais ressemble étrangement à des zombies. Et puis, y a vous.

Vous aurez à travailler de concert pour survivre, mais si vous voulez vraiment gagner il faudra aussi atteindre votre objectif personnel secret. Cet objectif peut être lié à un Trouble obsessionnel Compulsif qui ronge votre personnage, à une vague envie de saboter la mission à moins que ce ne soit un violent désir de vengeance qui se retourne totalement contre la colonie.

Tantôt vous gagnerez tous ensemble, tantôt certains gagneront et d’autres seront vaincus…à moins que vous ne soyez tous perdants ! Saurez-vous gérer vos problèmes psychologiques, faire en sorte que la colonie garde le moral et trouver des ressources pour votre survie ? That is the Dead of Winter’s question !


Shadows of Brimstone de Jason C. Hill

> Ce jeu coopératif est passé par la case KS avec succès en novembre dernier ($1,341,305 de couvert sur un objectif initial de $30,000) ce qui explique aussi le buzz qui froufroute et l’impatience des pledgers américains.

Shadows of Brimstone mêle joyeusement l’univers Far West et toutes sortes horreurs poulpesques tentaculaires. Il s’agit d’un dungeon-crawler coopératif d’exploration à base de tuiles, de dés et de figurines où les joueurs incarnent des personnages comme la Fille du Saloon ou l’homme de Loi et vont s’aventurer dans de ténébreux tunnels et autres mines sous-terraines, là où se planquent d’affreuses créatures venant d’un autre monde… 

Le jeu propose un système de campagne qui permet aux joueurs d’aller visiter les villes aux alentours entre deux parties, afin de dépenser leurs trésors si difficilement gagnés et faire évoluer leurs personnages. En effet, ceux-ci vont monter de niveau au fur et à mesure de leur expérience, ils vont même pouvoir se spécialiser dans une classe et apprendre de nouvelles compétences uniques.

Un jeu, mais deux boites, deux stand-alones qui peuvent être combinés pour pouvoir jouer à 6. Alors, ça vous donne envie de resortir votre poncho du placard ?


The Witcher Adventure Game de Ignacy Trzewiczek

> L’auteur de Robinson Crusoe et de Neuroshima Hex est très attendu cette année pour deux sorties ! The witcher, basée sur l’univers du cycle du polonais Andrzej Sapkowski, est l’une d’entre elles. Pour info, ce joli jeu serait normalement traduit par Edge chez nous. L’autre jeu, c’est Imperial Settlers, je vous en causais par ici, il se veut une version épurée de 51e Etat/New era.

Dans The witcher, vous allez pouvoir retrouver le riche univers des romans de Sapkowski -très inspirés par la mythologie polonaise-, en incarnant les personnages principaux de l’œuvre : Geralt, le tueur de monstres et principal protagoniste, mais aussi Triss Merigold la sorcière rusée, Yarpen Zigrin le guerrier nain, et Dandelion le barde malicieux.

Chaque personnage possède ses propres compétences et son propre deck de cartes, ce qui vous permet de construire des caractères différents à chaque partie. Vous aurez à décider de la façon dont vous voulez voler la victoire : par la diplomatie ou en usant de votre charme à moins que vous ne soyez plutôt du genre à mettre tout le monde d’accord à grands coups d’épée ? Une variété de quêtes invite les joueurs à chasser des monstres, gagner de l’or et interagir avec une galerie de personnages (alliances et trahisons sont au programme).

Enfin, selon la quête, vous pourrez aider vos camarades de jeu… ou choisir de toujours protéger d’abord vos intérêts, à vous de voir ! Bref, un jeu qui promet un développement narratif original, un système innovant pour la progression des personnages, un thème immersif, en deux mots : à surveiller…


The Battle of Five Armies de Roberto Di Meglio, Marco Maggi, Francesco Nepitello

batailledes5armees_mockup-web> La bataille des cinq armées est une référence (Bilbo le Hobbit, déjà entendu parlé ?) au grand combat qui se déroule au pied de la Montagne Solitaire et oppose les elfes de Grand’Peur, les hommes de Bourg-du-Lac et les nains des Collines de Fer d’une part aux Gobelins et aux vilains Wargs de l’autre … Gandalf saura-t-il inverser la tendance pour les Peuples Libres ? Les aigles arriveront-ils ? Beorn viendra-t-il à la rescousse ? Bilbo périra-t-il sur Ravenhill ? Zavez qu’à lire le livre, m’enfin.

La bataille des cinq armées dispose d’un plateau représentant les contreforts de l’Est et du Sud de la Montagne Solitaire et toute la vallée qui l’entoure. Dans la boite, vous trouverez un nombre impressionnant de figurines en plastique (162, je le sais, je les ai toutes compté) représentant des troupes, des héros et des monstres bien sûr, mais aussi 23 dés spéciaux, 103 cartes et 170 marqueurs cartonnés, bref, une boite bien pleine pour 70 euros.

Voici un jeu stand-alone basé sur les règles du jeu de la 2e version de la Guerre de l’Anneau des mêmes auteurs, avec des mécaniques très proches mais des règles épurées et modifiées pour fonctionner sur le plan tactique comme nous sommes l’échelle d’une petite bataille (et non pas toute une guerre).

Il s’agit d’un jeu d’affrontement évidemment, qui se joue à 2 (ou 2 contre 2) avec le même système de détermination des actions possibles à chaque tour via les dés customisés. Le jeu se veut plus rapide (on annonce des parties d’1h, 1h oui), plus nerveux – et contrairement à la Guerre de l’Anneau, ici on ne peut gagner que militairement.

Ares Games prévoit d’étendre le système de jeu à l’avenir avec des extensions qui feront jouer d’autres batailles du Troisième Age de la Terre du Milieu telles qu’elles sont racontées dans Le Seigneur des Anneaux, comme le siège du Gondor et l’assaut de Saroumane contre le Rohan.

Une chose est sûre, cette grosse boite va être traduite chez nous par Iello pour septembre/octobre.


Doomtown reloaded de Dave Williams et Mark Wootton

> Il s’agit d’une nouvelle édition du JCE Deadlands : Doomtown de Dave Williams, tiré de la franchise Deadlands (le jeu de rôle) l’univers mêlant magie, steampunk et western. Oui, même pas peur.

Dans Doomtown Reloaded on construit une ville au fur et à mesure grâce aux cartes jouées, et l’on s’affronte avec un système de combat inspiré du poker. En effet, on a un jeu de 52 cartes avec couleurs et valeurs comme dans la vraie vie normale, mais les combinaisons possibles n’ont rien de très classiques, d’autant que vous avez des savants-fous, des lanceurs de sorts et toutes sortes d’abominations au programme. 

Le cœur du jeu ? Vous choisissez votre faction (bandits, gangs, politiciens ou compagnies) et vous faites du « Movin’ and Shootin’ » (« se déplacer et tirer » pour ceux qui dormaient en cours d’anglais) afin d’imposer votre influence et diminuer celle des autres joueurs en ville, pour cela les fusillades peuvent par exemple être un moyen payant -mais risqué… Vos cartes représentent vos hommes, à vous de monter une équipe de choc qui sache aller aux points stratégiques de la city rapidement (à cheval c’est mieux qu’à pied…à moins que vous ayez ce qu’il faut en magie) afin d’en prendre le contrôle.

Le jeu de base propose 4 decks, mais avec ses extensions qui nous offriront apparemment un véritable développement narratif, Doomtown Reloaded fait irréfutablement fretiller le tapeur de cartons – on voit d’ailleurs régulièrement des joueurs tweeter frénétiquement à l’idée d’y jouer.


Epic Resort de Ben Harkins

> Au beau milieu de tout ces améritrahs ou assimilés, voici un jeu de placement d’ouvriers et de gestion de mains avec un thème original et des visuels funs. Forcément, ça attire le chaland ! Et que mettent les américains dans un jeu de pose d’ouvriers pour le rendre attractif ? Du héros parbleu !

De quoi parlons nous ? Et bien de la difficulté de passer des vacances en paix quand on est un héros… Et oui être un preux demi-dieu ne veut pas dire qu’on a jamais besoin de break ! Oui mais où aller pour décompresser pleinement ?

Ici, les joueurs sont en compétition pour créer et gérer la meilleure station estivale afin d’attirer des héros à la recherche de plaisir et de détente. Mais attention, plus votre station est attractive, plus il y a de risques pour que les monstres débarquent et saccagent tout de votre paradis terrestre ! Et vous gagnez des points de victoire en améliorant vos attractions et en donnant à vos héros le repos qu’ils méritent. Le joueur ayant le meilleur score quand tous les monstres seront vaincus gagnera la partie.

Vous débuterez avec une humble station et un petit set de cartes représentant vos employés. Vous allez envoyer vos ouvriers au travail simultanément en essayant d’être sur tous les fronts – sinon les touristes ne dépenseront pas chez vous…

Pour être au top, il faudra former et embaucher de nouveaux travailleurs, améliorer les capacités de vos attractions mais cela nécessitera plus de travailleurs… Bref, vous vous préparerez au mieux pour attirer les héros qui débarquent dans l’idée d’améliorer leur niveau de santé -ils sont là pour se requinquer après tout- . Une fois que vous avez tout préparé, le bâteau arrive, rempli de héros et de touristes ! Mais c’est à ce moment que les monstres peuvent débarquer aussi pour une attaque surprise. Si un héros défend contre une attaque de monstre, il perd 1 point de vie… mais tout dommage non défendu se traduit par la disparition de touristes ! Dilemme…


Castles of Mad King Ludwig de Ted Alspach

On continue avec les jeux sauce européenne. Ici, vous allez devoir satisfaire des désirs architecturaux de Ludwig-Otto-Friedrich-Wilhelm-von-Wittelsbach. Bon courage.

Dans ce jeu de pose de tuiles, chaque joueur agit comme un entrepreneur en bâtiment qui ajoute des pièces au château en construction tout en vendant ses services à d’autres joueurs.

En effet, chaque joueur commence avec un hall d’accueil très simple. Puis un joueur prend le rôle du « Maitre d’oeuvre » et va fixer les prix pour un ensemble de pièces qui peuvent être achetés par les autres joueur, sachant qu’il devra choisir dans les restes, après les autres.

Quand une pièce est ajoutée au château, le joueur qui l’a construite gagne des points basés sur la taille et le type de pièce construite ainsi que des points bonus en fonction de l’emplacement de la pièce. Quand une pièce est terminée, avec toutes les entrées menant à d’autres pièces dans le château, le joueur reçoit une des sept récompenses spéciales.

Après chaque tour d’achat, un nouveau joueur devient le « Maitre d’oeuvre » et fixera les prix pour une nouvelle série de pièces.

Après plusieurs tours, le jeu se termine puis des points bonus sont attribués pour la réalisation des objectifs -les pièces les plus populaires ou l’architecte le plus réactif aux demandes du roi- qui changent à chaque jeu.


Panamax de Gil d’Orey, Nuno Bizarro Sentieiro, Paulo Soledade

> « Après cent ans de bons et loyaux services, le canal de Panama demeure l’une des plus importantes et plus impressionnantes réalisations d’ingénierie des temps modernes » nous dit-on. Petit rappel des faits.

Construit en 1914, il eut d’abord un rôle militaire majeur lors de la seconde guerre mondiale et des conflits qui suivirent. Aujourd’hui, c’est l’exploitation commerciale qui est au cœur de ses activités -avec un impact économique remarquable qui a permis le développement de toute la région alentour… mais pas seulement. On peut dire qu’il a participé activement à la définition du commerce maritime moderne. Après l’avènement du canal on pouvait classer les bateaux en trois catégories : ceux qui pouvaient le traverser facilement, ceux qui étaient trop gros pour passer et…le nouveau standard -taillé sur mesure pour le passage du canal- baptisés les « Panamax ».

Dans ce jeu chaque joueur gère une compagnie maritime située dans la zone franche de libre-échange du port de la ville maritime de Colon. Les compagnies dealent des contrats avec la Chine, l’Europe et les Etats Unis, délivrent des marchandises pour faire du business, attirer les investissements et payer les dividendes. Les joueurs accumulent leur propre placement en actions en essayant d’obtenir la plus grande fortune personnelle et remporter la partie.

Panamax propose un système de choix d’action à base de dés mêlé à une mécanique de « pick up and deliver » (transport de marchandises) et un bon niveau d’interaction puisque pour avancer vos bateaux sur la route du canal, vous devrez « pousser » les navires des autres. A votre tour, vous prenez un dé depuis le plateau des actions pour choisir un contrat, et charger des cargaisons ou déplacer les navires jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de dé à prendre –ce qui met un terme à la manche. La partie prend fin après la 3e manche. Expédiez vos marchandises en minimisant les frais et augmenter la valeur de votre entreprise pour produire le plus de dividendes possible ! Parce que c’est bon d’être un capitaliste sans scrupule.


Impulse de Carl Chudyk

> Un jeu rapide (15 minutes annoncées) de l’auteur de la Gloire de Rome et d’Uchronia dont on attendait le retour depuis deux ans. Il s’agit d’un 4X (explore, expand, exploit, and exterminate : explorer, développer, exploiter et exterminer mais vous aviez deviné quand même) situé dans l’espace intersidéral représentées par des cartes -cartes qui, comme souvent chez Chudyk, offrent toutes sortes d’actions.

Les joueurs ont également des cartes en main, et en plus des 10 actions possibles, ces cartes ont une couleur et une valeur (1,2,3). Chaque carte possède également 6 bords et ces bords servent à connecter des cartes adjacentes dans l’air de jeu hexagonale.

Les cartes sur la table sont d’abord face cachées. Chaque joueur contrôle une carte (home sweet home) placée sur un des coins de l’air de jeu. Chaque joueur choisit une race et entre en possession de deux vaisseaux de transport qu’il place sur le centre de sa carte de départ, ainsi qu’un croiseur, positionné sur un bord. Les croiseurs servent à patrouiller dans l’espace et détruire les autres vaisseaux, tandis que les vaisseaux de transport permettent d’activer les secteurs dans lesquels vous entrez.

Quand le jeu débute vous avez 5 cartes en main. A côté de l’air de jeu, vous avez l’Impulse : il s’agit d’une ligne de cartes communes, elles déterminent les actions que vous pourrez effectuer ce tour. Chaque joueur va choisir une carte de sa main pour la placer dans l’Impulse. Cette action ainsi choisie sera jouée par tous les autres joueurs, alors ne choisissez pas n’importe quoi ! Vous allez explorer, attaquer, et tenter de prendre le contrôle des meilleurs secteurs de l’espace en utilisant vos vaisseaux. Vous marquez des points en détruisant des vaisseaux adverses, en remportant des batailles, en contrôlant des zones, et vous pouvez aussi faire du commerce en vendant des cartes. Le premier qui arrive à 20 points l’emporte.


Evolution de Dominic Crapuchettes, Dmitry Knorre, Sergey Machin

Evolution existait déjà sous le nom de Evolution : the origin of species (2010) chez Rightgames, mais il a été totalement redesigné par North Star Games qui fait d’habitude plutôt dans le party game. Il est passé de la phase print’n play à la phase kickstarter avant d’être prévu pour novembre prochain… mais une démo sera bien présente à la GenCon et semble plutôt attendue.  

Il s’agit d’un jeu de cartes (et oui les américains aiment les cartes que voulez-vous que je vous dise) où vous vous prenez pour Dame Nature en jouant avec les espèces et en gérant leur évolution progressive dans le but de les aider à survivre au cœur d’un environnement changeant. Un peu comme dans Evo oui, mais les mécanismes sont différents. Pareil en pas pareil donc.

Il y a deux grandes menaces qui vont inquiéter vos gentils herbivores : la famine et les carnivores. Les joueurs commencent avec chacun une espèce. Au début de chaque tour, les joueurs tirent 3 cartes + 1 par espèce qu’ils possèdent. Chaque carte représente une évolution possible (long cou, bonne vue, carapace épaisse…). Les joueurs vont ensuite défausser des cartes pour faire évoluer leurs espèces (chaque créature peut connaitre jusqu’à 3 évolutions) ou en créer de nouvelles.

Quand les joueurs ont terminé cette phase, on révèle alors les cartes qui étaient présentes au centre de la table : elles indiquent la quantité de nourriture disponible. Les joueurs vont pouvoir se servir pour nourrir leurs animaux… à condition qu’ils soient herbivores. Si un animal est devenu carnivore, il va devoir attaquer les autres espèces ! Si une espèce ne peut pas se nourrir, elle disparait. A la fin du jeu, le joueur ayant le plus mangé, le plus évolué et créé le plus de spécimens peut faire la danse de la victoire en slip.


Pathfinder Adventure Card Game: Skull & Shackles de Chad Brown, Tanis O’Connor, Paul Peterson, Mike Selinker, Gaby Weidling

> Je ne vous apprendrais rien en vous disant que Pathfinder JCE cartonne. Pas étonnant que les américains attendent de nouvelles aventures avec impatience. Quand on a fait tous les scénar’ plusieurs fois, ça se comprend. Voici donc la nouveauté Paizo pour le salon : une toute nouvelle boite de base pour de nouvelles péripéties coopératives avec pas loin de 500 cartes toutes fraîches.

Cette fois, vous allez être confrontés à de grands pirates et aux pires monstres légendaires venues des profondeurs aquatiques…

Comme dans la 1ere boite, vous allez pouvoir choisir un personnage et développer son deck au fur et à mesure des aventures et des équipements que vous allez gagner par l’exploration de régions plus ou moins dangereuses à travers les différents scénarios.

Vous aurez à découvrir 4 classes toutes neuves (Gunslinger, Magus, Oracle, et le Swashbuckler) et vous trouverez aussi un ensemble complet de 5 dés polyédriques bien profilés, parce que vous le valez bien. En tout cas, ils le valent bien, là-bas.


Consequential de Carl Chudyk & Chris Cieslik

> Le jeu a été mis sur plateforme participative, avant d’être retiré en août 2012. « On nous a dit que les joueurs voulaient plus, alors nous allons donner plus ! » disaient-ils à l’époque. Puis le monsieur Carl Chudyk s’est concentré un temps sur son autre jeu, Impulse (voir plus haut), avant de revenir dessus ; et le voici le voilà chez Asmadi games. Espérons que tout ce suspens valait le coup.

Le pitch ? La terre est maintenant connectée au monde magique de Laris. Le mélange entre la technologie et la magie a donné lieu à un grand cataclysme qui a bouleversé l’espace-temps. 5 héros sont envoyés sur Laris pour réparer les dégâts subis dans les deux mondes.

Atmosphear 2.0

Consequential est un jeu coopératif qui « entraine les joueurs dans une grande épopée ». L’histoire se développera sur 4 actes. Dans la boite de base, vous trouverez un plateau de jeu et toutes les cartes pour ces 4 actes. Ces decks de cartes sont présentés séparément, car ils sont tous différents : ils offrent de nouveaux lieux mais aussi de nouveaux mécanismes qui arriveront au fur et à mesure de l’histoire. Mais il ne s’agit pas uniquement d’un jeu de plateau. L’expérience se complète via tablettes numériques (iOS/Android) grâce à une appli gratuite. Les actions que vous choisirez dans le jeu physique seront accompagnées par une voix off qui en dira plus sur l’histoire. L’appli permettra aussi de gérer le chrono et les différentes phases puisque chaque épisode se fait en temps réel. Vous êtes un nostalgique d’Atmosphear ? Alors, retenez votre souffle pour que Consequential tienne ses promesses…


Mice and Mystics: Downwood Tales de Jerry Hawthorne

> Les petites souris de Jerry ne comptent pas prendre leur retraite tout de suite ! Après le succès de la boite de base et de la 1ere extension (Heart of Glorm) traduites en français par Filo (« le coeur de Glorm » enfin dispo chez nous), les américains de Plaid Hat Games préparent une nouvelle aventure, des nouvelles figurines, de nouveaux héros, de nouveaux méchants, de nouvelles tuiles pour un nouveau décor, de nouvelles cartes Fouille, de nouveaux mécanismes, bref, on reprend tout et on repart, et cette fois-ci, tout le monde dehors !

Nos chères petites souris vont donc croiser des lapins, des grenouilles, un énoooorme serpent, elles vont pouvoir faire appel aux tortues ou grimper aux arbres… Question nouveaux héros, vous pourrez incarner Jakobe le gecko garde forestier avec son boomerang, Ansel la souris gardienne, Ditty la musaraigne avec son violon en plus des protganistes habituels.

Si vous venez de terminer Heart of Glorm, gardez tout ce que vous avez pu gagner pour commencer Downood Tales (sauf les items légendaires) et oui puisqu’on vous dit que c’est la suite ! La suite, en plus dark semble-t-il. J’en veux pour preuve les nouveaux effets négatifs (en feu, maudit) ou les règles spéciales pour la nuit, la pluie… et même la lave ! Bref, vous avez plongé corps et âmes dans l’univers merveilleux de Mice & Mystics ? Soyez rassurés, vous n’êtes pas prêts de vous ennuyer…  


The Walled City: Londonderry & Borderlands de Daryl Andrews & Stephen Sauer

> Ce jeu à l’ambiance médiévale fait un peu parler de lui depuis quelques temps, il ne sera pas vraiment sorti à la GenCon mais ses auteurs canadiens seront là, animant des parties avec le proto.

Dans The Walled City vous allez sortir une ville de ses fondations, la développer et faire en sorte de vous attirer la loyauté de vos concitoyens, histoire d’être élu premier maire de la ville.

Au premier tour, vous allez jouer des cartes pour construire la route qui divise la ville en quartiers, puis vous peuplerez ces faubourgs avec des paysans et des nobles, des gens fidèles qui partagent votre vision de la ville.

Au second tour, vous allez construire les murs de la ville et vous pourrez choisir les chevaliers qui iront dans les tours pour monter la garde. Il faudra avoir une présence majoritaire dans les différentes zones afin de scorer, et pour cela les pouvoirs des Guildes seront utiles (vous pourrez déplacer des routes ou supprimer des murs, histoire de donner à la ville le visage qui vous arrange). Plus de quartiers vous seront fidèles, plus on votera pour vous, ce qui sécurise votre fauteuil au conseil municipal – c’est tout ce qui compte après tout. Enfin, on se pose quand même la question… Si vous devenez maire, à quoi ressemblera votre ville fortifiée ?

Dans cette boîte, vous trouverez deux plateaux (ou plutôt un plateau recto-verso), avec chacun son caractère, son gameplay. Londonderry introduit les joueurs aux guildes londoniennes (chacune ont leur propre pouvoir unique). Il suffit de tourner le plateau de jeu et vous visiterez les Borderlands – une autre carte avec de nouveaux mécanismes de jeu et un choix alternatif de guildes. Vous pouvez même mélanger les cartes Guildes – ce qui conduit à des combinaisons de jeu assez énorme. Il s’agit d’un format 2-4 joueurs qui se joue en 60 minutes environ. Nul doute que nous pourrons en reparler d’ici Essen.


Et voilà, mon album 15 titres est déjà fini ! J’espère que la promenade dans ces paysages exotiques vous aura plu.

Bien sûr, vous aurez remarqué la tonalité majeure si typique avec des thèmes fantastiques qui tiennent le haut du pavé quand ce n’est pas les cartes à combo qui font le lead. Le cube en bois se fait petit, tout petit – ça nous change un peu d’Essen – tandis que le Kickstarter confirme si besoin son intérêt marketing.

Combien de ces buzz vont-ils aller à dame et transformer l’essai ? Les pronostics sont grands ouverts. Pour l’heure, la GenCon c’est dans 2 mois, autant dire qu’on a encore le temps de faire chanter la gonfle… et on va pas se priver !

>> Ne manquez pas notre article sur l’invasion frenchie à la GenCon !

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3 Commentaires

  1. reveur81 29/06/2014
    Répondre

    Article intéressant, juste une petit interrogation concernant ce qui est dit sur La Bataille des cinq armées.

    Les batailles du Rohan et du Gondor sont déjà sorties, il y a plusieurs années en tant qu’extension de la Guerre de l’anneau. Cette idée de proposer des nouveaux jeux à travers une extension venait des droits sur la licence et de l’impossibilité pour eux de sortir d’autres jeux que la Guerre de l’anneau.

    L’auteur a expliqué qu’il était parti de ces deux premières batailles pour créer la Bataille des cinq armées. Ayant désormais la licence, il va donc en faire un jeu à part entière, mais je ne crois pas qu’il soit prévu de ressortir les deux premières batailles présentes dans Third Age. Vous auriez la source de cette info ?

    • reveur81 29/06/2014
      Répondre

      Rapide avis sur ces batailles Rohan/Gondor : elles permettent de ressentir les sensations qu’offre le jeu de la Guerre de l’anneau mais avec des parties plus courtes. Elles pourraient être des introductions à la Guerre de l’anneau, ce sont d’excellents jeux, malheureusement, le livre de règle part du principe que le lecteur maîtrise déjà parfaitement les règles de la Guerre de l’anneau, et s’attarde sur les nouveautés et les différences. C’est quasiment impossible de démêler les deux règles au pied levé, donc pour introduire un joueur à ces « petits » théâtres d’opération, il faut déjà expliquer toutes les règles du « gros jeu »…

      Donc si la Bataille des cinq armées est aussi bien que les batailles de Gondor et Rohan, mais avec un livre de règles à part entière (donc cohérent), ça devrait être du tout bon.

  2. Shanouillette 29/06/2014
    Répondre

    Merci Reveur81 pour ces commentaires qui ouvrent le bal sur le site !! Nous venons de rentrer de notre we de lancement et je peux enfin répondre depuis un PC digne de ce nom 😉

    Ma source pour cette info, comme pour la majorité de cet article est le gros BGG (je l’avais signalé dans l’intro ^^) .

    « Ares Games plans to expand the Battles game system in the future, releasing expansions depicting other battles from the Third Age of Middle-earth narrated in The Lord of the Rings, such as the Siege of Gondor and the assault of Saruman against Rohan. »

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