Essen Spielmesse 2016 – Le jour 2 en photos et en mots
Pour vous faire vivre Essen comme vous y étiez, nous avons recruté certains de nos contributeurs, Wraith et Eolean, pour tourner dans le salon et nous dire ce qu’ils ont pensé des jeux auxquels ils ont joué. Et comme d’hab, la liste des choses que nous avons faites à la suite !
Team Eolean
Snif ! Voilà ça sent la fin ! Statistique podomètre : un peu plus de 12 000 pas aujourd’hui, ce qui nous amène à un total honorable de plus 30 000 pas en deux jours,. Nous aurons encore pas mal arpenté les allées du salon. Pour autant, nous nous sommes un peu plus posés, et nous avons essayé plus de choses !
L’ouverture d’esprit est de rigueur à Essen et cela nous a permis de découvrir quelques perles ludiques plus reculées, moins buzzantes, un peu moins sous les projecteurs, mais Ô combien enthousiasmantes !
Cependant, avant de pouvoir nous asseoir et découvrir ces petites choses ludiques, il a fallu arriver jusqu’au salon ! Et jamais ces 4 dernières années nous n’avions vu autant de monde ces jeudi et vendredi ! Pour tout vous dire, il nous a fallu 40 minutes pour trouver un endroit où nous garer. Notre hôtel était à 10 kms, le salon ouvre à 10H, nous sommes partis gentiment à 9H. L’année prochaine, ce sera 8H. Impressionnant, tout ce monde ! Je n’ose songer à la marée humaine demain et dimanche !
Heureusement, le salon s’étant agrandi, nous avons pu en profiter pour déambuler également dans des halls moins peuplés. Nous avons donc commencé nos pérégrinations à travers le hall 3 et en direction du hall 7.
Au passage, nous nous sommes arrêtés sur Papa Paulo, un jeu de livraison de pizza qui nous a intéressé et qui nous donnera une belle soirée jeu (avec commande de pizza obligatoire, faut rester dans le thème !).
Dans le hall 7, nous nous sommes arrêtés sur Kepler 3042 (ce sont les papas de Bretagne il me semble). Un jeu d’exploration spatiale qui nous avait paru un peu austère au premier abord mais qui nous a révélé une petite perle après l’explication des règles. Nous sommes impatients de nous y coller.
Juste en face, nous avons également fait main basse sur Oilfield qui bien qu’ayant un abord un peu classique, cache peut-être une bonne surprise, c’est l’un de nos petits risques. Mais j’y crois plutôt bien.
Puis nous sommes retournés dans le hall 1 afin de nous faire expliquer In the Name of Odin par notre ami Marc-Etienne qui parle un français parfait et avec une ferveur communicatrice ! Nous avions peur par rapport aux figurines, mais elles s’avèrent n’être que des ressources au final et ça nous va très bien, tout en collant au thème.
Ah oui ! J’oubliais ! En allant dans le hall 1, nous sommes passé par le 2 et nous avons également craqué sur Barcelona, un jeu de construction qui de prime abord ressemble un peu à Medina mais qui est en fait assez différent et avec un mécanisme de révolution tout à fait intéressant.
J’ai également craqué pour The Pursuit of Happiness que je n’avais pas réussi à avoir l’année dernière, la nouvelle édition co-jointe avec Stronghold ne semble pas avoir les petites coquilles de son aînée.
Enfin, en rejoignant la voiture pour y déposer notre cargaison, nous avons acheté également quelques jeux familiaux gentils chez Korean, simples et efficace.
En revenant, nous sommes passés chez Asmodée, et nous avons eu la très agréable surprise de voir qu’ils s’étaient alignés sur le prix de « A la gloire d’Odin », en ne le vendant plus à 100 euros mais à 60 euros. De fait, nous sommes repartis avec 2 boîtes ! Et si je sais pointer du doigt des irrégularités et des choses qui ne me paraissent pas normales, je pense aussi qu’il faut savoir être beau joueur quand les choses changent. Donc bravo à Asmodée pour la réactivité et l’alignement. Si à l’avenir il pouvait y avoir un peu plus de cohérence des prix entre version anglaise, allemande et française, ce serait profitable pour tout le monde je pense. A noter que j’ai également une pensée émue pour le pauvre bougre qui a acheté son Odin à 100 pour voir que la même boite était à 60 le lendemain…
Maintenant, c’est aussi ça Essen, un énorme melting-pot mercantile dans lequel il n’y a guère de lois… et je recommande toujours de bien de se renseigner sur les prix avant d’acheter. J’ai par exemple vu des Viceroy à 6 euros et d’autres à 25 euros… Faites le tour du salon avant !
Nous avons également été séduit par Le portail de Sarens, un petit jeu de cartes très joli et bien ficelé dans l’univers du jdr Shaan.
Enfin, une petite dédicace pour un jeu de cartes qui permet d’apprendre le japonais et qui est très bien foutu ! Le but est de faire des phrases correcte en respectant la grammaire. Chaque carte ayant le nom anglais, japonais et le kanji correspondant ainsi qu’un petit texte sur ce que l’objet représente au Japon. Chaque carte vaut des points, le premier arriver à 10 gagne la partie. Simple et efficace !
Parmi les jeux sur lesquels nous n’avons pas accroché mais sur lesquels nous avons hésité, il y a The Colonists (trop de manipulation de ressources et 75 euros), Rhodes (trop léger et un peu classique) et Virus (trop branché ameritrash). Espérons que nous ne le regretterons pas !
Dans ce qui nous a marqué aussi en général :
- Bien plus d’éditeurs, y compris les plus petits, intègrent directement une règle en français dans leurs jeux.
- L’affluence était bien plus importante cette année (+16% jeudi d’après les rumeurs), mais grâce aux hall 4, 6 et 7, l’atmosphère était toujours respirable ;
- Une pléthore de jeux ayant pour thème l’espace et les trains, avec plus ou moins de réussite !
- Plus de jeux proposant des modes solos ;
- Pleins de gens ont copié sur Ludovox et il y avait pas mal de roulettes physiques ou numériques pour gagner des petits cadeaux ;
- Beaucoup de jeux en proto pour l’année prochaine et des très très bons sont attendus en eurogame, j’ai personnellement laissé un seau de bave devant Anachrony.
Voilà, la journée s’achève, le salon a encore ses 2 plus gros jours qui l’attendent ! Il me va falloir m’en aller avec le sentiment d’avoir encore profité à fond de notre salon favori.
Le cru 2016 est moins fourni en eurogames que le 2015 et je ne pense pas que nous en ayons raté beaucoup (quelques-uns, c’est évident, mais en général, on rafle presque tout ^_^). Bien sûr, nous espérons que la qualité sera au rendez-vous et je ne manquerai pas de vous donner nos impressions. 🙂
Team Wraith
- Tour du monde en 80 jours
Le reproche principal pour moi est le hasard des cartes. Le but étant donc de récolter le plus d’argent pour avancer vite, j’avais patiemment fait cela pendant plusieurs tours, avant de piocher une carte événement me faisant perdre la moitié de ma fortune…
En même temps, il s’agit d’un jeu familial (plus grands enfants peut-être, 8-10 ans, afin de saisir le bon moment pour avancer ou reculer, donc il faut s’attendre à de l’aléatoire. Et à partir du joueur à la seconde place, on en pioche deux (au lieu d’une quand on est premier) et on en choisit une, ça m’aurait évité de devoir appliquer cette catastrophe.
Sinon, bon ressenti quand même, jeu très léger pour un public de gamers, mais ce n’est évidemment pas la cible de Purple Brain
Un bon jeu familial.
- Mystic Vale
- Capital Lux
Team Ludovox
Ici Umberling. Avis hautement subjectifs et à chaud ; je n’ai pas joué aujourd’hui, comme prévu. 😉
Tout d’abord, un des auteurs de Dark Souls nous a présenté son bébé. Autant vous dire que le jeu envoie du pâté et reprend avec fidélité le matériau source. Les boss obéissent à une IA déterminée par un paquet de cartes à l’ordre plus ou moins constant qu’il faudra mémoriser jusqu’à la seconde phase du boss… Vraiment de quoi dudgeon-crawler. Vive la coopération et Loué soit le soleil !
Le What’s Your Game nouveau est plus léger qu’à l’accoutumée, et a épuisé ses stocks dès le premier jour. Railroad Revolution, puisqu’on parle de lui, est une version bien plus cérébrale des Aventuriers du Rail. Il y aura de la pose d’ouvriers bloquante, mais aussi de la moins bloquante, cherchant à émuler la ruée vers l’Ouest américain. Les axes de développement sont multiples et il faudra prioriser pour l’emporter. Plus facile à sortir que les autres jeux du même éditeur, Railroad Revolution risque d’être un bon carton. Petit plus : les auteurs sont des crèmes.
Provenant d’un petit éditeur russe, Steel Arena m’a semblé banal de prime abord, je dois bien l’admettre. On parlait de robots qui se bourraient le mou. Et après un survol des mécanismes, ce jeu de confrontation apparaît plus comme une version épurée de Neuroshima Hex qui se jouerait en 30 minutes. J’ai besoin de continuer, ou votre intérêt est éveillé ?
Du même éditeur – Gaga Games, puisqu’il faut bien le citer – nous avons vu Gentlemen’s Deal. Ici, il s’agira de partager des biens mal acquis, mais personne à part le donneur ne sait qu’est-ce qui doit être distribué. Bien entendu, il faut négocier, voter et dire si l’on est d’accord avec le partage effectué. Dans l’équation, des personnages sont à distribuer, avec chacun leur pouvoir spécial à appliquer les tours suivants. Si vous n’avez rien, vous ne serez pas lésé pour autant : on appellera les gangs à notre rescousse pour négocier de façon un peu plus agressive… Du blabla bien violent au menu, j’imagine.
When I dream… est un jeu presque narratif. Un joueur rêve tandis que les autres incarnent des esprits des songes. Certains aimeraient aider le rêveur, d’autres le détourner des sentiers battus et enfin, les tricksters vont osciller d’un camp à l’autre pour faire régner l’équilibre. Le tout à base de cartes oniriques par Vincent Dutrait et Christophe Swal, et aussi avec un bandeau pour les yeux du rêveur. Très, très prometteur. On pense que ça arrivera en français, et on a une idée de chez qui. 😉
Fields of Green. Among the Stars du grec Artipia, refondu avec des tracteurs et des vergers et des zanimos. Avec quelques nouveaux mécanismes pour la peine, et un draft méga-intelligent : les joueurs vont constituer leur ensemble de cartes avant de faire tourner les mains. De quoi aller chercher LA carte pour notre stratégie. On retrouvera la même construction de base que dans Among The Stars, mais en résolument plus zen et plus vert.
Little Big Fish, de David Pérez et Igor Polouchine, m’a singulièrement fait penser à Crôa (du même Igor) : sur une base d’échecs, des mécanismes ingénieux, simples et efficaces. Ici, il suffira de dévorer les poissons adverses… mais comme les gros poissons sont les seuls à manger les petits, il faudra se nourrir de plancton pour obtenir un gros prédateur. L’avantage de rester petit, c’est qu’on pourra se faufiler dans son épave…
Dans la série des arlésiennes, Clash of Rage ressort des tiroirs ! Plus vieux que Ludovox, le projet se ranime de ses cendres avec la Boîte de Jeu et Origames aux commandes. Kickstarter prévu pour avril 17. De quoi il s’agit ? Eh bien d’un jeu ultra méchant où l’on tape de l’elfe en vue d’obtenir leurs villes de cristal et des artefacts légendaires. Pas de sympathie : on va se mettre des attaques et des pelletées de dés plein la gueule pour notre plus grand plaisir.
The Eyez, à mi-chemin entre l’acuité visuelle et le jeu de mémoire ; il faudra repérer des paires d’yeux en n’en regardant qu’un à la fois. Sachant que certains des jetons sont en nombre impair, rien que pour vous mettre dans la panade. On est large sur le bordel. Derrière ce jeu très mis en avant par son éditeur, Goliath, on retrouve un duo d’auteurs français assez improbable : Cédrick Chaboussit et Dominique Breton.
Petit détour par le stand Iello pour une interview avec un grand monsieur. David Parlett, l’auteur du Lièvre et de la Tortue, le tout premier Spiel (1979 !), réédité cette année avec le Tour du Monde en 80 jours chez Purple Brain (dont parle Wraith plus tôt). Non content d’avoir vraiment apprécié le jeu, j’ai beaucoup aimé converser avec un auteur qui a vécu les balbutiements du jeu de société moderne. Un temps calme et émouvant pour la journée un peu folle de l’équipe !
Mines of Olnäk : en voilà un jeu trapu ! Des nains dans une mine mythique, prêts à tout pour montrer qu’ils ont du pèze. Franchement, j’ai trouvé ça fun et ça semble bien crame-cerveau. Parfait pour les soirées d’hiver quand votre chauffage est pété : pas besoin de système de refroidissement à base de sodas et de pizzas.
En route pour le jour 3 ! Posez des questions sur les réseaux sociaux et on essaiera de répondre à vos questions. Par contre, n’imaginez pas qu’on ait le temps de jouer après une interview 😉
Chuck 15/10/2016
Quizz du stand/jeu pour le jeu de cartes pour apprendre le japonais? Super recap merci pour ce jour 2!
eolean 15/10/2016
C’est un jeu qui s’appelle simplement Japanese the game. Vous pourrez en apprendre plus sur http://www.JapaneseTheGame.com
J’ai hâte de l’essayer avec ma gamine ^^
chaps 15/10/2016
Merci pour ces compte-rendu, mais si je fus alléché par l’image en bandeau de great western trail lorsque le texte fut venu, me voilà bien dépourvu… 😉
Teuf 15/10/2016
Pareil, je me suis fait eu 😉
atom 15/10/2016
ça vaut quoi Papa Paolo, j’étais bien tenté, (en plus c’est illustré par David Cochard) mais a la lecture des règles j’ai pas réussi a trancher. Content de voir que When i dreams que j’avais repéré devrait avoir une sortie française.
Railroad Révolution plus léger, et ben c’est cool un jeu que je vais pouvoir sortir avec certains joueurs.
Bon courage pour la suite et fin et merci pour ces comptes rendus.
Alendar 15/10/2016
Intrigué par Barcelona vu que j’ai Medina dans le viseur depuis un bon moment déjà!
Merci pour ces retours!
Baptiste Lopes 15/10/2016
Moi c’est The colonists qui me titille
Dhjaz 15/10/2016
Très intrigué par When I dream…
Merci pour ces retours! 🙂
Umberling 15/10/2016
Nous aussi. on a hâte d’y jouer !
LudiKev 15/10/2016
Un petit conseil. Arrêtez-vous au stand de la Team Jocus pour découvrir le jeu « Sbires ».
Vous ne serez pas déçus 😉
https://sbires.com/
Umberling 15/10/2016
Déjà vu à Cannes 😉
TSR 16/10/2016
Dark Souls m’a perforé le portefeuille comme jamais un KS n’avait réussi à le faire… trop hâte !
Umberling 16/10/2016
J’admets être bien moubourré. Regrets de pas pledge.