Elysium, qu’est-ce qu’il a sous le fronton ?
Dans la famille des Space Cow-Boys, sous famille gamers, je demande Elysium, oui, j’ose demander Elysium, le tant attendu ! Et bien, il approche, puisqu’il sera là pour Cannes et en boutique dès le 20 février. Et comme la partie Elysium du site www.spacecowboys.fr vient d’ouvrir ses pages, c’est l’occasion pour nous d’y revenir un peu plus en détails.
Elysium c’est quoi ça ?
Mais si, je vous en parlais il y a déjà 4 mois, dio mio que le temps file, et plus récemment c’est un Cyril Demaegd survitaminé qui nous avait présenté le tout premier proto du jeu à Essen (vidéo assez énorme surtout avec le type derrière qui essaie de faire de la pub avec son t-shirt, merci Geeklette de nous l’avoir signalé, on a bien rigolé), et bon bref, Elysium, c’est un jeu de 168 cartes pour joueur expert où vous jouez un demi-dieu aux dents longues. Bon, le thème est joli (surtout magnifiquement illustré, on y reviendra) mais on y joue pas trop pour ça honnêtement. Elysium s’adresse plus au comboteur qui sommeille en vous, plus qu’au conteur. Mais tout de même, écoutons le pitch mes agneaux.
Pitch s’il vous plait !
Vous incarnez un demi-dieu ambitieux qui cherche à prendre place au sommet de l’Olympe. Recrutez des héros, rassemblez des artefacts et entreprenez des quêtes héroïques pour écrire votre légende. Au cours des cinq époques jeu, vous allez construire de puissantes combinaisons de cartes, mais aussi les détruire car les cartes doivent atteindre l’Elysium et perdre leurs pouvoirs pour vous octroyer des points de victoire.
168 cartes oui mais que font-elles ?
Les cartes représentent des héros, des objets, des pouvoirs et des dieux, toutes possèdent également une icône qui les rattache à un dieu de la mythologie grecque : Hadès, Athéna, Poséidon, Hermès, Apollon, Héphaïstos, Arès, et mister Zeus.
Cerise sur le kitkat, chaque carte Dieu est illustrée par un dessinateur différent, et on ne saurait dire qui est le plus talentueux. Ce qui est un vrai problème, vous en conviendrez.
> 8 familles de 21 cartes
Chaque carte possède un niveau, en haut à gauche, une condition d’acquisition en haut à droite, un symbole d’activation, en bas à gauche et un pouvoir, dans l’encadré inférieur. Anatomie :
Autre détail important, chaque joueur est muni d’un plateau de jeu personnel qu’il assemble devant lui. Dessus, il pose 1 colonne de chaque couleur (rouge, vert, bleu, jaune) ainsi que 4 jetons d’Or et quelques points de victoires. Il y aura aussi un plateau central, constitué d’un fronton (choisi au hasard au départ), de 4 Quêtes et des Marches. Voilà maintenant on est bons.
Enfin presque. On va ensuite choisir 5 familles, par exemple, si c’est votre partie découverte, prenez Hadès, Athéna, Héphaïstos, Poséidon et Zeus. Ne cherchez pas, faites ce qu’on vous dit. Ensuite, prenez les 105 cartes correspondant aux familles choisies et touillez-les, face cachée.
Piochez pour finir un nombre de cartes égal au triple du nombre de joueurs plus 1 (par exemple, à 3 joueurs, 10 cartes) et posez-les face visible dans ce qu’on appellera désormais l’Agora. En gros, c’est un pool de cartes au centre de la table.
Vue d’hélico, à 3 joueurs, ça donne ça :
Allez c’est parti pour la Grèce !
Comment ça joue ? Une partie se décomposera de plusieurs « époques » et chaque époque se subdivisera en grandes phases.
Grosso modo :
1/ l’Eveil
On pioche des cartes (leur quantité varie selon le nombre de joueurs) que l’on pose face visible dans l’Agora.
2/Actions
A votre tour, prenez soit 1 carte Quête soit 1 carte Famille. Sachant qu’après vos 4 tours, vous devrez avoir 1 seule Quête et 3 Familles.
Par contre, pour pouvoir vous servir, vous vous doutez bien qu’il faudra être capable de remplir les conditions d’acquisition.
Par ailleurs, quand vous chipez une Quête, vous devrez vous séparer d’une de vos colonnes, n’importe laquelle. La carte Quête ira se poser juste à côté de votre plateau personnel. Si vous prenez une Famille, elle ira se poser au-dessus du-dit plateau. Cette zone, on l’appellera votre Domaine. Ça vend du rêve quand même.
Si jamais vous n’arrivez pas à réunir les conditions pour acheter une carte, alors prenez un Citoyen à la place. Un Citoyen c’est ni plus ni moins qu’une carte Famille lambda retournée.
Là où ça devient intéressant et où ça combote : durant votre tour, vous pouvez utiliser les pouvoirs des cartes de votre Domaine.
Une carte activée sera inclinée à 90° et pourra être redressée lors de la fin de l’époque suivante.
Certaines cartes s’activent au moment de l’achat, d’autres sont permanentes, et d’autres pourront donc être inclinée et déclenchée plusieurs fois.
3/ Ecriture des légendes
Quand tout le monde a joué ses 4 tours, on écrit les Légendes. Sortez papier et crayon. Non je déconne.
Déjà, on va d’abord changer l’ordre du tour en fonction des Quêtes qui ont été prises précédemment (la valeur la plus basse désignera le 1er joueur). Et puis on va scorer des PV et gagner des sous en fonction de sa Quête.
Go to the Elysium !
Et enfin, chaque joueur aura l’occasion de transférer des cartes depuis son Domaine jusqu’à l’Elysium, c’est-à-dire qu’elles iront en-dessous de votre plateau personnel. Cela vous coûtera autant d’or que le niveau de la carte. A quoi ça sert ? Eh bien, à écrire des Légendes pardi. En gros, à faire des collections.
Lorsque vous transférez une carte dans votre Elysium, vous devez vous décider immédiatement : soit elle commence une nouvelle Légende, soit elle en agrandit / complète une. Il peut s’agir de Légende par Niveau (série de cartes de même niveau mais de familles diverses), ou par Famille (avec cette fois des cartes de la même Famille, mais toutes doivent être de Niveaux différents). Une fois qu’une carte est intégrée à une Légende, on n’y touche plus ! Et le Citoyen lambda vous l’aurez peut-être deviné viendra servir de Joker ici.
Voilà, ensuite, on nettoie l’Agora, on récupère nos colonnes et on entame une nouvelle époque… Je vous l’avais dit : le temps file ! D’ailleurs, une partie dure une heure…
Comment on fait des points nous ?
Déjà, il y a des primes à ceux qui complètent des Légendes rapidement et joliment. Quand vous faites des Légendes par Niveau, plus le niveau de vos cartes est élevé, plus votre bonus sera alléchant. Mais si un adversaire écrit une Légende encore plus ambitieuse après vous, il vous chipera votre bonus. Bon, même si vous n’avez pas de bonus, vous marquerez quand même des points pour vos légendes, je vous rassure. Par contre, c’est à ce moment là que vous comprenez que vos citoyens lambdas sont des gros boulets : ils vous coûteront 2 PV chacun ! En plus de tout ça, en fin de partie, certaines cartes vont se réveiller et se mettre à faire des points aussi. Tout dépendra des familles qui seront en jeu…
Le joueur possédant le score le plus élevé l’emporte. Nom de Zeus !
Retrouvez les règles traduites sur la fiche de jeu.
Bilan
Selon les familles que vous mixez, la physionomie des parties s’en trouvera modifiée. Bon point pour la durée de vie ça. Certains sets sont nettement plus agressifs que d’autres, certains plus difficiles à jouer, ou plus « combo »… Avant de faire le tour des possibilités, il faudra en faire quelques unes, de parties.
D’après les bruits de couloir, le jeu vaut vraiment le détour, et quand on voit l’excitation de Cyril Demaegd quand il nous en parlait à Essen, on se dit qu’on doit avoir là un sacré jeu de gamer. Autre bon point indéniable, les règles ne sont pas compliquées, pour un jeu qui s’adresse aux experts, ils ont réussi à faire simple mais profond. Matthew Dunstan (Empire engine, Relic runners) et Brett J. Gilbert (Divinare) sont aux commandes, et niveau illustration, et bien, je vous le disais, il y a une liste de noms qui vous ouvre la bouche et fait couler un peu de bave. D’ailleurs, je vous laisse vous laver les yeux par ici. Maintenant reste plus qu’à y jouer et à y rejouer pour voir ce qu’il a sous le fronton crénon !
Tenez, d’ailleurs si vous avez l’occasion d’y aller, il y aura des avant-premières pour tester la bête : au « Dernier Bar avant la fin du Monde » le 9 février 2015 et au Centre National du Jeu de Boulogne le 13 février 2015.
Un jeu de Brett J. Gilbert, Matthew Dunstan
Illustré par Carole Chaland, Didier Poli, Emmanuel Roudier, Eric Bourgier, McCambridge, Pascal Quidault, Sylvain Guinebaud, Vincent Dutrait, Cali
Edité par Space Cowboys
Distribué par Asmodee
Pays d’origine : France
Langue et traductions : Anglais, Français
Date de sortie : 02/2015
De 2 à 4 joueurs
A partir de 14 ans
Durée moyenne d’une partie : 60 minutes
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Djinn42 20/01/2015
/bave
atom 20/01/2015
Je veux !!!! par contre si je craque sur ça je vais devoir attendre un petit moment avant d’acheter autre chose, pas interet a me planter donc…
TheGoodTheBadAndTheMeeple 21/01/2015
il est dans ma top liste Cannes.
Mais je trouve les plateaux hyper flashy en comparaison de cartes aux illustration magnifiques…
En outre, ça me rappelle Olympos dans le thème, le buzz, et le dessin, sauf le flashy !
ReiXou 21/01/2015
LA lecture des règles fait très envie en tous cas. Ca sent l’achat blind à Cannes sauf premiers retours catamineux.
oO Lucha Oo 21/01/2015
Voilà un jeu qui me plait pour l’instant beaucoup, que ce soit au niveau des mécanismes de jeu ou des illustrations absolument magnifiques!
Biblynn 22/01/2015
Celui-là, je crois que je ne vais pas y résister longtemps !
Djinn42 25/01/2015
Ca va faire la queue sévère à Cannes.