Bios Genesis : des acides aminés de bonnes intentions

Il y avait récemment l’annonce de Chronicles 1 Origins de Dirk Knemeyer & Rob Daviau (à lire : newsqui refonde le système Legacy pour en faire un metagame encore plus ample nommé Echo system, s’échelonnant sur plusieurs boîtes et narrant tout du long l’histoire de l’humanité depuis l’âge de pierre jusqu’à l’ère moderne.

Mais bien en amont de cela, il y a fort fort longtemps, en 1997, sortait un jeu d’un certain Phil Eklund (Pax Porfiriana, High Frontier, Greenland…) sous enseigne Sierra Madre, un jeu qui avait déjà pour but de narrer cette grande épopée de la vie, via un point de vue semi-scientifique. 

Les joueurs pouvaient choisir de commencer la partie incarnant l’une des 4 espèces archétypales proposées, mammifères comme dinosaures étant représentés. Il y avait une énorme (presque infinie) variété d’espèces qui pouvaient évoluer via des chaînes d’ADN, ainsi qu’une map avec des tuiles aléatoires en constante évolution en raison de certains événements aléatoires. 

origins

Origins : How we became human

 

Avec American Megafauna, car c’était son nom, c’était en même temps une grande saga ludique qui voyait le jour et qui allait rester une référence en matière de jeux sur les sciences naturelles.

American Megafauna, c’était en quelques mots, du gros jeu de civilisation, complexe, dense, original, parfois contre-intuitif aussi, mais qui allait n’avoir de cesse, un peu à l’instar de son sujet, d’évoluer. C’est la série des Bios, grande histoire naturelle ludique développée sur plusieurs jeux : Origins : How we became human (2007), Bios Megafauna (2011) qui est en réalité une refonte de Americana Megafauna en plus accessible, Bios Origins (extension pour Megaufauna et How we became human, sortie en 2012), et ne snobons pas l’an dernier le jeu de cartes Neanderthal.

Et la vie ludique continue, désormais avec l’annonce de Bios : Genesis prévu pour Essen et actuellement en cours d’alpha test. Peut-être que le jeu viendra rejoindre un projet plus large nommé Bios Earth, regroupant Megafauna et peut-être Origins

Bios Genesis view

Bio : Genesis, là où la vie commence

Nous allons partir aux premières minutes de l’apparition de la vie. Un à quatre joueurs commencent en tant que composés organiques, peu après la formation de la terre, et sont représentés par des jetons baptisés « Bionte » (nom tiré du suffixe utilisé pour désigner des tas de micro-organismes vivants : anoxybionte, diplobionte, etc).

Bios Genesis cards

Les acides aminés commandent le Métabolisme, les lipides créent des Cellules, les pigments contrôlent l’Absorption et le stockage de l’Energie et enfin, les acides nucléiques contrôlent la Réplication. (On vous avait dit semi-scientifique, on était gentils). Leur but est de donner la vie, et ce en deux temps : d’abord, comme une vie autocatalytique (un cycle métabolique qui se reproduit sans se répliquer) et ensuite, la vie darwinienne (un organisme qui utilise un modèle pour se répliquer dans un monde d’ARN – les ARN portant l’information génétique et assurant la synthèse des protéines -). 

Les joueurs peuvent jouer en coopération, en compétition, ou en solitaire.

L’auteur, Phil Eklund, déclare : « Ce thème est le plus difficile et ambitieux que j’aie jamais tenté de réaliser, et il m’a fallu de nombreuses années pour le faire fonctionner correctement. » Nous le croyons sur parole !

Si en attendant de pouvoir y jouer, comme moi vous avez besoin d’un peu d’aide pour bien saisir tous les tenants et aboutissants proposés par le jeu, je vous conseille de repartir sur de bonnes bases, bien solides, par ici. 

 

 

Bios: Genesis

Un jeu de Phil Eklund
Edité par Sierra Madre Games
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 10-2016
De 1 à 4 joueurs
A partir de 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 180 minutes

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7 Commentaires

  1. Nicolas Guibert 12/05/2016
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    Bien le jeu de mot !

    🙂

  2. toooooof 12/05/2016
    Répondre

    Celui-là vaudra-t-il le coup ? J’aime beaucoup Bios Megafauna, mais j’ai eu plus de mal avec d’autres jeux d’Eklund (High Frontier, Pax Porfiriana).

    Une chose est sûre, le thème est très intéressant (enfin, je suppose que c’est une question de goût)

  3. Antyova 12/05/2016
    Répondre

    Ooooh les bonnes bases bien solides ^^ J’ai encore le générique dans la tête (qui me disait que la série TV allait repasser sur france 5 ou france 4?).

     

    A-t-on des nouvelles d’Origins? J’étais très intriguée.

  4. Amiral 12/05/2016
    Répondre

    Moi aussi j.ai bien aimé megafauna et j.y rejoue 1ou2fois par an.

    Ah, vivre 200 millions d’années en 4h de jeu, quelle folie 😉

    je vais également surveiller ce nouvel opus pour Essen…

  5. MeepleGaut 13/05/2016
    Répondre

    Phil Eklund reste un génie pour moi, mais un génie difficilement accessible. J’ai adoré Bios Megafauna et High Frontier. C’est n’est plus vraiment du jeu, c’est presque de la simulation pour l’un comme pour l’autre, au vu de l’attachement que porte l’auteur à « coller à la réalité ». Mais j’ai malheureusement vendu l’un, et l’autre n’est pas sorti depuis des années, en raison de leur complexité.

    • fouilloux 13/05/2016
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      Depuis le temps que tu me promet d’essayer High Frontier!

  6. Shanouillette 13/05/2016
    Répondre

    C’est sur que ça force le respect, à la fois la profondeur de ses jeux mais aussi la force qui se dégage d’une telle série…

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