Illustré par Kwanchai Moriya, Scott Hartman
Edité par Action Phase Games, Capsicum Games
Distribué par iello
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2015-05
De 2 à 5 joueurs
A partir de 13 ans
Durée d'une partie entre 20 et 40 minutes
Thèmes : Abstrait, Ecologie, Nature
Mécanismes : Collection/famille, Placement, Superposition, Tuiles
Types de jeu : Jeu de cartes
Complexité du jeu : Familial
Kodama de Daniel Solis est un jeu de cartes qui vous propose de faire pousser votre arbre en plaçant petit à petit vos cartes autour d’un tronc de départ. Faire croître nos branches sert à marquer des points via l’itération d’éléments (chenilles, lucioles, etc) présents sur nos cartes mais on vise également des objectifs de scoring personnels secrets. Chaque manche offre une petite règle qui vient changer un peu notre façon de jouer.
J'avais repéré l'existence de ce titre bien avant qu'il ne soit traduit par Capsicum, attirée d'emblée par l'ambiance poétique du jeu. On a fait une partie en famille et une autre avec des amis. Je ne pense pas le ressortir plus.
ACCESSIBILITE DES REGLES 15,5
Globalement, rien à redire, le livret est bien agencé, les règles se comprennent bien à la lecture et on y retourne aisément en cas de besoin.
QUALITE DU MATERIEL 15,5
La boîte est petite et permet de contenir tout le matériel sans en faire des tonnes. On apprécie de ne pas acheter de l'air mais on aurait bien aimé un petit insert pour caler un peu nos cartes.
Les illustrations sont magiques et participent grandement à l'attrait du jeu. Les grandes cartes (tronc) sont d'une qualité remarquable. Mention spéciale pour le pion premier joueur en 3D : on nous gâte !
Par contre, les textes ne sont pas forcément traduits de la façon la plus naturelle possible sur certaines cartes objectifs. Le plateau de scoring n'est à mon goût pas super pratique avec ses petits chiffres blancs et ses petites flèches sur les côtés.
Dans l'ensemble, c'est tout de même une édition très respectable avec un illustrateur qui sait vendre du rêve.
THEME 10
J'ai d'abord été attirée par le jeu à cause de ce thème qui me plongeait dans une ambiance à la Miyazaki absolument géniale. Mais une fois qu'on lance la partie, toute poésie s'évapore. On l'appréciera seulement de nouveau à la toute fin, une fois qu'on aura sorti la tête du guidon pour profiter de notre arbre et de ses branches magnifiques et improbables. Dommage, quel dommage, que le reste ne soit qu'un jeu de scoring hyper calculatoire ! Pourquoi nos petits esprits de la forêt ont-ils des exigences mathématiques si alambiquées ?
DUREE DE VIE 12
Le jeu a ce qu'il faut pour ne pas proposer toujours le même schéma, entre les cartes objectifs, nombreuses, et les cartes saison qui modifient un peu les règles à chaque manche. On pourra le sortir plusieurs fois avant d'en faire complètement le tour pour peu qu'on ait envie d'y revenir. Les règles sont pour ainsi dire relativement familiales, mais tout de même nettement moins qu'un Siggil, plus épuré et accessible, chez le même éditeur. Notez qu'on a joué une partie avec notre fille de 6 ans en retirant seulement les cartes Kodama.
MECANISMES 9,5
Je ne m'attendais pas à trouver de l'analysis paralysis dans un petit jeu familial ! Bien sûr, cela dépendra de vos joueurs, mais théoriquement, c'est un jeu de scoring, donc à moins de ne pas vouloir gagner, vous aurez envie de calculer votre meilleur coup, ce qui peut prendre du temps. Malheureusement, comme les cartes disponibles changent avant que votre tour revienne, impossible de calculer pendant le tour des autres... Et les parties peuvent être longues.
Là où pour moi le jeu est vraiment une déception, c'est qu'on a un caractère aléatoire fort, antinomique avec ce reste très calculatoire. On est vraiment dépendant du tirage des branches, et pire, les cartes objectifs que vous aurez en main peuvent quasiment définir si vous avez vos chances ou non tant elles ne sont pas équivalentes et leurs synergies entre elles peuvent devenir ravageuses (ou pas).
Quant à l'interaction, elle est nulle, on calcule son arbre chacun dans son coin. Si on avait eu moyen d'agir sur le jeu des autres on se serait peut-être moins ennuyé.
Bien déçue par ce Kodama qui s'annonçait comme un délicat moment de poésie et s'avère un exercice mathématique long et peu maîtrisable. La belle idée de l'agencement des cartes et la touchante beauté des illustrations demeurent, mais ne font pas tout. Chacun joue dans son coin, calcule ses coups, et prie pour que le tirage soit favorable. Pas si familial que ça, il aura autant de mal à satisfaire mes gamers (qui le trouveront long et trop chaotique) que mes amis néophytes (qui le trouveront trop calculatoire).
- L'illustrateur
- L'idée du placement des cartes
- rejouabilité
- trop long pour un filler
- trop calculatoire pour un jeu poétique
- trop aléatoire pour un jeu de scoring
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