DAWAK me up before you go go !
Parfois, je me dis, le party game pour un éditeur, ça peut être super rentable… Et oui, généralement on y joue nombreux. Nombreux joueurs, cela veut dire, nombreux clients potentiels (contrairement à un jeu à 2 où le deuxième joueur est souvent votre époux(se) qui ne va pas racheter le jeu à moins qu’il (elle) ne vous trompe en jouant avec quelqu’un d’autre…mais bon bref). Pratique a priori, certes, mais exercice difficile tout de même. D’autant qu’on a l’impression que ce fichu Time’s up a tout dit et scellé le destin du party game pour l’éternité.
Le party game qui restera
Comme les chanteurs de variété, chacun cherche son hit, quitte à s’essouffler, voire à lasser le public. Et à défaut d’innover, on mélange les genres, les règles, les objets, on change de forme, on transforme les cartes en cubes, les gobelets en anneaux, les symboles en bestioles plastique, on colle des bandes-son, des pistolets à fléchettes… Mais au final rien ne crée véritablement la claque, la surprise.
Qui est Cyclo (un indice : rien à voir avec le vélo), Paluche et Smily ?
Je vous donne la conclusion de suite : ce n’est pas Dawak qui révolutionnera le monde. Pourtant… Dawak fait la même chose que la concurrence, mais en +. Il mélange +, il rapidité/observation + , il culture G +, il mime +, et en +, il ajoute des trucs rigolos en plastique dans sa boîte.
+ de tout, ça donne quoi ?
On se retrouve donc avec un paquet de cartes emplies de questions, de gages, un dé qui choisira la catégorie et des gus en plastique. Le tout est de bonne facture, made in Ravensburger.
Ici, on navigue entre culture générale, populaire, anagramme, chanson, mime… On peut aussi passer le reste de la partie à se faire appeler « roudoudou » puisqu’il y a toutes sortes de gages.
Dawak, c’est le Souk !
On réunit des amis un peu fou-fou (c’est un PARTY game donc pas de « Nan je me lève pas pour mimer ! », ni de « Je trouve cette épreuve nulle et persiste à dire qu’on aurait mieux fait de jouer à Puerto Rico »…). Comme souvent avec ce genre de jeux, plus on est de fous, mieux c’est (un minimum de 4 est requis).
C’est parti ! Un joueur devient l’arbitre (il changera à chaque tour), il lance le dé …
…et lit la question correspondante à haute voix (admettons, il a fait 3, il lit la question 3).
Généralement, l’arbitre ne participe pas au défi. Il se peut que ça soit à lui de mimer, mais en tous cas, il ne marquera pas de points durant cette manche. Les points étant le nombre de cartes gagnées dans la partie.
Le dé indique le thème de la manche : question, défi de rapidité… ou Dawak ! Le Dawak est un peu spécial car c’est ici que l’arbitre peut être mis à contribution.
Et c’est parti pour répondre à la question, se lever, taper sur le paquet… Tout cela en mode frénétique s’il vous plait. Et oui, le premier à remporter l’épreuve garde la carte.
On s’arrête quand on veut, sinon c’est le premier à atteindre 7 cartes.
BON POUR L’ASILE !
Avec son design un peu trop flashy, son nom qui claque, on n’attendait pas grand chose de cet énième « produit trop rigolo ». Mais aussi étrange que cela puisse paraître, on se prend au jeu. Les actions s’enchaînent, au début avec la réserve qu’ont certains de ne pas vouloir se mettre en scène, puis, peu à peu, on se détend, on s’ouvre, on répond, on se met une carte sur la tête…
Ce n’est pas toujours la grosse rigolade, mais on fait bien la moitié du paquet sans s’en rendre compte, se disant parfois « Celle-là est bien trouvée ! ». Certaines questions sont un peu trop générationnelles pour ne pas « faire flop » chez les plus jeunes (« Qui est Nono, Themis et Telemaque ? ») mais dans l’ensemble on parvient à amuser beaucoup de monde autour d’un Dawak.
C’est rapide, et rater une question n’est pas grave, cela fait juste baisser la tension d’un cran.
Avec la famille des objets en plastique on retrouve la pagaille d’un Gloobz (du même auteur), celle de se jeter sur la table pour tout prendre, au risque de se faire avoir à son propre jeu, car si parfois ça passe, d’autres coups, il est pénalisant d’avoir voulu être gourmand.
Avis final à chaud
Comme dit en début d’article, Dawak en soi n’invente rien, mais il trouve son chemin dans la variété des défis proposés et parvient à sortir du lot actuel.
Si, à mon goût, ce jeu à un défaut, c’est celui de n’avoir pas poussé la stupidité ludique plus loin. Quand certains gages comme « Placer une carte sur sa tête pendant un tour » ou « Appeler votre voisin Paquita », donnent le ton, ils sont hélas trop rares, comme si on avait voulu rester du côté poli du jeu familial du dimanche après-midi. Un peu dommage pour un jeu délirant, cela bride le fun en lui donnant une dimension trop sage qui ne convient pas forcément à ce genre d’exercice. Malgré cela, il s’en sort plutôt bien. Autour de la table, nous n’avons pas regretté de l’avoir sorti et je sais que je vais le glisser dans mon sac pour les prochaines soirées.
Et en plus ça se range facilement…!
Un jeu de Alexandre Droit
Edité par Ravensburger
Distribué par iello
Langue et traductions : Anglais, Français
Date de sortie : 2015
De 3 à 7 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 20 minutes
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atom 05/11/2016
Ce jeu c’est vraiment n’importe Dawak, on se retrouve dans des situations improbables, des crises de fou rire.
Ambiance, dans notre partie, nous avions aussi notre Roudoudou, a ne pas oublier sous peine de je ne sais plus quel gage. Yannick s’est retrouvé a mimer une machine a laver en se mettant torse poil et faisant tourner autour de son bras son tshirt. Les tables alentour était alertés qu’ici ça déconnait a plein tubes. Pas mon genre de jeu, mais au final on a passé un bon moment.