Si vous me connaissez un peu de près ou de loin, vous savez que j’aime les jeux de cartes et soit les trucs qui ont beaucoup d’interaction, soit quasiment pas. Et, surtout, qu’Android: Netrunner fait partie de mes titres préférés. Du coup, allez imaginer mon plaisir quand Shanouillette m’a fait passer un communiqué de presse FFG qui parlait d’Android: Mainframe. Là, on abandonne (quasiment) les cartes. Il s’agit d’un jeu de société dans l’univers Android… Eh ouais, rien que ça, ça fait envie ! Mais approfondissons un peu les choses. De quoi s’agit-il ?

Du matos plutôt sympa, on dirait !

Déjà, on sait que ça se jouera de 2 à 4 hackers. Une petite révolution quand on sait que Netrunner ne se pratique qu’en duel. Chacun des joueurs incarne un runner qui se retrouve sur un bon plan : une faille de sécurité laissée dans le réseau principal (the mainframe) de la Titan Transnational Bank. Et si voler des sous à une corporation à la morale douteuse est une fin en soi, damer le pion à ses collègues runners pour l’esbroufe, ça, ça vaut le coup.

Du coup, nous nous retrouvons sur le serveur comme sur un goban – ou quasi. Nous partons d’un point d’accès et tentons de capturer / sécuriser des territoires pour accumuler des points de victoire. Il faudra alors utiliser des programmes pour délimiter les espaces et rajouter des limitations dans le serveur. Ces partitions sont pour l’instant représentées par des barres que l’on placera à la manière des tuyaux d’irrigation de Takenoko, entre les cases. Lorsqu’on ferme un espace, on le sécurise et on le marque. Notre point d’accès est retourné face « marquée ». Il est alors impossible de le manipuler !

On peut imaginer que les tours vont aller relativement vite étant donné qu’on exécutera une action parmi trois :

• Placer un nouveau point d’accès sur un node encore disponible. Il est placé du côté « non sécurisé », bien entendu.
• Passer. Si tous les joueurs passent, la partie cesse et on passe au comptage des points !
• Jouer un programme. On pourra exécuter un programme générique, commun à tous les runners (comme Zig, présenté dans les visuels), ou un des trois pouvoirs uniques de chaque runner. (Selon le communiqué, chaque pirate en aura plus, mais n’en piochera que trois par partie. Vous sentez la rejouabilité et les combos se mettre en place, là ?)

Si Chaos Theory (vert) joue Zig, elle peut fermer son espace et le marquer.

Chaque Runner aura donc son identité et ses jetons, mais aussi des programmes spécifiques. Et là, c’est l’instant fan service : FFG reprend les identités de Netrunner ! Quand Noise manipulera les points d’accès adverses, Andromeda fera sûrement appel à ses connexions criminelles pour l’aider et Adam le bioroïde aura certainement ses directives, qui l’obligeront à interagir avec le jeu de façon inattendue. On imagine donc beaucoup de développements et d’extensions possibles pour Mainframe. Des scénarios en équipe ? Du coopératif contre une corpo qui se défendrait ou contre un joueur incarnant un sysop vicieux ? De nouvelles identités de Runner ?

3 cases de sécurisées pour Chaos Theory et sa peluche Dinosaurus !

Bref, les prémisses de Mainframe sont simples et accessibles, mais la grande liberté d’actions rappelle Netrunner. Le communiqué de presse indique des parties nerveuses et on peut imaginer que cela avoisinera 20-30 minutes, voire moins. Annoncé pour environ 35 $ et une date inconnue du second trimestre 2016, Android: Mainframe me fait d’ores et déjà baver.  Et c’est pas souvent. Limite j’y vais hacker ouvert (grosse blague). Pourtant, c’est un dérivé de licence, ça devrait appeler à une niche mais perso, ça me fait plus penser à un Patchwork made in FFG. Et vous, ça vous émoustille ? Prêts à pirater la Titan Transnational plus vite que les scripts ennemis ?

La fiche est par ici, si jamais.

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

Partagez cette publication