Wyrmspan : à tire d’ailes… de dragons
Comme ça, sans que l’on ne s’y attende, Stonemaier Games annonce Wyrmspan. De prime abord, ça semble être un canular – on a juste collé un dragon sur une boite blanche au lieu d’un oiseau. Mais pas du tout. Wymrspan c’est une rethématisation de Wingspan, ce célèbre engine / tableau building, mais avec des dragons au lieu de piafs. Nul doute que cela va se vendre comme des œufs de dragons : )
Pour ceux au fond qui dorment, Wingspan, sorti en 2019, est un jeu d’Elisabeth Hargrave (que nous avions rencontrée et interviewée ici), c’est même le jeu qui l’a fait connaître. Il s’est vendu à des milliers d’exemplaires et des extensions ont même battu des ailes dans le vaste ciel des sorties.
Wingspan est un jeu à moteur : de tour en tour on joue nos actions, une parmi quatre, on peut ainsi jouer des cartes oiseaux que l’on place sur leurs habitats respectifs (forêt, champ, marais), récupérer des ressources, piocher des cartes ou bien encore pondre des œufs.
Quelle que soit l’action choisie, on la réalise en fonction de l’avancée de son plateau, ainsi que tous les effets des cartes dans la ligne correspondante. Par exemple je prends des ressources, je récupère 1, 2 ou 3 dés ressources dans la mangeoire, et je déclenche les effets de mes cartes. Combos, explosion du moteur, tout ce que l’on aime ! Chaque carte étant différente, cela promet des parties très variées. Nos oiseaux ont des capacités spéciales, taille, envergure, type de nid, etc. En fin de manche, des points sont attribués au majoritaire selon une condition définie à l’avance.
Maintenant, changeons d’envergure
Wyrmspan est une création de Connie Vogelmann que vous connaissez peut-être pour être l’auteur d‘Apiary (news) qui sort fin janvier chez Matagot. Il a été développé avec Elisabeth Hargrave. Wyrmspan nous propose de devenir un dracologue et de quitter le champ lexical de la nature pour celui des cavernes à excaver et des vouivres et autre reptile majestueux. Nous avons toujours quatre manches, mais il n’y a plus de cubes action. On joue tant que l’on peut/veut jouer, sinon on passe.
On retrouve beaucoup d’éléments communs, mais au lieu du plateau nature, notre plateau joueur représente ici une caverne. On va toujours jouer des cartes pour y placer des dragons ou dragonnets désormais, mais il faudra aussi excaver notre caverne, seules les trois premières cases sont déjà excavées.
Nous avons donc des cartes dragon, mais aussi des cartes caverne, vous aurez des avantages à la pose, mais aussi à l’exploration.
C’est en effet une autre action possible : tout simplement envoyer votre explorateur dans une des trois cavernes. Admettons, vous choisissez la caverne cramoisie, vous gagnez une ressource, déclenchez les effets des dragons s’ils en ont : pondre des œufs, glisser des cartes sous votre dragon, et les effets des cavernes. Une fois arrivé au bout, votre explorateur revient, il pourra repartir en exploration, mais cela coûtera plus cher chaque fois.
Les ressources sont prises dans la réserve, plus de mangeoire qui avait certes une belle présence, mais qui prenait de la place et de la visibilité sur la table et ajoutait un facteur aléatoire discutable à mon sens. On peut toujours pondre des œufs, ben ouais les dragons sont ovipares comme la plupart des reptiles, mais il n’y a pas d’action à proprement parler c’est en activant des cartes que vous le ferez. Ces œufs s’ils rapportent des points en fin de partie, servent aussi de coût pour les explorations et autres effets.
La guilde
Autre nouveauté, la guilde draconique. Parfois, en faisant avancer votre aventurier, vous gagnerez des promotions, ce qui fera progresser votre marqueur sur une piste et vous gagnez la ou les récompenses, des ressources, des cartes, et si vous arrivez au bout vous pouvez placer un cube à votre couleur pour gagner un bonus plus substantiel, comme excaver gratuitement un espace, d’autres ressources ou des points de fin de partie. Comme nous avons quatre tuiles guilde draconique double face différentes, cela crée la aussi de la variabilité.
Le dragon plus fort que l’oiseau ?
J’avais trouvé Wingspan très joli avec ses illustrations d’oiseaux, mais le jeu était bourré de texte, et finalement plutôt que de prendre les cartes sur le présentoir, je les prenais sur la pioche. Trop d’éléments à lire, taille, envergure, type de nids, etc. À la dernière manche, souvent on jouait pour poser nos cartes rapportant le plus de points et on se débrouillait pour produire le plus d’œufs possible, presque à chaque tour afin de gagner des points. Dans Wyrmspan il semblerait que les œufs soient plus compliqués à récupérer donc peut-être que cette sensation sera atténuée. Il semblerait par ailleurs que cette itération dragonesque soit plus “gamer” que l’original, sur BGG on passe d’un poids de 2.5 à 3, d’une durée de 40 à 70 min à 90 min.
Wyrmspan sort début mars dans le monde entier, et génère déjà beaucoup de bruit et d’attente. En France il faudra être un peu plus patient puisque Matagot annonce les précommandes seulement pour juin.
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Morlockbob 10/01/2024
Ça aurait pu faire un beau poisson d avril
Grovast 10/01/2024
Au début j’avais très fort envie de troller en commentaire, et puis est arrivé la phrase :
« Les ressources sont prises dans la réserve, plus de mangeoire »
Finally.