Une nouvelle maison d’édition orientée gros jeux : zoom sur Fentasy Games

Une nouvelle maison d’édition, portée par Florian Gigot, ex-co associé de chez Sylex, voit le jour avec une ligne orientée “gros jeux” : voici venir Fentasy Games

Sylex continue son chemin avec des jeux plus “initiés”, Fentasy récupère certains titres plus « exigeants », en particulier les jeux signés en partenariat avec Spielworxx, tels que Yinzi: Ming qui devrait être lancé sur Gamefound d’ici 28 le janvier, avec si tout va bien, une livraison pour la rentrée et une présence boutique pour octobre/novembre. Et si les planètes s’alignent, après la livraison de Yinzi: Ming, Fentasy Games portera sur Gamefound, The Smoky Valley de Claude Sirois pour la fin d’année.

Mais revenons d’abord un peu sur Yinzi: Ming. Cet opus de Costa & Rôla (auteurs à suivre) prend place dans la Chine impériale sous la dynastie Ming. Vous incarnez un puissant marchand qui cherche à dominer le marché florissant de l’Empire. La particularité de Yinzi: Ming, c’est l’interdépendance. Chaque partie sera différente car le jeu se construit grâce aux actions choisies par chaque joueur. Gestion économique et diplomatie sont au rendez-vous pour cette réédition.

L’original, sorti en 2019, avait déjà plutôt très bonne presse, de belles idées étant en œuvre, comme le système de cartes action et l’interdépendance des joueurs au sein du système des usines. Le jeu consiste en gros, à produire et vendre des marchandises, puis à utiliser les marchandises vendues pour fabriquer des produits transformés, et à déplacer les produits transformés vers des tuiles de recettes pour obtenir des points. Ainsi, il n’est pas rare d’utiliser les usines des adversaires, tandis que vos usines ont besoin des marchandises des autres. Il demeure donc essentiel de savoir qui fait quoi et quand. Le titre reviendra modifié, fort des retours d’expérience de la communauté, et porté par un matériel de qualité supérieure (pièces en bois imprimées double faces…). 

Du participatif pour Fentasy Games

Il pourrait aussi être utile de surveiller de près le lancement sur Gamefound de Casus Belli d’un certain M. Martin Wallace…! Et oui. Casus Belli est un titre prévu pour 2026, donc on a le temps d’y revenir.

Mais qui dit Martin Wallace, dit tout de suite, beaucoup d’intérêt de notre part ! Dans Casus Belli, quatre factions asymétriques explorent et colonisent l’espace durant 60-180 minutes. Ce faisant, elles découvriront d’anciennes technologies extraterrestres. Cependant, certaines de ces technologies conduiront à la corruption… Le jeu commence par une période de paix. Certaines actions peuvent conduire à une augmentation de la tension, qui à son tour peut conduire à la guerre. Tant que la paix règne, les factions ne peuvent pas se battre entre elles… à moins qu’elles n’aient un casus belli. Une fois la guerre déclarée, les factions se divisent en alliances et des batailles majeures peuvent avoir lieu. La partie se déroule en dix tours et, à la fin, chaque faction obtient un score différent en fonction des atouts qu’elle possède sur le plateau de jeu. Mais nous le disions, nous aurons l’occasion d’y revenir ! 

De la Fentasy en boutique

Précisons que Fentasy Games ne prévoit pas que du participatif, loin s’en faut. Au moins trois titres se profilent déjà dans les tuyaux et devraient être présentés à Cannes 2025 avec quelques exemplaires disponibles en avant-première pour ensuite arriver en boutique dans la foulée : El Burro et Lynx (sortie en boutique : mars / avril 25) seront suivis par Stephens (sortie prévue pour avril/mai). 

El Burro: A La Granja Game, de Michael Keller (II), Andreas « ode. » Odendahl, les auteurs de La Granja reviennent avec un nouveau jeu inspiré du premier. On retrouve des cartes polyvalentes et des dés comme dans La Granja, mais avec de nouvelles mécaniques et une structure différente. 

En tant que paysan à Majorque, vous tentez de développer votre ferme et de livrer vos marchandises aux marchés et bateaux pour gagner en prestige. Au cours d’un tour, vous jouez des cartes, draftez des dés (un à la fois) pour effectuer des actions, tandis qu’avec vos ânes, vous transportez vos produits jusqu’au port de La Palma, à vos étals ou marchés locaux. Les chèvres, elles, peuvent livrer aux autres joueurs ou à la Communauté – parfait pour les plus altruistes d’entre vous ! Mais qui sait, vous préférerez peut-être plutôt remplir vos bateaux et autres étals prestigieux… Au cours du jeu, vous marquez des points pour les livraisons, et à la fin des quatre tours, vous recevez plus de points grâce à des cartes spéciales, entre autres. Un mode solo est présent.

Lynx, premier jeu de Bradley Davis, se veut clairement le plus léger de la ligne. Vous voilà dans la peau d’un trappeur du Canada, fin XVIIIe siècle. Vous allez attraper des lynx et vendre leurs fourrures à bon prix pour pouvoir rembourser vos dettes. Car oui, vous allez devoir vous faire à l’idée que vous allez vous endetter, parfois lourdement. Ici, les ressources sont conçues pour être limitées. Les marchés de la fourrure sont en constante évolution. À vous d’éviter de surpayer pour capturer votre proie, sous peine de vous endetter et de ne pas rentabiliser votre investissement lors de la vente.

Quant à l’eurogame Stephens, où l’on retrouve le duo Costa & Rôla, nous voilà après le grand tremblement de terre de 1755 qui a détruit Lisbonne et une bonne partie de la côte sud du Portugal, au moment où il a fallu reconstruire toute une nation. 

La demande de verre a tellement augmenté que William Stephens, un homme d’affaires britannique, a vu l’opportunité d’étendre ses activités au Portugal en investissant dans l’industrie du verre. Dans Stephens, les joueurs s’affrontent dans le rôle de maîtres verriers travaillant dans la célèbre usine Stephens pour se faire un nom (bon, après Stephens, bien sûr). Via une bonne planification, les joueurs développeront leurs usines, investiront dans de nouvelles entreprises et favoriseront la création d’emplois. À votre tour, soit vous activez l’usine Stephens, soit vous activez l’un de vos investissements personnels, afin de construire votre moteur. Le jeu se termine lorsque les forces napoléoniennes arrivent en ville, et c’est alors le joueur qui a le plus de prestige qui l’emporte.

 

Fentasy Games est donc une maison avec un programme déjà bien chargé ! « Ce que je recherche, c’est des jeux qui savent raconter quelque chose, des jeux exigeants qui nécessitent plus d’une partie » nous dit Florian qui donne rendez-vous au FIJ pour voir tout cela de plus près. 

 

LUDOVOX est un site indépendant !

Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :

Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :

acheter casus belli (2026) sur espritjeu

Laisser un commentaire