Titan Race : Cavalcade, Cabriole et Carambolage
La paraphrase, du grec παράφρασις : développement, de Para (à côté) et frasein (parler, dire) est une figure de style qui consiste à développer un thème majeur, un argument essentiel, une information générale, en déclinant toutes les qualités d’une réalité que l’on veut évoquer, en la décrivant aussi exhaustivement que possible.
Attention, cet article est une paraphrase du jeu Titan Race.
Paraphrase d’une anecdote
Il y a des jeux, comme ça, on les sent bien dès le début.
J’ai vu tourner Titan Race environ 5 à 10 minutes, maximum, alors que je passais au Nid Cocon Ludique à Paris un soir. De mémoire, j’y avais récupéré une copie de Raptor pour lequel j’avais un JP à écrire [NDLR : le voici]. Je reconnais vaguement une silhouette assise à une table : Bruno Faidutti, en train de jouer à Titan Race. J’ai résisté à l’envie de lui demander de signer ma boite de Raptor (je me dis que ça doit quand même pas l’amuser tous les jours), mais je me suis approché de la table, intrigué que j’étais de savoir à quoi Sieur Bruno jouait.
C’était donc Titan Race.
Une charmante jeune femme de chez FunForge finissait de leur expliquer les règles et je n’ai pu en saisir que quelques bribes : une histoire de dés, de pouvoir spéciaux, de mettre des baffes aux autres joueurs, tout cela m’évoquait bien un autre jeu (King Of Tokyo de Richard Garfield) mais ici il s’agissait plutôt d’une course de monstres. Intéressant !
J’ai regardé quelques minutes la table jouer, puis je suis parti plutôt convaincu que le jeu avait l’air marrant, et extrêmement accessible, et qu’il faudrait que je pense à me le procurer à sa sortie.
Bon bah du coup, vous imaginez bien que je l’ai acheté peu après sa sortie pour l’essayer, et je me propose donc de vous le paraphraser dans les lignes qui suivent !
Paraphrase d’une présentation générale du jeu
Le pitch du jeu est faisable en 3 secondes, c’est le titre de l’article (si, si, entraînez vous, ça passe en 3 secondes).
Dans ce jeu, chaque joueur (2 à 6) va se mettre dans la peau d’un dresseur de Titan : une catégorie de personnes un peu folles qui se sont dites qu’apprivoiser des créatures monstrueuses et tout aussi dangereuses devait quand même être super marrant. Vous me croyez ou pas, on a visiblement réussi à trouver plusieurs de ces énergumènes, suffisamment (6) pour qu’un septième se dise que ce serait quand même encore plus cool de se livrer à des courses sur le dos de ces grosses bébêtes, juste histoire de voir lequel court le plus vite.
Bon, et puis comme il restait une petite chance de survie, on s’est dit qu’on allait faire tout cela dans des environnements plus déjantés les uns que les autres : plan démoniaque, forêts sauvages, criques infestées de pirates, toundra enneigée, volcan en éruption, bref, que des choses très classiques.
Evidemment, nos duos Dresseur/Titan ne manquent pas de personnalité, et chaque couple a ses propres caractéristiques et son propre pouvoir spécial : certains sont plus robustes que les autres, certains peuvent plus facilement récupérer des points de vie, certains peuvent pousser leurs petits (ok, immenses) camarades de joyeuses bourrades amicales, se sauter les uns par dessus les autres, etc.
Le premier Titan a à voir réussi à boucler son troisième tour de piste a gagné la partie, et cela nous fait des parties qui doivent durer, selon le nombre de joueurs, de 20 à 40 minutes, ce qui est plus ou moins ce que le jeu promet.
Paraphrase du matériel de jeu
Dans cette section, je m’apprête à paraphraser des photos. Parce que bon, le lecteur, il sait regarder des photos. Photos que l’éditeur du jeu aura eu la bonté de réaliser de manière tout à fait professionnelle, parce que le jeu de société c’est tout de même une activité commerciale avec beaucoup de gens qui font quand même ça pour manger, même si c’est leur passion. Alors pourquoi parler du matériel de jeu alors que tout est déjà dit par les gens qui les vendent ou qui les créent ? Je vous laisse juges, amis lecteurs, je vous laisse juges.
D’abord, je sais que je dis cela très très souvent, mais je continue à être émerveillé par la qualité des illustrations des jeux de société moderne. L’illustrateur (ici Mr Jean-Baptiste Reynaud aka « Djib ») mérite bien sa dénomination d’artiste (faut vraiment être européen pour faire la différence entre un illustrateur et un artiste, mais passons) et ce qu’il nous propose avec Titan Race est somptueux. Je ne peux que vous encourager à aller jeter un coup d’oeil à son portfolio, ça vaut vraiment le détour.
Ensuite dans la boite, on va trouver 6 figurines de Titan avec leur dresseur juché dessus, 6 petites plaques de contrôle qui permettent de compter les points de vie, le nombre de tour effectués, et de poser son dé de déplacement, des cartes de pouvoir spécial, des marqueurs et surtout 3 plaques recto verso qui forment donc 6 Circuits, et 6 dés de déplacement. Le carton des plaques et des circuits est bien épais, les dés sont beaux et colorés.
Je ne vais pas y aller par quatre chemin : le niveau de production de ce jeu est somptueux en regard du prix de la boite. Sauf erreur de ma part, le prix public de la boite est de 18 euros. INCROYABLE. Juste incroyable. Le niveau de qualité de la boite pourrait justifier un prix au moins 50% supérieur. Je ne sais pas comment FunForge a réussi à limiter le prix de la boite à ce point, mais il faut absolument leur tirer notre chapeau.
Je le fais. Je leur tire mon chapeau.
Ça se voit pas parce que j’écris, là, mais je le fais.
Si, si, je vous assure. Je n’écris pas beaucoup plus mal d’une main, vous savez.
Pouf, pouf.
La fameuse et obligatoire paraphrase des règles
Car c’est bien là le paroxysme d’une critique de Jeu de Société Moderne : la partie où le critique, prenant son lectorat pour un groupe de débiles légers, leur impose l’ennui absolu d’une plate explication totalement sans intérêt des règles qu’ils auraient pu lire eux-mêmes après avoir acheté le jeu, qu’ils se doivent donc d’acheter sans trop réfléchir (ou mieux, sur la valeur faciale des illustres qui ont signé le jeu).
Patrice Leconte a un jour dit que les critiques de cinéma n’étaient rien d’autre que des cinéastes ratés. Je m’en vais donc lui prouver à quel point il a raison, et que je ne suis même pas un auteur de jeu de société raté, je suis juste un joueur probablement un peu raté aussi, mais je m’en vais revendiquer ce statut et l’arborer avec panache.
Moi, je suis un critique bête, la pire de toutes les races. Je ne sais pas me rendre à l’évidence quand on m’explique qu’il faut que j’arrête d’expliquer les règles aux gens qui veulent en savoir plus sur le jeu. Du coup, oui, je vais quand même vous expliquer dans les grandes lignes les mécaniques générales. Pas parce qu’il faut les expliquer, mais parce que ça peut aider le lecteur à se faire une meilleure idée de ce qu’une partie donne, au-delà de l’expli plate et technique, ce qui est l’ambition délirante de ces quelques lignes.
Et puis j’ai la faiblesse de penser que le lectorat, en ces temps de disponibilité et d’indexabilité totale des informations sur le monde qui nous entoure, a la faculté incroyable de sauter les parties qui ne l’intéressent pas.
Enfin, je pense.
Des circuits fort bien bouclés
La chose la plus immédiatement originale à Titan Race ce sont les tuiles de « circuit ». Le terme de « Circuit » est lui même galvaudé car techniquement elles ne forment pas un contour fermé, il s’agit plutôt d’une grille à base hexagonale que le concepteur du jeu a eu la bonne idée de rendre torique.
Torique ?
Oui oui, torique.
Autrement dit, on ne peut pas sortir de la grille. Lorsqu’un Titan effectue un mouvement qui devrait le faire sortir du plateau, il se retrouve de l’autre côté du plateau. S’il sort par la droite, il revient par la gauche et inversement. S’il sort par le haut, il revient pas le bas. Vous avez saisi l’idée. Comme on n’est pas tous des potes à Lobatchevski, nos amis de chez FunForge nous aident un peu avec un système très simple : des lettres sur les bords inférieurs et supérieurs, et des chiffres sur les bords latéraux. Du coup si on sort sur le côté en avançant, on va chercher la case de l’autre côté qui vaut 1 de plus que celle qu’on vient de quitter. Je ne rentre pas dans les détails mais c’est très simple.
C’est aussi comme cela que l’on compte les tours : à chaque fois que votre Titan sort du plateau par le haut, vous incrémentez votre compte-tour. Il faut noter qu’il est rare, mais pas impossible, qu’un Titan recule. Dans l’immense majorité des cas, les déplacements se font vers l’avant tout droit ou en diagonale, et cette gymnastique est rapide et simple.
Un jeu avec mon vieux pote de Seasons : Dédé Kondrafte
Le deuxième élément majeur ce sont les dés que l’ont va sélectionner à tour de rôle en mode draft : le premier à jouer lance les dés, prend celui qui lui plait le plus et l’utilise immédiatement, puis passe les dés inutilisés à son voisin, qui en choisit un et l’utilise, etc, jusqu’à ce qu’un joueur ne reçoive qu’un seul dé. Le joueur en question ramasse alors les dés de tout le monde, les relance et en choisit un, ainsi de suite jusqu’à ce que la partie s’arrête, de sorte qu’on a toujours le choix entre au moins deux dés.
Je ne vais pas vous faire l’article des dés, les voici ci-dessous. Ils sont clairs et simples, gravés et tout. Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué qu’ils sont tous de couleur différente, et que les couleurs correspondent aux 6 Titans disponibles pour le jeu. Cela n’est pas un hasard, chaque joueur aura un bonus d’un point de vie lorsqu’il choisira un dé de sa couleur, qui est une petite règle astucieuse pour faire remonter les points de vie des Titans en laissant une mesure de contrôle aux joueurs. Et rendre des points de vie aux Titans, il va falloir, parce que dans ce jeu, il est quand même assez facile d’en perdre !
Vous pouvez quand même voir un léger bémol à ma tirade dithyrambique sur la qualité du matériel : globalement, les couleurs des dés bavent un peu. Ça n’est pas gênant, mais le reste du jeu étant vraiment au top, on s’en rend compte.
Des bonus à la Mario Kart
Comme dans le titre de course de Nintendo, on peut passer dans des cases à bonus qui nous permettent de tirer des cartes de pouvoir spécial à usage unique. On est tout à fait dans l’esprit Mario Kart avec ces bonus : ils permettent de tirer devant soi, de déplacer les Titans concurrents, se protéger, etc.
On voit que l’immense majorité des pouvoirs sont offensifs et dirigés vers l’avant. Comme dans Mario Kart, les pouvoirs servent surtout de mécanisme de rattrapage permettant aux Titans à la traîne de refaire leur retard, ralentissant leurs adversaires. Lorsqu’on est en tête, il reste des pouvoirs intéressants, notamment ceux qui permettent de lancer des pièges ou de se protéger, mais ils sont moins courants.
Il faut noter que le plus important mécanisme de rattrapage du jeu, ce sont les plateaux qui bouclent sur eux-mêmes. Alors que dans de nombreux jeux de course, les échappées peuvent s’avérer fatales, ici, comme un Titan qui prend de l’avance sur les autres va finir par se retrouver derrière ses adversaires, il y aura toujours moyen pour ceux-ci de lui glisser un piège ou une petite carte de pouvoir spécial dans la figure au passage, le mettant KO pour le compte.
L’exiguïté des plateaux est aussi un facteur de chaos sur le terrain, puisqu’en particulier avec 4 joueurs ou plus, on est souvent en mesure de coller une mandale à son voisin de gauche, et de pousser son voisin de droite dans un trou.
Pif, paf, ma patte dans ta face
Titan Race, c’est quand même un peu plus que le jeu de l’oie ou les petits chevaux en mode drafting. Il y a de la violence, de la vengeance, de l’intimidation, tout cela dans une ambiance très bon enfant. Les Titans commencent la course avec 4 à 6 points de vie (certains sont plus costauds que les autres), et les occasions d’en perdre ne manquent pas :
- Lorsqu’on marche sur un piège ou qu’on se prend un piège en travers de la mouille, gentiment envoyé par un compétiteur affectueux ;
- Certaines zones du circuit (typiquement, la lave dans le circuit volcan) peuvent causer des dégâts quand on y entre ;
- À chaque fois qu’un Titan entre dans la case où se trouve un autre de ses congénères, ce dernier est poussé dans la direction opposée à l’agresseur. Au passage, on prend un point de dégât. Evidemment, on peut aussi se faire pousser sur une case qui nous fait perdre en plus un point de dégât. Bref, ça peut aller très vite ;
- Un certain nombre de pouvoirs spéciaux permettent (ceux innés liés aux Titans ou ceux qu’on ramasse sur le circuit) aussi de faire bobo.
Lorsqu’un Titan tombe à 0 PV, il est KO. On couche sa figurine. La prochaine fois où il devra prendre un dé pour agir, il prendra un dé, mais ne bougera pas. Lors du tour d’après, il pourra agir à nouveau normalement. La mort est assez peu pénalisante, elle ralentit puisqu’on saute un tour, mais c’est à peu près tout.
Titan Race, un jeu Titanesque ?
On en arrive à ce qui est selon moi le plus gros problème de ce jeu : tout est bien trop petit ! C’est incroyable à dire.
Lorsqu’on achète la boite, on est assez content d’avoir pour une fois une boite de taille à peu près normale, environ 20 x 20 cm de côté, 4 cm d’épaisseur. On est même surpris de la quantité de matériel qu’on y trouve surtout à ce prix. Par ailleurs, l’insert en plastique est très bien fait et de bonne qualité, tous les éléments du jeu trouvent facilement leur place lorsque le jeu est rangé et on les y retrouve, même si on a pas mal secoué la boite entre temps. Ça, comme Seb, c’est bien.
Mais quand on commence à jouer, en particulier avec 4 Titans et plus sur le plateau, ça se complique. Les circuits sont tellement petits que manipuler les figurines, les pièges, etc, sans rien déplacer par mégarde n’est pas totalement évident. Dans une partie à 6, il va forcément y avoir des joueurs assis relativement loin du plateau, et qui vont avoir du mal à voir ce qui s’y passe. C’est vraiment dommage. Je salue la volonté de l’éditeur d’avoir souhaité une petite boite, (et surtout un tout petit prix), mais personnellement, la taille des éléments de jeu m’a gênée. Les jetons de tour et de points de vie, les pièges, ne font que quelques millimètres de diamètre, et on les déplace constamment par inadvertance, ce qui est systématiquement agaçant.
Autre chose à laquelle je ne m’attendais pas, les figurines. Elles sont plutôt jolies, mais la qualité du moulage n’est pas totalement au rendez-vous, et on sent bien que le niveau de détail rendu par le plastique ne rend pas justice au travail du graveur. D’ailleurs, quand on est un peu loin, on se surprend à se féliciter qu’elles soient toutes de couleur très différentes, parce que par ailleurs, de loin, il serait assez difficile de les distinguer sur le plateau. Cela aussi c’est dommage.
Pour finir, je pense qu’on aurait pu multiplier la taille de tous les éléments de jeu par 2, et le jeu aurait été plus facile à manipuler et en aurait jeté encore plus. Oui, les petits malins sur le banc du fond, je sais, pas la peine d’augmenter la taille des cartes, elles sont très bien (et magnifiques, comme toutes les illustrations du jeu).
Alors on me hurle souffle dans l’oreillette que le prix du jeu en aurait sans aucun doute souffert. Sans aucun doute oui, d’autant que le prix recommandé de 18 euros, comme je l’ai déjà dit plus haut me parait défier toute concurrence et former une proposition de valeur (comme on dit) tout à fait alléchante. Personnellement, j’aurais préféré payer 25 euros pour du matériel plus gros (pas plus beau, il est magnifique), mais c’est moi.
Oui, en plus d’être un joueur raté, critique bête, je suis riche. Il n’y a vraiment pas de justice.
Paraphrase de Conclusion : un jeu qui tient ses promesses (votez pour lui !)
Globalement, Titan Race est un jeu qui tient absolument à tenir ses promesses et qui le fait très bien : des parties courtes et rythmées, des règles simples et faciles à expliquer en 5 minutes avant de se lancer dans une partie. Le matériel est somptueux et plutôt riche. Chaque circuit est très différent et propose une expérience de jeu radicalement différente des 5 autres : le circuit volcan est dangereux et sans répit, la grotte aux tremplins est une occasion de voir les Titans partir dans tous les sens en jouant à saute-mouton, la toundra glacée une vraie patinoire, etc.
Les bonnes idées :
- Éviter les échappées irrésistibles en faisant boucler les pistes sur elles-mêmes ;
- Les pouvoirs spéciaux des Titans les rendent suffisamment différents pour apporter de la variété, mais ne sont pas structurants au point de devenir trop déséquilibrés (même si certains Titans semblent quand même un peu plus puissants que les autres) ;
- Des bonus à ramasser en cours de route qui pimentent aussi le jeu sans le rendre injouable de chaos.
Les petits problèmes :
- Pour un jeu avec une telle qualité de production, je crois que c’est la première fois que je vois ça : pas une demie-ligne sur l’univers du jeu, pourquoi les Titans, d’où viennent-ils, pourquoi ils font des courses… C’est quand même un peu raide, surtout quand on voit le travail qui a eu lieu sur le design des différents Titans et personnages.
- Pas assez de pouvoirs spéciaux : finalement, c’est quand même toujours les mêmes cartes qui reviennent partie après partie ;
- Tout est BEAUCOUP trop petit : les marqueurs bougent, les figurines sont riquiqui, à 6 autour du plateau ça devient compliqué !
Mais encore une fois, ces problèmes sont mineurs, et on s’amuse beaucoup avec ce jeu qui ne prétend pas être plus d’un divertissement de luxe à l’apéritif. Les parties sont suffisamment courtes pour qu’on les enchaîne, et le jeu est intéressant de 2 à 6 joueurs.
Un point qui mérite d’être mentionné : au-delà du fait qu’il faut lui lire les cartes pouvoir et les poser face découverte quand je joue avec lui, mon fils de 4 ans adore ce jeu. La durée des parties et le côté un peu chaotique des jets de dés l’amusent beaucoup. Ne l’aurais-je pas aimé plus que ça, il serait resté dans ma ludothèque. Mais je pense qu’il sera joué autant par moi et mes potes en attendant le début du gros jeu de la soirée, qu’avec mes enfants.
Et ça c’est rare. Bravo FunForge, et bravo Julian Allain.
Un jeu de Julian Allain
Illustré par Jean-Baptiste Reynaud
Edité par FunForge
Langue et traductions : Anglais, Français
Date de sortie : 12-2015
De 2 à 6 joueurs
Durée moyenne d’une partie : 45 minutes
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atom 04/02/2016
Merci pour ce compte rendu de l’extrême.
Je m’étais fait cette remarque sur la petitesse du plateau. A essayer. Je me demande juste si la rejouabilité est au rendez vous. Est ce que ça ne sent pas un peu le jeu a extension ?
TSR 04/02/2016
Si, si bien sûr des extensions pourront venir enrichir le jeu et l’expérience de jeu. De nouveaux circuits, de nouveaux Titans, de nouveaux pouvoirs spéciaux. Personnellement je pense que le seul domaine où le jeu manque de contenu, ce sont les pouvoirs spéciaux (hors pouvoirs spécifiques aux Titans). Il y en a quand même très, très peu et ce sont pour beaucoup des variantes des pouvoirs de base des Titans. Un peu plus de variété ici n’aurait pas fait de mal, d’autant que comme ils sont à usage unique, ils n’ont pas un impact trop important sur l’équilibre du jeu.
Le plus gros problème à la taille du plateau, c’est que si on joue à 6, certains vont quand même se retrouver méchamment loin du plateau et vont devoir jouer à la jumelle…
Shanouillette 04/02/2016
Moi j’ai appris un mot et je l’aime bien. Torique !
morlockbob 04/02/2016
Essayé hier soir et meme conclusion : les plateaux sont limite illisibles, mais dans le genre « pan dans les dents! « ,c est très réussi.
Antyova 04/02/2016
Ce jeu avait déjà l’air très bien. Après un tel article, il a tout simplement l’air incontournable!
Et puis, à ce prix-là, mon porte monnaie ne s’en rendra même pas compte 🙂
TSR 04/02/2016
Oui, je suis bluffé par FunForge sur ce coup là. 18 euros c’est juste un prix incroyable, et un rapport qualité prix fabuleux.
Antyova 04/02/2016
Une vraie bouffée d’air, par rapport aux prix moyens actuels.
On souhaite que le J2S se « démocratisent », que les gens aient moins peur de ces trucs avec de grands plateaux, des cubes et des cartes dans tous les sens, des règles de 20 pages… Mais avec des jeux entre 40 et 100 euros la boite.
Bien sûr, quand on connait l’univers ludique, on peut comprendre le prix (la qualité, la quantité, blablabla). Mais pour des nouveaux arrivants, et même pour une personne lambda avec un salaire moyen et tout, c’est difficile (attention, je sais que les jeux ne sont pas nécessaires dans la vie).
Donc proposer un jeu pas uniquement composé de cartes dans une petite boite en fer, à ce prix, c’est vraiment bien! (je sais le matériel ne fait pas tout, il ne remplace pas une bonne mécanique, les figurines ne sauveront jamais un mauvais jeu, mais avoir un jeu qui tourne bien ET qui nous ébaubit avec ses couleurs et ses formes c’est mieux ^^).
TSR 04/02/2016
Je suis entièrement d’accord avec toi, sauf sur un point : la boite est en carton, normale.
Antyova 05/02/2016
Ah! Pardon, je me suis mal exprimée ^^
Je voulais dire que d’habitude, à ce prix là, on avait cette gamme de jeux qui tiennent dans la poche, composés exclusivement de cartes, elles-même rangées dans une petite boite en fer blanc (je pensais aux jeux type Cocktail Games).
Mais après vérification, ce n’est pas une bonne image, parce que les jeux Cocktail Games (très bons au passage) sont à 10 euros, donc 8 euros de moins.
Mea Maxima Culpa.
ChatBadin 04/02/2016
Punchy dans ces graphismes et ces mécaniques pour des parties hautes en couleurs. What else ?.. Ne dit-on pas que plus c’est petit, plus c’est mignon !? Hâte d’essayer !
TSR 04/02/2016
Oui, mais là c’est quand même petit. Vivement la version deluxe :p
ChatBadin 04/02/2016
Faut-il y voir un rapport avec le prix ?
TSR 04/02/2016
Sans aucun doute, même si seul FunForge peut confirmer. Faire un jeu à 18 euros, par les temps qui courent, avec une belle qualité de matériel, c’est louable. On ne peut juste pas ne pas parler de la taille du plateau (parce qu’in fine, le problème se situe essentiellement au niveau du plateau).
ChatBadin 04/02/2016
Oui, je comprends le parti-pris. Petit format / petit prix. Sûr qu’un jeu de plateau où deux cartes mises bout à bout sont plus grandes que le plateau lui-même, c’est plutôt surprenant. J’espère que l’incidence sur le plaisir de jeu reste surmontable, même sur des parties enchainées… même avec des amis myopes à doigts boudinés… Un grand merci pour votre article en tous cas !
Cycnos 04/02/2016
Bravo pour cet article que je partage totalement !
J’ai vraiment aimé… pour ma part, c’est typiquement le type de jeu auquel j’aime jouer pour conclure une bonne soirée jeux !
Achéron Hades 04/02/2016
Ayant plusieurs parties à mon actif, je me permets de donner mon avis sur ce jeu. Je te rejoins sur presque tout l’article, les graphismes sont très bons (surtout les cartes), les modules persos sont un peu ternes pour ma part. Les figurines ont quelques bavures (a enlever au cutter, et il manque des fois un peu de couleur, mais rien de méchant), les dés bavent un peu aussi, mais bon.
Pour la petitesse je plussoie. Par contre pour le coté torique et boucle personnellement on est pas convaincu à la maison, si bien que l’on ne joue qu’avec le grand chelem (3 plateaux accolés) (pour l instant pas de grandes échappées). Presque impossible de jouer avec le fiston sans cette configuration. J’aurais presque aimé une ligne droite avec des barrières sur le coté (avec bonus et malus, on pourrait toujours pousser les autres). Sinon c’est rapide, sans prise de tête. Personnellement je trouve Ragnorok un peu cheaté avec tout ses points de vie et sa capacité qui peut vraiment embêter les autres 😉 Chtulu est un peu weak (n’a jamais gagné chez nous).
En bref, un bon petit jeu, qui plait aussi aux enfants, pour un petit prix.
Djib 04/02/2016
Merci, M’sieur TSR ! Content que les graphismes ( et le jeu !) vous aient plu ! 🙂
TSR 04/02/2016
Monsieur Djib, je suis un fan officiel de votre travail. Il est complètement central au succès de Titan Race, qui manquerait singulièrement de personnalité si ce n’était votre griffe ! Bravo !
ChatBadin 08/02/2016
Je me lève et je confirme. Le jeu est bon. J’y ai passé mon dimanche avec beaucoup de plaisir. Cependant, je ne suis pas sûr qu’il soit le premier à revenir sur la table dimanche prochain… Mais effectivement, la chose a été dite et redite, je sais, mais oui, cent fois oui…: la force force du jeu ce sont ces illustrations. C’est ma-gni-fique. Le thème est transcendé. Monsieur Jean-Baptiste Reynaud, je vous le dis d’un “faiseur d’image“ à un autre : vous êtes un immense artiste. Je vous consacre le tout premier post du fb de mon asso Chatbadin Games (..je ne sais pas si je peux en communiquer le lien ici, mais je suis certain que vous trouverez facilement si cela vous intéresse). Encore bravo et Merci. Et merci à la Team Ludovox !
Izobretenik 05/02/2016
J’aurais aimé avoir écrit cet article ! Excellent, TSR.
J’avais vu une vidéo du jeu avant de lire tes impressions et je dois dire que je suis convaincu ! Je le garde en mémoire pour plus tard.
M3th 05/02/2016
Merci TSR pour encore une fois un bien bel article.
Le jeu est vraiment fun avec des joueurs ou des enfants donc contrat remplis et parties rapides le plus souvent enchaînées. Je n’ai pas ressenti comme toi au niveau de la taille des plateaux et des figs. En revanche je suis absolument d’accord sur les cartes bonus/pouvoirs, quitte à jouer à un genre de mario kart autant poussé le trip à fond et ajouter de la diversité et des délires. Pareil pour les circuits d’ailleurs. . Cest certainement prévu pour la suite.
Contrairement à ce qui a été écrit plus haut, nous préférons jouer sur une unique map car l’effet bouclage empêche la course seule en tête ( dans l autre configuration on a passé son temps à tenter de rattraper le prmeier joueur). De même le titan chtooloo est juste une vraie plaie et on le trouve plus fort que les autres. Comme quoi un jeu est souvent défini par le groupe qui y joue.
Achéron Hades 05/02/2016
Merci pour le ressenti 😉 Comme quoi effectivement ca dépend du groupe de joueur. C’est vrai que je n’ai joué qu’en famille dont un jeune enfant. Avec uniquement des adultes, le « bouclage » est surement plus intéressant. C’est marrant pour Chtulu, parcqu’il peut être une plaie, mais il ne peut pas utiliser son pouvoir tout le temps (si j’ai bien compris), en gros si il est au max il ne peut pas l’utiliser et si l’autre titan est à 0 ou s’il a la carte muraille, et il ne reprend pas de vie. Bref nous il se faisait exploser à chaque fois. Après il a l’avantage de pouvoir prendre le dé violet et donc de faire ce qu’il veut. Je vous rejoins pour le pouvoir des cartes bonus. Bon jeu à tous !!!
M3th 05/02/2016
Chtooloo nous a surtout paru intuable.
El Gringo 06/02/2016
Graphiquement j’aime.
Thematiquement j’aime
Mecaniquement je n’ai pas été emballé, et les pouvoirs des personnages m’ont semblés desequilibrés (sur une partie de ressentit uniquement)