Illustré par Sylvain Aublin
Edité par Blue Orange Games
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2019-03
De 1 à 4 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d'une partie : 20 minutes
Mécanismes : Placement, Puzzle, Tuiles
Types de jeu : Jeu de plateau
Complexité du jeu : Familial
Dans Scarabya, nous jouons des archéologues, et concrètement, nous sommes dans un jeu de pose de tuiles où nous allons tenter de délimiter des zones de fouilles pour emprisonner des reliques sous forme de scarabées pour marquer des points de victoire.
À l’instar d’un Karuba, nous avons tous un plateau de jeu avec la même configuration. On va jouer 12 tours, soit 12 cartes qui vont indiquer un type de polyominos que l’on devra placer sur son plateau selon une règle de pose simple (on devra toujours être adjacent à un de nos polyominos).
En encadrant des scarabées, on marque des points, autant que de nombre de cases dans la zone encerclée. On peut se servir des bords du plateau ou des montagnes.
Pour aller plus loin, l’itw de l’un des auteurs (à savoir un certain Bruno Cathala, sachant qu’il est accompagné par L. Maublanc) et la chronique Solo du jeu.
Nous y avons joué en famille et surtout avec les enfants (7 et 10 ans).
ACCESSIBILITE DES REGLES 14
Une double page de règles plutôt bien organisée. Seul un point qui nous a posé question. Dans la règle, on nous dit qu'une zone de fouille est un espace de 4 cases ou moins. Je comprends donc que l'on ne décompte pas une zone qui ferait plus de 4 espaces. On aurait aimé quelque chose de plus explicite.
QUALITE DU MATERIEL 9,5
Une boite découpée en 4 compartiments, des planches de punch qui se sont pas forcément bien découpées, des figurines montagnes fonctionnelles que l’on place sur notre plateau. Correct... sans plus. Il arrive aussi qu'à quatre joueurs, il manque des jetons scarabées ce qui est un peu étrange (et fait râler les joueurs).
Quand on monte son plateau, on doit le construire en assemblant 4 plateaux à notre couleur au centre d’un cadre. Opération un peu délicate puisqu’il faut forcer un peu, au moins la première fois. Du coup, certains plateaux ont tendance à gondoler. Dommage !
Visuellement, c’est coloré, chatoyant et ça fait le job, mais là aussi, sans plus.
THEME 9,5
Ce n’est pas vraiment gênant mais le thème est totalement transparent, d’ailleurs c’est drôle de voir des archéologues dans quatre zones différentes (neige, jungle, eau et sable) chercher des scarabées qui sont plutôt un symbole de l’Égypte antique... tout ça n'a pas trop de sens. L'intérêt du jeu est clairement mécanique, on ne va pas se le cacher.
DUREE DE VIE 11
Une partie est rapide et on a envie d’en refaire une pour voir si on s’en sort mieux. Si l’on peut tourner les plateaux dans différents sens et si le tirage des cartes aléatoires offre une certaine rejouabilité, l'ensemble reste assez répétitif et on se lasse rapidement.
Cela dit, il existe deux modes pour varier les plaisirs : un mode en un contre un où les deux joueurs jouent sur le même plateau chacun leur tour en essayant de pas créer trop d'opportunités pour l'adversaire, certes cela offre de l'interaction, mais aussi surtout de l’opportunisme, finalement on a préféré le principe du duplicate, plus égalitaire. Il existe aussi un mode solo (l’ami Keltys en parle bien mieux que moi). Le modo solo porte mal son nom puisque l’on pourrait tout à fait le jouer à deux, le but étant de couvrir tous les scarabées... ce qui offre une alternative intéressante.
MECANISMES 13
Scarabya se joue sur le principe du duplicate, le système qui régit Karuba et tous les roll and write, ou presque : on joue tous sur la même base. Le gros avantage de ce mécanisme, c’est sa fluidité. On joue tous en même temps. En jeu, on se retrouve rapidement avec des dilemmes, on ne peut pas faire des zones de fouille de plus de 4 espaces, on doit rapidement écraser quelques scarabées, les montagnes nous gênent et en même temps parfois on s’en sert habilement.
Si vous ne pouvez pas placer une tuile, alors vous la défaussez, mais cela n'a pas de conséquences. Du coup, on n'est pas récompensé si on essaie de les placer toutes. Finalement, dans mes parties, les 3 dernières tuiles sont rarement positionnées sur mon plateau. Mon fils, qui a cherché à toutes les positionner, n’a pas vraiment été gratifié pour sa peine.
Scarabya joue avec les polyominos comme Patchwork, Bärenpark et tant d'autres avant lui et après lui. Sa force résidant dans la simultanéité, les parties ne traînent pas, même à 4 joueurs. Un défi d'optimisation, 12 cartes, 12 tours et pas un de plus pour marquer le plus de points.
Scarabya est ce que j’appelle un jeu honnête. Ce petit côté casse-tête n'est pas désagréable mais on le rangera rapidement, les parties se suivant et se ressemblant un peu trop. Et puis, il faut le reconnaître, il tente de s'illustrer dans le genre où des ténors récitent leurs gammes à la perfection. Scarabya a du mal à faire face aux monuments d'à côté, d'autant plus que le matériel le dessert.
- Règles simplissimes
- 12 tours, la durée optimale
- Univers et illustrations quelconques
- Matériel pas très qualitatif
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