Illustré par Dommiy, Koota Yamada
Edité par UTSUROI
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 2015-01-01
De 2 à 4 joueurs
A partir de 14 ans
Thèmes : Asie, Médiéval
Mécanismes : Cartes personnages, Collection/famille, Draft
Types de jeu : Jeu de plateau
Complexité du jeu : Amateur
Iki est un jeu de Kaota Yamada, il a été lancé sur kickstarter, et a eu un bon succès. Il est édité chez Utsuroi, la boite d’édition de l’auteur.
Le but du jeu est de traverser les 4 saisons d’une année et de devenir le meilleur Edokko (« l’enfant d’Edo »). Les joueurs vont recruter des artisans et des commerçants et vont les faire progresser avec de l’argent et de la nourriture. Ce faisant, les joueurs récolteront des points d’IKI. Pour en savoir plus je vous conseille la lecture du très complet Jp du prince Eolean.
Le Just Played de Eolean m'avait bien accroché, malheureusement, impossible de trouver le jeu sur le territoire français, mais comme je dis souvent : la patience offre à ceux qui savent attendre ce qu'elle vend (cher) à ceux qui se hâtent. J'ai donc fini par en trouver un d'occasion, en très bon état. On y a joué à deux, avec mon amie. Puis à quatre au club de j2s.
ACCESSIBILITE DES REGLES 16
Le jeu est japonais mais la règle est en anglais, et pour ma part je me suis basé sur la traduction française faite par Khaali. Pas grand chose de litigieux, le cheminement de la règle est logique. On ressent toutefois un besoin de revenir à la règle pour le décompte final : décompter les poisson, les pipes et cigares, les artisans.
QUALITE DU MATERIEL 16
Une petite boite, un plateau une règle, des sachets zips, des jetons des meeples simples. J'ai la chance d'avoir la version Kickstarter, donc j'ai aussi des pions geisha du plus bel effet et des kobun plus féminin en plus des normaux. Pour ceux qui n'aurait pas la version KS, celle-ci n'apporte pas grand chose autre que cosmétique, même si c'est très agréable d'avoir des pions geisha.
Pour ma part j'ai trouvé avec Iki un jeu avec une identité visuelle très marqué, on est proche des estampes japonaises, ça fait un peu austère, suranné pour certains, mais moi ça me parle, ça donne un certain cachet.
L'ergonomie n'est pas mise en défaut, mais pour certains artisans il faudra revenir voir la règle du jeu. Les cartes artisans sont en japonais avec les kanjis et katakana, mais aussi en anglais.
Les cartes sont intissées, mais un peu fines, ne pas hésiter à les protéger, même si on ne les a jamais en main pendant le jeu.
On a trouvé le plateau très clair, chaque quartier a une cartouche avec les actions possibles, passé un tour de jeu, c'est compris.
THEME 16,5
On joue une année entière à Edo - l'ancien nom de Tokyo - dans le quartier de Nihonbashi. Là aussi on ne peut voir qu'un plateau avec des cases d'actions, moi je vois les différents quartier de Nihonbashi, avec les artisans que l'on va recruter, d'autant que le plateau représente une toile de Kidaishouran (à mes souhaits) et nous aide à y croire. Dans la règle, tout est fait pour nous rappeler le côté historique du jeu.
DUREE DE VIE 16,5
Les parties se différencient bien en fonction des stratégies que l'on veut mettre en place. On peut essayer de faire collection des poissons de saison pour marquer des points, ou aller dans le quartier tabac et pipe, ou encore faire des collections d'artisans de toutes les couleurs. On peut aussi prendre beaucoup de points en construisant des bâtiments et là on n'a que l'embarras du choix. On peut soit marquer des points direct, soit marquer des points en fonction d'une ressource, que ça soit le riz ou les sandales, ou bien encore selon sa piste d'incendie. Je le disais, on n'a que l'embarras du choix. Certains artisans donnent aussi des PVs. On sent clairement que le jeu en a sous le capot et qu'il va falloir des dizaines de parties pour exploiter toutes les possibilités.
La partie se joue en 13 tours, et chacun d'eux sont rapides, on n'attend pas beaucoup entre les tours, c'est appréciable.
À 2 joueurs, le jeu est différent et s'il fonctionne et n'est pas désagréable, c'est vraiment à partir de 3 et 4 joueurs qu'il prend toute sa saveur.
MECANISMES 17,5
Le jeu est fluide : on fait une action, on recrute un artisan ou on récupère 4 mons (la monnaie du jeu), et on réalise la ou les actions dans le quartier où l'on s'est déplacé et on active un artisan. Si bien que l'on voit pas le temps passé, oh bien sur il va y avoir des moments où l'on va devoir réfléchir, peser un peu plus le pour et le contre, mais ça reste toujours correct.
Il y a très peu de hasard, il est largement contrôlable. Le seul hasard ce sont les cartes saisons qui vont arriver dans un ordre varié. Si l'on veut avoir la maîtrise du jeu il suffit de monter sur la piste d'incendie pour pouvoir jouer premier. Et encore, jouer premier nous permet juste de décider du nombre de déplacements que l'on va faire, mais c'est celui qui se déplace le moins qui va jouer réellement le premier.
On peut dépenser des sandales pour gagner un déplacement de plus par sandale, sachant que si l'on fait un tour du quartier, nos artisans prennent de l'expérience (concrètement on avance notre kobun d'une case, au bout de 3 déplacements il part en retraite).
Quand on place un artisan, on pose un kobun dessus, quand on active notre artisan, le kobun ne prend pas d'expérience, mais si on active l'artisan d'un joueur adverse il prend de l'expérience. Cette expérience permet de les mettre à la retraite et de profiter de leurs effets dans les décomptes de fin de saisons.
Parfois c'est bien qu'on nous active un artisan, mais si on avait prévu de le faire et qu'il part à la retraite et bien notre action tombe à l'eau, vous sentez l'interaction légère, subtile mais néanmoins un peu fourbe ! On peut aussi placer ses artisans de sorte que les autres joueurs nous les activent et accélèrent leur départ en retraite. On a peu d'actions, mais finalement beaucoup de choix.
Les incendies qui arrivent aux tours 5 8 et 11 peuvent ruiner une stratégie et ça donne l'impression d'un effet puissant du hasard, dans les faits c'est vrai puisque l'on tire au hasard une des 4 tuiles pour savoir où va se déclencher l'incendie, mais on peut soit se prémunir de l'incendie en ayant la force nécessaire pour lutter contre, soit placer son artisan judicieusement derrière par exemple un joueur qui résiste à l'incendie.
Comment décrire Iki ? Je dirais que c'est un jeu japonais à l'allemande, on a un jeu épuré voire minimaliste comme savent le faire les japonais, avec un peu de gestion puisqu'il faut acheter nos artisans et les nourrir. Très épuré mais avec beaucoup de choix et peu de hasard. Les parties sont fluides, elles sont bien différenciées. Tendues, avec de l'interaction, tout ce que j'aime.
Iki c'est un jeu expert qui se joue en 1h30 s'expliquant facilement. À la fin d'une partie on se regarde, on discute, on analyse, et on a envie d'en refaire une avec d'autres pistes de développement.
Un coup de cœur sans aucun doute ! Un petit bijou, je ne regrette absolument pas mon achat, par contre je ne le ressortirais pas à deux joueurs.
- fluide
- esthétique intéressante
- beaucoup de choix
- parties variées
- plusieurs chemins vers la victoire
- cartes un peu fines
- moins top à deux joueurs
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