Le thème dans Concordia est vite oublié, cependant, on place ses comptoirs sur les villes, on produit des ressources, on utilise nos diplomates, préfets, commerçants, spécialistes, bref tout reste assez cohérent, mais on ne va pas se mentir, on ne vit pas une grande aventure. Par contre, la fin de partie est souvent sujet à discussions, débriefings, analyses. Avec Concordia salsa c'est la même chose.

Vu que le jeu a une couche de complexité en plus, on perd en fluidité, mais très peu finalement. Les nouvelles cartes (map) obligent à jouer différemment.

Parlons du sel. Les comptoirs de sel s'achètent grâce à une ressource de Vin et d'outils + 5 Sesterces. Prendre un comptoir sel permet d'avoir un peu de liberté car on peut l'utiliser à la place de n'importe quelle ressource. Cela peut être intéressant pour avoir plus de souplesse, d’en avoir un dans une région que l’on va activer (ou les adversaires). Ça rend notre jeu moins lisible aussi, comme on peut l’utiliser pour n’importe quelle ressource. D'ailleurs on aimerait - en bon optimiseur - l'utiliser pour des ressources chères, et en fait, on l'utilise plus pour des ressources basiques.

Au décompte, chaque comptoir de sel est décompté avec le spécialiste de son choix (évidemment celui qui rapporte le plus de points de victoires).

Intégrer le sel au jeu est très simple, soit on utilise les cartes de Salsa et on fait notre mise en place classiquement, et il y aura 3 comptoirs. Sur les autres cartes, la règle du jeu précise quel type de comptoir il faut enlever pour la mise en place.

La carte Hyspania est parfaite pour deux joueurs, la tension est permanente. On joue souvent à deux et avant on utilisait la version Britannia (carte vendue séparément) mais depuis qu'on a cette extension, on ne joue que sur cette carte (à deux, et à trois aussi d'ailleurs). Pour ne rien gâcher elle est bien illustrée !

Avec cette extension, nous commençons avec une tuile forum (parmi deux au hasard) qui nous donnent un départ légèrement asymétrique. Ensuite, sur le plateau forum nous plaçons 4 tuiles. Quand on utilise son tribun, on peut prendre une des tuiles selon le nombre de cartes que l'on aura joué avant. Si j'ai joué 4 cartes, je ne peux prendre que la première, si j'ai joué 6 cartes, je peux en prendre une parmi les deux premières, etc. Cela donne aussi une tension supplémentaire : parfois je peux avoir intérêt à aller chercher telle tuile mais ça me fait jouer le tribun plus tôt, ou au contraire ça m'oblige à attendre, et ne pas jouer le tribun pour récupérer mes cartes...

Parlons des tuiles. Certaines (les vertes) sont des "one shots", elles sont puissantes, mais on les utilise et ensuite on les remet dans la boîte. Certaines permettent de ne pas payer une ressource, ou d'en vendre à + 1 sesterce, etc. D'autres, les bleues, donnent un bonus permanent qui fonctionne avec une carte. L'un d'entre eux donne un déplacement de plus avec l'architecte, un autre permet d'utiliser un préfet comme un diplomate, un autre permet de gagner une pièce de plus par ressources vendus avec le commerçant.

Parfois on a l'impression que certaines sont déséquilibrées, mais dans les faits on ne les utilise pas tant que cela, et la plupart du temps on aimerait mieux les optimiser.

On peut jouer aux enchères (en points de victoire) les tuiles de départ. Nous ne l'avons pas fait, car je n'aime pas vraiment les enchères dans les jeux et puis ça donne de la variété que de devoir se lancer avec un choix parmi deux.