Le thème marche mais ne va pas nous transporter. On construit un territoire composé de tuiles surmontées de bâtiments correspondants au type de terrain : un pressoir à huile dans les champ d'oliviers, un théâtre sur le quartier urbain, etc.

Le thème de l'empire romain n'est ni mieux ni pire que celui de construction de ville à l'époque moderne. Il est cohérent et c'est déjà pas mal.

Ce n'est pas un jeu où l'on va pouvoir choisir une stratégie et tout planifier en amont. Toutefois, après quelques parties, je me suis rendu compte qu'on avait plus de contrôle qu'on ne l'imagine, dans la mesure où certains aspects sont anticipables. Même si on ne sait pas quel assortiment de tuiles va sortir à chaque manche, on sait grâce à notre carte bâtiment et à celle de nos voisins, quels bâtiments nous seront accessibles puisqu'on vole tantôt notre voisin de gauche tantôt celui de droite. Il y a certaines couleurs de bâtiments qu'on ne pourra jamais récupérer chez les voisins, et qu'on risque de ne pas conserver dans nos propositions de lots. Il n'est donc pas forcement judicieux de chercher à récupérer des tuiles de cette couleur.

Les gemmes peuvent être une grosse source de points si on arrive à en récupérer beaucoup. Il faudra pour cela arriver à appâter son adversaire en lui proposant un lot particulièrement intéressant pour qu'il nous laisse notre petit lot avec gemme.

Autre bonne surprise qui n'est pas si intuitive lorsqu'on découvre le jeu : il y a de l'interaction indirecte aussi avec le quatrième ou cinquième joueur qui n'est pas notre voisin direct, même si on ne joue pas avec eux. En observant son domaine, on peut avoir une bonne idée du type de lot qui l'intéressera le plus et donc lequel il laissera à notre voisin commun. Cela peut orienter nos choix pour la constitution des lots qu'on proposera à ce dernier.