Surfosaurus Max : poker, dinos et noix de coco
Loosey Goosey Games. Une jeune maison d’édition qui a débarqué en 2021 avec l’ambition de proposer des “filler” – comprendre des jeux aux sensations et à l’accessibilité faciles, ici agrémentés de thématiques un peu farfelues (et ça, on n’est jamais contre) le tout s’adressant plutôt aux adultes. “Des jeux courts, faciles et amusants auxquels vous pouvez jouer en buvant une bière ou un café !” comme ça, c’est plus clair. Il y a eu Bag of butts (une sorte de cul-de-sac inversé, on vous laissera le soin de traduire), Lucktails, Tofu God, et puis surtout, il y a eu les dinos qui font du surf avec Surfosaurus Max.
Ces dinos tout à fait sympathiques ont fait du bruit à Essen dernier. Dans la boîte d’origine (photo ci-dessus), le T-Rex en bois surdimensionné et les planches de surf de différentes couleurs servaient uniquement à indiquer qui était le premier joueur de la manche en cours – mais que voulez-vous, c’est le thème, et il tient ici une place de choix ! D’autant que ces dinos-là ne se contentent pas de faire du surf, ils aiment aussi manifestement beaucoup les noix de coco. Mais oui. Nous allons y venir.
Edition Bandjo
Le principe mécanique consiste en une sorte de poker coopétitif – coopétitif, c’est-à-dire qu’il y a une once de pseudo coopération, mais il s’agit bien d’un compétitif.
Le jeu compte 84 cartes numérotées de 1 à 12, dans 7 couleurs différentes. Au début de la partie, chaque joueur reçoit 7 cartes. Celles restantes forment une pioche au milieu de la table.
Edition Bandjo
Lorsque c’est votre tour, vous jouez une carte de votre main, placée devant vous, et vous piochez une autre carte. Simple. Vous procédez ainsi à tour de rôle, dans le sens des aiguilles d’une montre, jusqu’à ce qu’un certain nombre de cartes aient été jouées, selon le nombre de joueurs.
Ensuite, comme au poker, vous regardez toutes les cartes posées sur la table : La plus forte combinaison de 4 ou 5 cartes que l’on peut former remporte la manche (on parle des combinaisons du poker, donc quinte, quinte flush…). Chaque joueur ayant contribué par une ou plusieurs cartes à cette combinaison gagnante marque des points pour cette ou ces cartes.
L’édition d’origine
Il se peut que la même combinaison gagnante soit formée de différentes manières. Pas de souci, on répartit les points.
C’est là qu’on va devoir parler des noix de coco. Car ce qu’on ne vous avait pas encore dit, c’est que chaque joueur a aussi devant lui une carte représentant une noix de coco, et une autre, représentant une demie noix de coco. Et bien, si je suis seul·e à avoir joué une carte pour la main commune, je la mets sous ma noix de coco. Si plusieurs joueurs ont contribué de la même façon, elle est glissée sous la demie noix de coco. Sur chaque carte à jouer, il est indiqué combien de points elle rapportera si elle se trouve sous la noix de coco complète ou sous la demie coco. Plus la valeur numérique de la carte est petite, plus elle rapporte de points car il est statistiquement moins probable qu’elle fasse partie d’une meilleure main de poker.
Ensuite, toutes les cartes qui ont été jouées, mais qui n’ont pas rapporté de points, sont défaussées. Et attention, les cartes en main ne sont pas défaussées entre deux tours ! La partie prendra fin après un certain nombre de tours, selon le nombre de personnes. Chacun additionne alors ses points sous les cartes coco entière et demie-coco, et le joueur ou la joueuse qui a le plus de points gagne la partie.
Edition sauce Bandjo
Ce jeu signé Ikhwan Kwon (Pyramido, Alice’s Garden…) peut se jouer de 2 à 6 joueurs pour des parties d’environ 20 minutes. Il arrive en France prochainement chez Bandjo (studio Blue Orange, ex Le droit de perdre), toujours illustré par Matthias Mödl. Au passage, l’éditeur français a quand même décidé de modifier quelques aspects physiques du jeu : « La boîte a de nouvelles couleurs, les cartes ont une forme originale de planche de surf et le pion dinosaure a aussi été relooké. Il y a une aide de jeu sous forme de support qui rappelle les combinaisons possibles » nous précise Cyrielle Mathieu, de Blue Orange. Rendez-vous le 18 octobre pour retrouver les dinos surfeurs en boutique.
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