Stickers : t’es pas toi quand t’as pas d’autocollant

J’ai découvert Stickers il y a un an, mais pas en y jouant, parce que des copains venaient d’y jouer et avaient l’air très contents. Je n’ai vu qu’une chose alors : c’est un genre de legacy avec des autocollants à mettre sur des personnages tout mignons, avec des blisters à ouvrir et c’est pour la famille. N’en jetez plus, je veux l’essayer. Bon, je dis ça au présent, mais en réalité c’est fait, j’ai joué et je vais vous dire ce que j’en pense, avec plus de détails qu’après ma première partie à Vichy.

 

Je pioche je joue

Stickers c’est donc un jeu de collection : on aura des cartes, avec 9 familles de mignons petits animaux qu’il faudra collectionner. Ah oui, le thème c’est qu’on participe à une compétition de collection d’autocollants, petite parodie amicale des jeux de cartes à collectionner (JCC). Ces petits animaux, il faudra donc  plus que les autres dans les différentes familles pour marquer des points, en plus des points directement présents sur les cartes. Mais attention, comme dans les JCC, chaque famille n’a pas la même « rareté » et n’octroiera pas le même nombre de points à la fin. Bien sûr, cette rareté va changer d’une partie à l’autre, et ne dépend pas du tout du nombre de cartes dans chaque famille, c’est un placement aléatoire.

 

Nos 9 familles toutes mignonnes.

 

À votre tour, c’est très simple : vous piochez une carte dans la rivière, puis vous jouez autant de cartes que vous le souhaitez de votre main, mais toute de la même famille. Si vous avez moins de 6 cartes, vous piochez pour en avoir 6, puis on rempli la rivière et votre tour est terminé. Quand la pioche est vide, chaque joueur peut encore jouer une seule famille, puis on passe au décompte. Simple non ?

 

J’ai le pouvoir !!!!

Bon, bien sûr, je n’ai pas tout dit. Tout d’abord, on aura à notre tour un bonus lié au nombre de cartes que l’on a jouées à notre tour : 2 ou moins ? On récupère deux cartes dans la rivière. 3 ou plus ? On échange la rareté de deux familles.

Ah ! On commence à voir l’intérêt du jeu ! Et oui, rien n’est vraiment acquis parce que l’on peut penser avoir la majorité dans la famille la plus intéressante, pour que celle-ci dégringole en quelques tours en bas du tableau. Voilà des petites méchancetés indirectes bien agréables.

Et puis on pourrait aussi se demander si on ne préfère pas jouer moins de cartes pour en récupérer des plus intéressantes dans la rivière pour le tour prochain. Souvent la réponse sera non : plus on joue de cartes, plus on a de chances de gagner des majorités. De plus il y a peu de tours, et on rejouera rarement une même famille, car il semble plus rentable d’abandonner une première place pour deux secondes places. En revanche, choisir l’enchaînement des tours peut être important mais peut être risqué.

 

Le classement selon la rareté.

 

Et oui, car les cartes que l’on a jouées vont peut-être déclencher un second bonus, les effets « combos ». En effet, des actions peuvent être présentes sur les cartes, et on pourra activer l’effet d’une seule carte parmi celles qu’on a jouées durant le tour. Deux effets au début. Le premier est le plus « bourrin » : je prends une carte dans la pioche et je la rajoute à mes collections. Simple efficace et toujours intéressant, d’autant que si la carte piochée a un effet combo, elle s’active aussi. Bref, on adore.

L’autre est un peu plus subtil : on va demander à un joueur s’il a, dans sa main, une carte d’une famille (façon jeu des 7 familles), et alors il devra nous la donner. Pas de panique, il aura une carte en compensation si jamais c’est le cas. Voilà un effet très intéressant qui va ajouter le petit piquant de l’interaction au jeu : vous venez de voir un joueur prendre la carte que vous vouliez dans la rivière ? C’est le moment de lui chiper. Évidemment, il va râler. Évident, c’est ça qui est marrant

Au final, on se retrouve donc avec un jeu assez équilibré : une fois que l’on aura posé nos cartes, on aura pris une sacrée option sur telle ou telle majorité. Néanmoins, on a juste ce qu’il faut de petits effets pour aller changer les choses, sans forcément renverser la table. En revanche, sans surprise, l’effet hasard sera très présent. On visera plus les familles où l’on a beaucoup de cartes que celles qui font des points, et donc tant mieux pour nous s’il s’agit des mêmes, sinon tant pis. Difficile aussi quand on a que des cartes uniques en mains, sans forcément d’effet combo. Bien sûr, il y aura à chaque fois des effets pour contrebalancer cela, mais quand ça se passe mal ça se passe mal.

 

Deux familles avec les deux effets combos.

 

Si on en restait là on aurait donc un sympathique petit jeu familial, mais sans plus, auquel j’aurais joué une fois et puis voilà. Sauf que c’est oublier la partie autocollants.

 

L’inutile indispensable

En effet, le jeu est avant tout un jeu legacy : c’est à dire qu’à chaque partie, on va ouvrir un petit blister qui va nous donner les fameux autocollants. Il y aura deux types de blisters. Tout d’abord, les blisters avec de nouvelles règles. On en ouvrira un une partie sur 3. Pour le moment, j’en ai ouvert deux. Je vais essayer de ne pas vous spoiler, mais on s’en doute, on va trouver tout d’abord de nouveaux effets combos. Le premier va remettre encore plus en cause la certitude que l’on peut avoir sur les majorités. Jusque là, comme il y a au maximum 10 cartes dans chaque famille, on pouvait assez bien imaginer si on était large en terme de majorité ou non. Là, ce n’est plus le cas.

 

On a tellement envie de les ouvrir !

 

La question qui se pose, c’est comment répartir ces autocollants. En effet, aucune règle n’est fournie et on fait bien comme on veut (avec un nombre limite d’effet par cartes). Alors on est très content d’avoir une telle liberté, celle de créer des cartes très fortes mais peu nombreuses ou de répartir les bonus (on ajoute aussi des points de victoire sur les cartes à chaque partie). On va ainsi créer une asymétrie entre les familles, qui est certes intéressante, mais aussi un peu artificielle. On risque encore de renforcer très fort le hasard. Pour nous ça n’a pas été flagrant, mais j’essaie quand même de compenser les envolées « lyriques » de mon fils qui a tendance à tout mettre sur les mêmes cartes. Petit point de vigilance donc.

On va aussi avoir des changements sur les effets déclenchés en fonction du nombre de cartes jouées. Globalement, c’est un très bon ajout, car là on aura vraiment des choix sur le nombre de cartes que l’on veut jouer en fonction des effets déclenchés.

Le second type de blister concerne des autocollants purement cosmétiques. Il y en aura 9, un par famille. On pourra donc customiser nos cartes. C’est complètement inutile et complètement génial. Évidement les enfants adorent cette partie là. Au fur et à mesure nos familles vont prendre de la personnalité, et on est content quand on récupère une carte que l’on a personnalisée. C’est juste un effet cool, mais en vrai c’est important les effets cool. Oh, il a aussi une petite carte qui donne du « lore » autour de la famille de cartes. Bon, franchement on n’y croit pas une seconde, mais ce n’est pas grave.

On aura trois parties entre chaque changement de règle. C’est à la fois peu, et un peu beaucoup. Deux me semblerait suffisant, mais il y a néanmoins une certaine élégance dans le jeu.

 

Nos lapins magiciens customisés.

 

Au final, Stickers marche très bien chez nous, on enchaîne pour le moment les parties dès que l’on peut. On passe un très bon moment. À voir si ça va tenir  jusqu’au bout de la campagne.

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