Steam Works : a-t-il de quoi rouler des mécaniques ?
Il y a des fois, on a des intuitions. C’est comme ça. On sent qu’un jeu va nous plaire, que ce soit le thème, le look ou les petites descriptions qu’on a pu lire dessus, tout semble s’imbriquer parfaitement pour en faire ce que vous allez aimer. Bon, parfois on se plante lamentablement quand même !
Mais pas là. Steam Works m’a tout de suite attiré. Par le thème steam punk, par le format lourd, par le concept. Aussi, ce fut le tout premier jeu que j’ai acheté à Essen. Parce qu’il m’attirait et également parce que l’éditeur est TMG, présent sur le stand de Spielworxx, et j’avais franchement peur que le jeu soit sold out rapidement. Je n’ai pas cherché à comprendre et j’ai sorti 50 euros (gloups) de mon portefeuille.
D’ailleurs, je profite de cette tribune pour dire que j’ai observé une augmentation significative du prix des jeux. Steam Works (50€), Dilluvia Project (60€), The Gallerist (75€), IKI (50€), Steampunk Rally (55€), Trickerion (65€ avec l’extension), Ships (50€), Food Chain Magnate (75€). C’est intéressant d’acheter des jeux chez les petits éditeurs et les KS, mais le coût commence à être prohibitif. Autant pour un Ameritrash avec 50 figurines, je veux bien comprendre, autant pour un jeu de gestion, j’ai plus de mal. Certes les plateaux sont plus grands ou les tuiles nombreuses, certes quand on aime on ne compte pas. Mais quand même, quand je vois Food Chain Magnate ou Ships, je dis qu’il y a du foutage de tronche. Quand je vois à côté Oath of the Brothehood (30€) ou Mombasa (35€), il y a quand même un truc qui cloche…
Malheureusement ou heureusement je suis un passionné et, par ivresse, ma raison ignore les prix. Bref, c’était un petit coup de gueule !
Alors revenons-en à nos moutons ! Steam Works est un jeu de pose d’ouvriers. Pas de dé, pas de cube en bois, pas de carte, mais de la tuile, de la tuile, et encore de la tuile ! Le but sera de construire des machines. Jusque là, rien de vraiment passionnant me direz-vous !
Mais là où ça commence à vous titiller la rétine, c’est quand vous savez que les autres vont pouvoir venir sur vos machines à vous que vous aurez fait avec amour ! Mais ce faisant, ils vous donneront des points de prestige (points de victoire). Ça devient donc très intéressant de faire de belles machines pour attirer le chaland ! Plus la partie avance, plus il y aura de machines autour de la table, augmentant d’autant le nombre de placements possibles pour vos ouvriers…
Cette partie s’est donc réalisée dans la joie et la bonne humeur avec ma mie et mon amie (France et Annick). Après Oath of the brotherhood et King’s forge, nous voulions un jeu un peu plus costaud, plus lourd, un brise-neurones où s’échoueraient les vagues de nos réflexions… Et on l’a eu !
Aucun ménestrel n’a été blessé durant cette partie !
Steam Works : la fiche signalétique
Voici donc un jeu créé par Alex Churchill, son premier jeu, il commence fort ! Et la maison d’édition qui l’a suivi et qui a eu le nez creux n’est autre que TMG (Tasty Minstrel Games), eux ne sont pas des premiers venus dans le jeu lourd ayant déjà été éditeur de Aquasphere, Orléans ou encore Luna pour ne citer qu’eux ! Les illustrateurs, qui ici n’ont pas eu énormément de place pour exprimer leurs talents, ne sont autres que Adam P.McIver (avouez que pour un jeu de bricolage ça s’invente pas :p) et Oliver Meinerding.
Le jeu est annoncé pour 2 à 5 joueurs, de 90 à 120 minutes et à partir de 12 ans. Bien… Vous pouvez oublier tout ça !
Je conseillerai le jeu plutôt pour 2 à 4 joueurs (4 maxi), de 120 à 180 minutes et à partir de 12-14 ans. Peut-être que je me trompe, mais quand je vois déjà le nombre de machines à 3 joueurs avec chacune leurs spécificités, je n’ose même pas imaginer le boxon et le paralysis crisis à 5 joueurs ! Vous auriez le temps de faire un Mage knight entre 2 tours ! 4 joueurs c’est, à mon humble avis, un maximum. Ensuite, 90 minutes ce sera peut-être possible quand tous les joueurs autour de la table auront joué au moins 3 ou 4 fois le jeu déjà. Enfin, pour un enfant de 12 ans, c’est possible s’il est déjà habitué à du What’s Your Game ? [NDLR : éditeur de gros jeux tels que Madeira, Zhanguo, Nippon…) par exemple. ^^
Ce n’est pas le jeu le plus lourd auquel j’ai joué, mais chaque joueur a plusieurs machines, chacune est différente et il faut intégrer un très grand nombre d’éléments dans un espace limité de neurones !
Steam works est avant tout un énoooorme jeu d’optimisation.
Il vous faut une stratégie et il vous faudra construire vos moteurs de thunes ou de PV. Sachant que les autres pourront venir chez vous pour s’en servir aussi… Allons-y let’s go, c’est parti les amis !
C’est sûr, l’auteur est couvreur !
Pour de la tuile, il y a de la tuile !! Il y en a environ 130 ! Sans compter les jetons pour l’or, pour les PV, les jetons horloges et les meeples et, bien sûr, les plateaux individuels (cartonnés eux), et enfin le plateau central. Je comprends un peu mieux le prix du jeu… La boite est bien lourde ! Et tout ceci mes amis dans une excellente qualité ! Je n’ai rien à redire sur le matériel.
Mais, comme je suis toujours regardant sur l’ergonomie, je dirai que le plateau central n’a pas toujours été bien pensé. Les jetons chronos sont mal placés par rapport aux tuiles des âges. Du coup, on ne les voit pas bien et faut se tortiller un peu la main pour les prendre. De plus, les pictogrammes ne sont pas toujours clairs et il faut vraiment avoir joué une fois pour bien comprendre.
Enfin, la règle est une catastrophe ! Il a fallu que je regarde des videos de review, des FAQ, etc… Pour être sûr de ne pas me tromper, et encore plusieurs questions se sont posées durant la partie. Bien sûr, I’m not totally bilingual, mais j’arrive quand même à me débrouiller pas mal. Et là, ce fut pour le moins ardu (encore maintenant j’espère avoir bien compris tous les points de règles).
Autant l’ergonomie n’est pas dramatique, autant pour les règles c’est moins pardonnable. Enfin bon, l’avantage c’est qu’une fois qu’on a appris à jouer, le reste du matos est d’une excellente qualité, agréable à jouer et à manipuler. Faut juste passer le baptême du feu !
« Il a un esprit de métal et de rouage »
Une fois qu’on les a assimilées, les règles ne sont pas particulièrement lourdes pour un jeu de cette profondeur. Je vais tenter de vous les expliquer.
Le but de Steam Works est donc de marquer un maximum de points de prestige (points de victoires ou PV). Ceux-ci se gagnent de 3 façons : les jetons chronos (1 PV pour chaque) reçus quand les autres joueurs viennent sur vos machines, les points directs reçus pendant la partie à l’aide de certaines tuiles et enfin les points que vous obtenez pour chaque tuile « composant » dans l’ensemble de vos machines.
En premier lieu, il me faut vous expliquer ce qu’est une machine à Steam Works. Une machine est composée d’une source d’énergie (horlogerie, vapeur ou électricité) et de plusieurs tuiles autant de « composants » connectés à la source. Sachant que les composants acceptent une, deux ou les trois sources d’énergies, il va vous falloir être vigilant.
En fonction de la source d’énergie, certains composants produiront des effets différents. Ainsi un même composant peut très bien avoir deux sources connectées pour produire deux effets différents en fonction de là où vous placerez votre ouvrier.
Et c’est là que ça devient intéressant. À votre tour, vous placerez un de vos ouvriers sur une source d’énergie, et vous activerez toutes les tuiles reliées à cette source.
Mais nous y reviendrons.
Donc ! Une partie de Steam Works se joue en 3 âges. À chaque âge est associé un certains nombre de jetons chronos (dépendant du nombre de joueur).
Chaque âge se jouent en un nombre indéfini de manches.
À chaque manche, les joueurs joueront chacun leur tour un ouvrier jusqu’à ce que tout le monde ait joué tous ses ouvriers.
Lorsque cela arrive, on vérifie s’il y a encore des jetons chronos associés à l’âge en cours ou s’il y a encore des tuiles de l’âge en cours disponibles. Si c’est le cas, on exécute la fin de manche (suppression des dernières tuiles de chaque âge, ajout des nouvelles tuiles, récupération des ouvriers) et on en recommence une autre manche.
S’il n’y a plus de jetons chronos pour l’âge en cours, alors on ouvre l’âge suivant en remplissant la piste de tuiles correspondantes. Si cela arrive alors que vous étiez à l’âge 3, alors la partie se termine et on procède au décompte.
Vous aurez 2 ouvriers à l’âge 1, 3 à l’âge 2 et 4 à l’âge 3. Certaines tuiles vous permettent de débloquer un automate qui compte comme un ouvrier supplémentaire uniquement pendant les tours où vous l’activez.
Alors, qu’est-ce qu’on peut faire avec un ouvrier ?
1) vous pouvez le poser sur l’une des 4 actions de votre plateau personnel.
Il y a 8 personnages au total, chacun ayant 2 faces. La face A est la même pour tout le monde (avec des tuiles de départ différentes quand même) et la face B est différentes pour tout le monde (avec des actions uniques). Je ne décrirais que la face A dans cet article bien sûr. Elles comportes 4 actions sur la droite du plateau :
- Prendre une tuile composant : vous prenez la tuile la plus à droite de l’une des pistes ouvertes. Cette tuile va dans votre stock.
- Prendre une tuile source : vous prenez une tuile de l’une des 3 sources d’énergie au choix. Cette tuile va dans votre stock.
- Construire une machine composée exactement d’une source et d’un composant de votre stock. La machine doit être valide (le composant doit avoir la bonne source d’énergie). D’une manière générale, chaque source doit être connectée à au moins un composant et inversement.
- Activer l’une de vos machines. Cette action est très importante parce qu’elle permet d’activer n’importe laquelle de vos machines, qu’elle soit occupée ou non. Donc, si un autre joueur vient l’activer à votre place, vous recevrez un jeton chrono et vous pourrez quand même l’activer pour vous par la suite. Attention cela dit, chaque emplacement ne peut contenir qu’un seul ouvrier, donc vous ne pourrez faire cette action qu’une fois.
2) vous pouvez le poser sur l’une de vos machines.
Vous posez votre ouvrier sur l’une des sources de l’une de vos machines et vous activez tous les composants associés à cette source. Il faudra bien faire attention à la source activée. Comme je le disais plus haut, en fonction de celle-ci, certains composants ne réagiront pas de la même manière. De plus, et c’est pas évident, contrairement à certains jeux, ici, qui peut le plus ne peux pas le moins. Si un composant vous permet de construire une machine de 4 tuiles avec de l’électricité, il vous en faudra exactement 4, si vous voulez en construire une avec 3 tuiles, alors il faudra activer ce composant avec de la vapeur !! C’est chaud !
Vous pouvez activer chaque composant dans l’ordre de votre choix. Et ça aussi c’est important pour bien comboter 🙂
3) vous pouvez poser votre ouvrier sur l’une des machines adverses.
C’est la même chose que pour les vôtres sauf que vous prenez un jeton chrono de l’âge en cours et vous le donnez à votre adversaire. Attention, vous pouvez accélérer ou non la partie en allant trop souvent chez les autres. Bien sûr vous donnez ce faisant des points de victoire, mais je pense que c’est un jeu où il ne faut pas hésiter à aller chez les autres si c’est intéressant. Une bonne machine peut vous faire gagner un ou deux tours de jeu…
À noter qu’on est pas obligé d’activer tous les composants reliés à la source, on choisit.
4) vous pouvez ne pas jouer votre ouvrier pour gagner de l’argent.
Hé oui, rien n’est gratuit en ce bas monde ! Et si jouer votre premier ouvrier ne vous coûtera rien, vous devrez payer 1 pièce pour le 2ème, 2 pièces pour le 3ème et enfin 3 pièces pour le quatrième. Ca n’a l’air de rien, mais pour jouer tous ses ouvriers au 3ème âge, ça vous coûtera 6 pièces par tour ! Et ce n’est pas rien croyez moi !
Vous avez donc la possibilité de ne pas jouer un ouvrier et à la place, vous gagnez autant de pièces que vous auriez dû payer pour le jouer.
Point de vue du mécanicien :
Voilà, je vous ai à peu près tout dit. Il y a un grand nombres de tuiles différentes. Le jeu est exigeant. Il vous faudra avoir une stratégie et bien optimiser vos machines. Prévoir des moteurs pour l’argent et pour les points de prestige. Ne pas hésiter à aller chez les autres, que ce soit pour vous ou pour les empêcher de se gaver ! (Est-ce qu’il vaut mieux que je gagne 3 au lieu de 5 si en contrepartie l’autre ne gagnera que 1 au lieu de 4 ? oO).
Dans Steam Works, le maître mot sera vraiment : l’optimisation. On a vite fait de construire des usines à gaz !
Alors, ce qui est étonnant également, c’est que le jeu possède une grande interaction. Chaque machine ou amélioration de machine adverse peut vous intéresser ! Il y a même des fois où vous améliorerez vous même une machine adverse pour aller l’utiliser. Et ce qui est rigolo, c’est qu’on se retrouve souvent à faire du lobbying pour ses machines, expliquant pourquoi l’autre devrait venir chez vous parce que c’est mieux ! J’ai trouvé ça drôle pour un jeu de ce type.
J’ai vraiment adoré me creuser la tête pour choisir mes actions, quand aller chez les autres ou non, quand devais-je prendre des tuiles, quand en poser, est-ce que je devais améliorer une machine existante en lui rajoutant un composant ou est-ce que je devais en créer une nouvelle, repérer les machines intéressantes pour les autres et leur mettre des tuiles qui ramènent un bonus à leur propriétaire lors de leurs activations, etc…
Bien sûr, les tuiles de l’âge 3 sont différentes et plus puissantes que celles de l’âge 2 et idem pour l’âge 1. Toutefois, les tuiles de l’âge 1 et 2 seront toujours disponibles et, tour de force, toujours intéressantes.
Il y a un grand nombre de tuiles différentes : améliorer vos machines, construire des machines plus grandes, de l’argent, allez chercher d’autres tuiles, doubler les effets d’une tuile, aller chercher l’automate, gagner des pv avec de l’argent ou des en défaussant d’autres tuiles, etc…
Il y en a vraiment pour tous les goûts et vos aptitudes à comboter et à optimiser vos actions, associées à une vision stratégique de vos besoins vous donnera, à n’en pas douter, beaucoup de plaisir…Pour peu que vous aimiez ça !
La guerre de l’engrenage
Et bien, les règles expliquées, on attaque la bête en choisissant le premier joueur. Déjà ces dames commencent à m’énerver en me soutenant que le jeton premier joueur était un cochon ! Alors qu’on voit très bien que c’est un zeppelin ! tsss… On est pas dans Agricola didiou !
On repère assez vite que les tuiles de l’âge 1 se ressemblent un peu. Pour autant, on ne comprend pas encore à quel point elles sont importantes et l’âge avance sans que je parvienne à prendre la tuile qui me permette d’upgrader (ajouter un composant) à une machine existante. Annick prend quant à elle des tuiles qui ramènent de l’argent. France prend un peu de tout comme à son habitude.
À la fin de l’âge un, une différence se fait sentir. Annick et France ont chacune construit 2 machines assez grosses alors que j’en ai 3 de 3 tuiles. L’âge 2 fait son apparition et je commence à comprendre que sans un bon moteur de thunes, je vais avoir du mal à jouer tous mes ouvriers à chaque tour, surtout à partir de l’âge 3 !
Du coup, je prends 2 tuiles donnant des pièces et je mets un iterator sur l’une d’entre elles pour la jouer 2 fois quand elle est activée. Je vais également chercher l’une des deux tuiles permettant de jouer l’automate, France prendra la deuxième. Au final, on vient beaucoup chez moi pour l’automate, mais je vais également pas mal chez les autres parce que je n’ai toujours pas choper la tuile d’upgrade !
À la fin de l’âge 2, France commence à souffrir avec ses machines parce qu’elles ne peuvent pas être améliorées au-dessus de 5 tuiles. Elle devra attendre l’âge 3 pour le faire. Elle commence à construire une troisième machine mais ça prend du temps. Quand à Annick, elle s’est diversifiée et elle a un très bon moteur de thunes qu’elle a dispatchée sur plusieurs machines, ce qui le rend moins efficace pour les autres. Mais elle a assez peu de tuiles pour gagner des points de prestige.
Je parviens à récupérer pour ma part beaucoup de tuiles sources et des tuiles qui donnent des points de victoire en échange de ces mêmes tuiles sources. Il me reste à les assembler pour mettre en place un moteur à PV.
Mais l’âge 3 arrive avec son lot de tuiles encore plus intéressantes ! Sachant que chaque composant amène 1 pv (en général), je décide d’aller chercher d’autres points en mettant en place une machine pour aller chercher des tuiles et en améliorant une autre pour les poser. Malheureusement, c’est long à mettre en place et comme je le redoutais, l’argent se fait rare à l’âge 3, je dois toujours jouer au moins une action m’apportant de l’argent pour m’en sortir. De plus, je ne maîtrise pas l’arrivée de la fin de partie qui s’accélère et arrive, hélas, assez vite.
Au final, j’arrive quand même à m’en sortir avec mon vieux moteur à PV, la partie se termine avec 63 points pour moi, 54 pour Annick et 41 pour France qui n’aura pas réussi à créer de moteurs efficaces assez vite.
Heavy Steam or not ?
Steam Works est un enchantement neuronal pour les uns, un cauchemar pour les autres. Je peux vous dire que ça fume sévère pendant la partie. On est sur du jeu lourd, pour expert qui aime ça et qui en redemande ! La partie est longue et prenante mais on ne voit pas le temps passer ! J’ai levé les yeux après 3 heures de jeu, pensant y avoir joué une heure. France pestait encore une heure après la fin de partie sur ce qu’elle avait raté et pourquoi, etc…
C’est un jeu exigeant, tactique et stratégique qui vous obligera à avoir une vision à long terme. Pour autant, nous ne jouons pas tout seul dans notre coin et la mécanique nous oblige à être très attentif au jeu des autres.
Pour ces raisons, je n’envisage même pas de l’essayer à 5 joueurs un jour. Il vous faudra aussi passer l’épreuve du livret de règles passablement mal fait (mais normalement avec ce que je vous ai écrit, ça devrait aller un peu mieux ^^). Enfin, assurez-vous que vos joueurs aiment ce type de jeu sinon gare au mal de crâne… Il n’y a pas de cube en bois, pas de dé, mais assez de tuiles pour reconstruire Versailles !
Le jeu n’est pas traduit pour l’heure mais il n’y pas de texte sur le matériel.
En conclusion, j’ai adoré Steam Works, mon instinct ne m’a pas roulé dans la farine pour une fois et si vous aimez les jeux pour experts et exigeants, alors vous pouvez y aller gaiement !
Un jeu de Alex Churchill
Illustré par Adam P. McIver
Edité par Tasty Minstrel Games
Pays d’origine : Angleterre
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 09/2015
De 2 à 5 joueurs
A partir de 12 ans
Durée d’une partie entre 90 et 120 minutes
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Grovast 16/10/2015
Wow, ça fuse les JP 🙂
Merci en tous cas, ça aide à se faire des bonnes idées de toutes ces nouveautés. Je ne m’étais pas encore penché sur celui là…
Shanouillette 16/10/2015
Et oui que veux-tu, « Essen is inspiring » comme dirait Chvatil ^^
eolean 16/10/2015
Exact ! Autant, après un Cannes ou une Gencon, j’ai pas grand chose à me mettre sous la dent, autant Essen m’amène toujours un grand nombre de jeux comme je les aime ! 🙂
Du coup, ça m’inspire et j’ai surtout envie de faire découvrir certains jeux qui, parce qu’ils ne sont pas français ou qu’ils n’ont pas la couverture médiatique qui va bien, peuvent passer sous les radars ^^
Whisper 16/10/2015
Boudiou ! Voilà un JP qui donne envie de s’y essayer. J’étais vraiment passé à côté de ce jeu alors qu’il a l’air plutôt unique et très sympa. J’aime beaucoup le fait d’être très terre-à-terre : l’expression consacrée « construire un moteur à PV » prend ici tout son sens.
eolean 16/10/2015
J’avoue que c’est vraiment un coup de coeur pour moi et les autres qui arrivent auront fort à faire pour me procurer autant de plaisir de jeu ! Mais il y en a encore pas mal, je ne désespère pas et c’est très stimulant !
morlockbob 16/10/2015
Pas vraiment attiré par le thème ,mais plutôt par les mécanismes… merci pour ce coup de projo…Par contre, les règles incompréhensibles, non merci , j ‘ai pas envie d’acheter un jeu où je vais déjà devoir refaire le boulot de l’éditeur.
C’est vrai ça les prix augmentent dangereusement;. Aaah consommation, quand tu nous tiens !!!
eolean 16/10/2015
Il faut dire que Steam Works n’a pas vraiment de thème, je dirais plutôt que c’est un Univers. On ne sait pas ce que le jeu raconte, par contre, à tout instant, on sait qu’on est dans du Steam Punk.
Mais je t’avoue en effet que les règles sont mal écrite pour moi. Le livret ne permet de retrouver des informations facilement. Bon, j’ai regardé 2 vidéos sur BGG et j’ai lu les FAQ. C’était le prix à payer pour ne pas passer à côté de ce jeu. Cela étant, si un jour tu veux y jouer et que tu as des questions, je serai ravi d’y répondre 😉
Cormyr 16/10/2015
Merci Eolean, toujours très instructif tes JP. Un jeu qui m’aurait attiré il y a quelques temps, mais le manque de thématique et la règle illisible deviennent prohibitif pour moi devant le nombre de sortie de qualité auxquelles on a accès.
En tout cas, la mécanique a l’air vraiment intéressante… c’est peut-être ça le thème finalement 😉
eolean 16/10/2015
Oui peut-être en effet ! Essaye-le si tu en as l’occasion un jour, c’est une vraie petite pépite 🙂
Meeple_Cam 16/10/2015
Ca me fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à m’être fait la reflexion sur le prix des jeux en parcourant Essen. Il y a quelques années, toujours à Essen, on pouvait négocier pour avoir des petites reductions. Cette année, j’ai eu l’impression de n’avoir aucune marge de négo, et des prix prohibitifs sur certains jeux (Clairement Food Chain Magnate où j’avais l’impression d’être face à un proto pour 50 euros, même si le jeu semble bon (pas testé, tellement scandalisé par le prix))
eolean 16/10/2015
Oui, j’ai réagi comme toi devant food chain magnate. Je l’avais vu à 75 euros sur le stand pour un jeu qui, du plateau central (les cartes ça passe encore), ne ressemble à rien ! Splotter ou pas, il y a là un abus véritable.
Et paradoxalement, on a vu des prix invraisemblable sur des jeux d’occasions ! 19 euros pour Myrmes + Prosperity ! 9 euros pour spyrium, 16 pour Trains, 15 pour Y’s, etc…
LeGrub 16/10/2015
L’échelle des prix est quelque chose de particulier : on a tous notre propre avis là dessus, on a tous notre idée d’un jeu qu’on peut avoir pour 30 € pour 50 € pour 70 €etc … ou de l’impression que donne une boîte de jeu par rapport à son matériel, sa durée etc …
Mais clairement on a eu la même impression sur les prix sur le salon à la fin du jeudi et du dimanche (ou effectivement très peu de baisse de prix) : il y avait des jeux à un ‘juste’ prix (pour moi 😉 ) : Steam Time à 32 € par exemple (bourré de carton, de gemmes et de pions en bois) et des abus (pour moi 😉 ) (genre le proto Steamroller avec 10 cubes en bois, un bloc de feuille dans un boite en carton moisie avec des cartes du jeu à découper toi même pour la modique somme de 35€ O_o … tout bon jeu qu’il pourrait être … ouahou … il a intérêt à assurer une fois dans le cabas) … et paradoxalement, même en dehors des soldeurs, des prix dans les boutiques (pas de l’occasion hein !) de jeux qui ont 1, 2 ou 3 ans à des prix nettement plus abordable (le pack Myrmes était partout sur le salon à ce prix de 19€ … et bien d’autres Ystari d’ailleurs à 9 €)
A noter : les Splotter ont toujours été chers à l’achat (et encore plus d’occasion) le prix de FCM ne m’a pas choqué de leur part …
Kickstarter n’a pas aidé (merci CMON avec Zombicide qui a ouvert la voie au kilo de plastique à 10000 € et qui a diffusé petit a petit une échelle de valeur sur certains produits ….)
Alors, vouloir vendre plus cher : pourquoi pas … mais avec maintenant + de 1000 jeux par an qui sortent … va falloir proposer de sacrés bon jeux pour justifier de mettre + de 40/50 € dans une boîte.
Et surtout : à dissuader par le prix une certaine frange des acheteurs de faire le pas (que ce soit sur le salon ou dans les boutiques), ils risquent de se retrouver avec un paquet de boîte à solder dans 1 an ou 2 ans
Heureusement un de mes choux choux de ces dernières années, Artipia, ne semble pas suivre le mouvement …
eolean 16/10/2015
C’est vrai qu’on a tous notre échelle de valeur. Et pire encore, celle-ci est versatile ! Je blâme allègrement le Food Chain Magnate et ses 75 euros. Mais si je veux être honnête. Si le prochain feld est à ce prix, je l’achèterai quand même. Et il a des chances de ne pas être beaucoup plus beau (enfin je pense qu’on peut pas faire pire que le dernier splotter en la matière quand même :p). Donc, je me garderai bien de donner un jugement sur qui que ce soit.
Pour la majorité d’entre nous, le jds est une passion. Et par définition, son addiction n’a rien de raisonnable. Mais ça ne nous empêche pas de remarquer des tendances…
Au final, le bon prix c’est quand l’acheteur et le vendeur sont contents. Si les jeux sont si chers aujourd’hui, c’est aussi parce que nous les achetons encore à ce prix. Il faut qu’on assume nos choix également, on a une part de responsabilité dans cette escalade.
dinoboom 16/10/2015
Clairement un super jeu! Peut être bien mon coup de cœur du salon! Mais je triche pour les règles le créateur à passé 2 heures a jouer avec nous sur place. Super sympa!
eolean 17/10/2015
Dans mes bras ! 🙂
TheGoodTheBadAndTheMeeple 17/10/2015
Ahah, je suis passé sur le stand au moment ou tu y jouais j’aurais bien testé c’était dans mon top 10 mais ce ne fut pas possible. On peut pas tout essayer ! Automania était très bien aussi ^^
benben 19/10/2015
Bon jeu en effet. Un mix entre Galaxy trucker pour la construction et surtout le Havre ou l’on va chez les constructions des autres joueurs. Le jeu n’est pas facile à lire (encore plus que Le Havre) avec toutes ces machines dans tous les sens qui font chacune plein de choses. Ce dernier point, ainsi que le prix font que je ne l’ai pas pris.
N’en reste pas moins un bon jeu, plaisant et l’auteur est vraiment sympa.
eolean 20/10/2015
Bien, je viens d’en terminer une deuxième partie. Trois constat :
=> si les règles sont difficile à assimiler la première fois qu’on lit le livret, elles sont limpides et très facilement explicable (15mn) à de nouveaux joueurs !
=> le jeu marche bien aussi a 2 joueurs, on ne donne pas de chronos (pv) aux autres mais des pièces. Du coup, on va encore plus facilement chez l’autre.
=> je confirme le sentiment de la première partie : une vraie pépite !!! :p