Shards of Infinity – Ascension Realms ?
Ascension et sa pléthore d’extensions commençait à sentir un peu la naphtaline. Son éditeur, StoneBlade, devait bien s’en rendre compte également, tandis que dans chaque nouvelle addition au jeu, des mécanismes des sets précédent refont surface. Et Justin Gary, CEO de l’entreprise et un des co-designers d’Ascension, exprimait à notre micro son envie de faire des jeux pour plusieurs publics, de tailles différentes. Si j’avais personnellement trouvé Bad Beets bon et You Gotta Be Kitten Me beaucoup plus dispensable, nous attendions un peu la suite des événements. Et voilà que son créateur annonce et lance, ce printemps, Shards of Infinity.
Il s’agit d’un jeu de deckbuilding et d’affrontement qui oppose 2 à 4 joueurs, le but étant de réduire à zéro la santé de votre adversaire. Et pour cela on jouera des cartes attaque, on se soignera, et on achètera des cartes d’une ligne centrale pour renforcer son deck, ces cartes faisant partie de quatre familles distinctes. À première vue, on dirait bien un mélange entre Star Realms et Ascension, vous ne trouvez pas ? En observant le contenu de la boîte, on se dit que peu de choses sont véritablement nouvelles dans Shards. Tour d’horizon de ce qui diffère.
Le vent frais
Tout d’abord, chaque joueur aura de quoi monter en niveau, moyennant ressources et/ou cartes dédiées. Et à quoi ça sert de level up ? À activer des cartes, des effets subsidiaires, ou des versions plus puissantes. Bref, certaines cartes auront un impact grandissant, quand d’autres seront carrément des investissements pour l’avenir, ou demanderont de faire attention à l’early game. De quoi attiser la tension autour de la table.
Ensuite, dans le paquet de chaque joueur est présent le Shard of Infinity qui donne son titre au jeu. L’éclat de l’infini, comme dirait Marguerite Yourcenar, sert à réduire l’autre à néant. Ou plus précisément, à lui infliger une infinité de dégâts. Mais pour ça, faut être niveau trente. Cela signifie que la partie ne peut s’étendre… à l’infini.
Ensuite, les mercenaires sont des cartes qui peuvent soit rejoindre notre deck, soit être activées pour un effet unique avant de rejoindre le dessous du paquet central. De quoi obliger à la réflexion : est-ce qu’on veut vraiment cette carte, là, tout de suite, pour son effet ou est-ce que c’est quelque chose qu’on voudra garder pour toujours ? Une petite surcouche réflexive bienvenue.
Le reste semblera très classique aux habitués : des champions qui s’activent à tous les tours et qui vous défendent tant que l’adversaire ne leur a pas infligé le nombre ad hoc de dégâts, des mécanismes d’Ascension comme l’Union, etc. À ce qu’on en dit, ça semble bel et bon, mais pas forcément inspiré. Au contraire des illustrations, qui peuvent rester imprimées dans la rétine.
Le tout est dispo dès maintenant en anglais avec pas encore de localisation hexagonale. Si vous voulez plonger, cela devrait vous coûter une bonne vingtaine d’euros. Alors, tenté.e.s ?
Un jeu de Arant Gary, Justin Gary
Illustré par Aaron Nakahara
Edité par Stone Blade Entertainment, Ultra Pro
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : Mai 2018
De 2 à 4 joueurs
A partir de 10 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 minutes
Durée d’une partie entre 30 et 60 minutes
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Djinn42 26/05/2018
« Alors, tenté ? »
Clairement, oui.
atom 28/05/2018
Idem 🙂