Edge surprend parfois avec une sortie inopinée. Et ce mois-ci, à l’aube du festival international du jeu de Cannes, c’est Retro Loonacy qui sort des cartons. Loin d’être un gros jeu comme La Fureur de Dracula ou New Angeles ou encore un JCE comme Horreur à Arkham ou Netrunner — et c’est plutôt à ces mastodontes que je pense quand on me parle d’Edge.

Mais ici, non, point de surcharge cognitive.

Retro Loonacy est un jeu de discrimination visuelle. Donc un jeu en temps réel, au principe fort simple. Vous devez vous séparer de votre main, et le premier à réussir gagne la partie. C’est aussi simple que ça, et ça dure entre cinq et dix minutes selon les dires de l’éditeur. Comment jouer ses cartes ? Rien de plus simple : lorsque vous avisez un symbole sur la carte de la pile de défausse correspondant à un symbole de votre main, vous pouvez abattre cette carte ! Et si personne ne peut jouer, tout le monde pioche une carte avant de relancer le jeu. Aussi simple que ça. Mais Retro Loonacy ne s’illustre pas que pour ça : justement, c’est sa direction artistique retro, pop-kitsch qui frappe.

Pop art jusque dans la couleur !

Les jeux de discrimination visuelle ont pour moi une fâcheuse tendance à tous se ressembler, et n’est pas Gloobz qui veut. Du coup, je suis assez sceptique sur la chose. Mais il est à noter que l’auteur de Retro Loonacy (et de son édition précédente, Loonacy) est également l’auteur du déjanté et très marrant Fluxx, alors, pourquoi pas ? Surtout si vous avez une facheuse tendance à organiser des soirée sixties ou seventies chez vous en passant ABBA et Donna Summer à fond. Je suis sûr que ça ne fera pas tâche.

Edge nous annonce une sortie « prochaine » et une boîte à peu ou prou vingt euros de prix recommandé. Stay tuned.

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