Preview : Toutes les sorties Iello 2016 !
Ludovox chez Iello, partie II
La semaine dernière, Iello a initié une journée presse (en fait, deux jours) qui fut l’occasion pour Ludovox de rencontrer toute l’équipe derrière l’entreprise et de découvrir toutes leurs futures sorties. Le message était simple : « On vous invite pour que vous sachiez ce qu’on fait ». Pas d’obligation de notre côté, si ce n’est de jouer à chacun des jeux sur la liste. Une initiation des plus appréciables donc.
C’est ainsi que je me suis retrouvée à jouer à Bunny Kingdom, Time Bomb, Sea of Clouds, Pyramids, Welcome Back to the dungeon, Happy Pig, « Masquerade » (nom provisoire), Oceanos, Wa cha bi, Okami (nom provisoire), Tout là haut, ou encore Candy Chaser.
Une chose est sûre, si vous pensiez que le draft était un mécanisme élégant encore trop sous-exploité, 2016 va vous combler.
L’ami TSR vous expliquait le mécanisme de draft au coeur de cet article, si vous ne connaissez pas, c’est le moment !
Avant de passer tous les jeux en revue, sachez que sur tous ceux essayés lors de ces deux jours (du haut de mon unique partie de chaque) aucun ne m’a laissé d’arrière-goût désobligeant : aucun gameplay mou ou fastidieux, aucune règle suspecte, ni aucun rejet viscéral de ma part, bref pas de scandale. En revanche, je sais que certains titres ne rejoindront pas ma ludothèque personnelle car celle-ci offre déjà tels ou tels types de saveurs et que le doublon guette (« Masquerade » nom provisoire, Candy chaser, Tout là-haut) mais c’est assez personnel et cela dépendra des ludothèques et des goûts de chacun évidemment.
Tout là-haut de David Short
Par exemple, si vous cherchez un jeu qui permet d’initier des néophytes (ou des enfants) au mécanisme de draft (ce qui pourrait être une bonne idée vu tout ce qui vous attend de ce côté-là cette année), Tout là-haut peut être un beau candidat (sorte d’Aramini Circus version draft donc). Ça nous fait peut-être un public un peu trop ciblé me direz-vous ! Oui, et c’est pourquoi il se rangera plus du côté des dispensables à mon sens.
Néanmoins, il est clair que Vincent Dutrait nous donne spontanément envie de construire des cabanes, et que le jeu, facile, puisqu’on ne peut jamais être bloqué, offre une première approche du draft pour le moins gratifiante. Notons tout de même qu’il existe un petit nombre de cartes « objectif » (avoir le moins de couleur possible dans sa cabane, etc) qui peuvent ajouter un peu plus d’enjeux. Par ailleurs, une des 5 couleurs n’a pas la même répartition que les autres, elle peut rapporter plus mais s’avère plus difficile à poser !
L’explication complète à retrouver sur la fiche de jeu
[Okami] KanaGawa de Cathala & Chevallier
Okami (par le binôme responsable d’Abyss) est un joli jeu, indéniablement efficace, où l’on va peindre une estampe japonaise en essayant de réaliser la plus belle et la plus grande possible. Il nous faut récupérer des cartes par un système de draft revisité, qui laisse aux joueurs le choix entre prendre tout de suite mais peu de cartes, ou attendre d’en voir plus mais en prenant le risque de se faire chiper ce qui nous intéresse par les autres… À moins d’être le premier joueur, avantage qui peut se gagner de diverses façons.
Nos cartes sont « bi-goûts » : elles peuvent être posées soit dans un sens dans notre atelier du côté ressources, soit dans l’autre sens dans l’estampe (à condition d’avoir les bonnes ressources dans le dit atelier) côté dessin.
On aura des tas d’objectifs à atteindre (avec un mécanisme identique à Augustus : je prends cet objectif tout de suite ou j’essaie d’atteindre le suivant qui rapporte plus, mais là encore, avec le risque de se le faire chiper par quelqu’un d’autre…) pour marquer sur des éléments présents (personnage, ciel, arbre, bâtiment…) sur notre estampe.
Si la construction progressive de gauche à droite de notre estampe est une expérience valorisante, le jeu m’a finalement laissé une impression un petit peu tiède.
Le tout fonctionne, pas de problème. Mais j’ai personnellement craint le fait qu’il y ait beaucoup d’objectifs différents, un côté plein de voies égales – oserai-je dire une salade de points ? Non, c’est pas vraiment ça… – et un draft qui finalement est novateur mais sans tant d’enjeux que ça, puisque l’on va le plus souvent attendre que la colonne se remplisse pour avoir le plus de choix possibles, et avoir toujours quelque chose à faire.
J’attendrais de voir ce qu’il va se dégager de la production finale illustrée par Elk avec son graphisme « traditionnel » revendiqué (oui pour une fois on sort des éternelles illustrations funky pop efficaces) car rien que pour l’ambiance visuelle ce titre pourrait finalement se dégager du lot.
En attendant, on sent bien la patte mathématiquement équilibrée de Cathala (même si pour l’idée originale je miserais sur Chevallier) ce qui n’est pas un mal en soit évidemment, mais à force de la retrouver sur beaucoup (et de plus en plus) de jeux, on finit par avoir toujours un peu les mêmes sensations, et le même genre de dilemmes.
À noter qu’on retrouve vaguement le même principe de draft dans Sea of Clouds, pourtant pour ma part, ce dernier fut vraiment un petit coup de cœur, avec son carafon taquin bien marqué.
Toute l’explication à retrouver sur la fiche de jeu.
Sea of Clouds de Théo Rivière
Si je devais citer un coup de cœur, un jeu dont j’ai vraiment envie d’en refaire une tout de suite et que j’ai hâte de faire découvrir, ça serait Sea of Clouds, (même si, dans un tout autre style, Wa cha bi est très drôlatique, et Time Bomb excellent, tous deux dans la catégorie jeux d’apéro avec prise de risque et éclats de rires au menu).
Mais revenons à Sea of clouds qui vous propose de revisiter un système de draft imaginé lors des tournois de Magic. L’auteur, qui fut un temps arbitre Magic, confie : « C’est plus un format de joueur qu’un truc officiel. Mais parfois le tournoi est terminé pour toi et pas pour tes potes. Alors faut bien s’occuper. »
Nous voilà pirates avec trois lots de butin à partager. Nous avons tout d’abord une carte face cachée devant nous. Je regarde la 1ere, décide de la prendre (alors je la joue, suivant son effet) ou non. Si je la refuse, je la repose et on y ajoute une nouvelle carte, que je ne verrai pas : elle sera pour le prochain joueur. Je regarde ensuite le deuxième lot et on procède de même. Chacun peut voir les types de cartes grâce à leur dos différenciés, ce qui nous permet de réfléchir à ce qu’on laisse potentiellement aux adversaires et de mesurer les perspectives que l’on s’ouvre en refusant un lot pour voir le prochain. Malin. Une sorte de draft particulier qui force à des vrais choix qui font tirailler et/ou marrer (puisqu’il y a parfois dans le lot des cadeaux empoisonnés) et une expérience pleine d’interaction pour un joli jeu illustré par Miguel Coimbra.
Bon, très sincèrement, le thème pirate n’est pas le plus inspiré qui soit mais finalement sert plutôt bien le jeu puisqu’on a des combats (4 ou 5 fois dans la partie) sauce 7 Wonders sur un chemin représenté par une carte maritime, on fait des collections de bouteilles de rhum et des dents de monstres marins, etc. M. Coimbra a effectué un travail d’illustration chaleureux et lumineux et la prise en main est instantanée. À mon sens, un jeu qui peut connaître un franc succès si le marketing sait le pousser.
Retrouvez toute l’explication du jeu sur la fiche.
Candy Chaser de Masao Suganuma
Candy Chaser ne révolutionnera pas le jeu de bluff mais on touche vraiment à l’épure, et ça a quelque chose d’à la fois frustrant et génial. Voici des règles expliquées en deux minutes, des tours de table aussi rapides, et des parties pliées en 3 tours. Autant dire qu’un peu à la Braverats, tout le sel vient en bouche quand on en refait une juste derrière. On brouille les pistes, on mise tout pour le tout, on se fait griller, on rigole un bon coup, et puis… On passe à autre chose. C’est une mignardise, un bonbon, tantôt si doux qu’il est décevant, tantôt si acidulé qu’il pique les yeux (de rire). Finalement, le thème est plutôt bien trouvé oui !
Comme tous les jeux de bluff, l’ambiance dépendra vraiment de ce que font les joueurs. Jouer sans essayer de deviner qui cache quoi (et y aller qu’à la chance) pourrait s’avérer une technique payante (sur un malentendu, ça peut marcher) l’avantage étant que du coup tout le monde s’y retrouve, les bluffeurs invétérés et les plus récalcitrants.
Oui, aléatoire, oui rigolo, oui léger, oui fédérateur entre les pistaches et l’entrée.
Toute l’explication sur la fiche de jeu.
Bunny Kingdom de Richard Garfield
Bunny Kingdom est un jeu du père Garfield (Magic: l’assemblée, King of Tokyo…) à base de… devinez quoi ? Draft ! Mais cette fois-ci au service d’un autre mécanisme : le placement. Nous voilà dans un royaume fantaisiste de lapins, où chacun essaie d’occuper un max de territoire, et de le faire fructifier. Pour se placer là où ça paye, il faudra avoir les bonnes cartes. On distribue donc au début du tour une dizaine de cartes (ah oui, quand même !) à chaque joueur, et dans cette grosse main-là, il faudra en choisir deux seulement. Puis vous passez le reste à votre voisin (le draft classique). Une fois ceci fait, vous pouvez jouer vos deux cartes choisies.
Plusieurs options possibles avec vos cartes : si ce sont des coordonnées qui correspondent à une case sur le plateau, vous pouvez alors y poser un de vos petits lapins. Certaines cases produisent directement des ressources (poisson, carottes, bois). Ho comme c’est bien joué de se poser là !
Votre carte est une carte ville ? Alors vous pouvez poser, quand vous le voudrez, une ville à cet endroit-là. Mieux que ça, certaines cartes permettent de poser des cités de niveau 2 ou 3. Bien sûr, déjà, c’est joli car c’est en 3D (sur les photos, il s’agit d’un proto et les villes utilisées sont celles du jeu Mexica, mais voyez les futures visuelles ci-dessous) bref c’est joli disais-je, mais surtout ça rapporte plus.
C’est une carte avec des ressources dites rares ? Alors vous pouvez transformer une case qui ne produisait rien en une case produisant cette ressource-là. Certaines cartes « trésors » valent quelques points, sans rien faire, comme ça, offerts par la maison, et d’autres donnent lieu à des petits effets spéciaux (notamment les tunnels qui permettent de joindre deux de vos clans). Et enfin, et surtout, des cartes « missions » (tenues secrètes !) vous permettent de scorer sur tel ou tel éléments, en fin de partie. Sachant qu’en plus de ça, quatre fois dans la partie, on va procéder à un scoring global comme suit : on multiplie vos villes par le nombre de ressources différentes sur les territoires* où il y a vos lapins (*cases adjacentes orthogonalement).
Comme vous le voyez, on n’est absolument pas dans du jeu hardcore (et le traitement graphique funny bunny se veut classé familial), mais ça commence à causer dans le poste. On mise sur ce qu’on espère pouvoir scorer sur le long terme, on doit s’adapter à ce que le draft nous ramène en main, des tas de stratégies semblent viables (des grands territoires ou des lots isolés, des hautes villes ou des ressources particulières…) sachant qu’évidemment à quatre joueurs on se gène plus sur le plateau qu’à deux. En tout cas, Iello croit beaucoup en ce projet (au moins pour les US), il y a même déjà des idées d’extensions. Sortie du jeu de base pour Essen.
Happy pigs de Kuraki Mura
Happy pigs dans sa nouvelle version tout illustré au carré par Biboun, est un jeu d’achat et de vente pour un public familial avec beaucoup, beaucoup de tuiles.
Les règles du jeu sont simples mais par un adroit système de variation, nos quelques actions de base vont se retrouver toujours un peu différentes lors de la partie.
Vous allez acheter des petits cochons, les engraisser, les vacciner, les faire se reproduire et les revendre, sachant que le plus riche gagne à la fin. Problème, à chaque tour, vous devez choisir une seule action (secrètement). Oui mais ! Pour vous aider à choisir laquelle, on retournera une carte en début de tour qui annoncera un petit événement, et surtout qui énoncera le nombre d’actions disponibles (pour chaque action) à répartir entre tous les joueurs. Ainsi donc, si ce tour-ci il y a 8 fois l’action Vendre et que les quatre joueurs autour de la table l’ont choisie, tout le monde pourra vendre que 2 cochons seulement. On essaie ainsi d’être en décalage avec les autres pour pouvoir profiter le plus possible de nos actions tout en tirant profit de l’événement en cours, valable pour tous. Que de petits dilemmes !
Happy Pigs est agréable, peut-être un peu long à mon goût, mais il faut reconnaître qu’il sait amener la gestion au public familial.
Bruno Cathala a planché sur une variante spéciale deux joueurs, le jeu peut donc se targuer d’être sortable de 2 à 6 joueurs.
Happy Pigs, retrouvez toute l’explication sur la fiche de jeu
Welcome back to the Dungeon de Antoine Bauza & Masato Uesugi
Vous ne connaissez pas le hit Welcome to the dungeon de Masato Uesugi ? Alors faites un tour sur la fiche de jeu pour vous remettre à niveau. Et apprenez que Iello travaille sur une extension-stand-alone. Antoine Bauza nous expliquait ici comment il était venu à travailler sur le projet.
Dans Welcome back, c’est le même principe avec des nouveaux personnages (héros et monstres) pour votre donjon. Il s’adresse à ceux qui ont vraiment usé de leur Welcome to the Dungeon !
Oceanos de Antoine Bauza
On reste avec Bauza pour ce jeu très familial (avec son draft et sa dose de hasard) qui aura certainement une réalisation très agréable. On va construire son petit sous-marin et en fonction des éléments qu’on décide d’améliorer, telle ou telle action nous deviendra plus avantageuse (on reçoit plus de cartes avec un périscope de meilleur qualité, on observe plus d’animaux avec un grand hublot, etc) sachant que plus on peut voir d’espèces différentes plus on marque des points, mais que l’on peut aussi en marquer en posant des réseaux de coraux ou en ramenant plein de trésors des profondeurs.
Le travail visuel est en cours et on a pu voir quelques petites exclusivités (illustrations par J. Fleury) :
Le gameplay est joli et efficace, la balade aquatique est agréable, et personnellement, sans que ça ne soit un coup de cœur, je proposerais volontiers la visite à ma famille, à l’occasion. Après tout, un Iello Submarine, depuis le temps qu’on l’attendait… 😉
Pour tout savoir sur le jeu, rendez-vous sur la fiche.
Masquerade (nom provisoire, évidemment) de Richard Garfield
Il s’agit là d’un jeu de bluff, et oui, encore un… avec du du du ! Du draft bien sûr ! Vous voilà incarnant des monstres halloweenesques qui désirent entrer dans une soirée déguisée pour piquer des bonbecs…
On va donc drafter des cartes jusqu’à avoir chacun 3 x 1 personnage et 3 x 1 costume, plus une carte bonus spéciale.
Au centre de la table, une carte, qui nous annonce ce qu’on peut gagner (2/4/6 points) si on parvient à entrer.
On va chacun constituer secrètement trois paires personnage/costume sachant que toutes ces cartes ont une valeur allant de 1 à 12. Le costume doit être suffisamment grand pour accueillir le personnage (donc montrer une valeur supérieure) mais on peut bluffer puisque l’on va d’abord dévoiler aux autres uniquement le costume… Mais la carte personnage sera cachée en dessous !
Bon. Le tout, c’est d’arriver à entrer dans la fête. Pour ce faire, on va effectuer un tour de table où chaque joueur va payer 1, s’il souhaite entrer. Il doit alors avancer une de ses trois paires de personnage déguisé. Puis, on fait un deuxième tour de table : on peut alors se rétracter (mais la paire avancée est perdue), ou confirmer notre volonté d’entrer (on paye alors 2). À tout moment nos cartes spéciales peuvent être jouées (certaines permettent par exemple de regarder qui se cache dans un costume adverse !). Il existe bien sûr quelques personnages spéciaux également avec des effets particuliers. Celui qui remporte une manche sera le 1er joueur de la manche suivante.
Le tout est prévu pour 15 à 18 € d’ici la fin de l’année. Un jeu de bluff plutôt finaud où l’on découvre Julien Limon aux illustrations.
Wa chat bi de Kuraki Mura
L’auteur de Happy Pigs sait aussi faire des petits jeux d’ambiance débilo-rigolo ! Dans Wa Chat bi (anciennement Taiwan Snackbar), jeu d’apéro que j’ai personnellement trouvé bien drôle, vous vous lancez dans un concours : manger le plus possible sans exploser.
On démarre avec chacun 5 cartes. Au centre, une pioche à l’intérieur de laquelle se cachent 3 cartes indigestion réparties aléatoirement. Un joueur annonce une valeur en jouant une carte de sa main, par exemple un 4, et à votre tour, vous pouvez soit suivre en jouant une carte de même valeur, soit poser une paire de cartes pour changer l’annonce, soit décider d’accepter le défi et piocher 4 cartes (sans tomber sur l’indigestion, sinon couic). Admettons, vous suivez et jouez un 4, si le joueur suivant accepte le défi il devra alors « manger » 8 cartes (4 + 4) ! Sans exploser ! Les défis peuvent monter ainsi à des dizaines de cartes.
Si vous tombez sur la carte indigestion, la manche s’arrête, vous prenez un jeton vomito sachant que le premier qui en a trois a perdu. Chacun conserve ses cartes pour la manche suivante et on repart pour un tour, avec une pioche plus courte dans laquelle le joueur « indisposé » peut décider d’ajouter une nouvelle carte indigestion. Ainsi le côté roulette russe du jeu va crescendo. Si vous acceptez des défis, vous piochez des précieuses cartes et vous vous constituerez une main solide qui vous permettra de lancer des défis aux autres ou de pouvoir répondre à leurs appels, oui mais il ne faut pas tomber malade !
Il y a aussi des cartes spéciales qui permettent de pas avoir à suivre ni piocher, mais de renvoyer la balle aux autres (+1 plat, inversion de l’ordre du tour, désignation d’un autre joueur).
Quand un joueur a vomi trois fois, le jeu se termine et celui qui a le moins de points gagne. Les illustrations de Wee Yee Chong sont vraiment chouettes – j’adore le petit chat qui vomit. Oui. Un faux air de Exploding Kittens, ça ne se refuse pas.
Time Bomb (« Timebomb Sherlock vs Moriarty ») de Yusuke Sato
Il s’agit là d’un petit party game japonais bien malin prenant pour contexte des poseurs de bombe affrontant des antiterroristes… Autant vous le dire tout de suite, Iello le publiera avec un tout autre thème, un peu plus consensuel, et Biboun aux illustrations. [Mise à jour : Le jeu gardera l’idée de la bombe qui explose mais dans un contexte plus fun, avec l’équipe Sherlock versus l’équipe Moriarty qui tente de faire péter Big Ben, le tout dans un style steampunk).
En tout cas, le jeu m’a fait penser à une version rapide de The Resistance (devinons qui sont les traîtres et qui sont nos amis à coup de discussions et d’embrouilles). Si l’on est un terroriste, on va essayer de trouver où se cache la carte Bombe pour la faire exploser (et pour cela rien ne vaudra l’aide d’un partenaire terroriste également, à condition de savoir où il est), si on est antiterroriste, on va essayer de deviner qui sont nos partenaires pour déminer le terrain.
Un jeu de cartes, tout simple, avec des règles expliquées en 3 minutes là encore, mais dia-ble-ment efficace dans son style. Évidemment, comme avec The Resistance et les jeux de bluff, tout l’ambiance dépendra des capacités de déduction et de verbiage des protagonistes.
Toutes les explications sont à trouver sur la fiche de jeu
Pyramids de Matthew Dunstan et Brett J. Gilbert
Pyramids est un jeu de placement à l’état de prototype bien avancé imaginé par le duo responsable d’Elysium. Par rapport aux autres sorties Iello, celui-ci est plus abstrait, plus calculatoire. En tant qu’architecte égyptien, vous devez construire trois édifices (la pyramide évidemment, le tombeau, l’obélisque aussi) à l’aide de cartes présentant des briques colorées :
Sélectionnez tout d’abord une carte parmi les cartes Dieu : elles vous permettent de choisir votre place dans l’ordre du tour et de savoir ce que vous aurez le droit de construire ce tour-ci (pyramide, pyramide + tombeau, pyramide + tombeau + obélisque). Plus vous jouerez tôt dans l’ordre du tour, moins vous pourrez construire ! Mais jouer en premier vous permettra de choisir vos deux cartes briques librement parmi les paires dispo.
Il y a en effet au centre de la table autant de paires de cartes briques que de joueurs, visibles de tous. Quand c’est à vous de jouer, vous choisissez la paire qui vous intéresse, et vous placez vos cartes dans vos constructions : soit dans la pyramide, soit dans l’obélisque, soit dans le tombeau (drivé par la carte Dieu séléctionnée précédemment).
Chaque lieu a sa propre façon de marquer des points (majorité de couleur, réseau de couleur adjacente /ou non) et certaines cartes marquent des points si elles sont posées dans un bâtiment en particulier. Les cartes tombeau sont placées face cachée : on les révèle en fin de partie pour voir qui a la majorité dans chaque couleur : à vous donc de garder un œil sur ce que vos adversaires ont posé là précédemment… Mais niveau interaction, ça ne va pas bien plus loin. Un titre néanmoins efficace où l’on n’arrête jamais de réflechir à ce que l’on va faire (Est-ce que je mise sur tel ou tel bâtiment ? Zut, il a pris la carte que je reluquais, est-ce que je pars là-dessus du coup ? Est-ce que je peux goupiller deux objectifs en prenant cette carte ? Mais puis-je me permettre de lui laisser celle-là ?…).
Prévu pour la rentrée 2016.
Et voilà nous avons fait le tour des sorties (rayon re/créations) ! Comme vous avez pu le constater, 2016 est officiellement l’année du draft sous toutes ses formes, et d’après Tim (chef de projet, sourcing) on est loin d’avoir fait le tour de la question…
Psst ! Il y a des calendriers Iello à gagner sur leur page FB !
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Maruk 26/01/2016
Hum, moi j’attend surtout leur traduction de « Through the Ages : a New Story of Civilization » 😉
atom 26/01/2016
Je mets une petite pièce sur Bunny Kingdom, du draft avec du placement, ça me semble intéressant a suivre … Le jeu de Théo Riviére aussi. Le jeu de Antoine Bauza j’attends d’en voir plus. Pour le reste et sans faire offense a Iello, ça ne me fait pas trop triper, j’ai beaucoup de mal avec les jeux minimalistes. Même si je ne refuserais pas une partie bien sur… J’attends les codenames, TTA, Prodigals club et consort.
Welcome to the dungeon est un des minigames que j’apprécie le plus, mais il a un défaut c’est qu’il ne se joue qu’a 4 et du coup il sort peu a l’asso, ou en fin de soirée on est plutôt 5 ou 6, je ne sais pas ce qu’il en sera pour la suite, mais si iello passe par la.
TheGoodTheBadAndTheMeeple 26/01/2016
Tu peux deja faire du Prodiguals club… le jeu n a pas de texte est est vraiment pas tres cher. C’est de la bombe 🙂
Frederic Moritel 26/01/2016
Rôôô mais pourquoi choisir ☹️ Bon alors, Bunny Kingdom
Umberling 26/01/2016
Sea of clouds défonce bien. J’ai playtesté le jeu à Cannes dernier, ça tournait déjà très très bien. Hâte de pouvoir y rejouer et le faire découvrir. (et puis, je suis même dans les remerciements ! Merci Théo !)
Emmanuelle Robert 26/01/2016
Bunny kingdom pour moi. Ca a l’air fun et joli. Et accessible avec des enfants.
Fred 26/01/2016
Est-ce qu’on a une date pour la traduction de Codenames ?
Umberling 26/01/2016
Courant mars.
fouilloux 26/01/2016
Moi qui aime bien le draft, encore rien cette année. pffff.
Sérieusement Sea of Clouds j’avais bien aimé le proto. Mais il s’appelait pas comme ça à l’époque.
Umberling 26/01/2016
Oui, je trouvais le premier titre plus marrant aussi.
reveur81 26/01/2016
Tout là-haut c’est quand même vraiment très proche de Best Treehouse Ever non ?
Drafting, maison dans les arbres, des scènes avec des enfants. Si la disposition des cartes n’avait pas été purement verticale, j’aurais cru à une réédition/redesign.
Sinon ça a l’air bien Sea of Clouds, et beau !
chrisaugwai 26/01/2016
pour l’esthetique et l’aspect équilibrage de l’arbre j’aurais aimé qu’ils localisent Best Treehouse Ever
TheGoodTheBadAndTheMeeple 26/01/2016
Je note sea of clouds et Bunny kingdom… Mais je suis exigeant en draft ! Une mecanique que j’apprecie bien. Ptetre time bomb… mais j ai peur du nouveau theme…
rammillica 26/01/2016
N’oublions pas l’excellent Star Realms , sorti il y a peu chez Iello et qui est vraiment une bonne bombe ludique (ancien amateur de Magic), je ne peux que conseiller vivement, il enterre définitivement Dominion et est à mes yeux un des grands jeux à 2 de l’année (même supérieur à 7W Duel mais en plus gamer).
Nelson Dos Santos 26/01/2016
en choisir juste 1 c’est trop dur !!!mais s’il le fallait ça serait happy pigs car la gestion de ces petits cochons carrés m’intrigue vraiment émoticône smile
Deryn Naythas 26/01/2016
Autant Okami me semble bien sympathique, autant je vais plus être en attente de Bunny kingdom, because figurines (la chair est faible), et aussi car l’on m’accuse de me constituer une ludothèque uniquement à base de jeux à thématique sf! Donc là, des bunnies, ça devrait dissiper toute la mauvaise foi du monde!
Wraith75 26/01/2016
Oui, justement, il y aura des traductions des extensions de Star Realms ?
Shanouillette 26/01/2016
Vi !
morlockbob 26/01/2016
Je trouve que cette année Iello propose une liste qui se tient et part moins dans tous les sens.
J’avais été séduit par Oceanos alors à ses balbutiements en tant que bon jeu familial et j ai hâte de voir le résultat final.
Candy chaser a bien tourné dans sa V.O, et reste (j entendais ici et là que la mode du guessing était pourtant passée) un excellent petit jeu.
Tout comme wa chat bi qui est d une crétinerie exemplaire
Happy Pigs mérite également un arrêt à la ferme…ce jeu est très malin, pas si simple avec un peu de tetris et de gestion…si en plus il y a une version a deux
QUant à Tout La haut, je n ‘avais pas aimé la VO, mais j y jetterai un oeil, les VF bénéficiant parfois, comme ça a été le cas pour welcome to the dungeon, d ajouts qui relèvent la sauce.
Si j’ai longtemps vanté la qualité des illustrations de l’éditeur, je commence à fortement me lasser des ces cartoon kawai… candy chaser et wa chat bi sont limite digeste , et happy pigs et ses cochons cubiques risquent de faire disparaître ce jeu de ma liste.
Je n’ai rien contre eux, mais il doit y avoir d’autres illustrateurs que V. Dutrait, Biboun….un peu de variété ferait plaisir, non ?
TheGoodTheBadAndTheMeeple 26/01/2016
C’est leur ligne editoriale… je n’aime pas du tout perso, raison pour laquelle j’ai passe sur Big book of madness
atom 26/01/2016
J’ai un peu la même sensation, sur la ligne éditoriale, mais bon si c’est pas pour moi que je suis pas la cible c’est pas grave. par contre sur BBOM j’ai vraiment été déçu, j’aurais aimé l’aimer, mais trop mécanique, on ne sent pas le thème, la mécanique tient bien mais c’est tout dommage. Dans son genre Ghost stories reste inégalé pour l’instant.
rammillica 26/01/2016
Idem, le naïadisme qui ressort de la majorité des boîtes (hormis Okami) est assez décevant comme la thématique « royaume imaginaire avec des petits animaux tout mimi dedans » avec des images qui dégueulent de couleur : (https://www.youtube.com/watch?v=PRLpdvh8GxA).
En plus, aucun cube en bois à l’horizon pffff… pourtant, il y a de quoi faire au niveau des perles ludiques enfouis qui demandent juste à être localisé ou réédité en France (Rialto, Helvetia, Kraftwagen, Council of Four, les WTG). Vous avez repris l’excellent For Sale de Stefan Dorra, pourquoi ne pas retenter de rééditer Pergamon, plutôt que multiplier encore et toujours le nombre de titres, qui ne marquent pas les gens (grrrrrr…)
J’espère que Star Realms aura un traitement digne de ce nom (au niveau des extensions) car ce jeu est juste un des meilleurs deckbuilders sortis à ce jour
Umberling 26/01/2016
Whaaaaaat ? Star Realms ? Impossible.
(On prépare un article sur les decbuilders, mais c’est vraiment pas le mieux. Promis.)
Shanouillette 26/01/2016
+1 c’est un titre bien cool car très nerveux, mais niveau profondeur, on est très loin de beaucoup d’autres.
fouilloux 26/01/2016
Agreed
rammillica 27/01/2016
C’est vrai que balancer que Star Realms est le meilleur jeu de deckbuilding comme celà c’est un peu rapide. Mais il a définitivement enterré à mes yeux les Ascensions, World of Tank, Legendary (dont le succès est assuré principalement par l’étiquette Marvel ou Alien sinon mécaniquement ça ne casse pas des grosses briques) et torpillé un peu plus le sacro-saint Dominion, qui ne valait déjà plus tripette devant Thunderstone.
Star Realms est juste simple et addictif, une lumière au fond du tunnel.
Il est clair qu’il y a de nombreux sous genre dans le jeu de deck building : avec ou sans plateau, complexe ou simple, format long ou court.
Définitivement dans mon top 5 des jeux de deckbuilding (avec Mythotopia/AFOS, Thunderstone, Copycat et le très thématique Arctic Scavengers). Vraiment et définitivement, j’espère qu’il va cartonner !!!
fouilloux 26/01/2016
En même temps, Okami est quand même assez chouette et pour le coup c’est pas très vu. Moi je trouve qu’il y a un peu de tout ça me va bien.
Arnaud Thiebaut 26/01/2016
Moi j’attends avec impatience « sea of clouds » que j’adorai lorsque je l’ai testé chez vous.
Gorfou 26/01/2016
Pour moi ce sera SEA OF CLOUDS avec impatience !!!
Dr. Jacoby 26/01/2016
Hmm, je ne suis pas sur le cul non plus avec toutes ces annonces, ni dans les styles ni dans l’esthétique :-/
Izobretenik 27/01/2016
Bunny Kingdom. J’aime bien cette histoire de ptits lapins ! J’attends aussi les jeux de Théo Rivière et Antoine Bauza. Hâte d’en savoir plus.
Paul Ferret 27/01/2016
« Sea of clouds » bien sûr ! Je l’attends depuis que j’ai eu la chance de battre Théo en jouant sur le proto au nom chamarré 🙂
Ulfasso 28/01/2016
Il faut vraiment en choisir qu’un? 🙂
« Alors Tout-la haut » pour mon fils et « Okami » pour moi. En tout cas la gamme des petits boîtes commence à bien s’étoffer.