PAX UNPLUGGED 2024 – Emporté par la foule ludique à Philadelphie !

Notre chroniqueur TheGoodtheBadandtheMeeple s’est rendu du côté du grand rendez-vous ludique tenu au Pennsylvania Convention Center et nous propose une visite des lieux, ainsi qu’un retour sur les jeux qu’il a pu découvrir sur place. Nous lui laissons la parole ! 

Deux ans ont passé depuis mon dernier passage à cette convention, deux ans de maturation qui lui ont permis de s’inscrire dans le long terme comme la seconde plus grande convention de jeux déconnectés, qu’ils soient en société, à collectionner, cartes, plateau ou figurines.

La formule de 3 jours de salon à prix unique a de quoi séduire. Le salon a conquis 100% du Convention center cette année, triplant ou quadruplant son espace disponible, permettant une nouvelle organisation de l’espace et autorisant l’ouverture de nombreux espaces avant l’heure officielle de 10h. Exit les queues interminables. Les figurines, le jeu de carte à collectionner, le first look, etc, tout ça est disponible de bon matin !

La convention se déroule juste après Essen et une section à part du salon, le « First Look » lui est dédiée avec toutes les dernières sorties disponibles en libre accès, avec ou sans explication. De Duck and Cover à Galactic Cruise, le tout dans une salle à part d’une centaine de tables. Cette section a énormément augmenté en surface, bravo !

Philadelphie reste une ville relativement grande et bien située aux Etats-Unis ce qui aide à profiter à la fois du salon et du centre-ville à 5 minutes à pied du lieu de la convention, avec son marché de Noel et son hôtel de ville emblématique. Sans oublier le Read Terminal Market situé littéralement sous l’une des parties du salon, qui permet de bien manger dans un temps rapide pour celles et ceux qui le veulent.

Parlons de son prix, environ 100USD les 3 jours. Parmi les conventions mondiales, un prix unique abordable simplifie vraiment les choses lorsque 1001 et une activités sont proposées tout au long du salon. Essen propose le même principe au contraire du modèle de la Gencon. À noter aussi que le prix pour les exposants est relativement plus abordable que lors de la Gencon, ce qui motive les plus petits exposants indépendants à venir, et il y en avait toute une rangée au fond du gaming hall, ce que j’ai trouvé très agréable.

La convention bénéficie aussi d’horaires étendus, ce qui est très appréciable. Même si le salon des exposants annonçait une ouverture de 10h à 18h chaque jour, il y a de très nombreuses places pour jouer de 9h à minuit ! Tout se passe sur place, ce qui est très pratique. 

Côté organisation, c’est maitrisé avec une communication plutôt efficace entre juin et décembre, avec l’ouverture des ventes, la promotion des exposants, la récupération des badges 24h avant le salon, la mise en place d’une application avec les cartes, des outils de recherche par sortie et par éditeur, le tout accessible sans réseau. Pas grand-chose à redire !

 

Des chiffres et leur impact

La convention a littéralement été sold out 100% de ses tickets 3 jours et journaliers avant de débuter. Était-ce impossible de circuler ? Non ! Au plus fort du salon, samedi après-midi, tous les stands étaient bien pleins, mais les allées étaient praticables, et le bruit ambiant soutenable. Au total le salon regroupait près de 400 exposants (GenCon en proposait 540 cette année). L’organisation annonce avoir battu son record avec des dizaines de milliers d’amateurs rassemblés, et se positionne dans la foulée comme le second plus gros salon aux Etats-Unis devant Origins et derrière la GenCon. Y a-t-il encore de la place pour grandir ? En exposants encore oui, en nombre de personnes, c’est une question de sécurité plus que d’espace. 

Ambiance

Cette année, plus que jamais l’ambiance était à jouer du matin au soir. Il y avait moins d’exposants qui vendaient des produits dérivés, bien que la horde des vendeurs de dés customises était bien là ! Aussi, le nombre de tables pour jouer était très correct vis à vis du nombre de personnes.

Bien sûr, l’accent était mis sur les jeux rapides et familiaux que l’on peut tester sur le pouce, mais pas seulement. La section Démo permettait aux exposants d’avoir une ou plusieurs tables dédiées à un jeu, à part de leur stand. 

Avec l’immense section dédiée aux Démo de jeux, les jeux de carte à collectionner et la peinture sur figurine, la variété était assurée dans le hall central. Sans parler du salon de prototypes, de la bibliothèque de jeu de rôles et des nombreux booth situés en périphérie, impossible de s’ennuyer et plutôt difficile de faire le tour du salon au complet en 3 jours.

Place aux jeux !

Vous l’avez compris, sur ce salon, j’ai beaucoup joué, accompagné d’un ami et ma grande de 9 ans (que vous verrez cosplay en Teija, le personnage emblématique de Altered). 

Altered ❤ ❤ ❤

J’ai commencé à jouer à Altered avec ma grande. Le salon était l’occasion de nombreux évènements sur ce TCG, que ce soit des tournois construits, drafts mais aussi les formats uniques comme les boss battle, les révélations de nouveautés et les objets exclusifs à récupérer… Il y avait de quoi s’occuper 3 jours pour les plus accros d’entre vous !

Si le jeu connait un grand succès en France, il tente de percer aux Etats-Unis et au Canada. Equinox avait mis le paquet pour concurrencer Star Wars Unlimited et Magic. Les tournois étaient donc limités à 48 joueurs, mais Equinox misait plus sur la découverte avec 15 tables pour découvrir et obtenir de quoi débuter ainsi que des petits bonus sans débourser 1$.

 

J’ai eu l’occasion de me frotter à plusieurs de ces animations : 

  • Les boss battles permettant de gagner le playmat officiel en un combat déjanté vraiment chaotique introduisant de nouvelles cartes du set qui arrive. Une idée bien trouvée pour combler les fans du jeu, alimenter les objets collectionnables et sortir un peu du mode compétitif. Il était même possible de passer de l’autre côté du Boss pour le jouer et j’ai eu ce plaisir !
  • Les tournois construits et draft, plus traditionnels voyaient triompher le personnage numéro 1 dans le méta actuelle, Treyst. Mais aussi un tournoi en 2vs2 où le jeu prend une dimension toute autre et la synergie des decks est clé.
  • Les révélations de nouveau contenu étaient aussi régulières, permettant de distiller du nouveau contenu petit à petit jusqu’à la sortie officielle du set en janvier prochain.

 

Les jeux de cartes

Ils sont légion sur le salon et je dirais que bon nombre sont de qualité cette année… suivez le guide !

3 Chapters ❤ (en VF Once upon a draft)

3 Chapters, présenté au « First Look », propose une variation du draft avec des cartes à pouvoir et valeur unique dans un univers fantasy. On pense tout de suite à Fantasy Realm. Le jeu offre une jolie subtilité pour un petit jeu de draft efficace. Avec cette partie découverte, j’ai l’impression qu’il faudra pas mal le pratiquer pour pouvoir jouer subtilement et espérer profiter de ses adversaires.

 

1 a.m. jailbreak

Saachi & Saachi, l’éditeur japonais, était présent pour la toute première fois sur le salon de PAX. L’information circulait sur les réseaux. Une belle occasion d’essayer leur dernier jeu de combinaisons au thème improbable d’évasion de prisonniers. Mécaniquement, il n’est pas sans rappeler Scout ou Odin.

Nous avons enchainé deux parties mais je suis reste sur ma faim. J’ai l’impression que la manche va souvent se dérouler de la même manière. Les combinaisons sont plus faciles à sortir qu’à Scout. C’est un feeling tout personnel.

 

Combo ❤ ❤ ❤

Le distributeur de Trio aux États-Unis, Happy Camper, présentait sa suite spirituelle dans la même gamme. Combo n’est autre qu’une édition fruitée de Surfosaurus Max sorti en 2023.

Le jeu propose un jeu d’ambiance où chacun doit participer à réaliser la combinaison de poker la plus puissante, attention, seuls ceux qui y participeront marqueront des points. Une belle ambiance de discussion pour négocier et pousser les adversaires à aller dans notre sens.

Ma fille a littéralement adoré ce petit jeu, qui fonctionne plus efficacement à 3, 4 ou 5 plutôt qu’à 2 ou 6. Ne vous méprenez pas, le jeu vise un public un peu moins familial que Trio. La rethématisation des fruits est très colorée et superbe.

 

Confusing Lands

Au fond du salon, se trouvait de nombreux petits éditeurs. C’est là que nous avons découvert Confusing Land, à deux. Je ne m’étendrai pas mais le jeu propose une optimisation de scoring assez basique pour de la pose de tuiles, et une iconographie aussi confuse que ses paysages. Je n’ai pas du tout accroché.

 

Snatch it!

Nous voici dans le fief de CGE, l’éditeur tchèque toujours présent en force aux États-Unis, en tant que distributeur aussi. C’est à ce titre qu’il nous propose ce petit jeu de carte mignon, rempli d’insecte. Le jeu est interactif et très simple. Il n’est pas sans rappeler un jeu québécois pour enfants de 3-5 ans, La chasse aux pirates. Le principe est d’attraper des insectes en jouant une carte de même valeur ou inférieure. Nous avons la possibilité de voler les insectes mis en réserve par nos adversaires en jouant une valeur égale ou supérieure. Enfin, il y a possibilité de protéger nos prises. C’est très simpliste et cela s’adresse aux jeunes enfants. En ce qui nous concerne, nous garderons plutôt La chasse aux pirates pour ma petite de 5 ans. Celui-ci étant mécaniquement proche.

Flip 7 ❤ ❤

Annoncé comme le meilleur jeu de carte de tous les temps, rien que ça ! Dans sa boite clinquante, Flip 7 propose une idée ultra simple qui n’est pas sans rappeler celui du black jack avec un deck de carte à géométrie variable. Retournez les cartes une par une sans retourner deux fois le même chiffre, sachant qu’il n’y a qu’une seule carte 1, deux 2, trois 3, etc, plus un tas de cartes spéciales.  

Ainsi, c’est un jeu de prise de risque avec un donneur (dealer en anglais). Un concept évident qui marche particulièrement sur les salons, surtout avec le set up style casino que l’éditeur avait mis en place ! Un bon jeu d’ambiance à nombreux qui s’adresse aux joueurs occasionnels (on nous dit qu’il se joue de 3 à 99 joueurs). Ndlr : le jeu arrive en France via Catch Up Games. 

Moving Wild ❤ ❤

Oink Games demeure un passage obligé à chaque PAX. Cette année, ils présentaient Moving Wild, un jeu de draft pur avec pour but de réaliser un écosystème rempli d’animaux exotiques. Chaque carte peut être un animal, un habitat ou une amélioration d’un habitat. Après chaque tour, les joueurs réorganisent leurs animaux pour obtenir le plus grand nombre de points possible.

On essaie ainsi de comboter un maximum nos cartes et d’optimiser espaces d’accueil avec animaux. Ça fonctionne (plutôt à 3 ou 4 joueurs), et ce n’est pas si simple que ça ! Un peu de chance vous sera utile pour vous en tirer le mieux possible, mais voici probablement l’un des titres les plus costauds de l’éditeur.

Les jeux de plateau

Butterfly Garden ❤ ❤ ❤

La maison Capstone Games présentait cette année une réédition de l’excellent et vénérable Indigo de Reiner Knizia (2012). En coédition avec Korea Board Games, cette édition est tout simplement parfaite. Le thème des papillons et du zen offre un design particulièrement beau et lisible (illustrations Saleign Yoon).

Évidemment, le jeu est le même jeu de pleureuse que son illustre aîné ! Les joueurs placent une tuile hexagonale avec un ensemble aléatoire de chemins pour mener les papillons vers leurs fontaines, sur l’extérieur du plateau. S’ils y réussissent, ils collectent les papillons qui valent différents montants de points. Simple et toujours aussi efficace (le jeu avait été en lice pour l’As d’Or, et reco au Spiel des Jahres à l’époque). 

 

Prisma Arena ❤

Le salon proposait aussi une ludothèque à disposition, une alternative lorsqu’il y a beaucoup de monde. Nous y avons découvert ce jeu de combo de 2020 sur une tablette. Un jeu de cartes à pouvoir avec des super-pouvoirs et un look dessin animé qui vous propose des combats en arène pour 2 à 4 joueurs.

Dans ce jeu d’escarmouche, nos trois héros sont activés tour à tour pour se déplacer et toucher nos adversaires avec un système de combo qui ajoute un piment bienvenue à un jeu qui pourrait se cantonner à un jeu abstrait.

Comme beaucoup de jeux américains du genre, le texte est omniprésent ce qui est dommage pour les non anglophones (un peu difficile pour ma grande de 9 ans malgré un vocabulaire simple).

 

Sushi boat

Chez Japanime Games, impossible d’avoir plus d’information sur une possible extension à l’excellent deck-building familial Cowboy Bebop. Malgré tout nous nous arrêtons sur Sushi boat, un jeu au matériel impressionnant figurant un bateau de sushi ! Côté jeu… pas grand-chose à se mettre sous la dent malheureusement. Un petit jeu de pose d’ouvriers et de collection classique. Je passe.

 

Souvenir from Venice

Revenons chez Oink Games avec cette autre sortie qui vous propose de revenir en urgence à Venise où vous avez oublié de ramener des souvenirs ! Vous n’avez que peu de temps pour en ramener un maximum !

Pensez Deep Sea Adventure (on retrouve le même duo d’auteurs) mais avec des tuiles disposées en quadrillage (chaque joueur possède une petite gondole qui navigue entre les rangées de tuiles) et vous obtenez Souvenir from Venice. À chaque tour, lancez le dé, déplacez votre gondole et choisissez ce que vous souhaitez acheter. Il existe six types de souvenirs, chacun disponible en 5 à 10 exemplaires. Pour marquer des points, vous devez collecter trois souvenirs d’un même type. Au fil de la partie, les tuiles deviennent plus accessibles, mais attention : vous devez retourner à l’aéroport avant que toutes les tuiles ne soient retournées, sous peine de manquer votre avion et de perdre la partie. Un jeu chaotique et plutôt rigolo. Souvent, on ne rentre pas ou on rentre sans rien…

Tufteln

Revenons aux sorties tout droit venues d’Essen avec ce petit jeu de roll and write abstrait. Tüfteln qui a priori signifie « bricoler » en allemand. Un jeu qui ne paie pas de mine et offre un casse-tête intéressant bien qu’un peu limité à mon humble avis. Les joueurs inscrivent simultanément (Comme dans Tres Futé) une paire de dés dans deux cases blanches ou deux cases bleues. Le score est basé sur des mains semblables à celles du Poker. Ça fonctionne, sans plus.

Galactic Cruise ❤ ❤

Passons maintenant à ce mastodonte signé T.K. KingDennis Northcott, et Koltin Thompson, Ian O’Tool pour les illustrations, qui fut un succès sur Kickstarter et sera livré en début d’année prochaine. Un jeu à la complexité très importante pour une pose d’ouvriers plutôt thématique de tourisme spatial.

Le jeu coche toutes les cases de ce genre de jeu Euro expert, interaction faible, ultra complexité, stratégie bien présente, surtout pour articuler le jeu efficacement ! À chaque tour, vous avez trois options :

  • Placer un travailleur pour effectuer deux actions dans le réseau en expansion
  • Lancer un vaisseau en envoyant l’un de vos travailleurs comme pilote (si vous avez réservé le trajet, les passagers VIP, monté la fusée, avez les ressources nécessaires… 😯 )
  • Rappeler tous vos travailleurs terrestres lors d’un meeting pour obtenir des bonus de financement

Les actions possibles incluent l’acquisition de plans, la construction de vaisseaux, attirer des invités et la création de développements, qui établissent des connexions entre les lieux et élargissent les choix d’actions disponibles au fil de la partie. Vous influencerez les marchés de ressources, dont les fluctuations dépendent des actions de tous les joueurs.

Malgré cela, il rate pour moi la partie interaction, mais c’est mon goût ! L’interaction est 100% positive : jamais personne ne vous empêchera d’aller sur un emplacement. Vous donnerez seulement de temps à autre des bonus à vos adversaires.

Sur le salon, nous avons apprécié l’attitude de l’éditeur : l’explication de règles par l’un des co-auteurs, et l’accompagnement sur une demie-partie qui offre une vraie bonne idée du jeu. Bravo !

Decorum ❤ ❤

Nous nous sommes assis par hasard sur ce jeu, et bien nous en a pris ! Voici un casse-tête coopératif à communication limitée.

Vous devez réaliser votre maison idéale mais votre partenaire aussi a sa propre idée de la couleur des pièces et de la place des lampes de grand maman ! Mais votre objectif est commun : décorer votre maison de manière à ce que vous soyez tous les deux heureux. À chaque action vous ne savez que l’avis sur votre changement d’aménagement :

  • J’aime ça !
  • M’en fiche
  • C’est affreux !

Nous finissons toujours par converger vers la solution. Le véritable défi dans Décorum ne réside pas seulement dans la résolution du problème avec les informations limitées à votre disposition et à celle de vos partenaires. Il s’agit aussi de gérer les frustrations inévitables lorsque votre coéquipier bouleverse votre plan. Il faudra forcément à un moment donné abandonner votre stratégie et commencer à observer et à s’adapter aux actions de votre partenaire. C’est malin. Un bon petit coopératif original, signé Charlie MackinHarry Mackin, et Drew Tenenbaum, avec 30 scénarios uniques, chacun introduisant de nouveaux rebondissements et défis.  

Santorini ❤ ❤

Roxley Games était là en force et même si nous n’avons pas pu jouer Excalibur sa prochaine sortie, nous avons découvert la super-deluxe nouvelle version qui s’en vient, Santorini Pantheon. Le plateau est plus gros, et encore plus beau. Les pièces aussi bien sûr. Le jeu propose tous les pouvoirs déjà sortis.

La vraie nouveauté se situe dans cette autre boite qui offrira une version coopérative du jeu aux multiples challenges. Sur la photo ci-contre, on peut voir sur la droite, un gros livre jeu avec des défis à chaque page, en guise de plateau modulaire à géométrie variable. En coop, c’est comme un casse-tête à plusieurs. C’est vraiment du beau matériel pour cet excellent jeu de duel principalement.

 

Stephens ❤ ❤

Côté jeux plus costauds encore, Capstone Games nous a présenté Stephens qui me semble, n’a pas fait grand bruit.

Il propose, aux antipodes des canons actuels du gros jeu, un jeu à l’allemande sans fioriture et sans combo mais se concentre sur une imbrication relativement simple et subtile de mécaniques sur un thème historique. Nous nous trouvons au Portugal après le grand tremblement de terre de 1755 (comme dans Lisboa), au moment de la reconstruction.
William Stephens, un homme d’affaires britannique, a vu l’opportunité d’étendre ses activités au Portugal en investissant dans l’industrie du verre. Dans le jeu, vous incarnez des maîtres verriers en compétition qui essaient de se développer jusqu’à l’arrivée des forces napoléoniennes qui signent la fin de la partie. Intéressant, intriguant, Just played pour bientôt pour vous en dire plus !

Les jeux à deux

Patchwork Express ❤ ❤

Je n’avais pas encore testé la version express de ce fameux jeu qu’est Patchwork, c’est plus rapide, plus incisif mais exit la course au remplissage 7×7. Pour les joueurs plus sur le pouce, c’est une bonne pioche. Pour en savoir plus, le Ludochrono.

 

Pocket cats  ❤ ❤  (VF : Chats de poche)

Essayé au hasard du samedi surchargé, j’ai trouvé ce jeu abstrait subtil et plutôt bien ficelé pour 2 amateurs du genre. À chaque carte retournée, les joueurs devront faire un choix contraint par le type de tuile retournée. Chaque clan de matou détient un pouvoir vous permettant de faire la différence. Une belle découverte. C’est une édition Lumberjacks Studio dont Ludovox a déjà parlé dans cet article ou ce Ludochrono.  

 

Les jeux pour les plus jeunes

Plusieurs éditeurs de jeux pour enfants étaient présents, et ça tombe bien, j’en avais justement un sous la main…!

Dodo

Chez Ravensburger, Dodo (localisé en France par Loki – Ndlr) propose un jeu de memory et de rapidité avec un gimmick attirant et rigolo.

L’aspect rapidité est présenté par une boule géante prête à détruire l’ile des Dodos. Vous voyez cette boule sur la photo ? Du haut de la montagne, une boule descend tout doucement le long de rampe que nous agrandissons à mesure que nous réussissons à trouver des objets. Elle progresse lentement mais peut avoir des coups d’accélération imprévisibles. 

Si nous ne sommes pas assez rapides, la boule s’écrase au sol et la partie est perdue. Sinon nous évacuons la boule par un bateau, ouf ! La menace est levée.

Ça fonctionne bien sur salon ! Un beau succès pour les 4 a 5 ans m’est avis.

Duck and Cover  ❤ ❤ ❤

L’équipe de Captain Games nous sort un tout léger jeu de carte très addictif. C’est un peu une réussite en compétition, un « flip and cover »’ comme un pourrait dire. Tous les joueurs jouent en même temps. À chaque tour, on tire un numéro de la pioche. Chaque joueur déplace alors son canard correspondant ou bien recouvre un canard voisin. Impossible ? Alors, dites coin ! Vous avez 3 tours pour obtenir le score le plus bas et avoir la baignoire la plus propre.

Le thème est déjanté, assumé, et c’est un jeu qui fonctionnera avec tous les Moldus ainsi que les jeunes enfants, je suis sur d’y faire jouer ma fille de 5 ans ! On attend sa sortie avec impatience.

Little Alchemists ❤ (VF : Les Petits Alchimistes)

CGE revient en force cette année avec une version pour enfant de Alchimistes, le jeu de déduction (avec le même auteur, Matúš Kotry).

Au programme cette fois-ci, une découverte progressive de la logique et de la déduction au cours de parties progressives. À l’instar d’un jeu Legacy, les marmots pourront ouvrir des compléments de jeux à chaque réussite de niveau.

Un concept intéressant, mais pour moi difficile de savoir si ça va marcher. Ma grande en tout cas n’a pas tant accroché du haut de ses 9 ans. Entre objet ludique et objet éducatif, la frontière est mince ici.

Les jeux d’ambiance

Fish and katz

Un titre dans la catégorie des jeux familiaux de rapidité. Ici, vous allez pointer une carte comportant des poissons tous ensemble, habillés de mitaines de doigt en guise de patte de chat !

Si vous êtes seuls, vous ramassez, sinon non. Absolument rien de nouveau au soleil, dans l’idée ce jeu ressemble beaucoup à Crossing. Mais ici on habille notre main d’une patte de chat. C’est mignon.

Can of Worms ❤ (Vers Mystère)

Chez Foxmind, l’éditeur canadien, nous avons joué à Vers Mystère ! La cannette est trouée et chaque trou contient 1 ver de terre de taille différente. Comme à la courte paille, on ne sait pas vraiment ce qu’on va piger comme ver et il faut trouver des vers de la taille souhaitée par la carte que vous avez reçue.

Il est possible de continuer si vous avez une petite idée d’où sont les vers d’une taille ou d’une autre. Sinon, vous pouvez aussi passer la main et pousser la chance du joueur suivant.

Bon, c’est rigolo, sans prétention, l’objet ludique aide beaucoup.

Skyrocket ❤ ❤ (VF : Fireworks

Nous avons pu tester la suite de Kites, le jeu coopératif frénétique de sabliers de Kevin Hamano. Skyrocket, c’est Kites sous stéroïdes (en France sous le nom de Fireworks, paru chez Matagot) ! Les joueurs jouent à tour de rôle des cartes afin de retourner les sabliers correspondants sans qu’aucun d’entre eux (de durées variables) ne s’épuise. 25 défis plus déjantés les uns que les autres pour réaliser un feu d’artifice de couleurs. Plus complexe que son ainé, il en reste un jeu parfait de salon avec un bon animateur. Très plaisant.

String railway

J’ai découvert ce Hisashi Hayashi datant de 2009. Des lacets pour délimiter le terrain de jeu ? Curieux. String railway propose une sorte de jeu de dextérité à l’horizontal. Vous placez un petit cercle de ficelle pour représenter les montagnes et une ligne de ficelle pour représenter une rivière. Chaque carte nous propose quelques contraintes et on peut un peu embêter ses adversaires. Lors d’un tour, vous tirez et placez une tuile de gare, puis vous essayez de placer une ligne de chemin de fer entre vos gares afin de les relier et de former votre propre réseau ferroviaire. Les gares connectées rapportent des points de victoire.

Après… le tout est moins impressionnant qu’un jeu qui s’écroule comme Nekojima ou Tokyo Highway. J’ai trouvé ça moyen personnellement. Suis-je passe à côté ?

Les jeux indépendants

Situés bien au fond du salon, un endroit avec des éditeurs passionnés, souvent des jeux auto-édités qui tentent de percer ! Cette année, nous avons joué à … 

Shut up cat! ❤ ❤

Encore un jeu de chats ! Plus précisément un jeu de chat qui nous empêche de dormir. Curieux ?

Le jeu propose vraiment une mécanique originale à base de manipulation de tuiles cachées. Après un lancer de dés, nous pouvons choisir l’intervalle qui nous plait pour retourner les tuiles de cette intervalle afin de scorer sauf si on tombe sur le chat qui va réduire nos points, le coquin.

La subtilité par rapport à un bête memory, c’est que l’on peut réordonner les tuiles à notre convenance après les avoir retournées pour brouiller les pistes de l’adversaire. C’est bien vu et ça donne un jeu très bon.

Pirate blast: battle for Monkey Island

Pirate blast rentre dans la catégorie des jeux franchement simplistes : on retourne une carte et … on subit. Ceci s’applique ici à des pirates qui s’envoient des boulets de canons avec leurs singes. La partie dure 5 minutes. 

On déroule, et c’est tout. Vraiment très basique, même ma petite de 5 ans se serait ennuyée. Fatigué, ça peut passer…

Alpine Trail

J’avais repéré ce jeu zen par curiosité. Le thème parle à ma fibre de randonneur. Le jeu est en lui-même un casse-tête très solo. Chacun place ses tuiles dans son coin pour former le plus lucratif en points des parcs nationaux. Le résultat offre un visuel léché pour jeu autoédité. C’est beau.

Le gameplay vraiment très solitaire ne saura par contre gagner mon cœur.

Shrodinger’s Cat ❤ ❤

PAX, c’était aussi des soirées de jeux en avant-première du salon ! À cette occasion, au Philli Game Shop, plusieurs éditeurs indépendants s’étaient retrouvés avant de présenter leurs créations au salon.

Plus indé que indé, on ne peut ! Cette autrice propose une gamme de jeux de cartes zen où la communication est le cœur du jeu.

Dans celui-ci, nous jouons en équipe :

L’équipe 1 a pour rôle de sauver son chat tandis que l’équipe 2 va tenter de le tuer.

  • L’équipe 1 décide de donner vie à son chat en le nommant et en lui associant divers comportements à notre goût.
  • Simultanément, L’équipe 1 décide si son chat va respirer de l’air dans la boite ou mettre le masque à oxygène.
  • L’équipe 2 adverse elle, va décider d’empoisonner une bouteille d’oxygène ou l’air de la boite Quantum… Son choix part dans la boite.

Les choix de chaque équipe sont mis dans la boite Quantum (comme une urne) tandis que les éléments refusés sont fusionnés et détruits dans un bol d’eau, ils sont imprimés sur du papier soluble…

S’ensuit le dilemme du chat de Schrodinger. Personne ne sait s’il est vivant ou mort. Et c’est le temps de discuter pour déceler chez nos adversaires ce qui a été empoisonné de l’air ou de la bouteille d’oxygène.

À la fin, nous avons le choix de savoir, ou pas.

Une expérience atypique, très philosophique pour donner corps a un dilemme avec très peu de matériel et plus d’imagination. Bravo !

Le salon s’est terminé après trois jours intenses. J’espère que vous avez apprécié cette lecture.

Place aux photos diverses qui débutent par une série de cosplay !

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1 Commentaire

  1. Flemeth il y a 58 minutes
    Répondre

    Merci pour beau compte rendu !

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