Participatif, la sélection naturelle N° 171 du 17 mai 2021
N° 171
Salutations ludico participatives !
► Cette semaine, j’ai sélectionné pour vous trois projets : un gros, un moyen et un petit. Une formule simple et efficace ! Je dois vous avouer qu’il n’y avait pas grand chose d’autres qui m’ait titillé au point que je décide de prélever sur mes maigres ressources en temps pour en parler. J’ai fait peu mais (j’espère) bien !
Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )
et surtout continuez à faire attention à vous !
Évolution des campagnes en cours la semaine passée
► Les campagnes en cours qui se terminent cette semaine
► Le troisième titre de la série Conquerors de Shakos, Napoléon 1815, a subi un gros coup de moins bien la semaine passée, avec à peine quelques backers épars chaque jour. Aucune raison à cela autre que de dire que le public intéressé a pledgé massivement le premier jour, continué sur la semaine qui a suivi et que désormais la source s’est tarie. À voir si un regain d’intérêt se fait sentir cette semaine (actuellement 38 000/10 000 € et 410 soutiens. Fin le 26 mai).
► La campagne de ICE par This Way ! a passé une semaine plutôt correcte avec une cinquantaine de nouveaux soutiens par jour, ce qui permet de se rapprocher sérieusement des 2 000 contributeurs. Cerise sur le gâteau, le public anglophone est bien présent avec les US en tête, ce qui augure du meilleur pour les deux semaines de campagnes restantes (actuellement 141 000/45 000 € et 1 910 soutiens. Fin le 31 mai).
Les projets qui ont attiré mon attention
► Chip Theory Games est un cas un peu à part dans le petit monde des éditeurs de jeux de plateau en cela que tous les jeux qu’ils proposent se distinguent par la présence de jetons de poker au sein leur matériel. Des jetons de luxe, très lourds, très beaux. Et très chers.
Et il n’y a pas que les jetons de poker qui soient hautement qualitatifs. Les plateaux des jeux sont systématiquement des tapis en néoprène haut de gamme, certes pas très grands. Et si la boîte de base peut également proposer des éléments plus « standards », des add-ons permettent généralement de palier ce léger manque de cohésion en deluxifiant tout ce qui peut l’être. Contre espèces sonnantes et trébuchantes, bien entendu.
Corollaire de tout cela, les jeux estampillés Chip Theory Games sont proposés à des tarifs qui vont de chers à inabordables, ce qui, on le sait depuis très longtemps désormais, n’est en aucun cas un obstacle au succès sur Kickstarter. Au contraire même, serais-je tenté de dire.
Toute cette introduction pour en arriver à la nouvelle campagne de l’éditeur pour Hoplomachus Victorum. Avec ce jeu, Chip Theory Games revient à ses origines puisqu’il est arrivé sur Kickstarter en 2012 avec Hoplomachus : The Lost Cities et a ensuite continué avec Hoplomachus: Rise of Rome en 2013 puis Hoplomachus: Origins en 2015.
Les jeux de la série des Hoplomachus sont des jeux d’affrontement en arène pour 1 à 2 joueurs (3 joueurs pour The Lost Cities). Et en arène est bien le mot exact puisqu’il s’agit plus précisément d’affrontements de gladiateurs.
Raccord avec ce que j’ai mentionné plus haut, point de figurines dans tous ces jeux mais des jetons de poker (de luxe donc). Ce parti pris aurait pu faire fuir les joueurs, mais non seulement cela n’a pas été le cas mais, ainsi que je l’ai également dis plus haut, c’est même devenu, avec les plateaux de jeu en néoprène, la marque de fabrique de Chip Theory Games.
Hoplomachus : Victorum est donc le digne héritier de ses trois illustres prédécesseurs, avec bien entendu toujours le même thème, le même système de jeu mais avec une différence de taille : c’est un jeu exclusivement solo. Bien évidemment, il jouit également de l’expérience acquise par l’éditeur en presque 10 ans de succès sur Kickstarter et en on voit immédiatement la différence visuellement, avec une direction artistique plus aboutie et plus « moderne ».
Mais Victorum n’est pas le seul à bénéficier de ces améliorations. Un autre jeu est également proposé au cours de cette campagne du nom de Hoplomachus : Remastered. Malgré ce que son nom pourrait le laisser croire, il ne s’agit pas exactement des 3 premiers titres revus et corrigés puis réunis en une seule boîte.
En fait, il s’agit d’un mélange du meilleur des éléments de ces 3 jeux, retravaillés et peaufinés, à la direction artistique entièrement repensée, et auquel on a ajouté de nouveaux éléments de gameplay pour transformer l’ensemble en un nouveau jeu stand-alone, entièrement compatible avec Victorum. Il est désormais jouable en solo, à deux en coopératif et de deux à quatre en compétitif.
Autant dire que celui qui prendra les deux jeux aura de quoi faire. Et heureusement vu les tarifs. Je vous ai prévenu, Chip Theory Games ne fait pas dans la demi-mesure. Pour le pledge de base de Victorum, on est encore dans le raisonnable : 95 $ (79 €).
La version Remastered commence à piquer un peu plus avec 125 $ (104 €) et le fondement crie grâce avec le bundle des deux jeux à 255 $ (212 €), ce pledge incluant les jetons de santé version poker et un sac premium pour ranger tous ceux des jeux, autrement vendus en add-on à respectivement 25 et 20 $.
Si vous désirez deluxifier à fond, vous pourrez craquer pour le set de dés en métal (magnifiques au demeurant) à 60 $ et le tapis néoprène tracker du héros pour 15 $. Ce qui nous met le all-in à 330 $ tout rond, soit 274 € à la louche.
À ces tarifs, il faut bien sûr ajouter les frais de port, particulièrement bas eut égard aux poids hors normes des boites : 24 $ pour l’Europe (20 €), quel que soit le pledge. Tout irait dans le meilleur des mondes s’il ne fallait pas en plus compter la TVA à 19 %, et là ça fait mal.
La boîte de base de Victorum voit ainsi son vrai prix passer à près de 136 $ (113 €) et le all-in à 421 $, soit pas loin de 350 €. Il y a quand même près de 160 français qui ont craqué, malgré que l’anglais soit la seule lague disponible (actuellement 586 000/50 000 $ et 3 760 soutiens. Fin le 21 mai).
► Malgré déjà 7 campagnes sur Kickstarter à son actif, on ne peux pas dire que Forbidden Games soit devenu très célèbre, ni même simplement connu. Peut-être le nom de Railroad Rivals pourrait-il vous évoquer quelque chose, les autres jeux sont passés sous les radars avec une facilité apte à provoquer un AVC à un responsable d’espace aérien interdit.
Ceci pour nous amener tout naturellement (en tout cas dans mon esprit) à la nouvelle et huitième (pour ceux qui lisent en diagonale) campagne de cet éditeur pour un jeu nommé Mosaic: A Story of Civilization.
On ne vous la fait pas à vous, et rien qu’au titre vous avez compris de quoi t’est-ce qu’il s’agit. Et je confirme, il s’agit bien d’un jeu de développement de civilisation.
Son auteur est Glenn Drover, déjà responsable de, entre autres, Age of Empires III, Railways of the World, Sid Meier’s Civilization: The Boardgame, Raccoon Tycoon (déjà chez Forbidden Games). Autant dire qu’en matière de jeux de plateau à thème civilisationnel, il a un certain bagage qui nous oblige à nous pencher un peu sur ce Mosaic.
Comme de bien entendu, chaque joueur et joueuse va prendre le rôle d’un dirigeant, avec ses propres caractéristiques et habiletés, d’une nation naissante qu’il va devoir guider pour la transformer en civilisation florissante. Mais antique, la civilisation. Ici, point de bombe nucléaire à construire ni de course à l’espace à préparer. Pour procéder au développement de sa civilisation, les joueurs auront accès aux éléments traditionnels du genre, à savoir technologies à découvrir, merveilles et cités à construire, ressources diverses et variées à collecter, etc.
Comme tout leader un tantinet éclairé à la pointe des besoins de son peuple, il va chercher à s’étendre (la notion d’espace vital ne date pas d’avant-hier), forcément au détriment de quelqu’un d’autre (stratégie dite du « pousse toi d’là que j’m’y mette »), ce qui ne devrait pas manquer de générer quelques frictions appelant à être réglées par la force.
La mécanique de base de Mosaic est la sélection d’action, à laquelle va s’adjoindre du contrôle de zones, de la gestion de ressources et de la collection de set. À son tour chaque joueur va effectuer une et une seule des sept actions possibles (et là je vous lâche l’information en provenance directe de la description de l’éditeur) :
- Apprendre une nouvelle technologie (choisir une carte de l’offre technologique) ;
- Fonder une nouvelle ville ou construire un projet (choisir une carte dans l’offre de construction et en payer le coût en Pierre, Idées et Population) ;
- Construire une Merveille (choisir une des tuiles Merveilles disponibles et en payer le coût en Pierre et en Nourriture) ;
- Recruter ou déplacer des unités militaires (payer le coût et ajouter des unités militaires ou déplacer celles déjà possédées) ;
- Augmenter la population de sa civilisation (sélectionner une carte de l’offre Croissance de la population et en payez le coût en Nourriture) ;
- Produire des ressources clés utilisées pour acheter tout ce qui se trouve dans le jeu (Produire l’un des éléments suivants : Nourriture, Pierre, ou Idées) ;
- Commercer ou taxer pour obtenir de l’argent (sélectionner une carte dans l’offre Commercer/Taxer).
La finalité de ces actions est de faire progresser les marqueurs de neuf domaines différents : Science ; Économie ; production de Nourriture ; Population/ Santé ; Construction ; Culture ; Gouvernement ; Militaire/ Empire ; Urbanisation. La progression dans ces domaines est l’une des conditions préalables à l’acquisition de nouvelles technologies et détermine également l’attribution de points de victoire. Egalement, se spécialiser dans l’un, l’autre ou même plusieurs de ces domaines permet d’arriver à un Âge d’Or, lequel offre quelques avantages bienvenus.
Bien entendu, on marque aussi des points de victoire en fonction des régions et des villes sous sa domination et développer sa petite civilisation pépère en autarcie ne sera pas vraiment une stratégie de winner ici.
On le voit, le jeu est plutôt accessible et l’éditeur insiste bien sur la durée contenue des parties : à peine deux heures. Pour un jeu de ce calibre, c’est effectivement raisonnable si la promesse est bel et bien tenue.
Point fort du jeu à mon avis, la direction artistique allie à merveille l’esthétique et le thématique, l’ambiance générale étant très « antiquité ».
Les très belles illustrations sont magnifiquement mises en valeur par la mise en page des cartes et tous les marqueurs et jetons sont eux-aussi très beaux. L’ensemble donne un jeu plus qu’agréable à l’œil et même avec un certain cachet. Faut dire que l’éditeur a fait appel à une multitudes d’artistes : Jared Blando, Hendrik Noack, Jacoby O’Connor, Grzegorz Pedrycz, Jessica Riola, Erica Rossi et Annie Stegg.
Et c’est justement au sujet de l’esthétique que le bât peut blesser, en fonction de la version du jeu qui vous intéresse. Comme il est de mise depuis un certain temps, une version Deluxe est proposée, appelée Colossus, en plus celle de base nommée elle Sphinx.
Cette version Colossus remplace toutes les tuiles et les marqueurs en carton par leur équivalent en plastique ou en bois. Ainsi les unités militaires deviennent des figurines, les tuiles des Cités et des Merveilles deviennent des hexagones en 3D, les ressources passent en Meeples custom imprimés et les pièces de monnaie sont en métal.
Si, en ce qui concerne les ressources et les pièces de monnaie, l’intérêt qualitatif est évident, c’est beaucoup moins le cas pour le reste. Que l’on s’entende bien, ces tuiles 3D sont en elles-mêmes très réussies et vraiment sympathiques. Mais sur le plateau de jeu, elles risquent fort de faire grise mine (c’est le cas de le dire) par rapport aux tuiles en carton superbement illustrées et très colorées. Sauf à être peintre, pour une fois cette version Deluxe ne me paraît pas très appropriée et encore moins indispensable.
D’autant plus que les éléments différenciants de la version Colossus sont tous disponibles à part en add-on, ce qui permet de se créer un pledge à la carte. D’autre part, la différence de tarif entre les deux versions est conséquente. 79 $ (66 €) pour le pledge Sphinx et quasiment le double pour le pledge Colossus, 149 $ (124 €).
Les frais de port sont eux respectivement de 16 et 19 $ et je vous laisse le soin de calculer le prix de revient final en y introduisant les 20% traditionnels de TVA.
Pour terminer, signalons que le jeu est disponible en version française, la localisation étant prise en charge par Sylex Edition, qui s’est déjà occupé auparavant des versions françaises de Mystic Vale (actuellement 396 800/100 000 $ et 3 380 soutiens. Fin le 09 juin).
► Batailles Pour un Donjon est la campagne Petit Poucet de la semaine, portée par Roussignol Editions, un tout petit éditeur français qui n’est en fait qu’une seule et même personne, Mathieu Roussignol.
Il s’agit d’un jeu de conquêtes dans un univers heroic fantasy qui vise un public plutôt familial. Chaque joueur prend le contrôle d’un peuple qui va chercher à s’emparer d’un donjon récemment découvert au centre du plateau et dans lequel se trouveraient de nombreux trésors. Tous les peuples ont des caractéristiques différentes ce qui rend de fait le jeu asymétrique.
Pour remporter la partie, il va falloir tout d’abord prendre le contrôle de plusieurs zones et du donjon pendant deux tours complets. La particularité de Batailles Pour un Donjon vient des saisons, mécanisme central du gameplay. En effet, chaque saison peut avantager un peuple ou un autre et tout le sel du jeu vient de ce que leur durée est aléatoire. À la fin de chaque tour, une carte est tirée pour voir si la saison en cours change ou si au contraire elle continue.
En même temps que la carte Saison, une carte Pouvoir est également tirée, qui va apporter une autre modification valable au cours du tour suivant pour l’ensemble des joueurs. Cela peut être un bonus comme un malus.
L’armée de chaque peuple en lice est composée de plusieurs types d’unités, chacune avec des caractéristiques de Combat, Défense et de Coût en pièces d’or : Soldats (le troufion de base), Sergents (recrutés à la Caserne, ils peuvent contrôler des zones), Assassins (recrutés à la Taverne, ils peuvent effectuer des attaques éclair), Voleurs (recrutés à la Taverne, ils peuvent voler les Marchands et ne peuvent être éliminés que par un Assassin) et enfin les Marchands (recrutés au Camp, ils font des aller-retours entre le Camp et le Donjon et rapportent des pièces d’Or à chaque déplacement).
Au cours d’un tour de jeu, plusieurs action sont possibles :
- déplacer ses Marchands et Voleurs et gagner éventuellement des pièces d’Or ;
- construire un bâtiment (Caserne, Taverne, Armurerie, Forge et Muraille) ;
- recruter des unités ;
- attaquer ses adversaires ;
- déplacer ses unités sur une zone adjacente non contrôlée par un adversaire.
Voilà, c’est simple, et l’auteur insiste sur le fait que si le hasard est bien présent, les parties se gagnent en faisant preuve de qualités de stratège et non pas par la grâce de Sainte Moulasse.
Concernant la direction artistique, si cette dernière ne fera sans doute pas date dans l’histoire du jeu de plateau, elle a tout de même le bon goût d’être agréable et colorée. Les illustrations sont d’un petit nouveau dans le domaine, Bulba, et sont ma foi fort sympathiques surtout compte tenu du fait qu’il est tout de même assez difficile de se démarquer avec un tel thème 1 000 fois vu et revu.
Concernant le matériel, toutes les unités et tous les bâtiments seront des standees. Point de kiloplastique ici, certains en seront heureux. Il faut dire que le jeu est entièrement réalisé en Europe (Pays-Bas, Allemagne et France) dans un certain respect de l’environnement, ce qui exclut d’emblée une quelconque figurine. La qualité finale semble tout de même vouloir être bonne, l’énoncé des caractéristique techniques de chaque élément nous rassure sur ce point.
De cette fabrication « locale » le prix se ressent un peu : 40 €. Ce n’est pas scandaleux dans l’absolu et celles et ceux qui ne cessent de répéter qu’ils sont prêt à payer un peu plus cher pour acheter « planet friendly » seront aux anges. D’autant plus que les frais de port ne sont que de 7 € pour la France.
Malheureusement, un certain manque de communication en amont n’a toujours pas permis de rassembler les 6 000 € nécessaires au financement du jeu. Mais maintenant, vous êtes au courant de son existence ! (actuellement 4 000/6 000 € et 50 soutiens. Fin le 09 juin).
Ils débarquent cette semaine
► Buru par Crafty Games – le 17 mai
Au XIVème siècle, des aventuriers indonésiens explorent l’ile de Buru pour gagner les faveurs du roi d’Indonésie Hayam Waruk.
► Eldfall Chronicles par Free Company – le 18 mai
Jeu d’escarmouche avec figurines en résine dans une ambiance de fantasy japonisante. Imaginé par trois étudiants slovènes.
► Maximum Apocalypse : Wasted Lands par Rock Manor Games – le 18 mai
Nouvelle itération stand-alone du jeu de survie, à base de cartes, dans un monde post-apocalyptique. VF par Boom Boom Games.
► Spintronics par Paul Boswell – le 20 mai
Jeu qui permet de découvrir l’électronique en construisant des circuits mécaniques pour résoudre des énigmes !
► Blue Collection par Little Rocket Games – le 21 mai
Une série de trois micro-jeux aux graphismes pixel art.
Légende des symboles utilisés
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.
: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.
: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.
€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.
: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.
Le lexique du participatif
- Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
- Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
- Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
- CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
- Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
- CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
- DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
- Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
- FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
- KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
- KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
- Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
- Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
- Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
- Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
- Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
- PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
- Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
- Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
- Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
- ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
- SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
- Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
- UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.
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Kyojin 18/05/2021
voilà une sélection qui commence à me titiller la rétine. Merci Gougou