Participatif, la sélection naturelle N° 146 du lundi 20 juillet 2020

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N° 146

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► Généralement, à cette période de l’année, je cesse ma chronique jusqu’à la rentrée pour profiter vraiment de mes vacances. Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, mais la rédaction de ces articles est très chronophage. Cette année est très particulière car, en raison de la situation sanitaire générale et de la mienne en particulier, je ne vais certainement pas avoir de vraies vacances. Je vais donc continuer à vous fournir une chronique aussi hebdomadaire que possible, mais notez tout de même qu’à partir de la semaine prochaine elles seront certainement bien moins fournies (le nombre de projets baisse quand même nettement l’été) et avec des articles moins développés qu’à l’accoutumée.

► Je souhaite de bonnes vacances à celles et ceux qui en ont, un bon courage à ceux qui bossent ou sont contraints de rester chez eux pour quelque raison que ce soit. Et avant de terminer, je place à nouveau mon petit message en faveur de Ludovox, qui a toujours autant besoin de votre soutien pour partir en vacances. Que ce soit via le Tipeee ou les liens d’affiliation si avez des achats ludiques en ligne à effectuer, toute aide aussi modeste soit-elle est particulièrement importante et appréciée à sa juste valeur par l’équipe ! Merci pour elle !

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 
 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 

 Celles qui se terminent cette semaine…

 

hybris-disordered-cosmos-box-artfr En fonction de la façon dont on considère la campagne de Hybris : Disordered Cosmos par Aurora Game Studio cette dernière est soit un gros succès soit une déception. Personnellement, au vu de ce qu’est le jeu tant en ce qui concerne le gameplay que le matériel lui-même, je penche pour le premier avis. Concrètement, le jeu est financé à plus de deux fois par près de 1 300 soutiens à l’orée raggna-rock-star-box-artdu rappel des 48 heures, et on a vu bien pire comme situation (actuellement 111 500/40 000 € et 1 300 soutiens. Fin le 22 juillet). 

fr RagnaRok Star par Perte & Fracas aura passé une toute petite semaine, évitant de peu les journées en négatif. Mais elle avance, vaille que vaille et l’offre s’enrichit. Celle-ci étant au final fort avantageuse, on peut espérer que cet argument permette au rappel des 48 heures de jouer à plein (actuellement 20 300/14 000 € et 630 soutiens. Fin le 22 juillet).

rallyman-dirt-2021-box-artfr La campagne de Rallyman Dirt par Holy Grail Games vient de franchir les 3 000 soutiens, pour un financement à plus de  13 fois. Un très bon résultat, conséquence d’une offre qui s’est singulièrement enrichie et dont certains éléments ont enchanté les fans. Cela laisse augurer d’un beau rappel des 48 heures (actuellement 272 000/20 000 € et 3 150 soutiens. Fin le 23 juillet). 

 
 
 
 

Et les autres…

 

shadow-kingdom-of-valeria-box-artfr Après un départ correct, le rythme de la campagne de Shadow Kingdoms Of Valeria par Daily Magic Games ronronne tranquillement autour de la vingtaine de soutiens quotidiens et a du coup franchit le cap du millier de perseverance-castaway-chronicles-episodes-1-&-2-box-artcontributeurs. Par contre, impossible de savoir ce qu’il en est de la précommande de la version française par Lucky Duck Games (actuellement 56 700/28 000 $ et 1 100 soutiens. Fin le 31 juillet).

 fr Semaine très correcte pour Perseverance : Castaway Chronicles par Mindclash Games qui lui permet de taquiner la barre des 5 000 soutiens sur la fin du week-end. Et le financement d’approcher les 7 fois (actuellement 520 650/75 000 $ et 4 800 soutiens. Fin le 28 juillet).
 
 dead-reckoning-box-artfr En parlant de barre des 5 000 soutiens, Dead Reckoning par Alderac Entertainment Group vient juste de la franchir, avec un financement à plus de 9 fois à la clé. Joli résultat pour un jeu tout de même exigeant mais dont le matériel et plus qu’attirant (actuellement 478 500/50 000 $ et 5 140 soutiens. Fin le 1er août).
 
 
 
 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 
with-a-smile-and-a-gun-box-artfr With A Smile And A Gun est le tout premier jeu d’un auteur québécois, Jon Vallerand, édité par la société créée pour l’occasion, Subsurface Games. TheGoodTheBadAndTheMeeple en a parlé il y a peu et en détail ici.
 
Il s’agit d’un jeu pour deux joueurs, mais avec une variante solo, au matériel et à la direction artistique minimaliste. Les joueurs sont des chefs de gang durant la prohibition. Ils cherchent à prendre le contrôle d’un maximum de quartiers de la ville en y étendant leur influence.
 
Les mécaniques en jeu sont un mélange de draft de dés et de contrôle de zones par de la pose d’ouvriers. Le plateau de jeu est constitué de 9 cases sur lesquelles sont placées aléatoirement en début de tour plusieurs marqueurs Contrôle (qui vont permettre de contrôler le business du jeu, de la drogue et de l’alcool ou apporter des points de victoire) et Police. Les meeples des joueurs vont se déplacer sur la périphérie de ce plateau et une action de jeu concernera toujours les trois tuiles de la colonne qui fait face à l’un d’entre eux.
 
Le jeu tourne sur une succession de trois phases de draft de dés (on en prend deux, un pour le déplacement et un pour l’action) suivi de la résolution des actions consécutives à ce draft. Le système de jeu est très simple mais très malin, et plusieurs petits twists optionnels viennent encore l’enrichir et éliminer tout risque de répétitivité. Ainsi le Shadow est une sorte de troisième joueur virtuel dont l’action va venir troubler les plans des joueurs, ou l’Infusion (quel nom curieux) qui va avoir également des effets plus ou moins prévisibles sur le cours de la partie. Les règles s’assimilent donc très vite et en deux tours de jeu on a parfaitement compris comment cela fonctionne.
 
Reste à maîtriser la bête. Car en effet, le jeu est de ceux dont la simplicité des règles cache une vraie profondeur et à l’évidence il va falloir faire preuve d’adaptabilité pour arriver à contrer au mieux son adversaire. Un jeu simple mais pas simpliste et très malin donc.
 
with-a-smile-and-a-gun-carte-gumshoeLes mécaniques sont clairement abstraites et le thème est… plaqué. Plaqué mais très bien choisi et je pense qu’on doit pouvoir aisément se plonger dans l’ambiance « Al Capone ». D’autant plus que la direction artistique est là pour nous y aider. Noire à souhait (au propre comme au figuré), les illustrations en niveaux de gris ont un style bien particulier qui sied à merveille au thème.
 
Le matériel est simple. Hors le plateau de jeu il n’est composé que de 13 dés, de 3 jolis meeples custom, une vingtaine de cartes, quelques marqueurs, des cubes de couleur et un petit plateau pour poser les dés. De quoi assurer un prix contenu, le pledge étant à 39 CA$, soit 25 €, et le port à 13 CA$, soit 8.50 €.
 
Mais il y a moyen de faire sérieusement baisser la note en passant par le pledge groupé de la boutique clermontoise Power Nine, qui vous permet d’obtenir le jeu à 25 € frais de port inclus, voire même potentiellement à 23 € si assez de monde se montre intéressé. Même avec un envoi MR derrière, cela reste rentable (bon, pas de beaucoup il est vrai) (actuellement 7 100/12 000 CA$ et 220 soutiens. Fin le 13 août).
 
 

the-shivers-box-artThe Shivers est né de la passion d’Andy Logan, un designer californien semble-t-il plutôt connu, pour les jeux et en particulier pour les livres pop-up. Vous savez, ces livres qui révèlent lorsqu’on les ouvre un décor 3D, avec parfois des éléments mobiles. Il a eu l’idée de mélanger les deux pour créer ce qui semble bien être le premier jeu de plateau original sous cette forme.

N’y allons pas par quatre chemins, le résultat est visuellement et techniquement sublime. Toute la partie pop-up a été confiée aux bons soins d’une ingénieure spécialiste du domaine depuis 20 ans et qui a créé ce genre de livres pour des petites marques peu connues telles que Disney, Dreamworks, 20th Century Fox et bien d’autres. En bref, une pointure.

Les illustrations ont été confiées à Bill Tiller, qui a travaillé sur celles de jeux vidéos « point and clic » emblématiques de ma génération comme Curse Of Monkey Island ou The Dig. Et l’écriture des histoires est l’oeuvre de Darcy Coates, une écrivaine australienne visiblement fort (re)connue dans le milieu du roman d’horreur et gothique. Autrement dit, que des cadors dans leur domaine pour un résultat, je le redis, exceptionnel matériellement.

Si je précise bien matériellement, c’est que le gameplay me pose question. Il s’agit d’un jeu d’exploration et d’énigmes jouable en solo ou à plusieurs dans lequel le(s) joueur(s) vont parcourir les pièces d’un manoir (6 dans la version de base plus 1 crypte dans la version Deluxe) au cours de 8 histoires (plus 4 avec la Deluxe), chaque pièce étant un pop-up différent. Mais là où est le hic, c’est qu’il faut une tierce personne, le conteur, pour animer la partie. Et de ce que j’en vois, cela ne va pas être le rôle le plus palpitant à tenir.

the-shivers-sceneEnsuite, la nature même du jeu invite à s’interroger sur la rejouabilité : quid du jeu une fois que l’on a trituré dans tous les sens chaque pop-up et résolu toutes les énigmes ? 
Alors certes, les jeux one shot d’enquêtes ne sont pas rarissimes et ils se vendent quand même ! Et concernant The Shivers, chaque histoire est annoncée comme demandant une heure pour être réalisée. Cela nous ferait du 8 à 12 heures de jeu, ce qui est pas mal, mais cette question de la rejouabilité peut en rebuter certains et doit être prise en compte. Et bon, pour les gens comme moi pas très angliche friendly, la langue est un problème supplémentaire, voire même carrément rédhibitoire.

D’autant plus que, on s’en doute, le jeu est plutôt onéreux, surtout si l’on prend en compte cet aspect one shot. 65 $ + 15 à 18 $ de port pour la core box, 95 $ + 16 à 19 $ de port pour la Deluxe. Ce qui nous met en Euros la core box à un peu plus de 70 € FdPIn et la Deluxe à un peu moins de 90 €. Malgré ces tarifs, l’originalité de la proposition a, à l’évidence, remporté l’adhésion des backers (actuellement 263 600/40 000 $ et 3 130 soutiens. Fin le 08 août).

 
 

roll-camera!-box-artRoll Camera! par Keen Been Studio est un autre jeu de placement de dés, qui semble bien être la mécanique de l’été 2020. Coopératif jusqu’à 4 joueurs, et jouable en solo donc, vous faites partie de l’équipe d’un studio cinématographique au bord de la faillite qui doit impérativement sortir un film à succès. Le jeu a pour ambition d’en récréer l’ambiance de la création.

Le résultat des dés va permettre de remplir (ou pas) les prérequis de cartes scènes lesquelles, une fois résolues, seront ajoutées à la timeline du film. Selon leur nature, ces scènes rapporteront ou feront perdre des points de Qualité. Mais bien sûr, le jeu n’est pas aussi basique. Le temps et l’argent sont les deux éléments primordiaux à gérer, chaque étape en « coûte » un peu et le film, composé de 5 scènes, doit absolument être prêt dans le délai imparti et sous le budget imposé.
Des problèmes vont venir compliquer la tâche, problèmes qui pourront peut-être, le cas échéant, être réglés par des cartes Idées.
Bien sûr, le rôle de chaque joueur permet d’utiliser des capacités qui lui sont propres et qui vont régulièrement apporter une aide non négligeable.

roll-camera!-box-layout-soloUn gameplay simple à appréhender donc, mais certainement pas exempt de choix cornéliens et de retournements de situations. Du fait de la présence de dés et de cartes, les allergiques au hasard économiseront leurs sous. Côté direction artistique, on est dans de l’épuré et du minimaliste. Le blanc règne en maître absolu, ce qui ne fait que mieux ressortir les couleurs astucieusement placées ça et là. Les illustrations des personnages et des scènes de films sont très cartoon, on dirait des légumes humains, mais personnellement je les trouve géniales.

Un seul « vrai » pledge est proposé et ce à 49 $, plus 10 $ de port pour la France. En l’état, ce prix me semble correct, sans plus. À voir ce que les stretch goals vont apporter à l’offre pour peut-être la rendre plus attirante, le jeu étant déjà financé à plus de 3 fois (actuellement 51 700/14 975 $ et 1 100 soutiens. Fin le 10 août).

 

whale-riders-box-artfr Ayant une vie en dehors de l’écriture de cette chronique, je me garderai bien de chercher combien de jeux Reiner Knizia a produit [il y a 598 entrées à son nom sur BGG – Ndlr]. Je me contenterai donc simplement de vous causer du dernier en date, Whale Riders par Grail Games. Cet éditeur a dans un passé récent brillamment remis au goût du jour plusieurs œuvres du Maître (Medici, Medici The Card Game, Medici The Dice Game, Stephenson’s Rocket, King’s Road) et méritait donc bien de pouvoir en éditer une nouveauté un jour.

Comme pour tous les jeux sus-cités, sauf Stephenson’s Road qui est illustré par Ian O’Toole, les pinceaux ont été confiés au très talentueux Vincent Dutrait. De son aveu même, il ne s’est pas contenté d’illustrer le jeu, il a également orienté le design vers cet univers onirique dont je vais vous parler, le thème étant à l’origine la vue et revue Route de la Soie. Et je pense que c’est tant mieux pour tout le monde : le jeu y gagne une originalité bienvenue et certainement plus vendeuse que des chameaux traversant le désert.

whale-riders-the-card-game-box-artEn effet, ici les joueurs vont endosser le rôle de marchands chevaucheurs de baleines. Excusez, mais c’est la classe. Ça au moins c’est stylé, comme disent les d’jeun’z. Toujours aussi plaqué comme thème, mais classe et stylé. Ces marchands vont donc chercher à effectuer un dernier voyage avant le grand hiver qui s’annonce. Voyage qui a pour but de s’enrichir en achetant et vendant des objets mais également de ramener un maximum de perles rares. Chaque joueur a deux actions à effectuer à son tour et va devoir choisir entre de petits gains à court terme et un gros potentiel en visant un peu plus loin dans le temps.

En sus du jeu de plateau est aussi proposé pendant la campagne Whales Riders Le Jeu de Cartes. Annoncé comme exclusif à Kickstarter, il s’agit d’une rethématisation d’un ancien jeu de Knizia, Trendy. Et il est bien évidemment également illustré par Vincent Dutrait. Là encore, il faut faire du commerce mais en étant parfois obligé de s’associer à ses concurrents.

Logiquement, 3 pledges sont proposés. Le jeu de plateau est à 28 AU$ pour des frais de port de 9 AU$, ce qui nous donne un peu moins de 27 € FdPin. Le jeu de cartes est à 13 AU$ plus 7 AU$ de port, soit un peu plus de 12 € FdPIn, au cours du jour. Le pledge regroupant les deux jeux est à 37 AU$, plus 9 AU$ de port, soit au final un peu plus de 28 € FdPIn.
À noter qu’il est aussi possible d’obtenir un autre jeu de Grail Games, Yellow & Yangtze, version revue et corrigée de l’ancêtre Tigre & Euphrate
(actuellement 51 000/15 000 AU$ et 1 020 soutiens. Fin le 28 juillet).

 

the-night-cage-box-artThe Night Cage par Smirk & Laughter Games (émanation de Smirk&Dagger – Ndlr) est un jeu qui a reçu plusieurs prix aux USA en 2019, notamment en provenance du milieu indie. Il s’agit d’un jeu de placement de tuiles coopératif dans lequel les joueurs doivent sortir d’un labyrinthe plongé dans le noir, avec pour seul outil une bougie. Pour gagner, ils doivent collecter chacun une clé, trouver un portail et s’échapper ensemble.

Mais sortir de ce labyrinthe ne sera pas chose aisée car la visibilité de chaque joueur est limitée par la faible lumière de sa bougie. Elle n’éclaire que les tuiles directement liées à celle sur laquelle il se trouve. Lorsqu’un déplacement est effectué, les nouvelles tuiles contiguës à la nouvelle destination sont révélées, mais celles qui retombent dans l’obscurité sont retirées du jeu. Refaire le chemin auparavant parcouru ne fait qu’ouvrir de nouvelles voies, les anciennes étant perdues à jamais… Malheureusement, ces tuiles recelaient peut-être la clé ou le portail salvateur.

Mais le noir n’est pas le seul ennemi, il cache des monstres mangeurs de cire qui n’attendent que l’opportunité de frapper. Une attaque de monstre a pour conséquence de faire défausser les trois premières tuiles de la pile, ce qui rapproche des ténèbres perpétuelles (la fin de la pile et du jeu) mais également de peut-être éliminer des tuiles clés ou portail. Également, la lumière du joueur qui subit l’attaque va diminuer, n’éclairant désormais plus que la tuile sur laquelle il se trouve, et ce jusqu’à ce qu’un autre joueur vienne éventuellement raviver sa flamme.

the-night-cage-plateauEt lorsque j’aurai mentionné les trous, dans lesquels les joueurs peuvent tomber avec potentiellement des effets bénéfiques, j’aurai fait le tour des mécaniques. Je sais ce qu’on va me dire, que ça ressemble fort à Sub Terra et je répondrai que oui, effectivement, c’est pas faux. Dans le principe en tout cas. Mais dans Sub Terra, les tuiles ne disparaissent pas au fur et à mesure de l’avancée des joueurs, et rien que cela fait toute la différence.

La direction artistique est très simple et épurée, le thème s’y prêtant à merveille. Les tuiles sont noires, avec les dessins des couloirs et des autres éléments de jeu en blanc. Point. Les seules et uniques pointes de couleur viennent des meeples custom en forme de chandelle, et ces couleur seraient presque incongrues tellement elles tranchent avec le reste.

Deux niveaux de pledges sont proposés. Celui de base est à 35 $ et le « gros » pledge, qui inclus un support de tuiles, les tuiles Portail et les jetons marqueurs en acrylique ainsi qu’une bande son de 45 minutes et de parfaitement inutiles bougies à LED est à 49 $. Les frais de port sont de 15 $ pour la France, quel que soit le pledge (actuellement 68 200/8 000 $ et 1 610 soutiens. Fin le 05 août).

 
 

daimyo-la-renaissance-de-l'empire-box-artfr Il est des éditeurs pour lesquels on ne se fait aucun souci quant à la réussite de leurs campagnes de financement. Parce que quel que soit le jeu qui en sera l’objet, la fanbase sera là à l’instant T pour le financer en un claquement de doigts. Campagne après campagne, La Boîte De Jeu a réussi le tour de force de faire partie de ce club très fermé. C’est donc sans aucune surprise qu’a été financé en moins d’une heure Daimyo : La Renaissance de l’Empire, un jeu de Jérémy Ducret.

Daimyo est un jeu assez difficile à résumer car il est le résultat d’une délicate alchimie, d’un patchwork de différentes mécaniques vues et revues par ailleurs. On trouve de tout là-dedans : draft et pose de dés, pose d’ouvriers, gestion de ressources, planifications d’actions, etc. Le résultat de ce mélange aurait pu être un gloubiboulga indigeste, il s’avère au contraire quelque chose de fin et de subtil. Autant que peut être fin et subtil un jeu plutôt « expert » s’entend. ;p 

À cet égard je vous invite à aller lire, en plus du visionnage du Ludochrono de Math et de la news de Shanouillette, également l’excellent article du Ludopathe. Il synthétise de fort belle manière tout ce qui fait le sel du jeu, le thème, les mécaniques et bien plus encore. Comme ça je gagne un temps précieux et je peux donc vous causer direction artistique et matos. Et un peu de la campagne aussi.

La direction artistique donc. Les illustrations sont de Anthony Wolff, déjà aux pinceaux sur It’s A Wonderful World, et de Dimitri Chappuis. On ne va pas tourner 107 ans autour du pot, c’est beau et ça claque, que ce soit les cartes, le plateau de jeu ou tout autre élément. Les meeples custom sont eux aussi très beau mais le jeu sera sublimé par les magnifiques figurines qui peuvent les remplacer (une fois peintes surtout). Elles sont l’œuvre de 3 sculpteurs français, Gauthier Giroud, Valentin Zak et Martin Lavat et sont toutes juste superbes.

daimyo-la-renaissance-de-l'empire-plateauPour ce qui est de la qualité du matériel lui-même, il suffit juste de rappeler que l’on parle de La Boîte De Jeu, et s’il y a bien un éditeur auquel on peut accorder une confiance aveugle en la matière, c’est bien celui-ci. Tout comme on peut être persuadé que le rapport qualité/quantité/prix du jeu sur cette campagne est excellent.

Et de fait, outre les figurines que je viens de citer (qui seront vendues en boutique par la suite), l’Upgrade Pack, lui aussi inclus de base, est constitué de tous les plateaux en version double couche. Et lorsqu’on suit les campagnes de l’éditeur, on sait que les stretch goals ne sont pas là que pour faire de la figuration.

Je me doute que ces propos font peut-être un peu fanboy, mais force est de reconnaître que La Boîte De Jeu est proche du sans-faute en la matière. Et j’avoue volontiers que c’est l’un de mes éditeurs préférés, même s’il ne propose pas beaucoup de jeux qui me correspondent.

Le résultat du lancement de la campagne prouve que je ne suis pas le seul dans ce cas. Comme je l’ai dit dans l’introduction, le financement a été effectif en moins d’une heure grâce à une fanbase chauffée à blanc depuis des semaines par une communication aux petits oignons. Elle a été présente à l’heure H du lancement de la campagne, au garde-à-vous le petit doigt sur la couture du pantalon, prête à dégainer la CB au coup de sifflet. Plus de 1 200 soutiens au premier jour, et si le rythme a bien sûr baissé le week-end il est resté à un niveau que bien d’autres campagnes lui envieraient le reste de la semaine (actuellement 138 300/30 000 $ et 1 860 soutiens. Fin le 30 juillet).

 
 
legacy-boitefr Legacy : Quest for a Family Treasure par Argyx Games est un projet français qui était injustement passé sous mes radars. Peut-être n’avait-il pas attiré mon attention car il s’agit d’un genre que je n’apprécie guère : les jeux d’enquête.
 
« Marseille, automne 2019. Vous recevez la lettre d’un notaire accompagnant une mystérieuse boîte noire. Dans son testament, votre père vous révèle l’existence d’un trésor familial, caché quelque part en Europe. Pour le trouver, il vous lègue des objets et documents lui ayant appartenu, ainsi qu’à l’aïeul auquel vous devez votre fortune. Ce n’est qu’après avoir fait toute la lumière sur le passé que vous pourrez prétendre à l’héritage… ».

Il s’agit du pitch officiel du jeu. On ouvre la boîte, aucune règle à lire, on plonge immédiatement dans l’aventure.
 
Inspiré des escape games, Legacy a ceci de différent des autres jeux de ce type qu’il offre de vrais objets qu’il faudra examiner et manipuler pour y puiser les indices nécessaires à la résolution de l’énigme. Également, est mis à profit l’Internet mondial de la terre. De vrais sites d’informations comme d’autres créés par l’éditeur seront à parcourir, là encore pour faire avancer l’enquête, façon Detective.
 
legacy-matérielBien entendu, difficile de parler du jeu lui-même et de son intérêt sans faire de divulgâchage. On peut quand même dire qu’il s’agit d’un jeu coopératif et que s’il est parfaitement jouable en solo, il est prévu pour l’être de préférence à plusieurs, de deux à quatre joueurs. La boîte contient deux affaires à résoudre, liées entre elles et qui se déroulent à deux époques différentes comme l’indique clairement leur nom : Eiffel 1889 et Hellas 2019.
 
Sans chercher à faire de la pub (quoique si, un peu en fait puisque je parle du jeu) je pense que les amateurs d’énigmes et d’enquête devraient trouver leur bonheur avec Legacy, qui me semble apporter quand même un net « plus » dans l’immersion que bien d’autres jeux du genre.
 
Le jeu est proposé à 49 €, pour des frais de port de 8 €. Le tarif semble cohérent au regard de l’offre d’autant plus, et c’est à noter, que le jeu sera entièrement produit en France.
D’autres pledges sont également disponibles, mais qui sortent du strict cadre du jeu pour offrir un jeu d’énigme numérique ainsi que un ou plusieurs jeu de la série Pocket Investigation (le même type de jeux que Legacy, mais en plus modeste et plus court) (actuellement 19 300/13 000 $ et 290 soutiens. Fin le 02 août).
 
 
 
 
 
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Ils débarquent cette semaine

 

spirits-of-the-forest-moonlight-box-art► Spirits Of The Forest : Moonlight par ThunderGryph Games – le 21 juillet

northgard-uncharted-lands-box-artExtension ajoutant à ce petit jeu un mode coopératif basé sur un scénario qui peut également être joué en solitaire. Et une variante multijoueur alternative qui peut être jouée jusqu’à quatre joueurs.
 
 ► Northgard : Uncharted Lands par Open Sesame Games  – le 23 juillet

Inspiré du jeu vidéo, Northgard est présenté comme un 4X light à base de deck-building pour 2-5 joueurs (20 minutes/joueur). Ce qui a été présenté est assez prometteur. Ludovox vous en parlait à Cannes [Ndlr – et vous aurez bientôt le Ludochrono !]. 

 

 

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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Deep Legend : Saga Extension

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6 Commentaires

  1. Umberling 20/07/2020
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    Cool, hâte que Northgard arrive ! J’ai beaucoup aimé. Sinon, pour Daimyo, seul le plateau de jeu est de Wolff. Tout le reste, c’est Dimitri Chappuis, je crois.
    Sinon, The Night Cage me fait grave de l’oeil.

  2. Shanouillette 21/07/2020
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    Bah moué j’ai craqué sur Shivers, rhalala merci Gougou c’était pas du tout prévu :p

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