Participatif, la sélection naturelle N° 144 du lundi 06 juillet 2020

  

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N° 144

 

 Salutations ludico-participatives ! 

coq-gaulois► C’est une chronique un peu particulière que je vous offre aujourd’hui en ceci qu’elle est exclusivement consacrée à des projets français. Et il y a de tout, cela va du micro projet au gros jeu capable d’aller taquiner les ténors du genre. Ce n’est pas réellement volontaire de ma part, les seules campagnes que j’ai trouvées intéressantes sont françaises. Cela démontre encore une fois s’il en était besoin que le domaine du jeu de plateau est toujours aussi dynamique dans notre pays !

► Et je place de nouveau mon petit message en faveur de Ludovox, qui a toujours autant besoin de votre soutien. Que ce soit via le Tipeee ou les liens d’affiliation si avez des achats ludiques en ligne à effectuer, toute aide aussi modeste soit-elle est particulièrement importante, et appréciée à sa juste valeur par l’équipe qui reste encore en temps partiel jusqu’à nouvel ordre ! Merci pour elle !

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 
 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 

 Celles qui se terminent cette semaine…

 
parasite-game-boitefr Au moment où vous lirez ces lignes, la campagne de Parasite Game de Chèvre Edition sera à quelques heures d’être terminée. On approche des 350 soutiens (gage de la sortie d’une carte dédiée à Ludovox, merci à Paille !) et du financement à deux fois, ce qui, pour un projet aussi atypique, est un joli succès (actuellement 5 100/25 00 € et 360 soutiens. Fin le 06 juillet). 
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Belle remontée la semaine passée pour Intrepid par Uproarious Games avec 50% de soutiens quotidiens en plus. Le jeu est financé à près de huit fois et on approche des 3 500 contributeurs. Un beau résultat qui devrait être conforté par le rappel des 48 heures (actuellement 192 400/24 000 $ et 3 480 soutiens. Fin le 09 juillet). 
 

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Canopy par Tim Eisner a confirmé le gros succès de sa campagne avec une moyenne d’environ 160 soutiens quotidiens.
La barre des 4 000 vient d’être franchie permettant le financement à près de sept fois de ce sympathique jeu à deux magnifiquement illustré par shelfie-stacker_box-artVincent Dutrait. Le rappel des 48 heures qui va intervenir en fin de semaine devrait être à la hauteur (actuellement 81 000/12 000 $ et 4 000 soutiens. Fin le 10 juillet). 

Semaine chaotique et au final très très moyenne pour Shelfie Stacker par Arkus Games avec une toute petite centaine de soutiens supplémentaires à la clé. Malgré tout, c’est quand même financé à plus de deux fois et on est à plus de 1 200 soutiens. Et même si le nom de l’auteur (NDLR – Shem Phillips) pouvait autoriser à espérer mieux, ce n’est finalement pas un mauvais résultat (actuellement 70 600/30 000 NZ$ et 1 220 soutiens. Fin le 11 juillet).
 

Et les autres…

 

domination-box-artLa campagne de Domination par Phalanx avance à pas mesurés. On doit être autour de la dizaine de soutiens quotidiens, il y a pire… mais on a vu mieux. Pourtant le jeu a de réels atouts à faire valoir. Peut-être le gap pour obtenir les miniatures (prix du jeu multiplié par deux) en a-t-il freiné certains. Mais bon, c’est financé à une fois et demi et c’est déjà ça de pris (actuellement 49 900/40 000 £ et 770 soutiens. Fin le 14 juillet). 

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En revanche, Roll Player Adventures tourne bien, comme prévu, à l’évidence Thunderworks Games tient là un bon filon. Alors certes, une soixantaine de contributeurs quotidiens ce n’est pas non plus un méga carton, mais la campagne approche des 4 000 soutiens, elle est financée à plus de quatre fois et on peut donc parler de gros succès. Surtout qu’il reste encore une dizaine de jours (actuellement 455 900/100 000 $ et 3 900 soutiens. Fin le 17 juillet). 

 
eila-and-something-shiny-box-artLes rumeurs d’une version française de Eila And Something Shiny par Ice Makes sont toujours d’actualité, mais rien de concret n’a filtré. La campagne a gagné 300 soutiens la semaine passée, les 2 200 contributeurs sont dépassés et c’est financé à près de 15 fois. Très beau résultat donc donc pour un jeu essentiellement solo et plutôt tourné vers nos chères têtes blondes (actuellement 176 300/12 000 CA$ et 2 290 soutiens. Fin le 18 juillet). 
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La campagne de Syndicate par PDU Games aura passé toute la semaine quasiment à l’arrêt puisqu’on parle de 2 à 4 soutiens par jour. J’ai un peu de mal à analyser ce résultat, le jeu ne semble pas plus mauvais qu’un autre, la direction artistique serait plutôt un atout, et le prix du pledge de base, le seul qui soit à considérer, est même assez bon marché. Bizarre. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas… La date de fin a été repoussée au 24 juillet (initialement c’était le 9), mais j’ai peur que ce « stratagème » ne soit guère payant et qu’un reboot devrait plutôt être envisagé (actuellement 31 600/55 000 $ et 430 soutiens. Fin le 24 juillet).

 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 

hybris-disordered-cosmos-box-artfr Depuis quelques semaines, je vous annonce l’arrivée d’un jeu français qui ne manque pas d’ambition. Le projet est enfin sur Kickstarter et voici donc Hybris : Disordered Cosmos par Aurora Game Studio. Ce nom ne sera peut-être pas totalement inconnu pour certains d’entre vous. En effet, le jeu a gagné le Prix du Public au FLIP 2019 et il a depuis tourné sur les salons pré-COVID. Vous avez donc peut-être même pu tâter de la bête (hésitez pas à nous en parler en commentaires !). Et c’en est une belle, de bête !

Dans un univers mêlant mythologie grecque, steampunk et une touche de Chevaliers du Zodiaque, vous allez endosser le rôle de l’un des rejetons des Dieux Primordiaux de l’Olympe. En bons fils et filles pas reconnaissants du tout, vous avez enfermé Chronos et toute sa clique et, ce faisant, débuté la nouvelle Ère des Olympiens. Si le contrôle du ciel et celui du monde des mortels est désormais acquis, le partage des royaumes composant ce dernier pose quelques petits soucis. Et quand des Presque-Dieux ne sont pas d’accord, ça ne se règle pas au Chifoumi.

Presque-Dieux parce que, si leur force est colossale, Zeus et ses frères et sœurs (Adès, Poséidon, Athéna et d’autres) doivent encore évoluer pour atteindre le stade de réels Dieux. Pour cela, et également afin d’aider chacun d’entre eux à établir sa domination sur le monde des mortels (au détriment des autres, bien entendu), ils doivent utiliser une énergie particulière, l’essence de leurs pères Primordiaux enfermée dans les enfers dont elle directement tirée : l’Égide. Grâce à l’Égide, chacun des Olympiens va tenter de répondre aux désirs des plus grandes villes de la Grèce antique et chercher à développer de fantastiques technologies.

hybris-TheseeComme vous pouvez le constater, le background est « relativement » simple. En tout cas, malgré l’univers un peu « bateau » (on ne compte plus le nombre de jeux basés sur la mythologie de la Grèce Antique) Aurora Game Studio a quand même su tisser un voile d’originalité pour recouvrir tout cela. Il faut dire que quoique primo éditeurs d’un jeu de plateau, ce ne sont pas des perdreaux de l’année en game design. C’est même leur activité principale, puisqu’à la base il s’agit d’un studio de développement de jeux vidéos (NDLR – rien à voir donc avec Aurora, l’éditeur de Topiary et Crime Hotel).

Mais revenons à Hybris. Nous sommes là sur un eurogame expert pour un (j’y reviendrai) à quatre joueurs fonctionnant essentiellement grâce à une mécanique de pose d’ouvriers. Mais pas que.. Je vais quand même essayer de vous montrer les grandes lignes de ce que peut être une partie d’Hybris. hybris-carte-Achille

Malgré cet aspect « expert » que l’éditeur reconnaît et même revendique, le jeu n’est pas d’une extrême complexité. Il est même relativement simple dans son déroulé. Mais clairement, ceux qui calent à la lecture du livret de règles du Uno auront le bon réflexe de passer leur chemin.

La richesse du gameplay génère une multiplicité de moyens d’arriver à la victoire et c’est dans l’apprentissage de cette multiplicité que se trouve le challenge « expert » du jeu. Et cela ne va pas se faire en trois parties, vous pouvez en être certains. La courbe de progression est du genre col de montagne, d’autant plus que la durées des parties est conséquente.

L’éditeur parle de 45 minutes. Par joueur. Hé oui, on a plus trop l’habitude hein ? Cette durée est à temporiser puisqu’il s’agit plutôt de celle de la première partie, les suivantes demandant à chaque fois un peu moins de temps pour finir en réalité à un petit deux heures à quatre. C’est déjà plus raisonnable. Mais il n’y a pas de miracle, pour y arriver il faudra éviter les ludistes atteints d’Analysis Paralysis chronique et également ne pas changer de partenaires à chaque partie.

Ceci posé, comment ça marche ?

Poseidon_CycnosHybris est simple dans son déroulement, je l’ai déjà mentionné.
Un tour de jeu (appelé « Âge ») se déroule en trois phases :

  • Phase de Pilier Divin : Va s’établir l’ordre dans lequel les joueurs vont jouer durant ce tour, en plus de conférer des pouvoirs utiles qui se déclencheront lorsque le Dieu du joueur concerné sera joué ;
  • Phase de Planification : Il s’agit d’une phase purement stratégique au cours de laquelle les joueurs vont, tous en même temps, et en secret, définir les lieux sur lesquels ils vont envoyer leurs personnages ;
  • Phase d’Action : Elle constitue le cœur du jeu et elle est également la phase la plus longue. Les joueurs vont réaliser les actions qu’ils ont planifiées, dans l’ordre établi lors de la phase de Pilier Divin (aller drainer de l’Aegis dans les enfers, prendre un plan d’une technologie convoitée, développer une technologie à la forge, réaliser des Quêtes ou effectuer des Combats, etc).

 

Les Âges s’enchainent ainsi jusqu’à la fin du sixième, le Dieu avec le plus grand nombre de points de victoire étant naturellement le vainqueur.
Mais si un joueur réussi à débloquer toutes ses améliorations avant la fin de ce sixième et dernier Âge, il est alors instantanément déclaré vainqueur.

hybris-Synedrion Volant BACK

Le jeu est annoncé comme jouable jusqu’à quatre. Et donc à moins de quatre aussi. Si à trois et quatre joueurs rien ne change dans la façon de jouer, ce n’est pas le cas à deux et en solo. Pour chacun de ces deux cas de figure, un mode de jeu propre a été développé, celui à deux étant appelé tout simplement Duel. Le mode solo a été débloqué grâce aux stretch goals et le moins que l’on puisse dire, c’est que Aurora Game Studio a mis le paquet pour que ce mode de jeu soit un vrai mode alternatif et pas un vague prétexte pour afficher un « jouable en solo » finalement assez mensonger.

En effet, ce mode vient avec une masse de matériel conséquente : un nouveau plateau dédié, 60 cartes et divers marqueurs. En gros, le ou les joueur·euse·s (ha oui, c’est aussi prévu pour du coopératif !) vont lutter pour empêcher Chronos de se libérer de ses chaînes, mais le plus important est que ce mode solo/coop ne change pas les règles du jeu de base d’un iota,  seules quelques règles additionnelles viennent s’y greffer. 

Le mode Duel est, à l’instar du mode solo, un vrai mode alternatif pour deux joueurs et pas un bricolage pensé à la va-vite. Et ce malgré le fait qu’il nécessite infiniment moins de matériel puisque la seule modification, hors celle de quelques règles, est l’ajout d’une carte.
C
e qu’il faut retenir, c’est que ce jeu propose quasiment trois jeux en un et s’avère extrêmement modulable en fonction du nombre de participants autour de la table. 

hybris-plateau-EnfersAutre élément par lequel Hybris cherche absolument à se démarquer de la masse des autres jeux de pose d’ouvriers, c’est la direction artistique. Alors évidemment, c’est comme toujours en ce domaine, on aime ou pas, chacun ses goûts. Mais il est difficile de ne pas dire que le travail effectué est colossal. Le souci du détail transpire de chaque illustration de chaque élément du jeu. Que l’on parle des cartes, des différents plateaux de jeu (lesquels ont chacun une illustration originale en lien avec leur thème) ou des standees.

Car oui, Hybris ne verse pas dans le kiloplastique facile. Seuls les quatre héros ont droit à leur représentation en extrait de pétrole 3D. Et ce, magnifiquement sculptée, on se doit de le souligner. Tous les autres protagonistes sont matérialisés par de très beaux standees colorés. J’en connaîs quelques-uns qui doivent commencer à avoir des gouzi-gouzis dans le bas-ventre. Bref, une fois tout le matériel étalé sur la table, une chose est certaine, c’est que visuellement ça va envoyer du gros !

D’autant plus que le matériel en impose de lui-même. Ne comptez pas jouer sur un coin de table dans la cuisine. Hybris exige une table dédiée, et une grande ! Au point que c’est à la fois l’un de ses principaux atouts, car vraiment cela en jette et donne envie de jouer, et l’une de ses plus grosses faiblesses. C’est bien simple, il y a des gens qui ne pourront absolument pas y jouer chez eux par manque de place.

Et de fait, la zone de jeu est divisées en plusieurs plateaux. Le principal et central, le monde des mortels, est déjà énorme et d’une forme peu commune. Mais il faudra y adjoindre pas moins de sept (et plus grâce aux stretch goals) autres plateaux annexes, chacun d’une taille qui va du quart à la moitié de celle du plateau central. Ajoutez à cela l’espace nécessaire à chacun des plateaux joueurs, aux cartes, aux binouzes (jamais trop près du matos les binouzes !) et vous hybris-Circeconviendrez que la table apte à recevoir le jeu tient plus de celle des Chevaliers de la Table Ronde que du guéridon dans le salon de mamie Josette. Cette taille a été voulue, c’est un vrai parti pris de l’éditeur qui met en avant des avantages en termes de lisibilité une fois les éléments de jeu en place, et il faut donc faire avec. Ou carrément sans le jeu, c’est selon.

Beaucoup de matériel donc, mais de qualité ! Les gars de Aurora y tiennent, ce sera du beau matos. Plateaux joueurs double couche d’une épaisseur de 2.5 mm, carte en Black Core (le top !) et d’autres surprises en stretch goal allant dans le sens de l’amélioration matérielle. On nous le promet, chez Aurora on ne se fout pas du client.

Et cela se voit dans le prix pour le moins contenu de l’unique pledge. 79 €, déjà en l’état c’est limite cadeau. Mais pour ce prix, on a en plus une extension qui va arriver au fur et à mesure des stretch goals. Le premier bonus présenté est un nouveau plateau qui vient s’ajouter, avec ses cartes et tous les marqueurs le concernant, aux sept de la boîte de base (quand je vous dis qu’il va falloir de la place…). Et hors celui du spot UV sur le plateau principal, tous les autres sont pour l’instant du gameplay supplémentaire. Alors certes, comme toujours les frais de port viennent un peu gâcher la fête, mais les 20 € demandés pour la France ne sont en rien excessifs si l’on veut bien prendre en compte le poids d’un pledge God et la taille de la boîte.

L’enthousiasme du forum de Cwowd à l’égard d’Hybris a permis à ce dernier de financer en une demi-journée. C’était déjà un joli challenge, mais le plus important était, et reste encore, d’attirer les joueurs du monde entier et surtout des USA. Et là encore, malgré le réel handicap de communication que doit subir Aurora à cause du COVID, le pari semble en passe d’être gagné, le nombre de backers du nouveau continent augmentant chaque jour. Il faut dire que les jeux de ce calibre, aussi bien léchés tant sur le plan visuel que du gameplay et proposés à un tarif aussi abordable eut égard à la masse de matériel dans la boîte, ces jeux ne sont pas légion. Ce n’est donc que justice (actuellement 64 700/40 000 € et 950 soutiens. Fin le 22 juillet). 

 

wordwide-tennis-box-art

fr Worldwide Tennis par Worldwide Games est un petit éditeur français dont le fondateur, Guillaume Luton, est comme beaucoup également l’auteur des jeux qu’il propose. Le premier de ces opus, Worldwide Football, un jeu de simulation de match de football à base de cartes, a été financé sur Ulule, certes modestement. Mais les très bons retours lui ont valu une carrière plus qu’honorable en boutique ainsi que trois extensions.

Le Sieur Luton étant multiclassé sportif/joueur (ou l’inverse), il n’a su se contenter d’un seul spor. Ainsi a-t-il donc jeté son dévolu sur le tennis, qu’il a pratiqué durant vingt ans. Il nous présente, sur Kickstarter cette fois, son nouveau jeu au titre qui fleure bon le brainstorming intensif (nan, je déconne, le titre permet de placer une gamme dans l’esprit des joueurs), j’ai nommé Worldwide Tennis.

Je vais crever l’abcès tout de suite histoire qu’il n’y ait pas de malentendu, le tennis est le sport que je déteste le plus, juste avant le football. Je préfère regarder du curling, c’est vous dire si ces deux sports me gonflent. Donc dans cet article je me garderai bien de juger de manière péremptoire de la fidélité du gameplay vis à vis des sensations d’un vrai match de tennis, je ne suis pas légitime pour le faire. Ce qui ne m’empêchera pas de donner mon avis, parce que c’est ma chronique et que je fais ce que je veux, même si je me contredis.

worldwide-tennis-carte-serveLe principe du jeu à base de cartes appliqué au football a été gardé pour le tennis. C’eût été dommage qu’il en fût autrement étant donné qu’il est particulièrement bien adapté. J’étais curieux de savoir comment allaient être rendus sur une table les échanges d’un match de tennis, et force est de constater que l’auteur a encore une fois trouvé des mécaniques particulièrement ingénieuses. On voit bien qu’il est passionné autant par le sport que par les jeux de plateau.

Alors, comment cela fonctionne-t-il ?
Les joueur·euse·s choisissent tout d’abord sur quelle surface va se jouer leur match. Quatre sont disponibles, dont j’imagine qu’elles correspondent à la réalité (terre battue, synthétique, pelouse, etc). On pose au centre de la table un petit plateau représentant un cours de tennis divisé en zones et dont la couleur est fonction du type de surface (deux plateaux double-face pour les quatre types de surface). Cette couleur est importante car elle est reprise sur les cartes et permet d’en modifier les effets. Sur ce plateau sont placés les pions qui représentent les joueurs, lesquels vont au cours de la partie, à l’instar des vrais en chair et en os, se déplacer sur le terrain.

worldwide-tennis-plateau-marronÀ côté du plateau terrain est posé celui des scores. Puis, chaque joueur place devant lui face visible ses 5 cartes Service, prend son deck de cartes et c’est parti mon kiki !
Chaque joueur commence avec une mains de 12 cartes, 6 de base auxquelles on en ajoute 6 autres prises dans la pioche. Ces cartes représentent les coups joués (mais pas que) et elles indiquent depuis quelle zone le coup doit être fait, les conditions de sa réussite et dans quelle zone va la balle en cas de réussite.

Le premier joueur sert et montre lequel de ses 5 services il tente. Un dé à 20 faces est lancé : si le chiffre qui sort est égal ou supérieur à celui indiqué par la carte Service c’est une réussite, sinon bien évidemment un échec. En cas d’échec de ce premier service, on a droit à une deuxième chance, comme en vrai.

Le service est réussi, la balle part dans le camp adverse vers la zone indiquée sur la carte Service et l’autre joueur va devoir y répondre en jouant une carte Coup. La carte jouée peut être de plusieurs sortes en fonction du niveau de risque pris par le joueur. Ce niveau de risque est matérialisé par trois couleurs : bleu pour les coups prudents, orange pour les coups risqués et rouge pour les audacieux. En fonction du type de coup joué en réponse à celui de l’adversaire, il faudra parfois lancer le dé 20 pour déterminer sa réussite.

worldwide-tennis-carte-bogdanPlus le coup est risqué, plus sa réussite permettra de placer la balle dans une zone défavorable à l’adversaire. En effet, changer de zone pour rattraper une balle bien placée oblige parfois à défausser l’une de ses cartes en main, et l’un des objectif d’une partie sera justement de diminuer autant que faire se peut la main de l’adversaire pour minimiser sa capacité de riposte. C’est un petit twist assez génial qui permet de simuler la fatigue d’une façon simple et efficace. Les échanges se suivent ainsi jusqu’à ce que l’un des protagonistes n’ait plus de quoi répondre dans sa main. On repart sur un nouveau service, et ainsi de suite.

Il existe bien sûr des petites subtilités qui viennent enrichir le jeu, tels que les jetons Etoile qui permettent d’augmenter les chances de réussite d’un coup, ou les cartes Joueur qui vont induire des façons de jouer différentes… Vous aurez une idée peut-être un peu plus précise en visionnant le toujours excellent Ludochrono de l’ami Matthieu. Si une partie de Worldwide Tennis peut durer un quart d’heure lorsque l’on se contente de ce qui correspond à un Set, il est possible de simuler un match complet en 5 sets, auquel cas la durée est estimée à 90 minutes.

worldwide-tennis-carte-forehand-attackQuestion direction artistique, à l’évidence on achètera pas le jeu pour elle. Non pas que ce soit laid, pas du tout même, mais on est dans le domaine du sobre mais de l’efficace. Quelques personnes ont émis des réserves au sujet des illustrations, réalisées par Nicolas Ferru, un jeune illustrateur sportif (ou l’inverse, je n’ai pas bien saisi) dont c’est là le premier travail dans le domaine du jeu. Personnellement elles ne me choquent pas plus que ça. Tout le reste de la direction artistique est l’œuvre de Léo Blandin, dont on cause pas mal en ce moment dans cette chronique.

Même si je n’y connaîs rien comme je l’ai déjà dit, Worldwide Tennis me paraît tout de même retranscrire parfaitement les sensations d’un match de tennis, au moins aussi bien que son grand frère le fait pour le football, si ce n’est mieux. Et à titre personnel, si on ne me fera jamais jouer à Worldwide Football qui ne me correspond pas du tout, j’avoue que je ne dirai pas non à une partie de la version raquettes.

Car je me dois de l’avouer, autant Worldwide Football me laisse froid, autant sur le plan purement ludique Worlwide Tennis à l’air particulièrement fun, et je me suis même surpris à visionner plusieurs des vidéos d’explication et de début de partie. Irais-je jusqu’à pledger ? Pour le moment, le thème me rebute trop. Mais bon sang, ça à l’air bien fun quand même… D’autant plus que si je me tâte à pledger, ce n’est pas prix de l’unique pledge qui sera un frein : 28 €. Celui des frais de port ne le sera pas plus : 3 € pour la France (actuellement 3 800/6 000 € et 130 soutiens. Fin le 22 juillet). 

 

raggna-rock-star-box-artfr Si comme moi vous êtes une personne de goût en matière de choix musicaux, si le nom « Krokus » est immédiatement associé dans votre tête à « rock helvétique » (et non « fleur »), si vous êtes plus Hellfest que Star Academy, bref… si vous aimez la musique qui fait bouger la tête, j’ai un truc pour vous. Et si en plus vous aimez les vikings, vous allez être comblés.

Un nouveau petit éditeur français, Perte & Fracas (très bien trouvé comme nom ça !), vient en effet de lancer sur Kickstarter RagnaRok Star. Je ne sais pas si le titre du jeu découle du thème ou l’inverse, mais en tout cas il en résume parfaitement l’univers.

Vous êtes le leader d’un groupe de rock (au sens large, mais plutôt Hard/Métal) viking. Odin a envoyé un message : le Valhalla est acquis au groupe qui aura réussi à faire le plus gros concert de tous les temps ! Et la qualité de la prestation sera jugée sur le nombre de fans qui auront assisté au concert. Vous l’aurez compris : votre mission, si vous l’acceptez, sera d’aller chercher des fans aux quatre coins du pays (en l’occurrence, vu le plateau c’est le cas de le dire) afin de remplir la salle de concert de votre drakkar (oui, parce que les vikings avaient des salles à cet effet sur leurs drakkars. On ne le sait que trop peu).

Ce thème est le prétexte à un jeu qui mélange programmation et collection de set, très accessible mais pas totalement dépourvu de profondeur. En revanche, je le dis directement afin de faire gagner du temps aux personnes éventuellement concernées, allergiques au chaos et amoureux de la planification millimétrée ragnarock-star-salle-concert-red-zeppelinpassez votre chemin ! Une partie va être pleine de frustration ou, à l’inverse, d’excitation dues toutes deux aux aléas des résultats de la programmation des actions de chacun des joueurs. Comme quasiment tous les jeux programmation quoi.

Ceci précisé, passons au comment cela fonctionne-t-il donc ?

Chaque joueur possède un meeple drakkar, un plateau individuel représentant sa salle de concert ainsi qu’une tablette effaçable (j’allais dire Velleda, mais on a toujours pas le droit de citer des marques ^^) qui va servir à la programmation des actions de chacun des membres de son groupe (un chanteur, une bassiste, un guitariste, un batteur et un clavier).

Les quatre phases composant un tour de jeu sont réalisées en simultané. Pas de temps mort !

  • Phase 1 – Programmation des actions : chacun marque sur son tableau l’action qui va être effectuée par chacun des membres du groupe et à quel endroit sur le plateau. Il est possible de recruter des fans (de quatre sortes : jeunes hommes, jeunes filles, hommes âgés et femmes âgées) ou de ragnarock-star-tablette-blue-sabbathprévoir une action spéciale (mener son drakkar dans un port non bloqué ; mener son drakkar dans n’importe quel port même bloqué ; voler un fan à un joueur ; se protéger des vols de fans ; piquer la tuile de glace au Maître des Glaces ; regarder secrètement 1 des 2 prochaines cartes fans ; choisir un contrat parmi les trois disponibles) ;

 

  • Phase 2 – Arrivée des nouveaux fans : à chaque catégorie d’âge de fans (les jeunes et les vieux) est associé un deck de cartes. À chaque tour une carte de chaque deck est tirée qui détermine combien et où arrivent les nouveaux fans.

 

  • Phase 3 – Résolution des actions : tous les joueurs jouent leurs actions dans l’ordre numérique de programmation. Tous la première, puis tous la deuxième, etc. C’est bien évidemment la phase la plus longue et celle au cours de laquelle les couinements de dépits et sourires sarcastiques de satisfaction seront le plus présents. C’est au cours de cette phase aussi que l’on va récupérer (ou pas) des fans que l’on va poser sur notre plateau de façon à les agencer au mieux pour générer des points de renommée.

 

  • Phase 4 – Changement des glaces : le joueur qui est Maître des Glaces à ce tour, ou qui lui a volé le bloc de glace, va poser le dit bloc sur le plateau de jeu à l’emplacement qui l’arrange puis en récupérer un de ceux déposés auparavant, qu’il donne à un autre joueur de son choix.

 

ragnarock-star-plateauVous constatez donc que le déroulé est très simple. Le jeu se joue en 7 tours, à la fin on compte les points de renommée et bien sûr le groupe qui en a le plus reçoit son aller simple pour le Valhalla. Des petites subtilités viennent enrichir un gameplay qui pourrait de prime abord paraître un peu simpliste, ce qui n’est pas au demeurant un défaut car la cible visée n’est clairement pas les gros joueurs, même s’il ne leur est pas interdit d’y jouer et ce faisant de s’amuser. [NDLR – pour vous faire une idée du jeu avec le matériel, direction le Ludochrono]

Ainsi, les contrats évoqués rapidement sont au nombre de 16 (de base) et permettent de gagner lorsqu’ils sont remplis de 1 à 3 points de renommée en fonction de leur difficulté. Le fameux bloc de glace va aussi générer quelques râles plaintifs lorsqu’il va subitement fermer l’accès à une zone convoitée ou, au contraire, ouvrir en grand à un adversaire la possibilité de se gaver en fans.

ragnarock-star-carte-contratLe jeu est grand public, l’univers tourne autour du hard rock et du métal et la direction artistique a été axée en conséquence. Et c’est je pense autant un atout qu’un défaut. Un atout parce que les fans de ce style de musique vont retrouver une foultitude de références. Tous les noms présents dans le jeu sont des dérivés de ceux de groupes de légende et particulièrement bien trouvés (entre autres ceux des quatre îles Motoredfiskr, Rolingston, Pinkfloidjik et Kisslandja ;  et des quatre groupes Yelloween, Red Zeppelin, Blue Sabbath et Green Dead). Le libellé des cartes contrats est également dans le même style (Red Hot Girly Pepper ; Smell Like Old Spirit ; etc). Le fan de rock va se faire plaisir, c’est sûr. Mais les autres ?

ragnarock-star-carte-fans-jeunesLes illustrations idem. Elles sont magnifiques et parfaitement adaptées à l’univers et les métalleux vont sûrement adorer. Mais les autres ? Les jeux au thème fort et très présent sont parfois clivants, reste à espérer que RagnaRok Star le soit moins que je ne le crains, même si le démarrage un peu poussif me conforte dans mon opinion.

Deux éléments plaident tout de même en sa faveur. Le matériel d’abord. Les tableaux effaçables sont fournis avec les feutres qui vont bien, et si les cartes et meeples sont de qualité standard, tant le plateau de jeu que ceux individuels sont eux double couche, ce qui induit un plaisir d’utilisation certain.
Et le prix pour tout cela est particulièrement contenu : 33 €. Franchement, il n’y a rien à dire, ce n’est vraiment pas cher.

Les frais de port jouent leur rôle habituel de trouble-fête, même s’ils sont dans la fourchette basse de ce que l’on peut voir actuellement, soit 10 €. Une possibilité de limiter ce poste de dépense, la livraison en boutique,qui vous coûtera 3 €. Même avec les frais de port inclus le prix du jeu reste raisonnable. Alors si vous aimez le hard rock et que ce thème dans un jeu plutôt familial et surtout très accessible vous tente, jetez donc un œil avisé à RagnaRock Star, d’autant plus qu’il est désormais financé et que la chasse aux stretch goal est ouverte (actuellement 15 130/14 000 € et 470 soutiens. Fin le 22 juillet). 

 

le-village-sombre-photo-boitefr  Tiny Concept est un autre de ces petits éditeurs français dont la liste commence à sérieusement s’allonger. Mais derrière le nom de la société s’en cache un autre qui n’est pas inconnu des joueurs, puisqu’il s’agit de Vianney Carvalho. Sa renommée n’équivaut peut-être pas celle, au hasard, d’un Cathala mais il n’empêche que le monsieur est particulièrement actif depuis plusieurs années dans le petit monde du jeu de plateau.

Voici qu’il nous propose là un micro projet qui aurait pu me passer totalement inaperçu sans la vigilance de l’un des membres du forum de Cwowd. Et c’eût été dommage tant la proposition est séduisante au regard de sa modestie. En effet, Le Village Sombre (The Dark Village) a pour ambition de nous emmener dans une aventure horrifique (mais pas trop) en solo, mais aussi à plusieurs.

le-village-sombre-page-1La seule information disponible est le thème. Le jeu se déroule dans un petit village à la fin du XIXe siècle et le·s joueur·euse·s incarnent une personne à la recherche de réponses à propos d’événements passés. Et c’est tout, on en saura pas plus au risque de divulgâcher le jeu. Il s’agit d’un jeu d’aventure narratif avec de la recherche et de la déduction, dans l’esprit des Livre dont vous êtes le héros mais sans que cela en soit vraiment un.

Concrètement, l’histoire va se dérouler en suivant une trame segmentée en 10 chapitres (plus un prologue, deux nouveaux chapitres et un épilogue grâce aux stretch goals), lesquels correspondent chacun à un petit livret de 16 pages. Ces livrets sont réunis avec une carte du village, elle aussi débloquée en stretch goal, dans une petite boîte qui tient dans la poche, et vous avez là tout le matériel du jeu. Tout au plus le-village-sombre-photo-boite-livretsaurez-vous besoin en supplément de quoi prendre des notes. Deux fins sont possibles, ce qui induit une rejouabilité limitée mais c’est justement le cœur du concept, une histoire quasi « one shot ».

Ce concept est tout à fait viable du fait du faible coût du jeu : 12 €, plus 2 de frais de port. De plus, une fois joué Le Village Sombre pourra faire un sympathique cadeau, plutôt que d’encombrer inutilement un placard ou une étagère. Sachez que Le Village Sombre a été imaginé par Vianney mais aussi sa femme Samantha (à qui l’on doit en fait l’idée originale), et leur fils. Il est à noter que le jeu sera imprimé en France au nombre d’exemplaires près et sera façonné à la main, dans le plus pur esprit des artisans du temps jadis (bon ok, là j’en rajoute un peu…) (actuellement 5 900/250 € et 440 soutiens. Fin le 14 juillet). 

 

rallyman-dirt-2021-box-artfr Je pense que l’on peut dire sans trop s’avancer que Rallyman est un genre d’institution dans le petit monde du jeu de plateau, l’un des rares jeux avec Formule Dé (devenu Formula D) à bien retranscrire l’ambiance d’une course automobile sur une table.
Édité en 2009 par son auteur, Jean-Claude Bouvier, et illustré par Philippe Bouvier, il a depuis connu plusieurs éditions, avec quelques évolutions à chaque fois. En 2018, le jeu passe chez Holy Grail Games, pour une véritable renaissance. Il est totalement revu, tant sur le plan matériel, graphique (illustrations de Loïc Muzy donnant une touche plus moderne) que des règles (elles aussi retouchées par Jean-Claude Bouvier) et prend le nom de Rallyman GT. En effet, exit le Rally et place à la Formule GT, sur circuit donc.
Le jeu est très  correctement financé sur Kickstarter par un peu plus de 2 500 soutiens et connaît par la suite une carrière honorable en boutique.

2020, retour au source avec Rallyman Dirt, toujours par Holy Grail Games. La description va être simple et rapide : c’est Rallyman GT, mais dans l’univers originel du Rally, à savoir sur piste. Et c’est très bien ainsi tant les qualités ludiques de son aîné ne sont plus à démontrer. Les règles changent un peu, une course de Rally à spéciales ne se déroulent pas comme une course de GT. Mais bien entendu, si vous possédez déjà la version GT, cette version Dirt se mariera à merveille avec elle, vous permettant de créer des circuits mixtes piste/asphalte du meilleur aloi. Les illustrations rallyman-dirt-image-pilotessont toujours de Loïc Muzy, mais assisté cette fois de Joëlle Drans, et le matériel est toujours d’aussi bonne qualité (en tout cas, a priori, il n’y a pas de raisons que ce ne soit pas le cas).

Ce qui change pas mal, en revanche, ce sont les prix des pledges. Pas de celui de base, toujours à 49 €. Par contre, celui qui propose le jeu et toutes ses extensions prend lui une belle augmentation de 14 €, passant ainsi de 85 € en 2018 pour la version GT à 99 € aujourd’hui pour la version Dirt, à matériel équivalent s’entend.
Dans la même veine, le all-in Dirt + GT à 210 € nous met l’ensemble du pack GT à 111 €, contre 85 lors de sa campagne je le rappelle. Je veux bien que les coûts de production aient augmenté en deux ans, mais quand même… Alors j’ai peut-être raté quelque chose (mais j’ai bien regardé et je ne pense pas) mais à première vue l’inflation est sévère.

rallyman-dirt-tuiles-terrainCette augmentation est d’autant plus remarquable que les frais de port prennent eux aussi un sacré coup de boost : 5 € pour la boîte de base en 2018, 14 € aujourd’hui. Alors il faut être honnête, dans l’absolu ces 14 € ne sont pas du tout excessifs et sont même raisonnables par rapport à ce qu’on peut voir de nos jours par ailleurs. Surtout qu’il ne faut ajouter que 2 € pour le all-in. Mais lorsqu’on additionne cette augmentation à celle du tarif du jeu lui-même, cela commence à faire beaucoup.

En tout état de cause, Rallyman Dirt semble bien parti pour faire aussi bien que la version GT, sinon mieux. Ce qui ne peut que réjouir les amateurs de cette licence et rassurer sur son avenir (actuellement 149 600/1 840 € et 165 soutiens. Fin le 23 juillet). 

 

 

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Ils débarquent cette semaine

 

 

shadow-kingdom-of-valeria-box-art► Shadow Kingdoms Of Valeria par Daily Magic Games – le 07 juillet

Toujours dans l’univers de Valeria où vous jouerez cette fois les monstres. Chacun à la tête de son armée, vous devrez vous imposer… à base de placement de dés.
 
 
 
 
 

perseverance-castaway-chronicles-episodes-1-&-2-box-art► Perseverance : Castaway Chronicles par Mindclash Games  – le 07 juillet

Jeu hybride mêlant draft et placement de dés, contrôle de zones et aventure dans un univers peuplé de dinosaures. Vous avez une Preview détaillée par ici

 

 

 

dead-reckoning-box-art► Dead Reckoning par Alderac Entertainment Group  – le 07 juillet

Aventures piratesques dans les Caraïbes. Combats résolus à l’aide d’une « cube tower » et un mode « saga » prometteur, à la limite du Legacy

 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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12 Commentaires

  1. Arthelius 06/07/2020
    Répondre

    Un grand merci pour cette citation dans cet article, cela nous fait extrêmement plaisir ! J’en profite pour dire que Le Village Sombre est un jeu créé aussi par Samantha (qui a eu l’idée originale), mon épouse, et Angel Carvalho, mon fils.

    • Shanouillette 06/07/2020
      Répondre

      C’est chouette ! Merci, on va préciser cela !

      • Arthelius 06/07/2020
        Répondre

        Merci au pire dans les commentaires c’est déjà bien si ça vous fait moins de travail. 😉

    • cyril83 06/07/2020
      Répondre

      Merci gougou pour ce coup de projecteur et du coup merci à toi vianney pour ce beau projet auquel je viens de participer 😀

    • Denis Diderot 07/07/2020
      Répondre

      J’aurais une petite question: the dark village n’est pas un Pnp n’est ce pas? C’est un coffret avec des livrets et l’idée du jeu est une sorte d’escape game, pas un roman? Merci 😉

       

      • Arthelius 07/07/2020
        Répondre

        Le village sombre n’est pas qu’un PNP, il y a aussi une version physique avec un coffret et 14 livrets. Il ne s’agit pas d’un roman, ni d’un escape game mais plus un jeu narratif de déduction.

  2. Guillaume Luton 06/07/2020
    Répondre

    En matière de jeux de sport, il est très rare de voir des joueurs aller au-delà de leur aversion pour le thème.

    Merci beaucoup pour cet effort… et pour le très sympathique avis qui en résulte 🙂

    • Gougou69 06/07/2020
      Répondre

      Il n’y a pas de quoi, j’en suis le premier étonné. Ça doit être parce-que le jeu est vraiment bon 😉

  3. Kyojin 06/07/2020
    Répondre

    Quelle régularité de métronome ! Bravo Gougou ! on sent la passion sur certains projets. Pourrions nous te qualifier d’ « Influenceur » du projet participatif ?! 🙂

    En tout cas je suis intrigué par ce Dark Village made in France. Et puis tu peux persévérer, on sent le commentateur sportif en toi !

    • Gougou69 07/07/2020
      Répondre

      Influenceur ? Alors je n’en ai ni l’ambition, ni les capacités, ni l’envie (ce qui tombe bien donc). Je me contente de parler de projets qui me semblent intéressants, et tant mieux si cela rencontre un écho favorable. Ma seule véritable envie est de mettre en avant des projets qui méritent qu’on s’y attarde.

  4. Damien 07/07/2020
    Répondre

    Merci pour cet article 🙂

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