Participatif, la sélection naturelle N° 141 du lundi 08 juin 2020
N° 141
Salutations ludico-participatives !
► L’actualité du participatif ludique est particulièrement chargée en ce moment. Même si aucune grosse campagne n’est en cours, il y a en revanche une multitude de petits et moins petits projets intéressants en ce moment, dont plusieurs français. Vous le savez, cette chronique est une sélection, le temps qui m’est disponible pour la rédiger n’étant jamais suffisant, et j’ai choisi cette semaine de concentrer mon attention sur trois de ces projets français, tous auto-édités par leur(s) auteur(s), et méritent à mon humble avis qu’on se penche sur leur cas.
Mais préparez-vous, dans un futur très proche j’aurai à vous parler d’un autre projet français proposé par un tout nouvel éditeur. Mais là, c’est du lourd. Du très lourd. Teasing, teasing…
► Je m’autorise encore une fois à placer un message un tantinet racoleur en faveur de Ludovox, qui a toujours autant besoin de votre soutien. Que ce soit via le Tipeee ou les liens d’affiliation si avez des achats ludiques en ligne à effectuer, toute aide aussi modeste soit-elle est particulièrement importante, et appréciée à sa juste valeur.
Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )
et surtout continuez à faire attention à vous !
► Celles qui se terminent cette semaine…
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► Et les autres…
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Pour un coup d’essai sur Kickstarter, ça a été un coup de maître pour Matagot avec la campagne de Kemet: Blood And Sand. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance au vu des quelques particularités de l’offre (on en parle ici), et pourtant… 7 000 soutiens et un financement à plus de 7 fois au moment où j’écris ces lignes. Et un rythme quotidiens de plus de 150 nouveaux contributeurs, à
peine entamé par la mini polémique consécutive à l’arrivée d’un add-on sur le thème de Chtulhu (actuellement 516 200/75 000 $ et 7 100 soutiens. Fin le 16 juin).
► Baisse constante du nombre de nouveaux soutiens depuis le milieu de la semaine pour Bullet♥ par Level 99, pour finir à la veille du week-end à trois fois moins qu’au début. Et bien entendu le dit week-end n’a pas arrangé les choses… Peut-être le début du fameux
ventre mou ? On va le savoir très vite. Malgré cela, les 3 000 contributeurs sont à portée de main et la campagne est d’ores et déjà financée à trois fois (actuellement 154 400/50 000 $ et 2 930 soutiens. Fin le 18 juin).
►Gros carton pour Bristol 1350 par Facade Games qui gagne rien moins que 3 500 soutiens sur la semaine et « accessoirement » 150 000 $. Il en manque encore un peu pour égaler les 11 500 soutiens de Tortuga 1667 ou les 14 000 de Deadwood 1876. Mais le reste encore deux semaines pour y arriver (actuellement 456 000/30 000 $ et 8 440 soutiens. Fin le 26 juin).
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L’une des particularités de Chronica Universalis est son aspect pédagogique assumé. Chaque carte possède un descriptif qui place le sujet dans le contexte historique et procure d’intéressantes données historiques. Amoureux d’Histoire avec un grand H, vous allez être comblés ! Mais bien avant le « fluff » des cartes, ce qui frappe en premier lieu, ce sont les illustrations.
Chaque starter deck tournera autour d’une époque ou d’un aspect de l’histoire de France. Pour ce qui est de la campagne qui nous occupe, c’est le Moyen-Âge qui est à l’honneur. Pour le futur du jeu, tout est possible, tout est imaginable. Les seules limites sont la véracité historique dont devra faire preuve chaque carte. L’éditeur a évoqué ce qui est en réflexion à savoir les époques de la Renaissance et de l’Antiquité et des thèmes comme les savants ou les explorateurs.
Il existe deux possibilités de vaincre : avoir plus de points de victoire que l’adversaire lorsqu’une des deux Provinces sera complétée, ou réduire les points d’Honneur de l’adversaire à zéro. Chaque partie dure entre 10 et 30 minutes, sans presque aucune mise en place. De quoi tester moult decks ! ». Voilà, vous savez tout.
Ce qui fait peur à beaucoup avec les JCC, c’est le prix lorsque l’on a mis le doigt dans l’engrenage. L’éditeur de Chronica Universalis a sur ce sujet l’ambition d’être raisonnable. Point de foultitude de nouveaux decks et pire encore de boosters qui poussent soit à décrocher soit à vendre un rein pour suivre la cadence. Effectivement, le prix du pledge de base, à savoir le jeu de 52 cartes, est à 15 €, frais de port inclus. Très raisonnable donc. D’autres pledges allant jusqu’à 150 € sont proposés, mais qui ajoutent seulement des choses telles que des sleeves, un tapis de jeu individuel, des reproductions de certaines aquarelles, etc.
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Mais comment ça fonctionne pour se maraver le museau dans la rigolade ? Chaque héros possède un certain nombre de Points de Ferveur (bon, des points de vie quoi…) le but étant pour l’un d’amener ceux de l’autre à zéro. Et vice-versa dans l’autre sens. Chaque joueur prend un deck de cartes composé de cartes Créature, Effet et Équipement ainsi qu’un deck de cartes Ecus. Un deck de cartes d’événements est placé au milieu de la table, chaque joueur pioche 5 cartes et… c’est parti mon kiki !
Bien sûr, je vous décris les grandes lignes, il y a des petites subtilités dans la résolution des combats non mentionnées ici mais globalement, le jeu est très simple et les tours vont s’enchaîner rapidement. Typiquement le genre de jeu qui servira de « filler » ou qui permettra de jouer avec des enfants, même si certains jeux de mots pourront leur échapper. Bref, le vrai premier pledge, pour deux joueurs donc, est à 30 €, frais de port inclus il faut le souligner ! Pour 50 € on vous y ajoute deux plateaux de jeu individuels, deux cartes Évènement bonus et un poster. Poster qui sera remplacé par deux dessins A4 encrés et dédicacés pour 150 € (actuellement 4 950/3 000 € et 110 soutiens. Fin le 29 juin).
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Au cours des 28 tours de jeu, rythmés par une pile de 28 pièces de puzzle, chaque joueur va piocher des pièces et tenter de les agencer en fonction des symboles et des gemmes de couleur qu’elles présentent pour au final s’en débarrasser. Cet agencement peut se faire sur son aire de jeu propre, sur le plateau central (le temple) ou, plus taquin, sur l’aire de jeu d’un adversaire, mais au risque de l’aider en lui permettant de placer plus facilement l’une des pièces qu’il aura en mains. Car la finalité des agencements de pièces sur son aire de jeu est de pouvoir in fine prendre le groupe ainsi constitué pour aller le placer d’un coup sur le temple.
Le type de jeu de Maztec n’est pas particulièrement propice aux délires graphiques et aux illustrations qui en jette. Les pièces du jeu ont beau être surdimensionnées, la place disponible à leurs décoration s’avère ténue. On ne s’étonnera donc pas que les décorations se limitent à quelques symboles, fort jolis au demeurant, et une gemme de couleur, le tout posé sur un fond représentant un sol dallé.
► Dans Merchants Of The Dark Road par Elf Creek Games chaque joueur (de 1 à 4) endosse le rôle d’un marchand ambulant qui va chercher gloire et fortune en allant proposer ses articles de village en village depuis la capitale, Highreach. Mais les routes sont peu sûres en cette époque troublée… Il va donc falloir préparer avec soin votre chariot, le remplir de biens d’autant plus rentables qu’ils seront recherchés et convoyer des héros contre rémunération. Les objets précieux ne poussent pas sur les arbres ni ne se trouvent sous les sabots de votre cheval. Aussi il sera intéressant et rentable d’aller explorer quelques dungeons abandonnés et oubliés de tous.
lesquels se joindront ensuite à vous ; errer dans les ruelles mal famées des bas quartiers pour y trouver des mandats pour des biens de premier prix mais aussi pour y faire des emplettes au marché noir ; et enfin, si vous vous sentez prêts, aller voir Yurg le passeur qui vous permettra d’accéder aux villages éloignés de la ville ainsi qu’aux ruine de Yin.
Mais je ne vous parle là que de la bête boîte de base. Parce que la version Deluxe (obligatoire pour tout KS qui se respecte, je le rappelle 😉 ) envoie du gros ! Meeples personnalisés, ressources en résine peintes ou en métal de couleur, il n’y a pas à dire, ça en jette un max ! Mais je sais que beaucoup d’entre vous ne sauraient se contenter d’une vulgaire version Deluxe de prolo. Et l’éditeur le sait aussi. Il propose donc un pledge all-in pour les vrais connaisseurs qui lui ajoute un set de pièces de 3 sortes de monnaie en métal bicolore (juste.. waouhhhh !), un set de 4 bourses en tissu pour les y ranger et des sleeves pour protéger toutes les cartes du jeu…
Comme le dit le dicton, « qui paye son KS s’enrichit ». Alors avant d’aller vous en mettre plein les fouilles à Highreach, il va d’abord falloir passer à la caisse. Il vous en coûtera 49 petits dollars pour obtenir le boîte de base du jeu, 74 pour la version Deluxe et 124 misérables dollars pour le all-in. Les pièces en métal bicolore son en add-on à 39 $, les sacs en tissus brodés à 16 $ et les sleeves à 5 $. Les frais de port sont de 12 $ pour la France, quel que soit le pledge. On regrettera simplement que le jeu soit uniquement proposé en anglais (actuellement 204 200/35 000 $ et 2 900 soutiens. Fin le 27 juin).
► Les campagnes dont j’aurais aimé pouvoir vous parler plus longuement…
► The Emerald Flame par PostCurious, est un jeu d’énigmes pour 1 à 4 joueurs jouant les rôles d’experts historiques qui se lancent dans une quête pour reconstituer la recette d’un élixir légendaire en étudiant des cartes, des dessins, des diagrammes alchimiques et des
artefacts mystérieux. Le jeu est annoncé accessible à tous, le matériel est juste magnifique mais c’est malheureusement uniquement en anglais (actuellement 136 800/33 000 € et 1 460 soutiens. Fin le 26 juin).
► DIE In The Dungeon par FunDaMental Games est une de mes plus grandes déceptions du moment. Il s’agit d’un dungeon crawler inversé solo, mais jouable à deux, à base de cartes et de dés où vous endossez le rôle d’un monstre qui cherche à s’échapper du souterrain dans lequel rôdent des aventuriers en quête de richesses et de gloire. Règles simples mais gameplay riche, direction artistique sublime et matériel magnifique, prix malgré tout contenu mais frais de port représentant 50 % de ce tarif. Et c’est encore uniquement en anglais ! Argh… Déçu je suis, je vous dis… (actuellement 35 700/27 550 CA$ et 560 soutiens. Fin le 23 juin).
► Je n’aime pas les jeux de pose de tuiles mais si cela n’avait pas été le cas, je pense que j’aurais beaucoup apprécié City Builder: Ancient World par Inside Up Games. Ainsi que son nom l’indique clairement, il s’agit d’un city builder dans un univers Rome antique, jouable en solo, coopératif ou compétitif. À base de pose de tuiles donc. Le jeu ne révolutionnera certainement pas le genre mais semble offrir assez de personnalité pour que les amateurs de ce style s’y intéresse. D’autant que sa direction artistique est très sympathique, on dirait que les illustrations sont tirées d’une BD. Là encore, les frais de port plombent le prix du jeu, mais c’est surtout parce que celui-ci est peu élevé de base. Et c’est encore et toujours uniquement en anglais… (actuellement 27 000/16 631 CA$ et 490 soutiens. Fin le 24 juin). Ils débarquent cette semaine
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Mini Rogue par Nuts! Publishing – le 09 juin
Campagne pour la version française de ce jeu coopératif pour 1 à 2 joueurs, dans lequel vous jouez un aventurier qui plonge dans un donjon, salle après salle, zone après zone, niveau après niveau, pour dérober le Sang d’Og : une légendaire et mystérieuse gemme. Et hop, auto-pledge pour ma part !
► Dimentals : Unseen Warfare par Light’N Games – le 09 juin
Le concept du siècle : un jeu de cartes pour deux joueurs (plus avec plusieurs jeux) dont certaines de ces cartes sont imprimées avec une encre spéciale uniquement visible sous une lumière noire. Ou comment confondre originalité avec stupidité…
► Myths At War par Franciso « Pak » Gallego Arredondo – le 09 juin
Jeu d’affrontement à base de cartes à la Magic (mais sans l’aspect JCC) où chaque joueur va envoyer l’un des mythes de l’histoire se confronter à un autre. La campagne est pour la version anglaise, ce jeu existe en espagnol depuis 2013. Une version française pourrait être proposée, mais rien de sûr.
► Trinidad par Giochix – le 11 juin
► Shelfie Stacker par Arkus Games – le 12 juin
€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.Légende des symboles utilisés
: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.
: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.
: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.
: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.Le lexique du participatif
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Salmanazar 08/06/2020
J’étais sûr qu’il y aurait quelques lignes sur mini rogue !
Gougou69 09/06/2020
Bien obligé de le mettre a minima dans le calendrier des campagnes lancées dans la semaine. Mais je ne m’interdit pas d’écrire à nouveau un truc pour la semaine prochaine 😉
Reed 11/06/2020
Je me suis pris Mini Rogue.
Il ne me reste donc plus qu’une place disponible dans ma limite auto-imposé de 5 Kickstarter à la fois (place qui risque fortement d’être prise par Crazy Farmers).
Merci pour le boulot de suivi accompli chaque semaine !