Participatif, la sélection naturelle N° 140 du lundi 1er juin 2020

  

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N° 140

 

 Salutations ludico-participatives ! 

► Ça y est, les bars et restaurants vont pouvoir réouvrir leurs portes ce 2 juin. Et donc par conséquence, les bars à jeux également. Shanouillette a publié il y a peu un article à ce sujet que je vous engage à aller lire, si ce n’est déjà fait. L’avenir pas très lointain nous dira quels sont ceux qui auront pu supporter le choc économique du confinement, et pour beaucoup leur survie va dépendre du comportement de leur clientèle « d’avant ».

Quitte à être un peu insistant, je rappelle qu’à l’instar de nombre d’acteurs du monde ludique en difficulté (dont les boutiques et bars à jeux sus-cités bien sûr) Ludovox a plus que jamais besoin de votre soutien. Votre support via le Tipeee ou les liens d’affiliation si avez des petits achats ludiques en ligne à effectuer est actuellement vital. Suite à mon appel dans la chronique de la semaine passée, beaucoup de dons ont été faits, ce dont je vous remercie du fond du cœur au nom de toute l’équipe.

 

 Bonne lecture, à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 )

et surtout continuez à faire attention à vous !

 
 
 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 

 Celles qui se terminent cette semaine…

 
maharaja-2020-box-artMaharaja par Cranio Creations, a repris un peu du poil de la bête après la très forte baisse tout au long de la semaine précédente. Peut-être pas de quoi sabler le champagne, mais le nombre de nouveaux soutiens quotidiens a plus que doublé enrailroad-ink-challenge-lush-green-edition-box-art moyenne. Et c’est toujours mieux que l’inverse, d’autant que cela a permis de dépasser les 3 000 souscripteurs à l’orée du rappel des 48 heures. (actuellement 97 800/9 000 € et 3 080 soutiens. Fin le 1er juin). 

La campagne de Railroad Ink Challenge par Horrible Games n’est quant à elle pas concernée par ce genre de petits soucis avec sa moyenne d’environ 130 nouveaux contributeurs par jours. Les 8 000 sont atteints et le rappel des 48 heures qui vient juste de sonner devrait donner un joli coups de fouet. (actuellement 421 500/20 000 € et 8 130 soutiens. Fin le 03 juin). 
 
euthia-torment-of-resurrection-box-artfr La version française d’Euthia: Torment Of Resurrection a été officialisée par DIEA Games. La semaine de ce Heroes pulp-invasion-box-artOf Might & Magic sur table (avec la longueur de partie qui va avec) s’est plutôt pas mal passée et les 3 500 soutiens ont été dépassés. Cela devrait terminer à plus de 4 000 sans problème (actuellement 389 000/75 000 $ et 3 750 soutiens. Fin le 04 juin). 
 
fr Pulp Invasion, par AV Studio Games a continué sur son rythme tranquille mais constant lui permettant ainsi de franchir la barre des 1 500 soutiens. Pas sûr que les 2 000 puissent être atteints sur Kickstarter mais peut-être avec les versions espagnoles et françaises (pour cette dernière, c’est chez Philibert que ça se passe) en campagne de précommande par ailleurs cela sera-t-il le cas (actuellement 52 000/5000 $ et 1 540 soutiens. Fin le 04 juin). 
 

Et les autres…

 
 okko-oni-hunters-boitefr Gros ralentissement pour la campagne d’Okko: Oni Hunters par The Red Joker qui a passé une toute petite semaine. Peut-être le prix du jeu, souvent mis en avant dans les remarques, refroidit-il nombre de soutiens potentiels. S’il est justifié par rapport à son matériel, l’écart avec les prix des autres jeux de la gamme Versus auxquels il est comparé le dessert certainement tiny-epic-pirates-bpx-art(actuellement 22 700/8 000 € et 720 soutiens. Fin le 09 juin). 
 
 Personne ne s’inquiétait vraiment pour Tiny Epic Pirates par Gamelyn Games et à juste titre. Les 13 000 contributeurs sont dépassés et conséquemment le financement à 43 fois (rien que ça !) atteint. Mer calme et vent fort donc (actuellement 668 000/15 000 $ et 13 500 soutiens. Fin le 10 juin). 
 
dawnshade-box-artFaire moins bien que les éditeurs en vue en plus cher ne semble pas être la meilleure idée pour accéder au succès et Highborne Games est en train de le découvrir avec sa campagne pour Dawnshade : The Watchers Prophecy. Si les trois premiers jours ont été assez bons, cela n’a pas été vraiment le cas pour l’ensemble de la semaine passée puisqu’elle s’est déroulée en totalité en négatif, tant en nombre de backers qu’en dollars. Les pertes sont encore relativement modérées (- 71 soutiens et – 10 000 $ lorsque bullet-box-artj’écris ces lignes) mais il va falloir faire très vite en sorte de stopper l’hémorragie (actuellement 73 300/49 000 $ et 644 soutiens. Fin le 17 juin).
 

Baisse constante du nombre de nouveaux soutiens depuis le milieu de la semaine pour Bullet♥ par Level 99 pour finir à la veille du week-end à trois fois moins qu’au début. Et bien entendu le dit week-end n’a pas arrangé les choses… Peut-être le début du fameux ventre mou ? On va le savoir très vite. Malgré cela, les 3 000 contributeurs sont à portée de main et la campagne est d’ores et déjà financée à trois fois  (actuellement 151 000/50 000 $ et 2 870 soutiens. Fin le 18 juin).

 
 
 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 

kemet-blood-and-sand-boite-previewfr Le participatif, et surtout Kickstarter, est devenu depuis longtemps un moyen de commercialisation comme un autre. Pas étonnant donc de voir un éditeur « classique » finir par s’y risquer. Des tentatives du genre se sont plus ou moins bien terminées par le passé, mais cela na pas découragé Matagot qui débarque pour la première fois sur Kickstarter pour nous présenter Kemet: Blood And Sand.

Ces deux noms associés (Matagot et Kemet, faut suivre un peu !) rappelleront forcément quelque chose aux vieux briscards du jeu de plateau puisque Kemet premier du nom fut commercialisé dans le circuit classique par l’éditeur français il y a de cela 8 ans. Une éternité donc. Le jeu bénéficie depuis lors d’une très bonne cote de popularité (il a même eu droit à deux extensions), à tel point que les deux auteurs du jeu, Jacques Bariot et Guillaume Montiage, ont développé une version 1.5 des règles avec l’aide de la communauté de BGG.

Matagot a eu envie d’aller plus loin dans cette révision du gameplay et pour cela a décidé de s’affranchir du carcan du matériel de l’édition originelle. Les deux auteurs ont ainsi eu le champ libre pour mettre leur jeu au goût du jour afin conquérir un nouveau public et, pourquoi pas, de séduire à nouveau une partie de l’ancien.

Bien évidemment, le sujet du jeu ne change pas d’un iota. Il s’agit toujours d’un jeu d’affrontement stratégique teinté de gestion, de placement d’ouvriers et de contrôle de territoire dans lequel chaque joueur dirige un peuple de l’Egypte antique qui va chercher à dominer tous les autres. Et pas par la diplomatie. Autrement dit, les combats son omniprésents.

kemet-blood-and-sand-plateauJe n’ai jamais joué à Kemet, je me garderai donc bien de vous donner mon opinion quant aux changements effectués. Mais au moins puis-je vous dire ce qui a évolué. Globalement, outre les ajustements effectués « from scratch », beaucoup des ajouts de l’extension au Kemet d’origine nommée Ta-Seti ont été intégrés dans Blood and Sand [Ndlrà lire : Just played Kemet + Ta Seti].
Ainsi, les combats ont été réajustés, un nouveau type de dommage apparaît, le deck d’Intervention Divine est simplifié, le nombre de téléportations est limité, les points de victoire plus intuitifs et une nouvelle fin de partie est proposée.
Mais des changements de gameplay sont également induits par ceux du matériel, et inversement. Le plateau de jeu, refait entièrement, affiche désormais deux nouveaux ports, chaque cité est associée à un Dieu et une couleur, une nouvelle couleur de tuile apparaît ainsi qu’un plateau de score commun.

Le matériel n’est d’ailleurs pas le parent pauvre des changements, qu’on se le dise. C’est simple, tout à été refait. Des illustrations au matériel lui-même, tout à été repensé et revu pour être plus clair et plus pratique. Les figurines gagnent en détail et en taille (ces dernières sont de plus 20% plus grosses lors de cette campagne que celles de la future version boutique). Les pyramides, jadis symbolisées par des dés à 4 faces, sont désormais en plastique et l’avancée de leur construction est matérialisée par l’empilement d’étages. Très visuel en sus d’être beau. Les plateaux joueurs deviennent, grâce aux stretch goals, double-couche.

Alors bien sûr, certains n’aimeront pas tous ces changements d’ordre esthétique, par nostalgie de l’ancienne version ou simplement par goût. Des reproches ont ainsi été rapidement formulés sur l’illustration du plateau de jeu dont les perspectives des bâtiments ou des ombres gênent. À titre très personnel, si on ne me les avait pas fait remarquer, je ne les aurais certainement jamais vus.

Cette campagne présente plusieurs particularités. Tout d’abord, le nombre de langues proposées, particulièrement important, ceci étant possible car le matériel est totalement indépendant de la langue. Rien moins que huit différentes donc, avec la présence remarquable du coréen, du japonais et du chinois. Concernant ces deux dernières, il est à noter qu’une campagne dédiée à chacune d’elles est en cours, à part. Sur CrowdFans pour le japonais et sur l’application We Chat pour le chinois.

kemet-blood-and-sand-wadgetDernière particularité, qui concerne uniquement les français : la livraison gratuite en boutique. Je parlerai des pledges plus bas, mais pour éviter les 14 € de frais de port, Matagot propose de récupérer votre jeu dans votre boutique préférée. Mais selon des conditions… très particulières. Pour le moins. Tout d’abord, vous réglez 50% du prix du jeu pendant la campagne puis c’est à vous de vous rapprocher de votre boutique pour qu’elle passe commande de votre pledge. Vous lui réglerez les 50% restant lorsque vous irez chercher votre dû. C’est pour le moins novateur, à voir ce qu’y gagnent les boutiques qui joueront le jeu.

Le jeu est proposé en pledge « normal » pour 69 € plus 14 € de frais de port, il est également possible pour les heureux possesseurs de la version originelle de Kemet de l’upgrader grâce au kit idoine à 25 €, plus 8 € de frais de port car là il n’est pas possible de le récupérer en boutique.
Le pledge avec retrait boutique dont j’ai parlé plus haut est donc à 34 € puisqu’il faudra en lâcher encore autant dans la boutique avec laquelle vous aurez fait affaire. L’autre moyen de réduire les frais de port étant de se grouper à quatre sur un pledge à 250 €, le jeu revenant ainsi à 67,75 € FdPIn au lieu de 83 € en pledge seul
(actuellement 437 200/75 000 $ et 6 180 soutiens. Fin le 16 juin). 

 
 

 

nemesis-lockdown-boite ► fr Awaken Realms est en train de réussir un fort joli coup en lançant la campagne de Nemesis : Lockdown juste après la livraison de Nemesis premier du nom. Les retours des joueurs concernant ce dernier sont excellents, sa cote en occasion est montée en flèche et la hype est à son comble. De plus, l’éditeur polonais est depuis longtemps dans les petits papiers de beaucoup de ludistes après avoir proposé des titres devenus phares tels que This War Of Mine, Tainted Grail ou Etherfield. Alors, lancer une extension stand alone de Nemesis à ce moment précis, avec reprint de l’opus originel bien sûr, c’était le succès assuré. Et c’est bien le cas, on le verra plus loin.

Disons le tout de suite, Lockdown c’est Nemesis en mieux. Le thème et l’univers SF sont les mêmes. Il s’agit toujours pour des humains de survivre à des aliens extrêmement belliqueux, dans un vaisseau spatial pour Nemesis, dans une base souterraine secrète sur Mars pour Lockdown. Nous sommes donc toujours en présence d’un dungeon crawler horrifique dans lequel les joueurs vont devoir coopérer pour survivre tout en gardant en tête la réalisation de leur objectif secret, serait-ce au détriment des autres. Du coopératif un peu, de la traîtrise beaucoup donc. [Ndlr : Nemesis, le Just played]

On a toujours de l’exploration, de la collecte d’objets divers, du craft et des combats que l’on cherchera souvent à éviter. Les nouveautés ne sont finalement pas légion, mais elles suffisent pour améliorer un jeu déjà très bon. Une des plus évidentes réside dans le fait que le plateau de jeu est (virtuellement) sur plusieurs niveaux, des escaliers et ascenseurs permettant de passer de l’un à l’autre. Deuxième élément important de gameplay, la gestion de l’alimentation électrique et de la lumière. Chaque section de la base a son propre générateur électrique. Couper l’alimentation va provoquer l’arrêt des ascenseurs et plonger les couloirs dans le noir. Pratique pour ralentir la progression des aliens… ou de coéquipiers pénibles qui devront alors utiliser, s’ils en possèdent, une autre source de lumière autonome.

nemesis-lockdown-fond-ecranLa troisième importante nouveauté de Lockdown est appelée « Contengency Order », que l’on pourrait traduire dans l’esprit par « Procédure d’urgence ». La base est envahie par des éléments externes hostiles, et une procédure d’urgence est automatiquement appliquée par le système informatique, lequel est assez taquin puisqu’il ne précise pas laquelle. Sachant que le panel de possibilités est assez large et qu’il peut aller jusqu’à l’auto-destruction de la base, il est vital de découvrir au plus vite quel plan d’urgence est en train de se mettre en place pour éventuellement le stopper. Pour cela, il va falloir mener une véritable enquête, seul ou a plusieurs. Ce twist de gameplay devrait ajouter une grosse tension à des parties qui semblaient pourtant ne pas en manquer.

Le reste des nouveautés est un peu plus anecdotique. Mais pas inintéressant pour autant. Ainsi font leur apparition de nouvelles actions via l’ordinateur central, un système de trappes, une nouvelle race d’aliens, de nouveaux héros, de nouveaux objets et de nouvelles possibilités de craft.

Autre aspect important pour certains joueurs qui a été drastiquement amélioré : le solo. Et ce grâce à une application laquelle, toute optionnelle qu’elle soit, va s’avérer très vite fort intéressante puisqu’elle permet d’apporter la tension du semi-coop aux parties solo en introduisant la notion de traître. Ainsi, vous ne saurez jamais si vous pouvez faire confiance à l’application ! Si cet aspect du jeu fonctionne réellement bien, ce sera un énorme plus. Mais l’appli ne sert pas que pour le solo, elle propose également des modes de jeux différents en multi et une bande-son pour vous immerger encore plus dans l’ambiance.

À noter que les extensions de Nemesis ne sont qu’en partie compatibles avec Lockdown. En fait, seuls les personnages et les monstres peuvent être utilisés. Il peut donc paraître curieux qu’un bundle comprenant Lockdown et les deux extensions Aftermath et Void Seeders soit proposé lorsque l’on sait qu’Aftermath contient en très grande partie du matériel qui sera totalement inutile. Void Seeders est un peu mieux loti car il est constitué surtout de monstres supplémentaires.

nemelockAwaken Realms a bâti une partie de sa réputation sur l’abondance de matériel et clairement Lockdown n’a pas failli pas à cet égard. Les deux grosses boîtes, une pour le jeu et l’autre pour les stretch goals, sont tout autant remplies que celles de Nemesis. Je ne vais pas tout énumérer ici, un simple coup d’œil sur le haut de la page de campagne sera bien plus parlant. Mais il y a du matos et le colis devrait être bien lourd !
Pour ce qui est de la direction artistique, c’est la même que celle de Nemesis, laquelle n’appelle pas vraiment de critique. C’est globalement sombre, certes, mais c’est le thème qui veut ça. Les illustrations sont toujours très jolies, et les (nombreuses) figurines toujours aussi détaillées et belles, même si leur qualité est inférieure à celles d’autres éditeurs.

Nous en arrivons donc au gros morceau de cette campagne : les pledges. Autant être prévenus d’avance, ça va piquer un peu ! Comme je l’ai mentionné en introduction, la boîte de base de Nemesis premier du nom est disponible en reprint, mais uniquement en anglais. Une des particularités des campagnes d’Awaken Realms est de proposer leurs jeux en plusieurs langues (ce qui n’est d’ailleurs pas étranger, au moins en partie, à leur succès) et hors cette boîte de base tout le reste est disponible en français. Alors pourquoi n’est-elle donc pas disponible dans d’autres langues que l’anglais, alors qu’elle l’était lors de la première campagne ? Le bruit court qu’Awaken Realms se serait laissé charmer par les sirènes de la vente en boutique via des partenaires locaux (Funforge pour la France) et aurait tellement mal préparé ses contrat qu’il aurait réussi à perdre les droits de commercialisation de cette boîte de base dans les langues autre que l’anglais.

nemesis-lockdown-boites-matérielOutre cette fameuse boîte de base uniquement en anglais, la campagne en cours propose, en français, Lockdown et ses stretch goals pour 95 £. Pour 105 £ le jeu sera accompagné en bundle des deux extensions débloquées en stretch goals lors de la première campagne, Aftermath et Void Seeders. Extensions qui sont également disponibles à part en add-on. 
Pour 185 $, vous aurez le all-in gameplay Lockdown qui ajoute au précédent pledge l’extension Carnomorphs et le personnage du Medic issus également tous deux de la première campagne et aussi disponibles par ailleurs en add-on.
Et pour 285 £, mais uniquement en anglais, c’est le all-in complet qui ajoute encore les deux campagnes présentées sous forme de BD Untold Stories et la boîte de base de Nemesis.

Nous n’oublierons pas les frais de port qui vont, selon les options, de 17 à 42 £ pour l’Union Européenne, et donc la France. Différents autres add-on sont disponibles, certains issus de la première campagne comme le pack Terrain et d’autres propres à celle-ci comme les playmats pour Nemesis (double face) et Lockdown (25 £ chaque), les packs de figurines Kings (39 £) et Spacecats (19 £) et enfin l’option sundrop, dont le tarif n’est pas encore fixé.

Le budget nécessaire est tout de même conséquent, et l’inflation des tarifs également. Pour exemple, le pack Terrain était proposé à 20 £ en 2018 contre 30 £ aujourd’hui. Rien moins que 50% de plus. L’extension Carnomorphs passe ainsi également de 30 à 45 £. La core box de Nemesis était à 70 £ lors de sa campagne, elle est désormais à 95 £ mais dans ce cas précis on peut expliquer, au moins en partie, l’augmentation de tarif par la volonté dont a toujours fait preuve l’éditeur de privilégier les backers de la première heure et donc de faire payer un peu plus ceux qui veulent profiter du jeu une fois le financement terminé. L’augmentation des coûts de fabrication doit également entrer en ligne de compte, mais un autre élément peut aussi avoir son petit effet. A savoir que l’éditeur a avoué lors d’une interview sur un site internet qu’il avait quasiment perdu de l’argent sur la campagne originelle de Nemesis.

Et il aurait bien tort de se priver de tels tarifs, l’éditeur ! Car ils ne sont visiblement pas un frein, en tout cas pas pour tout le monde. 2 670 000 $ à la fin de la première journée, 3 000 000 et 20 000 backers après 24 heures de campagne, c’est ce qu’on appelle un carton plein… Reste à voir dans les jours à venir comment cela va évoluer (actuellement 3 072 500/40 000 £ et 24 480 soutiens. Fin le 18 juin). 

 
 
 bristol-1350-box-artFacade Games est l’un de ces éditeurs inconnus du grand public, très peu connu de la population joueuse mais qui a réussi à se constituer une fanbase solide qui s’est développée au fur et à mesure de ses campagnes (il n’y a qu’à regarder le résultat de celle dont il est question ici pour s’en convaincre). Quatre campagnes pour être précis, avec celle qui nous occupe aujourd’hui. Ainsi, après Salem en 2015, Tortuga 1667 en 2017 et Deadwood 1876 en 2018, voici Bristol 1350.
 
Tous ces jeux ont en commun, outre le fait de reprendre un nom de ville dans leur titre, d’être du même auteur, Travis Hangcock. Chaque jeu a son univers et un gameplay qui lui est propre. Pour ce qui est de Bristol 1350, l’action se passe bien sûr dans la ville du même nom en 1350, en pleine pandémie mondiale de peste noire. L’ironie de l’actualité… 
 
Les joueurs sont des citoyens qui vont tenter de quitter la ville dans laquelle la mort est omniprésente. Ils tentent de se réfugier à la campagne, dans l’espoir d’échapper au virus mortel (toute ressemblance avec certains de nos concitoyens parisiens est bien sûr totalement fortuite :mrgreen: ). Mais traverser la ville n’est pas gagné d’avance et, surtout, arriver à son but sans être accompagné de personnes contaminées encore moins…
 
Le gameplay est malin et tenez le vous pour dit : la survie ne laisse place à aucune faiblesse, et la compassion est une faiblesse. Autrement dit, pour faire court, les parties vont être remplies de coups de péripatéticienne, de trahisons et autres joyeusetés qui cimentent des amitiés de trente ans. Le principe du jeu est simple, il s’agit en gros d’une course à travers la ville. Chaque joueur commence dans l’un des trois chariots situés derrière la ligne de départ. L’objectif est de se trouver dans le premier chariot qui s’échappe de la ville. Mais si quelqu’un sur ce chariot est contaminé par la peste lorsqu’il arrive à destination, tous ceux qui sont sur ce chariot perdent ! Le jeu continue jusqu’à ce qu’un chariot contenant uniquement des gens en bonne santé arrive à traverser la ville ou jusqu’à ce que tout le monde ait perdu.
 
bristol-1350-matérielLe jeu est assez versatile puisqu’il se joue de 1 à pas moins de 9 joueurs, la physionomie de chaque partie étant dépendante du nombre de participants. Le côté stratégique est ainsi d’autant plus prégnant que le nombre de joueurs autour de la table est faible et, à l’inverse, plus il y aura de joueurs et plus le côté déduction sociale sera présent.
 
Autre point commun entre Bristol 1350 et ses prédécesseurs : son matériel. Le jeu est ainsi présenté dans une boîte reprenant le look d’un vieux livre, ce qui lui donne un certain cachet surtout si l’on possède l’ensemble de la collection. Dans cette boîte prend place un matériel de très bonne qualité, d’autant plus si l’on opte pour la version luxe. Cette dernière apporte outre une mini extension, des chariots en métal de couleur différentes, des pièces également en métal et trois reproductions d’illustrations du jeu. Le très joli tapis néoprène qui se roule pour être rangé dans la boîte est quant à lui commun aux deux versions du jeu.
 
Le prix de la version standard est très accessible puisque de 21 $ ; la version Deluxe est bien plus onéreuse mais reste malgré tout abordable avec ses 39 $. Pour les deux versions, il faudra ajouter des frais de port très raisonnables de 8 $.
Les autres jeux de l’éditeur sont disponibles en plusieurs bundles : la totales des quatre jeux étant proposée pour 95 $ (actuellement 305 700/30 000 $ et 5 910 soutiens. Fin le 26 juin). 
 
 
chronica-universalis-banniereJe place ici rapidement deux campagnes que j’ai découvert fortuitement au détour de discussions sur le forum de Cwowd, et ce juste avant de rendre ma copie à Shanouillette. Ces campagnes me semblent en effet mériter qu’on s’y intéresse et je pense y revenir la semaine prochaine. La première est issue d’un nouvel éditeur français, il s’agit de Chronica Universalis par l’éditeur du même nom. C’est un jeu de cartes à collectionner avec du deck-building et de l’affrontement sur le thème de l’histoire de France, mais en version uchronique. Et c’est sur Ulule que ça se passe (actuellement 12 400/5 000 € et 228 soutiens. Fin le 19 juin). 
 
the-emerald-flame-box-artLe deuxième projet est sur Kickstarter et uniquement en anglais, mais sans que ce soit très gênant pour les non-anglophones. Il s’agit de Red Bean: Dragon Slayer par Sophisticated Orange Design, un RPG solo sous forme d’un simple deck de cartes, exactement dans l’esprit de Palm Island, et avec une mécanique aussi maligne et originale, sinon plus. On regrettera juste les frais de port pour un seul exemplaire (actuellement 5 600/1 300 € et 162 soutiens. Fin le 15 juin). 
 
Et enfin, le dernier projet, également sur Kickstarter, sur lequel j’attire votre attention est The Emerald Flame par PostCurious, un mélange (si j’ai bien tout compris) de puzzle et d’escape room, donc avec des énigmes, dont le matériel fait vraiment envie quoique tout en anglais (actuellement 105 000/33 000 € et 1 110 soutiens. Fin le 26 juin). 
 
 
 
 
equinoxe-7-logofr Je souhaiterais, pour terminer cette chronique, donner un peu de visibilité à un projet particulier qui en a bien besoin, surtout en ce moment. S’il ne s’agit pas d’un jeu à proprement parler, on reste bien à fond dans le domaine ludique. Je vais donc vous parler de la campagne Ulule lancée par Patrick Maige pour la reprise de la boutique marseillaise emblématique Equinoxe 7, ouverte en 2005 mais fermée depuis mai dernier. 
 
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, ce qui était mon cas avant d’avoir eu vent de cette campagne, « Equinoxe 7 » était le haut lieu de rassemblement des fans de Magic, la boutique étant quasiment dédiée à ce jeu. Durant 15 ans, elle a été le lieu de rencontres de centaines de joueurs et plus de 2 000 tournois y ont été organisés.
 
Patrick Maige souhaite rassembler 12 000 € pour pouvoir monter un dossier de financement solide auprès des banques et relancer l’activité du site. Et pour cela, il a des idées. Beaucoup. D’abord repartir sur ce qui a fait le succès d’Equinoxe 7 jusqu’à sa fermeture, la commercialisation de la gamme Magic et l’organisation de tournois. Mais il veut « élargir le périmètre » d’activité. Des ordinateurs portables seront à disposition pour jouer à Magic Arena (la version de Magic en jeu vidéo), un écran géant sera là pour retransmettre en direct les meilleurs streams de parties de Magic et surtout les Mythic Championships annuels.
 
equinoxe-7-ambiance-jpgMais il n’y a pas que Magic dans la vie ! Monsieur Patrick veut également pouvoir offrir une sélection de jeux de plateau à sa clientèle et axer davantage son activité vers l’aspect bar à jeux. Un championnat de Formule Dé, jeu dont Patrick est fan, est ainsi envisagé, mais toutes les options sont sur la table. Bref, il est très motivé pour non seulement faire repartir ce lieu ludique emblématique, mais surtout pour le faire évoluer vers quelque chose d’assez unique.
 
J’ai parlé de l’écran géant pour retransmettre des streams de parties, Twitch est à cet égard devenu plutôt incontournable. Et une partie du futur de la boutique imaginé par Patrick est intimement lié à Twitch. Il a en effet pour ambition de créer une chaîne Equinoxe 7 qui s’appuiera sur un studio de qualité professionnelle au sein même de la boutique. Afin d’alimenter cette chaîne, Patrick a de nombreuses idées qui tournent autour de l’e-sport. Mais avant toute chose, il faut pouvoir ouvrir à nouveau la boutique…
 
Pour celles et ceux que cela pourraient rassurer quant au sérieux et à la pérennité du projet, précisons que Patrick a été co-gérant du Magic Café, toujours à Marseille, et qu’il est un joueur passionné de Magic. Ses 10 ans de compétition et son année en tant qu’organisateur et arbitre de tournois parlent pour lui et devraient lui apporter un certain crédit. Si les 12 000 € demandés ne sont pas réunis, le projet tombera à l’eau. Donc si vous voulez lui donner un coup de main, plusieurs niveaux de participation sont proposés, de 5 à 1 000 €, avec comme récompense en retour essentiellement des entrées gratuites pour les futurs tournois. Mais pas que, je vous laisse aller voir par vous-même !
 
 
 
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Ils débarquent cette semaine

 

hellenica-story-of-greece-box-art► Hellenica : Story Of Greece – Leaders And Legends par Mr B. Games – le 1er juin

Ajoute des « leaders » qui modifient les caractéristiques de la ville-État qui les recrutent et lui confèrent un bonus spécial. Par exemple, Héraclès aide à combattre les créatures mythologiques tandis que Socrate rend vos recherches plus productives. Chaque leader est représenté par un paquet de cartes.

 
 
 
 
merchants-of-the-dark-road-box-art► Merchants Of The Dark Road par Elf Creek Games – le 02 juin
 

Placement de dés + rondelle. Des marchands en quête de richesse dans un monde plongé dans la nuit la moitié de l’année. 

 

 
 
 
the-whatnot-cabinet_box-art► The Whatnot Cabinet par Pencil First Games – le 02 juin
 
Retour du trio Eduardo Baraf, Steve Finn et Beth Sobel derrière Herbaceous et Sunset Over Water. Les joueurs devront réunir dans leur armoire la plus belle collection d’objets rares, inhabituels et intrigants.
 
 
 
 
 1822-the-railways-of-great-britain-box-art► 1822 : The Railways Of Great Britain par All-aboard Games – le 02 juin
 
1822 est un jeu de la famille des 18XX. Il est plutôt costaud et long (difficulté 4,38 sur BGG et comptez 6 à 8 heures la partie)
Il a été publié une première fois en 2016 est à connu un certain succès. Il a remporté le Golden Elephant Award de 2016 (Heavy Cardboard).

 

 
 
latte-throwdown-box-art► Latte Throwdown par Analog Games Studios – le 02 juin
 
Un jeu de dés au thème pour le moins original : vous participez au grand concours de dessin sur café-crème et devez cumuler des points en réalisant des œuvres imposées par des cartes.
 
 
 
 
 
 
 
die-in-the-dungeon-box-art► DIE In The Dungeon par FunDaMental Games – le 02 juin
 
Dungeon crawler solo jouable à deux (?) à base de cartes et de dés où vous endossez le rôle d’un monstre qui cherche à s’échapper du souterrain dans lequel rôdent des aventuriers en quête de richesses et de gloire.
 
 
 
 
 
city-builder-ancient-world-box-art► City Builder : Ancint World par Inside Up Games – le 02 juin
 
City builder (on s’en serait un peu douté) à base de pose de tuiles dans un univers Rome antique, jouable en solo, coopératif ou compétitif. Avec des illustrations très BD belge.
 
 
 
 
 
gate-boiteGate par Gray Gnome Games – le 02 juin
 
Tower defense solo à base de cartes avec du deck building dedans. Ça tient dans une petite métallique boîte de pastilles de menthe  et ça se passe sur Crowd Sale, la plateforme de financement de The Game Crafter.
 
 
 
 
 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge: Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu: Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr: Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2: Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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1 Commentaire

  1. Aragorn 01/06/2020
    Répondre

    Salut Gougou69 !

    Je suis l’auteur de Chronica Universalis. Merci beaucoup pour ce petit coup de projecteur !

    Si vous souhaitez revenir plus en détails sur Chronica la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ), je me tiens à votre disposition pour vous fournir toutes les précisions que vous pourriez souhaiter.

    Vous pouvez me contacter sur contact@chronica-universalis.com

    A très bientôt !

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