Participatif, la sélection naturelle N° 114 du mardi 25 juin 2019

 

 

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N° 114

 

 Salutations ludico-participatives !

► Je vous ai une nouvelle fois abandonnés à votre triste sort de backers désorientés plusieurs semaines d’affilée, ce à mon corps défendant. Le nombre de projets n’a pas baissé durant ce laps de temps, aussi cette chronique pourra t-elle vous sembler un peu décousue. Je chronique des jeux déjà en campagne depuis « longtemps » et d’autres à peine sortis (je pense notamment à Middara, dont la campagne a débuté le 24 juin, jour de publication de cette chronique) ne bénéficient pas du même traitement. Cela est dû à la manière dont j’ai travaillé par manque (encore) chronique de temps. N’en soyez donc pas étonnés.

 

 Bonne lecture, et à la semaine prochaine (ou celle d’après 😉 ) !

 

 

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Évolution des campagnes en cours la semaine passée

 
 

altar-quest-box-artcuitot-fury-boiteLe rythme de la campagne d’Altar Quest par Blacklist Games s’est bien repris dans la dernière semaine de campagne. Le rappel des 48 heures a eu un effet correct même si on est loin de ce qu’on peut voir de mieux. La campagne se termine demain et les 5 000 soutiens devraient être dépassés sans problème (actuellement 552 000/100 000 € et 4730 soutiens. Fin le 26 juin).

► fr A 4 jours de la fin de sa campagne, Cuistot Fury par Ludiconcept n’est toujours pas financé. Rien n’est encore perdu puisqu’il en manque 10 %, soit à peine 1 000 €. mais on peut faire une croix sur les améliorations matérielles et les ajouts de gameplay prévus en stretch goal. La campagne doit être bien épuisante pour Mathieu Baiget, l’auteur et éditeur, car il a du ramer à longueur de temps pour rameuter de potentiels soutiens sur la page du projet. Les joies d’une campagne de JdS sur Ulule quoi… (actuellement 9 100/10 000 € et 180 soutiens. Fin le 28 juin).

 

dungeon-drop-box-art► fr coeur bleu L’originalité peut parfois méchamment payer, surtout lorsqu’elle s’allie à la créativité. Dungeon Drop par Jason Miceli en est une preuve. Avec un rythme qui ne descend jamais sous les 120 soutiens par jour (à un ou deux près) le jeu se retrouve à ce jour financé à plus de 15 fois les 10 000 $ demandés avec les 5 000 souscripteurs dans le viseur. La localisation par un éditeur français n’a toujours pas été officialisée et quand bien même elle le serait, on en verra pas la couleur au cours de cette campagne.

dare-to-dream-boiteEt surtout, la version considérée sera celle de base. Comme en dehors de la Deluxe le jeu perd une grande partie de son attrait (cosmétique, mais pas que), je ne saurais trop vous conseiller de pledger la version anglaise que vous pourrez facilement franciser par la suite grâce au travail du gars SilverLightning (actuellement 154 000/9 900 $ et 4 800 soutiens. Fin le 04 juillet).

► fr La version française de Dare to Dream par Ôz Editions ne financera malheureusement pas, sauf miracle de dernière minute. A peine 30% de son objectif est atteint à une semaine de la fin, mettre sa campagne sur Ulule en ce début d’été n’a pas été une bonne affaire pour plusieurs éditeurs français (actuellement 2 939/10 667 € et 90 soutiens. Fin le 30 juin).

 

the-few-and-cursed-box-artcompany of heroes► fr The Few And Cursed par Rock Manor Games devrait atteindre le double du financement demandé et même plus par l’effet du rappel des 48 heures qui commence d’ici une journée. Les 2 000 seront certainement atteints et le résultat me semble fort correct pour un jeu basé sur des BD à la diffusion confidentielle. C’est peut-être moins évident pour Boom Boom Games, car avec une centaine de pledge en français le retour sur investissement va être plus difficile à trouver (actuellement 94 500/50 000 € et 1 650 soutiens. Fin le 28 juin).

La campagne de Company Of Heroes par Bad Crow Games a repris du poil de la bête la semaine passée et heureusement car le rappel des 48 heures n’a quasiment eu aucun effet. Ça va se terminer avec un financement à 7 fois par plus de 4 000 soutiens, et ça me semble déjà pas mal. Je n’aurais pas parié autant au lancement (actuellement 690 000/100 000 $ et 3 930 soutiens. Fin le 26 juin).

 

 

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Les projets qui ont le plus attiré mon attention (en bien comme en mal)

 
 
 

x-odux-rise-of-the-corruption-box-artfr coeur bleu J’avais pondu un gros pavé au sujet de X-Odus : Rise Of The Corruption par Bored Game Lnk. Le fait de n’avoir pu le publier plus tôt l’a rendu obsolète du fait qu’un excellent article ultra complet a entre-temps été écrit par M3thod M3n. Je vous invite donc à aller le lire tout de go pour savoir tout, mais vraiment tout, sur ce jeu coopératif SF.

Tout au plus ajouterais-je que depuis cet article et grâce au succès de la campagne, ont été débloqués plusieurs stretch goals qui « deluxifient » le jeu : augmentation de la qualité des cartes en Black Core (le top) ainsi que de l’épaisseur de tout ce qui est en carton, passage des plateau vaisseaux et corruption en double couche avec découpage pour en améliorer l’ergonomie, bêtes pions cylindriques en bois pour les vaisseaux remplacés par de (très jolis) standees. Le gameplay n’est pas en reste avec plusieurs nouvelles cartes diverses, apportées également en nombre par les stretch goals sociaux (FB, BGG et Cie)

Mais ce qui épate l’observateur (moi en l’occurrence), c’est la manière dont est menée la campagne. On sent qu’il y a derrière une équipe passionnée qui l’a pensée et calibrée sérieusement, laissant malgré tout une porte ouverte aux idées des backers. Ainsi les plateaux vaisseaux ont ils été modifiés grâce à certaines suggestions, permettant ainsi une meilleure ergonomie et une baisse conséquente du nombre de marqueurs en carton. Là où ils font vraiment fort, x-odus-partiec’est en impliquant les soutiens dans la création du background du jeu. Le déblocage des 4 clés qui ouvre la voie à la victoire est lié à la résolution de 4 quêtes, et ces quêtes ce sont les backers qui les créent. Les plus créatifs proposent leur histoire et l’une d’entre-elle est choisie et incluse dans le jeu. Une telle implication des contributeurs, intelligemment menée comme elle l’est ici, est extrêmement positive pour l’image de la campagne et de cette toute nouvelle société d’édition qu’est Bored Games. D’autant plus qu’ils ne ménagent pas leurs effort sur les forums pour répondre à toutes les questions et expliquer leur démarche.

Vous l’aurez compris, même si a priori je ne suis que très moyennement client d’un tel jeu, surtout à cause du thème qui ne me parle pas trop, celui-ci m’a vraiment séduit. D’abord en tant que tel grâce à ses qualités intrinsèques (fallait la placer cette phrase là, hein 😉 ) mais aussi par la manière dont Bored Games semble hyper à l’aise dans la gestion de la campagne. Une nouvelle fois, un petit éditeur sans grands moyens prouve par A + B que sur Kickstarter, avec un gros travail de préparation en amont une campagne bien menée, dynamique et innovante ouvre un boulevard vers le succès. Ce que certains « gros » éditeurs se refusent encore à admettre. Allez, je te me met un ch’ti coup de cœur à X-Odus pour la route (actuellement 75 500/20 000 € et 1 580 soutiens. Fin le 10 juillet).

 

 

dig-your-way-out-box-art► fr Après le succès d’estime de Krom, un jeu bien déjanté sur le thème de la préhistoire, voici le nouveau bébé des Clermontois de Borderline Editions, Dig Your Way Out. Shanouillette, avec la classe et le talent qu’on lui connaît, vous en a déjà touché deux mots ici.

On est toujours sur un jeu bien déjanté mais cette fois a priori moins fun puisque situé dans un univers carcéral. The Mico a imposé à la direction artistique sa patte si particulière laquelle, pour le coup, est parfaitement en adéquation avec l’esprit du jeu, ce qui n’est pas toujours le cas avec le Monsieur.

Petit avertissement d’entrée : le jeu est fortement déconseillé aux personnes allergiques aux crasses et autres taquineries fourbesques en tous genres. Parce-que c’est un peu la base du gameplay de DYWO (c’est son petit surnom). J’explique. Chaque joueur est un détenu dans une prison et a pour seul objectif de se faire la belle. Et pour cela tous les coups sont permis, même (et surtout) au détriment de ses petits camarades d’infortune. C’est que dans cette taule, on y enferme pas vraiment des anges non plus.

Pour s’échapper, il va falloir creuser pour passer sous les murs. Pour creuser, il vaut mieux avoir des outils adaptés, que l’on peut fabriquer avec les éléments qui nous tombe sous la main, acheter avec des cigarettes (la monnaie du jeu) ou piquer a ses codétenus si on est suffisamment armé. Armes qui peuvent être improvisées, fabriquées ou achetées. Du coup il va falloir avoir un peu de mémoire pour se rappeler qui a quoi et agir au mieux de ses propres intérêts. Oui, c’est un jeu dans lequel les coups, affublés de façon très technique dans le milieu ludique du terme « de fille de joie », sont fortement conseillés pour accéder à la victoire. Et puis bon, entre nous, que vaut une amitié fût-elle de trente ans, face au plaisir d’humilier ses petits camarades de jeux ?

dig-your-way-out-persoComme je l’ai indiqué plus haut, les illustrations sont de The Mico et son style désormais archi connu colle parfaitement au thème du jeu. Si on se base sur celui de Krom, le matériel de DYWO devrait être d’excellente qualité et à cet égard, il est bon de rappeler que le jeu sera entièrement fabriqué en France.

Je trouve d’ailleurs que cet aspect n’est pas assez mis en avant, il y a en effet de plus en plus de joueurs sensibles à ce genre d’argument et cela permet de surcroît de se rendre compte qu’avec un pledge à 33 €, on est pas volés. C’est un tarif bien plus habituel pour des produits « Made in China ». De surcroît, la fabrication en France doit bien aider à proposer des frais de port particulièrement contenus, voire même ridiculement bas à 3€. De mon expérience avec Krom, je peux  également dire que cela permet de proposer une date de livraison des plus réalistes puisqu’exempte des aléas toujours possibles consécutifs à une fabrication à l’autre bout de la planète par une société qui se contrefout de vos petits problèmes logistico-financiers, puis à un transport maritime aussi long que polluant et pour finir à un dédouanement à la durée pour le moins indéterminée. En bref, la fabrication en France c’est vachement mieux.

Je ne sais pas si cette fabrication par chez nous a joué un quelconque rôle, mais la campagne marche plutôt très bien. Financée en quelques heures et à presque 2 fois au bout d’une journée, elle l’est désormais à plus de 4 fois, par près de 1 300 soutiens. Et il reste un peu moins de deux semaines de campagne (actuellement 56 200/13 000 € et 1 295 soutiens. Fin le 04 juillet).

 

 

Jurassic world-Couv-Jeu de société-Ludovox► fr Retardée à cause d’un terrible drame qui a frappé le couple derrière le projet (et sur lequel je ne reviendrai pas même si, au passage, je les assure de mon soutien le plus profond et sincère) la campagne de Jurassic World par Cimmeria Projects a tout de même été lancée.

Jurassic World est un jeu basé sur les films de la saga éponyme. Comme je ne les ai pas vus et que de plus ils ne m’intéressent pas, je ne saurais vous affirmer que le jeu leur est fidèle, mais vu que Cimmmeria a la licence officielle et connaissant le côté chatouilleux des Américains sur le respect des dites licences, un je-ne-sais-quoi m’incite à penser que c’est le cas.

Nous sommes en présence d’un jeu d’affrontement à scénarios de style wargame (pour l’anecdote, le mot « wargame » était initialement dans le titre mais les ayants droit ont refusé que le mot « war » soit associé à la licence de quelque façon que ce soit) avec figurines. Mais pas que, puisqu’un mode coopératif est aussi disponible. Particularité, point de dés ici, tout se règle par des cartes avec un (tout) petit aspect deckbuilding. Concernant le gameplay de la version affrontement du jeu, je vous laisse regarder le Ludochrono réalisé par Fred, lequel vous fera mieux comprendre que moi de quoi il s’agit. Et comme accessoirement ça me fait gagner du temps, c’est tout bénef’.

Comme je l’ai mentionné plus haut, un mode coopératif existe, mais il est malheureusement uniquement disponible avec l’extension Domination, laquelle est l’une des deux disponibles en add-on ou en pledge bundle. Mais à l’heure actuelle, impossible de savoir si ce coop fonctionne uniquement avec l’extension en question ou si cela s’adapte également au reste du jeu. En tous cas, moi je n’ai pas trouvé l’info si elle existe.

jurassic-world-cartesLe côté matériel du jeu est vraiment bon. Tout d’abord les figurines, l’élément clé de l’offre, vont faire vibrer les amateurs de bestioles préhistoriques, tant par leur taille que par leur fidélité (autant qu’on puisse être fidèle à l’aspect d’animaux qu’aucun être humain n’a jamais pu voir). Par contre, au sujet de la taille, pas sûr que les proportions homme/animal soient vraiment respectées, je trouve entre autre le tricératops particulièrement balaise. Le plateau de jeu est en fait un tapis en néoprène dont l’illustration est particulièrement réussie en cela qu’elle allie lisibilité et esthétique à l’idée que l’on peut se faire d’un terrain sur lequel évolue des animaux préhistoriques. Les illustrations des cartes sont tirées des films, certains aimeront et d’autres pas. Leur mise en page n’a rien de bien folichon mais au moins les informations sont-elles lisibles.

La campagne a très bien débuté malgré le manque d’information en amont. La somme requise, et même au-delà, a été récoltée le premier et aussi le deuxième jour. Le rythme s’est stabilisé le quatrième jour autour d’une vingtaine de soutiens par jour, les 2 000 contributeurs sont en passe d’être atteints, ces derniers ayant financé le jeu à plus de 4 fois (actuellement 215 500/50 000 € et 1 930 soutiens. Fin le 04 juillet

 

 

eternal-adversary-box-artEternal Adversary est le dernier bébé de Sandy Petersen Games et est malgré tout garanti 100 % « Chtulhu free ». Il s’agit d’un jeu d’affrontement pour 2 à 6 joueurs, un clan tenant le rôle des gentils (l’Ordre) et l’autre des méchants (le Chaos). Mais l’Histoire (avec un grand H) étant faite par les vainqueurs, ils se pourrait bien que les gentils se révèlent être les méchants, et vice-versa.
 
Après avoir placé 30 tuiles lieux sur la carte (gage de présence de la sacro-sainte rejouabilité), chaque camp va créer son équipe dont le nombre de héros est dépendant de celui des joueurs. Et c’est parti pour la baston. L’Ordre va devoir trouver les portails du Chaos et les détruire, le Chaos va devoir trouver les jetons Désordre et les ramener à son Grand Chef Sioux. On gagne des trucs et des machins en explorant les lieux sur la carte et surtout, on peut améliorer les compétences de ses héros. Lorsque le Chaos a réuni de quoi construire l’Arche du Mal, c’est la bataille finale qui débute.. Si l’ordre la détruit, il a gagné. Sinon… ben il a perdu.
 
Bon, je ne vous le cache pas, niveau intérêt le gameplay m’en a touché une sans même chatouiller l’autre. Et pas que le gameplay d’ailleurs. Esthétiquement, faut aimer le sobre terne à tendance sombre. Perso, je trouve l’ensemble du jeu particulièrement moche, excepté les figurines. Celles du chaos sont même très chouettes, celles de l’Ordre se contentant d’être juste ridicules, avec mention spéciale à Anubite. Rien que le nom déjà… mais bon, pour un anglophone ça passe, il se rend pas compte le mec. Mais un guerrier égyptien (mythologique) avec une tête de clébard et un AK47 en main, non mais… âllo koâ !
 
Vous l’aurez aisément compris, si Eternal Adversary est dans la sélection de cette semaine, ce n’est pas parce-que j’ai eu un coup de cœur. Un coup de haut-le-cœur à la limite… En voyant la page du projet, je me suis quand même dit que tous les goûts étant dans la nature, il allait bien se trouver quelques joueurs auxquels cela plairait. Effectivement, il y en a eu plein. Le premier jour, histoire de financer. Nettement moins après. Mais malgré tout, la campagne ne se porte pas si mal. Financée à deux fois quand j’écris ces lignes, elle va bientôt atteindre le millier de soutiens. Enfin, bientôt… tout est relatif. Parce-qu’à la moyenne actuelle d’une quinzaine de backers quotidiens, on y est pas encore. Mais ça viendra (actuellement 101 000/50 000 € et 875 soutiens. Fin le 15 juillet).

 

 

endeavor-age-of-expansion-box-art►Après Endeavor : Age of Sail, version revue et corrigée du jeu éponyme, voici l’extension (avec reprint) judicieusement nommée Endeavor : Age of Expansion par Burnt Island Games. Au moins on peut dire qu’on ne prend pas le client par surprise.

Alors qu’apporte donc cette extension ? Et bien ma foi, peut-être pas tant de choses que cela dans l’absolu et matériellement parlant, mais cela transforme tout de même profondément le jeu. Un nouvel ensemble de bâtiments, de nouvelles cartes et un nouveau marché (matérialisé par un insert de chez GameTrayz) suffisent à apporter assez de modification pour renouveler complètement l’expérience de jeu. Age of Expansion ne se contente donc pas, contrairement à bien d’autres extensions, de simplement « ajouter un peu de tout ».

Pour la direction artistique, c’est simple : vous prenez celle d’Age of Sail et vous avez celle de Age of Expansion. Et ce n’est pas mal, bien au contraire. Deux add-ons cosmétiques au tarif raisonnable permettent de remplacer les jetons en carton par leur équivalent en bois et en plastique. Aussi inutiles qu’indispensables donc.

Age of Sail avait séduit plus de 7 500 soutiens et réuni 686 000 CA$ lors de sa campagne, celle de Age of Expansion est donc d’ores et déjà une réussite en demi teinte puisque, à une semaine de son terme, elle est certes à plus de 3 500 soutiens mais avec une somme collectée bien inférieure. Mais pour une extension avec reprint, on a vu bien pire (actuellement 166 000/50 000 CA$ et 36 500 soutiens. Fin le 03 juillet).

 

 

cut-and-play-KS► fr Je termine cette sélection par un tout petit projet de rien du tout mais fort sympathique et tout à fait original dans son principe. Cut and Play : Collection of Free Micro Games est donc un ensemble de 5 (et plus si affinités avec les stretch goals) petits jeux créés par Léandre Proust et distribués gratuitement par, entre autres, Philibert dans ses colis. Si vous êtes client chez eux, vous avez certainement un ou plusieurs de ces jeux chez vous.

Le concept en est simple : le jeu complet tient sur une feuille de carton, à vous de découper les pions, télécharger les règles en PDF et jouer. La fabrication de ces jeux était jusque là financée par de la publicité imprimée au verso. Et c’est là qu’intervient l’idée géniale de Léandre Proust : faire payer aux backers des jeux gratuits et déjà fabriqués pour la plupart ! Ben ouais, faut bien qu’il finance ses futures vacances aux Seychelles 😉

Plus sérieusement, la campagne en cours va permettre de lever des fonds pour faire traduire les jeux en anglais par un pro et payer les frais de port des jeux que vous aurez pledgé. 5 jeux (peut-être 6) pour 5 € port compris, y’a pas vraiment arnaque. Léandre Proust a en effet l’ambition de mener sa mission de prosélytisme ludique sur des terres étrangères et sauvages, là où la civilisation est à un niveau tellement bas que les gens ne parlent même pas français. Comment ne pourrait-on pas aider un homme qui voue son existence à la conversion des masses non joueuses ? (actuellement 800/500 € et 130 soutiens. Fin le 08 juillet).

 

 

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Ils débarquent cette semaine

 

 

middara-box-artMiddara : Unintentional malum – The Complete Trilogy par Succubus Publishing

Ce dungeon crawler qui commence à multiplier les excellents retours revient pour un reprint de l’Acte 1 + de nouveaux Actes 2 et 3. On en parlera plus en détail la semaine prochaine, mais sachez qu’on est déjà face au méga carton de ces derniers mois (actuellement 1 700 000/40 000 $ et 7 550 soutiens. Fin le 24 juillet).

 

 

faza-box-art► Faza par Benjamin Farahmand – Le 25 juin

Un petit coopératif à base de dés mais finalement très abstrait où vous devez éliminer une invasion alien sur une grille de 4×4.

 

 

 

 

tasty-humans► Tasty Humans par Pangea Games – Le 25 juin

 Pose de tuiles pour 1-4 joueurs en 30-60 mn dans lequel des monstres cherchent à apaiser leur faim.

 

 

 

 

 the-isle-of-cats-box-art► The Isle of Cats par The City of Games – Le 25 juin

Troisième jeu dans l’univers de The City of Kings. L’objectif est de sauver des chats (de l’ile des chats) tout en devant les regrouper par familles d’appartenance. Draft pour l’exploration, tuiles pour les chats et gestion de ressources.

 

 

 

the-green-conquest.boite► fr  The Green Conquest par Steamortal – Le 26 juin

Combats entre véhicules steampunk. Univers sympathique.

 

 

 
 
 
dwellings-of-everdale-box-art► Dwellings of Eldervale par Breaking Games – Le 25 juin
Après Rise of Tribes, jeu de civilisation à la limite du jeu d’apéro, Breaking Games s’attaque au jeu d’aventure à base de placement d’ouvrier et construction de tableau. Qui deviendra le nouveau maître d’Eldervale ?
 
 
 
 
 
 
 
Super Fantasy Brawl-Couv-Jeu de société-Ludovox► fr Super Fantasy Brawl par Mythic Games – Le 25 juin
Jeu d’affrontement rapide, sans dé, sur thème fantasy, pour deux joueurs. A mille lieues de Joan Of Arc donc. Excellents retours de ceux qui ont pu le tester (je ne saurais vous conseiller la lecture du Just Played de Shanen). Et on aime la volonté de l’éditeur de le faire vivre ensuite en boutique avec des sorties régulières (même si c’est un souhait qui résiste rarement à la dure réalité de la vie en boutique).
 
 
 

 

 

okko-chronicles-cycle_of-water-uest-into-darkness-box-art► fr Okko Chronicles : The Cycle Of Water par The Red Joker – Le 02 juillet

Reprint et deux nouvelles extensions : Derrière les portes du Jigoku (où vous irez combattre les Onis chez vous) et Traqueurs d’Oni (solo/coop).

 

 

 

 

 

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Légende des symboles utilisés

coeur rouge : Désigne les campagnes conseillées par Shanouillette.

coeur bleu : Désigne les campagnes conseillées par Gougou69.

fr : Désigne les campagnes dont tout ou partie des éléments sont en français.

€ : Désigne les campagnes particulièrement intéressantes sur le plan financier.

Attention 2 : Désigne les campagnes que nous déconseillons fortement.

Le lexique du participatif
  • Add-on : (Nom m.) Ajouts optionnels et néanmoins payants proposés au cours de la campagne. Cela peut-être des packs de figurines, des extensions, des dés plus jolis, mais aussi des objets beaucoup plus dispensables tels que des t-Shirts ou des mugs, voire des pin’s (si si !). Dans tous les cas, les sommes collectées par ce biais participent à l’augmentation de la cagnotte et à atteindre les paliers des stretch goals.
  • Backer [bakeur] : (nom m.) Aussi utilisé, « pledger ». Personne qui avance de l’argent pour la réalisation d’un projet dont la campagne est en cours.
  • Box Upgrade : Modifications apportées tout au long de la campagne (souvent dans le cadre des stretch goals) qui permettent d’améliorer la qualité du matériel du jeu (cartes plus épaisses, carton de la boîte plus fort, dés spéciaux, etc…).
  • CAD$ : Dollars Canadiens (cours bien inférieur au Dollar US)
  • Campagne : Période au cours de laquelle le projet est proposé au souscripteurs. Généralement de 2 à 4 semaines, mais cela peut être moins ou beaucoup plus. Cette durée n’est pas anodine et ne doit pas être choisie au hasard par le porteur du projet. En effet, de celle-ci dépend la forme et la dynamique de la campagne.
  • CMoN : Initiales de l’éditeur “Cool Mini or Not”. Afin de briller en société et avoir l’air du mec (ou de la meuf) qui s’y connait, on le prononcera “Simone” (oui, comme la tata du même nom) et on proscrira les “kmone” ou, pire, les “komone”.
  • DPG : Initiales de l’éditeur “Devil Pig Games”.
  • Early Birds [eurli beurdz] : (Nom m.) Rien à voir avec des oiseaux qui arriveraient en avance. Il s’agit d’un nom poétique donné au pledge à prix réduit (généralement quelques dollars) ou avec un bonus proposé parfois aux tous premiers souscripteurs d’une campagne.
  • FdPI : Initiales de « Frais de Port Inclus »
  • KS : Contraction de KickStarter, la plus grosse plate-forme de financement du monde connu.
  • KS Exclu : Acronyme regroupant tout ce qui est proposé lors d’une campagne et qui lui est exclusif. Par exemple, un add-on ou un stretch goal « KS Exclu » ne se retrouvera jamais dans le commerce et ne pourra plus être acquis en dehors de la campagne. Mais certains porteurs de projets ont des notions bien personnelles de la signification du terme « exclusif ».
  • Mougeon : (Nom m.) Race animale grégaire endémique sur Kickstarter, mi-mouton mi-pigeon. Les spécimens qui la compose ont pour particularité d’avoir, au cours de certaines périodes de l’année qui correspondent peu ou prou à la durée des campagnes de financement les plus en vue, une capacité de discernement inversement proportionnelle à la taille de leur compte en banque.
  • Pledge [plèdj] : (Nom m.) Niveau de soutien proposé lors d’une campagne. Par extension, somme d’argent versée pour y accéder.
  • Pledge groupé (ou PG) : (Nom m.) Regroupement des participations de plusieurs soutiens géré par une personne, généralement pour diminuer (parfois drastiquement) les frais de port et après négociation avec le porteur du projet.
  • Pledger : [plédjé] (Verbe) Action de sélectionner un niveau de soutien et d’autoriser le débit de son compte de la somme correspondant en cas de réussite de la campagne.
  • Pledger : [plédjeur] (Nom m.) Voir « Backer ».
  • PnP : Initiales de « Print and Play ». Il s’agit d’un fichier (généralement PDF) gratuit ou payant, permettant d’imprimer les composants du jeu qui s’y prêtent et ainsi de le tester avant la fin de la campagne.
  • Reboot [rebout] : Deuxième (voire plus) lancement d’une campagne qui a précédemment échoué à être financée. En général, le porteur du projet essaie à ce moment là de corriger les erreurs qui ont mené à l’échec, mais pas toujours…
  • Reminder [wemeyndeur] : Option qui vous averti par mail de l’entrée d’une campagne dans ses dernières 48 heures et vous permet ainsi de juger de la pertinence d’y participer. Utile lorsque l’on est pas certain d’être intéressé en l’état en début de campagne.
  • Reprint : Nouveau tirage d’un jeu qui fait parfois l’objet d’une campagne participative.
  • ROW : Acronyme de “Rest Of the World”. Indique l’ensemble des zones géographiques concernées par des frais de port qui n’ont pas été déjà détaillées.
  • SG : Contraction de « Stretch Goals » (voir explication de ce terme).
  • Stretch Goals [strètch golz] : Paliers de financement qui, lorsqu’ils sont atteints, débloquent un ou plusieurs éléments supplémentaires venant généralement enrichir le jeu. Lorsque ces stretch goals sont spécifiques à la campagne et lui resteront exclusifs, on emploie l’expression acronyme de « SG KS Exclus ».
  • UE Friendly : Définit un projet dont le porteur s’est assuré que les colis de son jeu arriveront dans notre boîte aux lettres sans surcoût lié au passage en douane.

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5 Commentaires

  1. Leandre Proust 25/06/2019
    Répondre

    Merci Gougou d’avoir mentionné mon projet Cut and Play ! Vivement les Seychelles !

  2. Ytrezius 25/06/2019
    Répondre

    Enfin!! Très bonne synthèse comme d’habitude!

    Très sympa le post sur X-Odus, c’est vrai que les créateurs sont investis à fond sur leur campagne :).

    Par contre, pas de point sur la campagne en cours (mais c’est vrai, déjà financée à son max) du Turbulences de Thomas Planete ?

    • Gougou69 25/06/2019
      Répondre

      Vu le temps que j’avais à ma disposition, Turbulences est passé rapidement à la trappe. J’avais très envie d’en parler mais écrire un truc sur une campagne pour laquelle on ne peut plus pledger était quand même un peu une « perte de temps ». Mais je le regrette aussi, il y avait à dire.

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