Miller Zoo – Parc animalier sur un plateau

Assurément, le rêve de nombreux enfants est de s’occuper d’animaux. Cela leur met des étoiles dans les yeux. Certains atteignent cet objectif, et c’est particulièrement le cas du personnel du Miller Zoo. Non pleinement satisfaits d’avoir réussi à prendre soin d’animaux, ils ont décidé de faire un jeu de leur activité. Voici donc… Miller Zoo.

 

 

 

Miller Zoo est un jeu coopératif de Thomas Dagenais-Lespérancea (auteur du fameux Decrypto) qui vise un public familial, voire p’tits joueurs. Vous incarnez le staff d’un zoo (disons plutôt un parc animalier, car il n’est nulle part notion d’animaux en cage), en charge du bien-être des animaux.

L’objectif est d’accueillir un nombre défini de nouveaux animaux, tout en s’occupant des besoins de ceux déjà présents. Et ce, avant que la pioche des cartes action ne s’épuise. 
 
Notre parc se compose de trois zones d’habitats (la ferme, la zone montagneuse et la zone exotique) et de l’accueil. Quelques animaux sont déjà présents dès le début de partie, mais d’autres se pressent devant le portillon du parc.
 
À chaque tour, les animaux du parc émettront quelques besoins (à manger, à boire, jouer, se faire coiffer,…) auxquels il faudra répondre, avant d’être pénalisé. Ces besoins dépendent du tirage de début de tour, donc tous les animaux ne seront pas concernés.
 
Les joueurs devront jouer leur quatre cartes action piochées pour, soit se déplacer d’une zone à une autre, soit traiter le besoin d’un animal si la carte a l’icône correspondante, soit aller accueillir un nouveau venu dans le parc, en lui affectant toutes les icônes qu’il demande (ce qui peut se faire progressivement). Les joueurs peuvent jouer dans l’ordre de leur choix, faire une action et passer la main à un coéquipier, économiser des cartes action pour le tour suivant. Le jeu est très souple sur l’exécution des actions.
 
 
Une fois que les joueurs auront collectivement mené tout qu’ils souhaitaient/pouvaient faire, on regardera les demandes des animaux non pourvues et on piochera autant de cartes action de la pioche que nécessaire pour répondre au manque.
Cela est important car la pioche est le timer de la partie. En effet, si celle-ci vient à s’épuiser avant que le nombre d’animaux du scénario n’ait été accueillis, la partie est perdue.
 
Miller Zoo est un jeu legacy, donc il va évoluer au cours de cinq  scénarios principaux. On commencera par une partie sans grande complexité. En cas de réussite, une enveloppe sera à ouvrir pour modifier l’expérience de jeu : de nouveaux animaux plus difficiles à recruter, des pouvoirs pour nos membres du staff comme être spécialisé sur un type d’action, et peut-être d’autres choses que je n’ai pas encore découvertes.
 

 

Zoo pandemic

 
Vous connaissez Pandémie, le best-seller coopératif mondial ? Mais si ! Le jeu où des maladies arrivent tous les tours dans des villes, qu’il faudra aller traiter avant que la pioche ne s’épuise, tout en découvrant un nombre défini de remèdes. Une impression de ressemblance avec Miller Zoo ? Assurément ! Si vous connaissiez Pandemie, vous ne serez pas dépaysé dans ce jeu. On y retrouve la mécanique générale : traiter des crises, finir avant la fin de la pioche, se déplacer, etc.
 
Néanmoins, Miller Zoo est épuré par rapport à son aîné. Peu de zones à traiter, une facilité à répondre aux différents besoins car on a souvent une grande partie des icônes. Et c’est, je pense, le but recherché !
Donné pour 8 ans, il est largement abordable à partir de 6 ans.
 
En effet, les actions sont simples et évidentes. Tout est en totale coopération avec jeu ouvert entre les joueurs. Il donne aux p’tits joueurs une sensation de contrôle, d’être pro-actifs et de ne pas trop subir le jeu, comme on peut le ressentir dans Pandemie.
 
 Il faut faire attention à l’effet leader, propre à ce genre de jeux, surtout avec un enfant, de manière à ne pas jouer à sa place. Pour ma part, j’ai pris le parti de laisser jouer Sim’Meeple (6 ans) avant moi ou de le laisser décider des actions par lui-même, même si ses choix ne sont pas les plus optimisés. C’est d’ailleurs mieux comme ça, car le jeu est dans l’ensemble assez facile et des optimisateurs fous n’auront pas de difficultés à gagner (en tout cas sur les premiers défis).
 
Le thème est globalement bien exploité. On se prend bien au jeu de la gestion d’un parc animalier. Chaque carte animal propose une petite phrase sur l’animal (parfait pour Sim’Meeple qui vient d’apprendre à lire). Cela donne une personnalisation des locataires du parc, comme la tortue Raphaël rapidement nommée Raphaël la goulue car elle veut toujours manger. La lisibilité du jeu est aussi évidente que compréhensible.
 

Le site web du Miller zoo. Tiens, ce visage me dit quelque chose. C’est le perso bleu !

Un petit regret néanmoins : le jeu a été fait en coopération avec un vrai zoo (à Frampton en Beauce (Quebec)). Mais très peu de références au parc y sont faites dans le livret de règles.
j’aurais bien aimé en savoir plus sur ce zoo, sur comment le jeu a été fait. Je pense aux jeux OPLA (Il était une forêt, Pollen, …) qui sont une référence dans la manière d’expliquer le thème de leurs jeux.
 
Cela manque dans Miller Zoo, d’autant que leur site internet montre qu’ils font pas mal de missions éducatives et une description en aurait été la bienvenue. Il aurait été rigolo d’avoir un fascicule du parc dans la boîte. J’imagine que les illustrations des personnages du jeu correspondent au vrai personnel du parc, et le nom des animaux est vraiment ceux du parc, mais je ne peux que le supposer (J’ai reconnu la conférencière Emilie Ferland pour le personnage bleu).
 

Surement le vrai staff du Miller Zoo

 

 
Si le thème Animal, surexploité dans les jeux depuis quelques mois, et la cover de la boîte qui nous ramène dans les années 80, m’avaient un peu repoussé à l’occasion de la présentation du jeu à Cannes, je dois reconnaître que je suis content d’avoir outrepassé ce premier préjugé.
Millez Zoo est jouable jusqu’à 6, c’est de 2 à 4 que cela reste le plus abordable, surtout avec des enfants.
 
 
 
 

La partie legacy est un aspect  qui augmente l’intérêt du jeu et sa rejouabilité. La première partie est assez basique et facile, mais on a progressivement accès à de nouveaux animaux, et surtout de nouvelles règles qui se rajoutent au livret. Pour l’instant, je n’ai découvert que les capacités des personnages, mais plus reste à découvrir.
 
La partie défi est aussi un petit plus au jeu.  Sim’Meeple est friand de poser des étoiles sur la piste de progression au fil des sessions, tout comme l’ouverture des enveloppes, qui sont les récompenses d’une partie bien menée.
 
 
Au final, Miller zoo est une sympathique découverte pour initier nos p’tits meeples aux jeux coopératifs à la « Pandemie », sur un thème beaucoup plus léger que sauver l’espèce humaine. Les parties sont courtes et adaptées au jeune public, et le jeu est intéressant pour les adultes. Et puis, on a envie de faire des câlins à tous ces animaux qui ressemblent à de grosses peluches. J’aurais bien emmené Sim’Meeple au Miller zoo, mais, après avoir regardé sur une carte sa localisation, ça fait un peu loin quand même.
 
Crédit photos : Miller Zoo
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