Merv : À la découverte de l’antique cité…
Merv c’est le nom du prochain titre de Fabio Lopiano (Calimala), mais c’est avant tout une ville de l’Asie centrale (aujourd’hui près de la ville de Mary au Turkmenistan), une cité située sur la route de la soie, carrefour culturel et religieux, connue pour ses bibliothèques, ses mosquées, ses marchés… Elle fut détruite par les assauts des Mongols en 1221. En 1999, le Parc national historique et culturel de l’« Ancienne Merv » a été inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Bref, tout ce qui lui manquait, c’était un jeu de société dédié ! 😉 Voilà donc une lacune de réparée.
Dans ce jeu, l’avenir de Merv se joue sur trois ans. Chaque année se divisant en quatre tours, ce qui nous fait 12 actions. Au terme de chaque année, nous aurons un décompte des points. À partir de la deuxième année, la ville sera assaillie par les Mongols, et gare aux bâtiments qui ne seront pas protégés par des soldats ou des murailles…
Un ptit tour du tour de jeu
Un tour de jeu se découpe en 4 phases. À son tour, le joueur déplace son meeple dans une des zones d’action autour de la ville, puis il active un chantier dans la ligne ou colonne où se trouve son meeple. Si la zone est vide, vous pouvez y construire un de vos bâtiments, puis vous générez des ressources, c’est-à-dire que vous activez toutes les tuiles de la même couleur présentes dans la ligne / colonne. Si des bâtiments adverses sont présents, ils génèrent aussi des ressources.
Enfin, le joueur actif pourra réaliser une action parmi trois : gagner une faveur politique, déployer un soldat, ou enfin déclencher l’action sur la tuile qu’il a activée.
Mosquée (piste de foi), bibliothèque (parchemins de la connaissance), palais (pour les scorings de fin de manche), construction des murs, vous n’avez que l’embarras du choix ! Toutes ces actions sont des moyens de marquer des points de victoire ou de gagner des ressources. Construire des murs et murailles permet de protéger la ville et de gagner de l’influence. N’oubliez pas de remplir des contrats qui génèrent des points de victoire, mais aussi quelques bonus.
Nous sommes dans un jeu d’optimisation. Par exemple, si je joue l’action de la bibliothèque, je vais pouvoir la réaliser plusieurs fois, il me faudra juste avoir des ressources différentes, ainsi vais-je gagner plusieurs parchemins. Même chose pour la construction des murs, ou bien la mosquée. Au palais, on y envoie nos meeples-serviteurs pour gagner des points de victoire en fin de manche, selon une condition (ce peut être les parchemins récoltés ou bien l’avancée sur la piste de la mosquée, etc).
Pendant la phase des barbares, ceux-ci attaquent dans toutes les directions, c’est-à-dire sur chaque ligne / colonne. Les deux premiers bâtiments, sauf s’ils sont protégés par des murs et/ ou des soldats, sont détruits, à moins de payer une rançon.
Quand on aperçoit le plateau, on retrouve l’ADN de Calimala, le précédent jeu de Fabio Lopiano – même si Calimala est plus épuré, on peut même dire minimaliste. Merv montre une thématique bien intégrée avec la construction et destruction de l’antique cité. Comme dans Calimala nos actions peuvent profiter aux autres. Les joueurs doivent ensemble protéger la cité, ce qui est souvent une interaction intéressante.
Merv: The Heart of The Silk Road sort bientôt en import chez Osprey Games. Il sortira en français en 2021 chez Atalia.
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6gale 02/12/2020
Fabio Lopiano auteur aussi, de Ragusa (2019).
atom 02/12/2020
C’est vrai, mais celui la est plus classique et moins marquant.
Flemeth 03/12/2020
Ouch le plateau…
6gale 05/12/2020
VF chez Atalia en 2021.
atom 07/12/2020
Oui en effet, et news mise à jour 🙂