Lumos sur Sortilèges à l’école de magie
C‘est un fait : Il n’y a pas tellement de bons jeux Harry Potter (bon, mis à part le Cluedo avec la licence à la rigueur) au grand dam de MiniSha (8 ans, un peu trop jeune pour lire les cartes en anglais du deck-building Hogwart Battle… quoi que…), mais ce Sortilèges à l’école de magie a clairement quelque chose qui s’en rapproche.
Jugez par vous-même : nous incarnons des petits apprentis sorciers qui se faufilent en dehors de leur école de magiciens pour aller faire un tour au village de Pré-au-lard heu, oui enfin presque… Pas de bol : Willy, le surveillant fantôme, a découvert notre petit manège et nous poursuit !
À nous de revenir rapidos au bercail avant qu’il nous rattrape, et pour ce faire, il nous faudra faire preuve de mémoire, individuellement et collectivement. Oui, il s’agit d’un jeu coopératif.
Des tuiles rondes (symbolisant des êtres magiques lumineux, les “lumies” planqués dans les arbres) face cachée sont placées tout autour du chemin qui nous ramène à l’école, elle-même symbolisée par une volée de marches en 3D. Il faudra atteindre les marches avant que Willy, le gros rabat-joie de service, nous rattrape. Comme il fait nuit, on s’aide avec les lumies qui nous éclairent le chemin…
Le lumie dans le noir, on le voit
À notre tour, nous commençons par lancer les 3 dés. Ceux-ci nous indiquent des symboles (étoile, chouette, champignon, etc) représentant les lieux où se cachent les lumies que nous devons dénicher.
On va donc retourner les tuiles indiquées par les dés : si on ne sait pas où elles se trouvent, on commence par en retourner une au hasard, ce qui nous donne au moins une information pour plus tard (à condition de bien s’en souvenir !). Sachez qu’avant de débuter la partie, on a le droit de regarder au moins une tuile chacun, donc on ne part pas totalement dans le vide. De plus, pour nous aider, nous avons aussi quelques potions et enchantements dans notre besace (cela dépendra du nombre de joueurs et du niveau de difficulté souhaité), j’y reviendrai.
« L’imagination,
c’est ce qui nous rend capable de comprendre des choses que nous n’avons jamais vécu. » (J.K.Rowling)
Avec un peu de chance, on tombe sur le lumie recherché, alors on peut continuer à chercher le deuxième, puis le troisième symbole demandé. À chaque lumie trouvé, notre pion avance d’une case.
Si on se trompe, on termine notre tour, les tuiles visibles sont replacées face cachée et c’est au joueur suivant.
Bien sûr, l’entraide est au centre du jeu, on a le droit de se parler, et il est tout à fait possible de se donner des techniques de mémorisation pour se rappeler des emplacements de tous ces lumies. Les enfants font preuve de beaucoup d’imagination, cela peut parfois donner des micro-histoires qui créent du lien entre le lumie et les dessins du plateau (richement décoré à dessein). On entend alors des choses comme “la chouette est sur la branche à côté de la chauve-souris parce qu’elles sont copines” ou “la lune est juste devant les trois citrouilles de sorcière, car c’est sa lumière qui les fait pousser” etc. Il n’est pas rare de bien rigoler dans une partie, par exemple quand on oublie nos propres petites trouvailles.
Chuuuuut !
Prenez garde cependant, dès que nos pions arrivent sur les marches de l’escalier, il ne faut plus faire de bruit et les joueurs doivent devenir silencieux ! Ce petit twist est très bienvenu : il oblige chacun des joueurs à s’investir vraiment durant la partie, car chaque enfant sait qu’à la fin il devra terminer sans aucune aide externe. Mais attention, on gagne seulement si tout le monde a pu rentrer au chaud ! Cela pousse vraiment à s’entraider et à trouver des méthodes mnémotechniques qui incluent tout le monde.
Les dés peuvent aussi faire avancer la figurine du fantôme qui traîne derrière nos pions. Ce dernier avance à chaque tour (si on oublie pas… #oups) d’un nombre de cases indiqué sur le plateau et ce quoi qu’il advienne, ce qui est très bien pour garder une pression grandissante sur les joueurs. S’il rattrape l’un de nous, tout le monde perd, et plus la partie avance, plus il se déplace vite !
Heureusement, le jeu mitige le hasard des dés en offrant aux joueurs des potions et enchantements : ce sont des tuiles de petits pouvoirs qui permettent de relancer nos dés ou d’avancer un élève sur le chemin. Conseil, même quand on est confiants, mieux vaut avoir une ou deux relances en poche !
MiniSha Approuved
Ce jeu fait vraiment partie des préférés de MiniSha et ça dure depuis plusieurs mois, elle le ressort régulièrement et le propose à ses copines quand elles viennent à la maison (et j’entends de grands éclats de rire).
Il est estampillé à partir de 6 ans, mais avec la possibilité de nuancer la difficulté, il permet de s’adapter et d’offrir une expérience “magique” qui saura satisfaire les fans d’Amadine Malabul et d’Harry Potter en manque de j2s.
Il rappelle certainement le jeu aux 1000 titres mais je préfère ces Sortilèges pour plusieurs raisons : le thème bien rendu, le « story arc » de la partie avec le moment silencieux final, le matériel très réussi, les options apportées par les potions et enchantements, et le fait qu’il soit coopératif.
Bref, un jeu de mémoire de plus me direz-vous, oui, mais il a su se faire sa place dans notre ludothèque (malgré une lourde concurrence), donc je ne pouvais plus rester sans en parler !
LUDOVOX est un site indépendant !
Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :
Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :
elniamor 28/12/2018
Je crois que la citation exacte serait plutôt » le lumie dans le noir, on peut le voir ». J’apprécie beaucoup la référence qui me renvoit loiiiiiiiin dans le passé au « bon vieux temps » des nuits de la pub 🙂
Et sinon dans le genre « qui devrait avoir la license Harry Potter », Big Book of Madness se pose là aussi… En fin je pense que pour miniSha c’est encore un peu tôt…
Merci pour l’article, je note le titre pour un futur achat pour la ludothèque de mon entreprise car je suis toujours intéressé par les titres pour enfants, qui ne sont pas mon coeur de cible habituel !