LUDOCHRONO – Take time
Avec notre Ludo-Chrono découvrez en 5 minutes si un jeu de société est fait pour vous.
Voici la présentation du jeu « Take time » avec une vue d’ensemble du fonctionnement et du matériel, le tout en 5 minutes
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Pascal TERRACOL-CHAMPIN 29/09/2025
« Take Time » a tour l’air d’un jeu « abstractif » (jeu hybride mi abstrait mi représentatif) dont les mécaniques et supports ludiques n’ont pas de rapport équivoque avec le thème.
Si vous oubliez les superbes illustrations et imaginez un proto vierge de représentation, vous pourriez jouer à ce qui s’apparente à un jeu de sériation ou de mathématique.
Le graphisme nous renvoie au thème lunaire et le titre « Take Time » au thème de Chronos. N’y aurait-il pas une forme de dissonance cognitive ?
Le graphisme très valorisant semble avoir pour fonction de détourner notre appréciation des actions de jeu, pas très excitantes entre nous. J’ai de quoi être déconcerté quant à l’utilisation déconcertante des engrenages comme de simples pions marqueurs.
Avec le même procédé on aurait pu imaginer la gestion d’une équipe de nuit et d’une équipe de jour dans une usine qui doit produire à grand volume, en évitant de faire faire des heures supplémentaires coûteuses pour l’entreprise.
Il n’y a pas plus décevant et « attrape couillon » que de produire des jeux « alibi » où le thème n’est qu’une ornementation faisant fi d’argument qualitatif.
morlockbob 30/09/2025
« Il n’y a pas plus décevant et « attrape couillon » que de produire des jeux « alibi » où le thème n’est qu’une ornementation faisant fi d’argument qualitatif. »
un peu comme vos commentaires en fait
Conan le berbère 30/09/2025
On peut malgré tout noter une amélioration car certains chevaux de batailles sont sagement laissés à l’écurie et qu’il n’y a pas de publicité éhontée cette fois-ci.
Cependant, pour ne pas induire en erreur les lectrices et lecteurs du commentaire qui n’iraient pas jusqu’au bout du tutoriel de présentation, qu’il me soit permis d’en préciser les approximations dommageables au concept du jeu: il ne s’agit pas vraiment d’un jeu de mathématiques, car les probabilités sont moins importantes que l’accord et la communication entre joueurs et joueuses, ni de réelle sériation car il n’y a pas de série interne (on ne met pas de cartes en ordre dans chaque catégorie, même si on les range à certains endroits en fonction de la stratégie, tout au plus peut-on appliquer le terme au fait que certaines – pas toutes – consignes liées aux horloges demandent de différencier cartes noires et blanches); c’est un jeu de logique (si on reste chez Piaget, un ou deux degrés au-dessus de la sériation), que je qualifierais de seulement partiellement logique car il y entre une part importante de communication et d’adaptation de ladite logique par construction d’un mode de réaction commun: on va devoir deviner les actions des autres, et devoir deviner la valeur d’une action pour soi par contraste à sa valeur potentielle pour les autres. Ce que, personnellement, je trouve plus « excitant » que de savoir si les engrenages forment une machine de Tinguely (même si j’aime beaucoup Tinguely), car c’est l’essence de la coopération, s’adapter au collectif.
Le graphisme et les illustrations ne sont pas décoiffantes ni particulièrement « valorisantes » (quoi que cela veuille dire). C’est plus joli qu’un Skyjo, ce qui n’est pas le type de barre à franchir qui nécessite qu’on invente le Fosbury.
Le thème n’est pas particulièrement plaqué car présent à petites doses qui se tiennent logiquement, et si on gère une équipe de jour/nuit sans en connaître le volume horaire normal sur 24h, on doit peut-être repenser sa carrière (surtout que les heures supplémentaires sont partiellement défiscalisées depuis la loi Fillon, sans parler des complémentaires), d’ailleurs, si on voulait vraiment en faire un jeu en rapport avec le travail (y en a que ça amuse de jouer à être au boulot après le boulot apparemment), j’irais plutôt chercher du côté du planning de tâches déconnectées de la personne les effectuant, ou, je ne sais pas, de temps de mises à jour informatiques avant le passage au jour calendaire suivant, ce qui, au final, n’est pas autre chose que de plaquer un thème.
J’attends avec hâte le Just played.