Chaque mois, notre chronique Petits joueurs vous propose plusieurs jeux pour différents âges de l’enfance. Joués entre parents chroniqueurs et enfants. 

Pour le rentrée, Mines2rien revient sur les jeux d’enquête découverts cet été avec ses enfants :

Pandawan est une  joueuse de 5 ans qui aime se déguiser en panda ou bricoler une licorne en pâte à modeler entre deux tours. Elle n’en est paradoxalement pas moins concentrée car ce qu’elle aime dans les jeux de société c’est : Gagner ! Son premier avis sur un jeu est souvent binaire : Trop bien, j’ai gagné ! ou Nul, j’ai perdu. Elle refuse cependant de se laisser abattre et demande à enchaîner les parties jusqu’à ce que revanche soit prise.

Pandatwo est une très jeune joueuse de presque 4 ans, fan de pandas roux. Enfin joueuse, c’est un grand mot ! La concentration est très très courte et le sens des règles aléatoires… Au Mistigri, elle veut le Mistigri, au jeu de 7 familles, elle ne veut que la famille dinosaure et au jeu Opération Noisettes, elle
veut … faire tomber les noisettes ! Pas toujours facile de s’engager dans une partie, mais ça progresse de semaine en semaine !

Sorti il y a déjà 8 ans, lauréat de l’As d’or, Nom d’un renard est arrivé dans notre ludothèque avec Spy Guy version Junior : Dinosaurs et Spy Guy le jeu de cartes. Trois jeux collaboratifs, trois courses à réaliser ensemble contre un voleur en fuite, un même objectif : dépasser le malfrat pour l’attraper !

Si la mécanique des trois jeux se retrouve dans l’idée de course, l’expérience de jeu varie vraiment grâce aux misions à accomplir pour parcourir le chemin : Comment avancer plus vite que le voleur ? Menons l’enquête pour savoir comment ont été accueilli ces trois jeux !

Spy Guy Junior : Dinosaures

Commençons par Spy Guy. Autant le dire tout de suite, c’est un vrai succès à la maison ! Le principe est très très simple : sur un plateau géant, des dizaines de petits objets, os de dinosaures, plantes exotiques et autres météorites sont à découvrir ! En effet, cette version junior du jeu Spy Guy (lire Les petits joueurs#41) – qui compte de très nombreuses versions et déclinaisons – se passe dans le parc de dinosaures de la ville, où l’horrible Alfred Moritz a volé un œuf de Brachiosaure !

On tire une carte pour révéler l’indice et on tourne le sablier : c’est parti ! Pour aider l’enquêteur, tous les joueurs doivent simultanément trouver sur le plateau les différents indices (entre 5 et 10) à l’image de l’objet révélé par la carte !

On est alors pris ensemble dans un cherche et trouve, jusqu’à la fin du sablier. Une fois le temps écoulé, Spy Guy avance du même nombre de cases que d’objets découverts. Moritz, lui, avance de deux, trois ou quatre cases en fonction de la difficulté de la carte. Bien que ce soit la version junior, les indices ne sont pas faciles à trouver et la coopération fonctionne très bien.

Le thème des dinosaures est très apprécié par Pandatwo qui sinon aurait eu des difficultés à se perdre et se retrouver dans la très vaste map. Le grand nombre de cartes permet de faire de nombreuses parties sans avoir l’impression de déjà-vu. Cependant, pour gagner en rejouabilité après qu’on ait beaucoup pratiqué le plateau, Pandawan a créé un mode Expert ++ : si on trouve tous les objets, on avance d’une case, sinon Moritz avance d’autant de case que d’objets qui nous manquent ! Vous croyez connaître la carte par cœur ? Essayez, c’est diabolique.

Un jeu de Mariusz Majchrowski
Illustré par Michai Ambrzykowski
Edité par Trefl

Ludochrono gamme Spy guy

Spy Guy – le jeu de cartes

Pour partir en vacances, on s’est rabattu sur la version de poche : Spy Game – le jeu de cartes ! Attention, si comme moi vous pensiez avoir une version de voyage, je vous le dis tout de suite, c’est raté : il faut presque autant de place pour jouer à la version de cartes que celle de plateau ! Impossible donc de le sortir dans le train, mais très facile à glisser dans le sac !

Difficile d’imaginer que l’expérience XXL sur le plateau soit aussi riche dans la version XS, mais la mécanique permet de garder l’esprit du jeu tout en se réinventant. Un peu comme au Dobble, il faut trouver le point commun entre les deux cartes pour pouvoir en découvrir une autre. C’est le nombre de cartes découvertes durant les 45 secondes qui permet à Spy Guy d’avancer !

Franchement, cette version est très maline, avec une très grande rejouabilité, puisque chacune des 56 cartes est unique, et que si on reprend nos lointains cours de probabilité de lycée, les cartes se rencontrent deux par deux, il y a donc : (55×56)/2 soit 1540 possibilités, c’est pas infini mais ça fait quand même beaucoup de rencontres différentes possibles – et autant dire qu’il y a peu de chance que si deux cartes se retrouvent à nouveau en jeu en même temps, on s’en souvienne ! Bref, cette version du jeu a moins l’effet « Waouh ! » sur les enfants produit par le plateau puzzle géant, mais j’ai personnellement une petite préférence pour ce jeu qui, mine de rien, fonctionne très très bien.

Un jeu de Mariusz Majchrowski
Illustré par Michai Ambrzykowski
Edité par Trefl

Enfin, après avoir passé du temps avec Guy, changeons d’univers pour filer un coup de main à la … Poulice !

Nom d’un renard

Oui oui, la Poulice, car horreur dans le poulailler, un renard à volé un fromage un œuf  ! Un œuf d’or ! Celui de la poule éventrée par le fermier aveuglé par la cupidité dans la fable de La Fontaine ? Le jeu ne nous le dit pas, il évite soigneusement toute goutte de sang dans cette enquête animalière où de raffinés et élégants goupils font face à des enquêtrices fringuées à la Sherlock Holmes.

Avant de commencer la partie, une carte est glissée dans un scanner d’indice. C’est le voleur ! Bien sûr, dans l’intérêt du ludisme proposé par ce jeu, on vous conseille de la placer face cachée…

Chacun son tour, les joueurs lancent les dés pour savoir s’ils vont pouvoir : découvrir un indice, révéler un suspect ou en cas d’échec faire avancer le renard sur le plateau (comme dans les jeux précédents, il faut attraper le coupable avant qu’il ait traversé le plateau, mais dans Nom d’un Renard, le plateau est aussi le terrain de jeu des poulettes représentées par des casquettes sur les traces de pas laissées par le renard). Le jeu laisse donc une place au hasard par le lancé de dés, mais un hasard un peu contrôlé, on peut relancer deux fois un dé si le résultat ne nous satisfait pas… Mais malgré des statistiques très favorables (je peux à nouveau ressortir mes cours de maths poussiéreux si vous voulez, on peut aussi s’abstenir et faire confiance à l’empirisme), les probabilités sont des probabilités et parfois, ça ne marche pas !

Ça apprend à gérer la frustration, même aux adultes, quand malheureusement, malgré les trois lancés, les dés ne font pas ce qu’on veut, foutu hasard. Et quand c’est toujours le même qui fait avancer le renard, et donc pas l’enquête, ça fait râler (petite pensée à ma belle sœur : « sérieux ! »).

Mais ça apprend surtout aux enfants à faire des déductions, en effet, en fonction des indices trouvés, le scanner, outil d’une très grande ingéniosité, nous dit si oui ou non, le voleur portait certains accessoires. On peut ainsi éliminer les suspects jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un : le coupable !

C’est drôlement bien mené, très efficace, intelligent, joli et très ludique. Les enfants adorent grâce au thème, au côté magique du scanner et à l’esprit de déduction. Les adultes apprécieront l’univers poulistiques loufoque et la mécanique audacieuse.

Un jeu de Colt Tipton-Johnson, Marisa Pena, Shanon Lyon
Illustré par Melaine Grandgirard
Edité par Game Factory

Ludochrono

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Cet article a été écrit avec des jeux copie presse.
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