Les Chevaliers de la table ronde : un chapitre 2 révélé par Bruno Cathala
Les Chevaliers de la table ronde est pour nous un titre culte, sorti en 2005 – autrement dit il y a une éternité quand l’on regarde la vitesse à laquelle les choses évoluent dans le monde du jeu. Cet opus, qui proposait un coopératif dans lequel un traître pouvait s’être glissé, est depuis devenu introuvable (et très recherché !). Un jeu conçu par les deux comparses Bruno Cathala et feu Serge Laget, qui ensemble avaient aussi imaginé Senji (2008) ou Du Balai! (2006).
Dans Les Chevaliers de la table ronde (chez Days of Wonder, 2005 donc), chaque joueur incarne un chevalier de la célèbre tablée arthurienne et doit collaborer pour accomplir un certain nombre de quêtes, allant de la victoire sur le Chevalier Noir à la recherche du Saint Graal. Vous accomplissez des quêtes ? Des jetons épées, côté blanc, sont ajoutées – dans le cas contraire, ce sont des épées noires et/ou des engins de siège qui viennent autour de Camelot.
Le tournoi contre le Chevalier Noir sur le plateau principal. photo Jeuxdenim.be – Les Chevaliers de la table ronde – Days of Wonder, 2005
Pour ce faire, lors de son tour, un chevalier peut se déplacer vers une nouvelle quête, construire sa main pour avoir les bonnes combinaisons, ou jouer des cartes pour faire avancer les forces du bien. Chaque quête nécessite des mains particulières. Par exemple, les Saxons attaquent votre plage et vous devez jouer des cartes de valeur 1 à 5 avant que quatre Saxons ne débarquent. Certaines de ces quêtes se font en solo et d’autres en groupe, vous devez donc réfléchir à l’endroit où vous serez le mieux à même de servir le royaume. À noter l’existence des cartes blanches, des cartes spéciales ayant plusieurs effets puissants lorsqu’elles sont utilisées de manière appropriée. Elles permettent notamment d’annuler les effets du Mal, de se guérir, ou de donner des petits coups de pouce aux copains chevaliers.
Les figurines des Picts peintes – photo Chris Norwood – Les Chevaliers de la table ronde – Days of Wonder, 2005
Les chevaliers essaient donc de construire une majorité d’épées blanches sur la Table avant que Camelot ne tombe. Un jeu essentiellement coopératif, sauf que ! il est toujours possible qu’un joueur joue le rôle du traître, et que son but soit de saboter les autres afin de l’emporter seul. Voilà de quoi ajouter un peu de suspens et de paranoïa à la table (il vous sera possible d’accuser un joueur mais cela n’est pas sans conséquences en cas d’erreur). C’est pourquoi vous ne pouvez jamais annoncer exactement ce que vous avez en main, ici les discussions doivent être “role play”. Au lieu de dire “Hey, j’ai une main de trois cartes de 4, me faudrait un 5 pour assurer” dites « Mes forces sont aussi nombreuses que puissantes, et je vais bientôt engager le combat, même si j’aurais besoin d’aide pour porter le coup de grâce » ou quelque chose comme ça.
Les Chevaliers de la table ronde – Days of Wonder, 2005
Le jeu joue contre vous, il y a des cartes du Mal plus ou moins terribles qui, lorsqu’elles sont tirées, jouent également sur les quêtes. Par exemple, certaines cartes portent l’inscription Saxon, ce qui déclenche le placement d’une figurine saxonne. Du coup, au lieu de tirer une carte maléfique, vous pouvez choisir de subir un dommage à votre santé. Vous n’avez pas beaucoup de points de vie et les quêtes ratées vous en coûtent également. C’est donc une voie risquée. Vous pouvez également choisir de placer une catapulte au lieu de tirer une carte. Mais si vous placez 12 catapultes, vous perdez automatiquement la partie, Camelot tombe.
Les chevaliers de la table ronde – Chapitre II – proto 2024 – photo Bruno Cathala
Voilà en quelques mots, l’essence de ce jeu qui nous aura tenu de longues soirées où faire du jeu de rôle étaient trop compliqué à mettre en place ! La bonne nouvelle du jour, c’est que cette table ronde qui a tant animé nos années 2000 revient avec le “même concept que son aîné : un coop avec peut-être un traître mais c’est pas sûr” dixit Bruno Cathala him-self, qui révèle une photo du proto sur sa page FB.
Il ne s’agit pas d’une réédition, mais bien d’un chapitre 2, avec un gameplay mis au goût du jour, et bien sûr aussi, d’un hommage à son ami et co-auteur disparu.
Ce nouveau jeu à part entière, “qui conserve la substantifique moelle de son aîné, mais dans une dynamique d’aujourd’hui” est à un stade bien avancé de développement. Pour l’heure on en sait pas plus, aucun autre visuel n’a été révélé, mais nous on est super chauds !
L’opus se jouera de 1 à 7 joueurs entre 30 et 60 mn selon le nombre de participants. Bien entendu, nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons plus d’info.
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