Le droit de créer

Est ce que vous savez qui a créé Qwirkle ?

Ou la troisième édition d’Horreur à Arkham ?

… Ou encore Zombie Kidz Évolution ?

Non ? Carro Combo, alors ?

Et Wingspan ? C’est sans doute plus évident, car Stonemaier Games est un éditeur qui communique beaucoup et avec brio. Elizabeth Hargrave, ah oui ! Mais du coup… les autres jeux n’ont rien à voir avec Wingspan… le lien est peut être que ce sont aussi des femmes qui sont derrière ces créations ? Susan McKinley Ross, Katja Stremmel, Nikki Valens ou encore Annick Lobet sont en effet les autrices de ces titres ! Allez, un dernier opus : un beau ratatouille-building, La fin des artichauts, un jeu de cartes créé par Emma Larkins.

En cette journée du Droit des femmes, nous avions à cœur de faire un clin d’œil aux autrices. Force est de constater que, si nous pouvons citer quelques autrices, parfois plusieurs de leurs jeux, nous ne faisons que nommer des exceptions dans un monde ou la création est très, très très masculine. Un jeu sur dix environ dans les jeux édités, et le ratio n’est pas meilleur dans les concours de créateurs.

 

La création ludique pourrait être revisitée, que ce soit dans ces mécanismes ou ces thèmes, par la sensibilité émotionnelle qu’elle peut nous apporter. Mesdames, osez créer des jeux !

Le prochain festival de Romans sur Isère, Vous êtes joueurs ?!, aura d’ailleurs pour thème la création des femmes.

De notre côté, nous tentons – modestement – d’apporter notre pierre à l’édifice, avec quelques articles sur le sujet. En voici quelques-uns, avec, en complément, des sources externes :

 

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4 Commentaires

  1. Tihro 10/03/2022
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    C’est curieux, quand même, cette quasi absence des femmes dans le milieu de la création de JdS. Est-ce du à une invisibilisation, du fait de la masculinité écrasante ? Ou bien peut-être que rien n’a changé et que le milieu n’est pas accueillant pour les non mâles blancs et que cela ne leur donne pas envie de participer. Je dis ça en tant que mâle blanc trentenaire, du coup, j’ai un peu de mal à vraiment savoir.

    • fouilloux 10/03/2022
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      Je me trompe peut être, mais j’ai une autre piste: Comme toujours celle de la représentation. Les auteurs sont tellement souvent des hommes qu’il est difficile de se projeter dans ce rôle quand on est une femme et donc d’oser se lancer. D’où le sens de cet article d’ailleurs à mon avis.

    • atom 10/03/2022
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      Comme toujours il y a plusieurs raisons, mais je pense que c’est aussi lié à un élément culturel, les femmes n’ont pas le droit de vote depuis longtemps et ne travaillent pas non plus depuis longtemps.  Les femmes étaient donc cantonnées à la maison. Même si cela change et à changé, dans les mentalités. Beaucoup de choses dans la maison sont faites par les femmes, que ce soit l’éducation des enfants, les tâches ménagères, etc. Les femmes ont une charge mentale beaucoup plus importante. Quand enfin elles ont du temps, elles peuvent réfléchir, se poser et se projeter dans la création. Si on y réfléchit bien c’est la même chose en politique, les femmes qui font de la politique le font soit parce qu’elles ont de l’argent et peuvent donc s’y consacrer pleinement, ou bien que leur compagnon s’occupe de la vie à la maison. Mais historiquement c’est surtout les femmes qui se sont écrasés pour leurs maris et non l’inverse. Autre élément important étant les différences de salaire, je suis persuadé que si les femmes étaient payées autant que les hommes cela s’équilibrerait plus vite.

      Je fais un petit hs, mais il est utile, du moins je le crois. Je suis allé voir un certain film sur les femmes auxiliaires de vie sociale, etc. À la fin de la projection, quand les femmes ont pris la parole elles se sont limite excusée de faire perdre du temps, à l’inverse quand les hommes l’ont pris ils ne la rendaient plus ^^ C’est juste culturel, c’est peut être aussi à nous d’être plus vigilant pour faire notre part et des fois savoir s’effacer ou du moins prendre du recul.

    • Umberling 10/03/2022
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      Je pense que l’on peut souligner l’influence de la culture masculine au global dans le j2s. Ça s’est BEAUCOUP amélioré mais on avait souvent le droit à des bikinis de mailles ou des « activités de bonhomme », qui perpétuent plus facilement un public masculin et attirent plus facilement ledit public. Et quand on voit comment ça hurle comme des putois quand, dans One Deck Dungeon, le cast de personnages joueurs est féminin et non mixte, on se dit qu’on n’est pas sorti des ronces…

      Mais la plupart des éditeurs, dans leur grande sagesse, se rendent bien compte qu’exclure la moitié de la population n’est pas rentable… et la représentation plus fine dans les jeux encouragera, je l’espère, les créatrices !

      (Sinon pour la proportion, c’est pareil dans l’industrie du livre, plus de femmes qui écrivent, plus d’hommes publiés.)

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