Le 7e Continent de nouveau dispo sur KS
Le 7e Continent de Bruno Sautter et Ludovic Roudy a été lancé sur Kickstarter en septembre 2015, un démarrage en trombe pour un jeu hors-norme puisqu’il ne se joue qu’avec des cartes, oui mais pas loin de 1 300 cartes, des cartes terrains et des cartes actions qui nous emmènent sur une terra incognita à sonder au cours d’une seule et longue partie d’exploration et d’aventures qu’il faudra sauvegarder à plusieurs reprises pour en venir à bout. Un jeu qui peut se jouer en solo ou en coopératif.
Loupe à la main, on scrute les cartes terrain à la recherche du moindre indice pour progresser dans notre exploration et lever des malédictions.
Alors que le jeu a été livré à tous les backers, un second Kickstarter va être lancé ce soir. Une nouvelle possibilité d’avoir le jeu puisque celui-ci ne sera jamais en boutique (cf interview Ludovox de l’éditeur Serious Poulp).
Chaque action que nous souhaitons réaliser requiert un nombre de cartes à piocher et un nombre de succès à rassembler (succès représenté par des étoiles sur les cartes), alors bien sûr si l’on souhaite assurer le coup, on peut en piocher beaucoup… Mais vider la pioche « action » représente un risque qui peut vous être fatal, car les cartes malédictions peuvent apparaître et réapparaître et là, c’est le game over. Pas d’insert coin, on reprend tout à zéro.
Pour éviter cela, on peut chasser ou pêcher, ce qui servira à réalimenter la pioche, ou encore construire des objets, ce qui permettra aussi de gagner des succès supplémentaires ou de piocher moins, selon les objets que nous fabriquons.
Mais la vie ici n’est pas de tout repos ! Certaines actions peuvent nous blesser, nous rendre parano, intoxiqué, ensanglanté, effrayé, terrifié et chacun de ces états a des conséquences sur la suite. Par exemple, sachez que ce n’est pas une super bonne idée d’aller chasser en étant tout ensanglanté…
Certains actes de bravoure nous donnent aussi des points d’expérience, comme dans un jeu de rôle, oui. En se reposant, on peut les dépenser pour gagner de nouvelles cartes que l’on ajoute à notre deck d’action, on pourra ainsi apprendre de nouvelles compétences, et construire de nouveaux objets.
Certaines actions sont irrémédiables et il vaudra mieux y avoir bien réfléchi avant. Vous avez tiré ce levier …? Mais qui sait ce qu’il va se passer ? Une porte va s’ouvrir, pour libérer la sortie ? Ou un monstre assoiffé de sang ?
Le jeu est immensément riche, mais je vais laisser parler le prince Eolean qui nous donne son ressenti depuis qu’il a commencé l’exploration avec son groupe de joueurs :
‘Trois semaines ! Ça fait trois semaines d’affilées que nous jouons au 7e Continent ! Pour des joueurs de kubenbois et qui ne jouent “jamais” à du coopératif, je peux vous dire que c’est un exploit.
Il faut avouer que pour la première fois depuis 10 ans, on a la sensation de jouer à un vrai jeu d’exploration. On ne sait jamais ce qui va venir et chaque carte apporte son lot de choix cornéliens !
Parce que 7e Continent n’est pas un jeu facile. Au bout de deux séances et 10 minutes de la troisième session, nous avons perdu notre première partie. Contrairement à ce que nous conseillait la règle du jeu, notre soif de curiosité nous a poussé à tout faire sur chaque carte. Et, bien évidemment, ça prend du temps et nous avons manqué de nourriture…
Alors pour la deuxième, nous attaquons le marais et cette fois, nous faisons attention et nous choisissons bien nos actions. Et même là, on fait encore des erreurs.
Une des choses qui est bluffante dans ce jeu, c’est que le coup “investissement => bénéfice” n’est pas du tout proportionnel ! Ça n’a l’air de rien dit comme ça mais c’est ce qui fait toute la force et le sel du 7e continent. Dans l’immense majorité des jeux auxquels nous jouons, la question récurrente est de savoir comment l’investissement (en ressources, actions, placement, etc) sera rentabilisé (immédiatement ou par la suite). Sauf que là, ce n’est pas le cas. Il est quasi impossible de prévoir si l’action que l’on réalisera aura l’effet escompté, ni même si elle ne se retournera pas contre nous ! Je dis “quasi” parce que quand on regarde bien les cartes on a souvent des indices dessus. Le moindre petit bout de dessin peut avoir une importance capitale !
Du coup, on se retrouve à devoir observer absolument tout sur les cartes, on se pose des questions de savoir si on y va ou pas, savoir où on peut trouver à manger parce qu’il faut survivre, savoir qui part devant, savoir si on fait les actions ensemble ou non, etc.
La tension sur le paquet de cartes est réelle et je dois bien avouer que pour la première fois dans un jeu de société, j’ai réellement la sensation de participer à une aventure. C’est exaltant, rafraîchissant et addictif.
Bref, une immense réussite, sur tous les plans à mon sens.‘
Ce second Kickstarter permettra donc à tous ceux qui n’ont pas pledgé la première fois de le faire, mais elle offrira aussi de nouvelles malédictions pour les baroudeurs. J’ai ouï dire qu’une d’entre elles se passera dans les airs, avec une montgolfière… À suivre.
Le jeu sera lancé ce soir, le 26 septembre à 20h, et vu l’attente des joueurs, il y a fort à parier que le succès soit au rendez-vous.
► Pour vous faire une idée en vidéo en quelques minutes, ne ratez pas le Ludochrono.
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Ominae 26/09/2017
Financé direct à l’ouverture du KS, et déjà à plus de 300 000 $ après 30 minutes.
On peut dire qu’ils n’ont pas raté leur départ surement grâce aux retours (et à la participation) des joueurs de la première édition !
atom 27/09/2017
En un peu plus de 12 heures ce second kickstarter fait quasiment le même score que le premier en plus de 30 jours. On peut dire que c’est un succès, et qui sait jusqu’où ça va monter.
Antyova 27/09/2017
Lancée depuis moins de 24h il y a déjà deux grands débats qui déchirent les foules :
1) La présence d’une carte état « Dépression » qui, pour certains, peut heurter les gens souffrant de cette maladie ou ayant des proches dans ce cas.
2) Le journal de bord (que je trouve super classe) qui, pour le moment, ne peut pas contenir de cartes sleevées (!!!!!!!!). Oui, parce que certains se voient déjà en train de sleever leurs 1500 cartes, et refusent (!!!!!) d’avoir à en sortir quelques-unes de leur pochon protecteur pour les mettre dans un carnet protecteur en cours de partie.
Pour le premier point, il en va de la sensibilité de chacun, évidemment. Mais on pourrait arguer que personne n’a levé de bouclier contre l’utilisation du mot Paranoïa la première fois.
Pour le second point, je pense que les plus féroces dans ce débat ne doivent pas avoir le jeu chez eux, et qu’ils n’ont pas déjà perdu une heure à sleever les seules cartes action (ce qui représente une portion minime du jeu).