Dans ce septième numéro de l’Actu du Participatif, nous retrouvons un nombre plus important de jeux de gestion, ainsi que des financements très attendus (Air Postal) et un Kickstarter qui est en train de faire le buzz : Elden Ring : The Board Game.

Vous lirez d’ailleurs que le succès de ce dernier KS ne va pas, chez certains backers, sans une dose de mécontentement voire de contestation. D’autre part, vous remarquerez également que les prix de certains jeux combinés aux frais de livraison ne cessent de grimper.

Alors… pledgera ou ne pledgera pas ?

Bonne lecture et à dans deux semaines !

La sélection de novembre

Pest de Thomas Nielsen et Kai Starck est un jeu de placement d’ouvriers et de gestion de ressources dans lequel vous incarnerez un notable d’un empire du Moyen-Âge ravagé par la peste. Grâce à vos bâtiments et à vos ressources, vous essayerez de soigner le plus grand nombre de malades et de rétablir la prospérité dans le royaume. Vous devrez également veiller à trouver des remèdes pour guérir la peste, car un trop grand nombre de malades en quarantaine pourrait vous coûter très cher. En effet, à la fin des sept manches de jeu, les joueurs compareront les points de réputation gagnés durant la partie pour déterminer le gagnant.

J’aime bien les possibilités qu’offre le placement d’ouvriers sur la grille : chaque colonne et chaque ligne permettant de réaliser des actions différentes, vous choisissez toujours deux actions par tour. Le placement d’ouvriers est combiné au développement de votre plateau qui fonctionne comme un petit moteur à bonus. Il devrait donc s’agir d’un jeu dans lequel on monte en puissance petit à petit en étant capable d’augmenter les effets et le nombre de nos actions.

Pest (prototype)

 

Ce que j’aime : Le thème de Pest est surprenant et insolite et, même si la cohérence d’ensemble des mécaniques semble bonne, je pense qu’il aurait pu être approfondi davantage. Est-ce que Pest est révolutionnaire ? Probablement pas. Par contre, il se peut que l’expérience de jeu soit fluide et il contentera peut-être aussi les amateurs de peinture avec les figurines des docteurs et du château. Est-ce que cela justifie le prix qui dépasse les 100 euros, tout frais compris ? Pour certains peut-être, pour d’autres probablement pas.

Ceres de Gustaf Sundström, est un jeu d’exploration, de pose d’ouvriers et de gestion de ressources qui se déroule en 2219, un siècle après la colonisation de Mars par l’humanité. Grâce à vos usines, à vos programmes scientifiques et à vos objectifs, votre entreprise essayera d’étendre son influence sur la planète et d’exploiter de nouveaux astéroïdes. Les disques sont utilisés pour choisir les différentes actions sur le plateau, tandis que les ouvriers seront placés sur l’usine de la couleur correspondante pour en activer la production. Le gagnant est le joueur qui a le plus de points de victoire à la fin des trois manches dont se compose une partie. 

Ceres (prototype)

Ce que j’aime : Le thème de l’exploration et de l’exploitation de l’espace ne m’attire pas tant que ça. Mais il faut reconnaître que l’auteur de Ceres essaye de bien faire les choses puisqu’il a collaboré avec un astrophysicien lors du développement du jeu, pour améliorer la cohérence des mécaniques et du thème. Je trouve la roue des astéroïdes et ses différentes ceintures (dont le prix varie significativement) intéressante. Il en va de même pour les possibilités d’action offertes aux joueurs dans les différents emplacements du plateau qui devraient permettre l’élaboration de différentes stratégies. Enfin, un élément non négligeable : le caractère raisonnable du prix et l’effort de la part de l’éditeur de prendre en charge une partie de la TVA.

 

The Last of Us : Escape the Dark

The Last of Us : Escape the Dark de Alex Crispin, Thomas Pike et James Shelton vous plonge dans un univers post-apocalyptique dans lequel vous incarnez un groupe de survivants après une épidémie. Grâce à votre personnage, à ses armes et à ses habiletés, et en coopération avec les autres joueurs, vous tâcherez de quitter cette zone infestée par un dangereux virus pour atteindre la zone sécurisée Jackson. Il faudra y parvenir tous ensemble et faire face aux différentes menaces, parmi lesquelles les mutants contaminés par le virus. Ce jeu s’inscrit dans la série de jeux vidéo et de jeux de plateau de Last of Us de l’éditeur Naughty Dog, et le projet est porté par Themeborn qui a déjà quelques financements à son actif.

• Thème : Aventure, Exploration, Épouvante, Jeu vidéo
  
• Mécaniques principales : Mouvement, coopération, jets de dés, narration, stop ou encore
  
• Nombre de joueurs : 1 à 5 joueurs
  
• Durée d’une partie : 60 à 120 minutes environ (suivant le scénario)
• Langue : Anglais (avec texte sur les cartes)
  
• Disponibilité en boutique : Oui
  
• Période de financement : du 8 novembre au 2 décembre
  
• Date de livraison prévue : Entre Avril et Mai 2023
  
• Prix : de 76 à 152 euros TVA comprise (hors livraison de 22 à 30 euros)
• Lien de la campagne

 

The Last of Us : Escape the Dark

 

Ce que j’aime : Il s’agit d’un jeu coopératif dans lequel l’aspect narratif et thématique semble bien développé. À titre personnel, je trouve le pledge de base trop cher et, eu égard au matériel, le pledge Collector semble représenter un meilleur compromis. Il est possible que le prix du pledge inclut aussi le paiement de la licence pour l’exploitation du thème du jeu vidéo.

L’éditeur français De Architecturart a déjà publié un grand nombre de livres-jeux situés dans le continent imaginaire d’Austerion. Les Veilleurs de Gwalchmei et Géraud G, et illustré par Guillaume Tavernier, se déroule dans la contrée maudite de Morne-Val, dans laquelle vous pourrez jouer en solitaire ou avec vos amis. En solitaire, vous serez un cultiste titanesque qui essayera de rouvrir le portail de Morne-Val pour permettre aux Titans de prendre leur revanche sur les agents divins. Mais vous pourrez aussi changer de perspective et jouer un puissant agent divin qui aura pour objectif de refermer le portail le plus vite possible. Après les aventures en solitaire, vous pourrez partager Les Veilleurs durant vos parties de jeu de rôle en construisant d’autres personnages.

Les Veilleurs

Mycelium : A Mushling Game d’Eric Yadvish est un jeu dans lequel vous tâcherez de construire et d’étendre votre réseau de mycélium pour parvenir à être le premier à récupérer dix nutriments de la forêt et ainsi mettre fin à la partie. Dans votre partie, vous tâchez de construire un réseau de chemins pour atteindre des endroits éloignés de la forêt et en récupérer des nutriments ou des ressources. Les cartes peuvent être utilisées pour leurs pouvoirs ou pour attaquer les chemins des autres joueurs. Le jeu comporte également des variantes pour améliorer la rejouabilité (améliorations, champignons aux capacités spéciales, jeu d’équipe…).

 

Mycelium

Ce que j’aime : J’aime beaucoup l’univers graphique mis en scène par le matériel qui est beau, sans être surproduit. Derrière son apparence bucolique, Mycelium est un jeu malin qui pourra aussi comporter quelques luttes pour parvenir à étendre son mycélium le plus loin possible dans la forêt ! Le prix, au vu du matériel de jeu, me semble raisonnable.

Elden Ring : The Board Game de Mat Hart, Sherwin Matthews et Fraser McFertridge transpose l’univers du jeu vidéo créé en collaboration avec l’écrivain George R. R. Martin au jeu de société. On assistera donc des guerriers qui pourront s’équiper et s’armer au fur et à mesure de la partie pour faire face à des monstres durant de nombreux scénarios. L’éditeur promet une campagne de plus de 20 heures pour le pledge de base, et de plus de 40 heures pour le pledge avancé. Bien sûr, Elden Ring vient avec sa grande boîte et son lot de nombreuses figurines de guerriers et de monstres reproduisant ceux du jeu vidéo.

Elden Ring

 

Ce que j’aime : Entre les enthousiastes de l’éditeur Steamforged Games Ltd. qui le trouvent à l’écoute des retours, et les détracteurs qui jugent le prix du pledge complet excessif et attribuent une mauvaise note au jeu sur boardgamegeek, le buzz d’Elden Ring : The Board Game (plus de deux millions d’euros récoltés), aura été contesté. Un certain nombre de backers sont également mécontents des stretching goals qu’ils jugent insuffisants eu égard aux proportions du financement. D’autres insistent sur le fait que hormis la présence de nombreuses figurines, les mécaniques du jeu de plateau sont insuffisamment développées. Alors… to pledge or not to pledge ?

Hellbringer est un dungeon-crawler de Maxime Gauthier dans lequel vous essayerez de construire et d’accroître les habiletés de votre personnage en avançant dans l’exploration du donjon, représenté par des cartes. Grâce aux améliorations et aux compagnons d’aventure récupérés en cours de route, votre objectif sera d’accumuler suffisamment de points pour pouvoir apercevoir et combattre les monstres que vous rencontrerez. Hellbringer comporte un mode solo mais semble offrir la meilleure expérience à plusieurs, en mode coopératif. D’ailleurs, plus vous êtes nombreux à jouer, plus la difficulté augmente.

• Thème : Aventure, fantaisie, épouvante
  
• Mécaniques principales : Points d’action, coopération, deck-building, jet de dés, draft, jeu de rôle, solitaire
  
• Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
  
• Durée d’une partie : 45 à 180 minutes
• Langue : Français et anglais (avec texte)
• Disponibilité en boutique : Inconnue
  
• Période de financement : À partir du 30 novembre
  
• Date de livraison prévue : Décembre 2023
  
• Prix : 65 euros (hors TVA et frais de livraison, 15 euros)
• Lien de la campagne

Hellbringer

Ce que j’aime : Le thème de Hellbringer semble avoir été travaillé en profondeur, grâce aux pouvoirs des différentes cartes ainsi que les illustrations réalisées pour le jeu. J’aime la simplicité relative du matériel qui est complet sans être surproduit. À noter la présence de dix scénarios différents, avec des enregistrements audio et une musique d’ambiance pour favoriser l’immersion dans le thème du jeu.

On en parlait…

Le financement d’Air Postal s’est fait attendre, mais il arrive enfin pour le bonheur de celles et ceux qui avaient suivi l’évolution de ce projet. Pour rappel, Air Postal est né de la rencontre entre FGR et Eric Fortunato, féru d’aviation, sur Cwowd. Air Postal nous plonge dans l’histoire héroïque des aviateurs du début du XXe siècle, et la spécificité de ce jeu consiste dans les recherches menées pour que le matériel de jeu soit réalisé en cohérence avec le thème. Chaque joueur incarne un héros ou une héroïne de l’aviation qui pourra, au fur et à mesure des voyages et de ses livraisons à travers le monde, améliorer son appareil ou en acquérir un nouveau pour pouvoir livrer plus de marchandises, transporter plus de personnes ou encore effectuer des voyages plus longs. Il existera deux versions de la carte et des routes, avec des objectifs communs, des objectifs personnels, ou encore des bonus. Faites attention à ne pas oublier de faire le plein avant de prendre votre envol !

• Thème : Aviation, technologie, exploration, transport
  
• Mécaniques principales : Gestion de ressources, tableau-building, bonus, jet de dés, livraison, mouvement
  
• Nombre de joueurs : 1 à 5 joueurs
• Durée d’une partie : 45 à 120 minutes
• Langue : Français
• Disponibilité en boutique : Probable
• Période de financement : À partir du 29 Novembre
  
• Date de livraison prévue : Inconnue
  
• Prix : De 53 à 89 euros en fonction du pledge (TVA comprise, hors livraison 20 à 30 euros)
  
• Lien de la campagne

Air Postal

Ce que j’aime : Le thème d’Air Postal a été travaillé en profondeur, tant du point de vue des mécaniques que du point de vue des illustrations. On remarquera d’ailleurs l’originalité du thème et la cohérence historique des personnages annoncés pour lesquels a été mené un travail biographique assez poussé. En jouant à Air Postal, vous devriez donc pouvoir vous mettre dans la peau de ces aviateurs qui bravaient les risques liés au manque d’entretien et à l’âge de leurs avions, pour transporter des marchandises et des personnes. Compte tenu du matériel de jeu, du travail de recherche et des récentes augmentations, le prix annoncé est dans la moyenne.

Nous nous retrouvons à la mi-décembre pour la prochaine Actu. À dans deux semaines !

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