Comme vous l’avez peut-être déjà lu par ici, nous avons rencontré le Monsieur qui est à la tête d’une toute nouvelle maison d’édition nommée Capsicum Games, à savoir Didier Dincher. L’occasion pour nous de lui poser quelques questions indiscrètes pour faire plus ample connaissance…
– Alors déjà, comment te définis-tu en tant que joueur ?
Je suis plutôt un « wargamer » avec figurines. Je joue surtout à Hordes of Things et De Bellis Antiquitatis (que ceux qui connaissent lèvent la main !). Il y a aussi quelques classiques dans ma ludothèque comme un Full Metal Planete et les Colons de Catane, mais rien d’exceptionnel. Je collectionne aussi des jeux du monde, dont notamment une vingtaine de Lu Zhan Qi plus ou moins anciens que j’affectionne beaucoup. Quand c’est possible une partie de Go ou de Majong me plaisent beaucoup, mais surtout beaucoup de Backgammon. C’est mon petit faible.
– Comment es-tu devenu éditeur ?
Avant tout par désire d’entreprendre, de « voler de mes propres ailes » comme on dit. J’y ai réfléchi pendant 2 ans. Ca aurait pu être tout autre chose, mais je bricole mes jeux depuis toujours. J’ai même retrouvé à Noël un collector : « Les aventuriers de la jungle perdue » avec boite, plateau, figurines et cartes faites à la main qu’en j’avais douze ans ! Tu n’étais même pas née 😉
– Mais heu !
Et puis il y’a eu Fleet Commander, et l’évidence que ce jeu devait rencontrer un public plus large que ses auteurs et leur cercle d’amis.
Editeur me convient bien. C’est à la fois très créatif et très concret. J’aime travailler le matin avec le fabriquant, à midi avec le comptable, l’après midi avec l’illustrateur et le soir avec les auteurs et les joueurs. Editeur, c’est la rencontre de multiples activités qui me plaisent toutes.
– Et pourquoi « Capsicum » ?
Parce que mettre du piment dans sa vie c’est bien !
– Comment ton parcours t’a-t-il amené à éditer Fleet Commander ?
Au début Fleet Commander était juste l’envie de jouer de grosses batailles spatiales sans se prendre la tête. Je rappelle que je suis un wargamer. Nous n’avions ni le temps ni l’argent à consacrer aux gros jeux du genre avec figurines, tapis de jeu, règles complexes etc … Les vaisseaux étaient des chevilles en plastique à mettre dans le mur, tu vois ? Donc nous en avions rapidement des boites entières, il nous fallait maintenant une règle.
Et puis le résultat nous a laissé baba … Sans voix, puis enthousiastes … C’était énorme ce qu’on venait d’inventer 🙂 Et c’est arrivé au bon moment pour moi comme je le disais avant.
– Et speakeasy ?
En décidant de devenir Editeur, je ne voulais pas être catalogué « mono jeu ». Il était donc important de faire rapidement autre chose que Fleet Commander. Et puis je suis très éclectique comme garçon, donc il me fallait d’autres projets très différents pour trouver un équilibre.
Speakeasy, c’est une adaptation du fameux Lu Zhan Qi. C’est un jeu absolument génial mais pas du tout connu car très mal importé et pas adapté à nous occidentaux. Il était donc évident que son adaptation serait le prochain projet.
Vous pouvez trouver une preview de Speakeasy sur Ludovox >ici<
– Quelles sont les problématiques des jeunes éditeurs ?
C’est peut-être encore trop tôt pour que mon avis soit pertinent. On en reparle quand j’aurai vendu une première boite 🙂 Ce qui est sûr au début, c’est qu’il faut trouver les bons partenaires : auteurs, illustrateurs, fabricants, distributeurs, financeurs, joueurs testeurs etc … pour cela, je dois dire que j’ai de la chance. Il faut aussi être à l’écoute. Même si on pense qu’on tient le jeu de la décennie (parce que sinon on se lance pas) il faut être capable de se remettre en question tous les jours. Ecouter les joueurs et les partenaires et tout réinventer si nécessaire est ma règle numéro 1.
– Des projets ?
Bien sur ! Plein !
Si Fleet Commander rencontre son public, il y aura des extensions sur lesquelles nous travaillons déjà avec passion. La mécanique du jeu permet beaucoup de choses et c’est génial. L’univers lui même me plaît beaucoup et j’aimerai créer une communauté autour de lui.
Un autre jeu pour 3 à 5 joueurs est en bêta test et l’auteur est « signé » comme on dit. Je ne peux pas en dire beaucoup plus, mais j’aimerai le sortir l’année prochaine.
Et comme tous le monde, j’ai 2 ou 3 projets dans le tiroir. Ca dépendra des rencontres, des auteurs et du succès des premiers.
– Un dernier mot ?
Venez nous découvrir pour continuer cette conversation !
Et même si vous n’êtes pas science-fiction ni bagarre, vous seriez peut-être surpris par Fleet Commander. Speakeasy est un jeu qui pourrait devenir un classique de vos ludothèques.
Le lancement des 2 jeux aura lieu au SPIEL’14 à Essen où nous avons 30m2 dans le hall 1 ! (1D111).
Il y a aussi sur notre site web la liste des rendez-vous avec le public cette été à Bayonne, Lyon, Paris et Orléans (à confirmer).
Et bien sûr… bonne chance à Ludovox !
– Merci ! Bonne chance à toi aussi ! 🙂
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kaiser sauze 17/07/2014
Finasseurs ou financeurs…
Shanouillette 17/07/2014
bonne question !
kaiser sauze 17/07/2014
Vianney Carvalho 17/07/2014
Faut pas aller dans votre cave, ça fait peur ! ^_^ Mais bon on y trouve des jeux ^_^
Shanouillette 17/07/2014
Le monsieur voulait dire financeur, investisseur en fait.
Sha-Man 17/07/2014
C'est corrigé. Définition de finasseur que j'ai trouvé sur internet : "personne qui finasse".
Comment faisait-on avant d'avoir Internet je vous le demande
Shanouillette 17/07/2014
Financeur finasseur ça fait quand même un peu lapsus… Moi j’ dis ça 😉
6gale 16/02/2015
Je lève la main, car je connais et j’ai pratiqué les deux jeux de figs cités par Monsieur DD (HOTT et DBA), qui sont des jeux exceptionnels.