Il est l’or, mon seignor, l’or de Splendor !
La première fois que j’ai entendu parler des Space Cowboys, je me suis dit : « Houlala ! Les papas de Bitume, de Claustrophobia, Bloodlust, Asmodée, Ystari, de Gameworks ! ça va envoyer du lourd ! ». Je me voyais déjà avec mon piorad œil de braise lancer ma brouette de dés pour exploser la barrière du fermier à la mécanique lame tronçonneuse, récupérer le bois et la pierre et en faire une palissade contre des trolls pour les empêcher de voler nos femmes et violer nos troupeaux ! (oui oui je sais, c’est du réchauffé celle-là mais je l’adore !)
Puis Splendor est arrivé. Gné ? D’où qui sont les hardcore gamers de la muerte ? Sur le coup, j’avoue avoir laissé passer une pointe de déception.
Heureusement, elle fut de courte durée !
Je vais donc vous expliquer ici comment je me suis fais damer le pion par ma fille de 10 ans et mon gamin de 13 ans. Bon, ce sont des enfants de joueurs, capable de tenir plusieurs heures devant un Terra Mystica, mais le plus étonnant ici, c’est que lorsque je leur ai montré le jeu et proposé de faire une partie, les deux m’ont dit oui instantanément, alors que c’est un miracle de les arracher à leur Minecraft… Premier bon point pour Splendor !
Je tiens à dire qu’aucune fierté n’a été blessée dans ce qui va suivre.
Chapitre zero : Introduction
Splendor est donc le premier jeu des Space Cowboys, créé par Marc André et illustré par Pascal Quidault. Il s’agit d’un jeu pour 2 à 4 joueurs, d’une durée approximative de 30 mn, et à partir de 10 ans. Vous jouez le maitre d’une guilde marchande cherchant à accumuler le plus de prestige possible.
Comme je disais, j’attendais un gros jeu et fut un peu surpris de Splendor. Puis, comme à chaque fois que je ne comprends pas, j’ai cherché un peu plus loin que le bout de mon nez. Je suis allé me renseigner sur les Space Cowboys pour y voir un peu plus clair sur leur ligne éditoriale.
Leur ligne éditoriale n’est pas basée sur des mécanismes ou des thèmes, mais sur une chose bien plus importante : l’émotion.
Et voir ces mousquetaires du jeu, qui décident de lâcher leur sécurité et de prendre le risque de travailler ensemble (une personne que j’aime beaucoup m’a dit un jour : « une association c’est pire qu’un mariage ! »), de se baser uniquement sur le plaisir, le plaisir du jeu, de la mécanique, du matos. Eh bien moi, ça me réchauffe le coeur (oui oui je sais, c’est idiot). Bref, il s’agit d’une boite qui possède des reins solides et qui décide de jouer à contre-courant et de parler de plaisir ludique plutôt que de logique commerciale. Je ne pouvais accueillir cette nouvelle que de manière bienveillante.
Bien sûr, je pense que c’est également plus ou moins, la ligne de la plupart des maisons d’édition, proposer de la qualité. Mais de par leurs réussites antérieures, les Space Cowboys ont « les moyens » (tout est relatif) de prendre leur temps et de prendre des risques. Ça ne peut être qu’une bonne nouvelle dans le paysage ludique mondial.
Et il faut bien avouer que ce jeu ne déroge pas à leur ligne. Qualité et précision sont au rendez-vous, mais trêve de digression, voyons ce jeu de plus près…
Chapitre un : Le Matos
Pour un peu moins de 30 euros, vous aurez une règle légère de 2 ou 3 pages, des jetons, des tuiles et des cartes. Le tout servi dans un agencement de boîte presque parfait, rien ne bouge dedans une fois la boite fermée, et on a pas besoin de petits sacs de congélation. Mon seul regret est sur le paquet de carte 1 qui est un millimètre trop petit selon moi et j’ai un peu peur d’abîmer les cartes à la longue. Quoi ? Comment ça, je chipote ?
La mise en place prend 5 minutes, et c’est une très bonne chose pour un public familial et pour les enfants.
Les jetons… Merci pour ces jetons ! Je les adore, rien que pour eux et jouer avec pendant la partie, je pourrai jouer à Splendor. Ils sont d’excellente qualité, avec du poids, un peu comme des jetons de poker haut de gamme. C’est vraiment un régal de les manipuler ! Et moi qui adore tortiller et jouer avec des petites choses quand je réfléchis, c’est juste parfait.
Les cartes sont magnifiques. Saluons le travail de monsieur Pascal Quidault ! Et puisque je chipote un peu également je trouve qu’elles ne sont pas assez visible. Je passe toutes mes parties à regarder les chiffres, et je n’en profite pas à leurs justes valeur. C’est après que je me pose et qu’en les regardant de plus près je les voie vraiment réussies. Je trouve que, nonobstant leur qualité, elles ne permettent pas au thème de se dévoiler et ne participent pas assez à l’immersion du jeu. Au final, elles jouent un rôle purement technique. C’est dommage à l’orée de la qualité du travail accompli.
Les tuiles sont bien épaisses, bien découpés, jolies également, elles font le boulot.
- soit j’achète une carte en payant les jetons nécessaires (en tenant compte des bonus que me donne les cartes précédemment acquises). Une fois la carte achetée, je regarde si elle me permet de prendre un noble (bonus en PV en fonction du nombre de cartes par couleur).
- soit je prends des jetons et là, il y a 3 façons de le faire : prendre 3 jetons de couleurs différentes, 2 jetons d’une seule couleur (uniquement s’il en reste au moins 4 dans la couleur), ou prendre un jeton joker et réserver une carte face visible ou face cachée. On ne peut pas avoir plus de 3 cartes réservés et pas plus de 10 jetons devant soi.
Splendor est une réussite, comme semble l’être Black Fleet. Mais pour être franc les zamis, je vous attends de pied ferme sur Elysium et Time Stories !
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damienJDS 26/09/2014
hihihi j’ai pas tout compris de l’organigramme
en tant, l’une des perles ludiques de ces derniers temps : simple d’explication, concepts simples, règle n°1 : s’adapter, aussi bien de 2 à 4 joueurs. dans mon top 5 de tous les temps pour moi
eolean 26/09/2014
oui je suis pas sûr que l’organigramme était une bonne idée au final ! :p
acariatre 26/09/2014
Je partage ton avis, le jeu est très bien réalisé, la mécanique est simple et facilement apréhendable. Mais pas vraiment d’émotion lors des parties que j’ai pu jouer, on est plus dans du calculatoire distancé… Je dis ça aussi parce que j’ai du louper quelque chose mais je perds à chaque fois.
Dans le diagramme, tu sembles dire qu’on ne peut obtenir 15 points de victoire qu’après avoir obtenu un noble. En fait on peut aussi atteindre le score de la victoire juste en achetant une carte qui comporte les points de victoire qui nous manquent. Le « Non » de « Est-ce que je veux prendre une tuile noble ? » doit donc aussi conduire au « Est-ce que j’ai 15 points de victoire ? ». Et pour chipoter, c’est plus « Est-ce que je peux prendre une tuile noble », je ne pense pas qu’on puisse refuser 🙂
(je crois aussi que tu t’es mélangé les pinceaux dans la colonne de droite du diagramme, tu as trois fois le choix « Est-ce que je veux 3 pions de la même couleur ? »)
eolean 26/09/2014
Oui tu as tout à fait raison ! Les nobles ne sont pas « nécessaire » pour gagner (même si sans prendre de tuile noble ça reste plus compliqué quand même ! J’ai essayé une ou deux fois et c’est gore ! :p
Hebus 26/09/2014
J’espère que tu es meilleur à Terra Mystica que pour faire des logigrammes. 😉
Shanouillette 26/09/2014
mdr ! le blamez pas, c’est sa toute première fois toutouuute première fois ^^
eolean 26/09/2014
Maiiiiieeeeuuuuuhhhhhh !!!!! En fait j’en avais fait un autre mais il était « en rouge et noir » ! 🙂
Et effectivement j’espère être meilleur à Terra Mystica ! Même si j’en connais des bien mailleurs que moi ! ^^
Arnauld VM 26/09/2014
>acariatre : en effet, on ne peut pas refuser de prendre une tuile noble, c’est automatique.
Le seul choix qu’on ait, c’est quand il y en a deux qui deviennent accessibles en même temps : dans ce cas on ne peut en prendre qu’une par tour et on peut choisir dans quel ordre.
eolean 26/09/2014
Exact , en même temps, je ne vois pas l’intêret de ne pas la prendre 🙂
Arnauld VM 26/09/2014
Si on veut éviter de hâter la fin de partie, par exemple parce qu’on peut faire plus de PV en jouant encore une fois.
Umberling 26/09/2014
Le problème de diagramme est réglé, c’est de mon fait 😉
eolean 26/09/2014
Merci Umberling, j’étais pressé par le temps mais je ferai mieux la prochaine fois ! 🙂
kaiser sauze 26/09/2014
Pour ma part j ai beau etre un grand fan de jeux de cartes le theme et la mecanique de Splendor ne m attire pas du tout, si le hasard me fait croiser sa route je l essaierais mais sinon je le delaisse sans regret. Je suis beaucoup plus curieux de voir debarquer Elysium sachant que malgre la beaute de Black Fleet c est pas mon style de jeu.
eolean 26/09/2014
J’attends égalerment Elysium avec impatience 🙂
Slaine 27/09/2014
de rang non ?
sinon merci pour votre site, c’est vraiment très bon et ça change des vieux barbus
Sha-Man 27/09/2014
C’est corrigé, tu as raison.
Pour ta 2ème phrase, j’éviterai d’alimenter la polémique si tu vois ce que je veux dire 🙂
En tout cas merci pour le compliment.
eolean 27/09/2014
Arf, decidement arthur m’embettera jusqu’au bout sur cette partie :p
Hélas j’ai bien peur de ne pas etre, malgré mes efforts, la reincarnation de maître capello 🙂
Celle la etait vraiment moche cela dit ^^ ( et ce n’etait pas la seule !)
TheGoodTheBadAndTheMeeple 28/09/2014
Un organigramme excellent pour apprendre le jeu 🙂 Good Job !
Je ne suis pas non plus fan de ce jeu à la bonne mécanique, mais au thème 0 et à la froideur sans nom…
Antony 29/09/2014
Merci pour cette chronique qui m’a permis de mieux voir ce qu’était ce jeu. Faut que je le teste car là, l’aspect peu chaleureux de Splendor m’a… refroidi (sans jeu de mot). Bravo pour ton article et moua, j’ai bien aimé le logigramme car il offre une lecture claire d’un tour de jeu 🙂
zedzed 01/10/2014
Un coup de coeur chez nous, c’est le jeu qu’on a le plus utilisé cette année alors qu’on ne l’a que depuis Mai. Mise en place rapide, explications simples, on y fait vite adhérer les joueurs très occasionnels.
Mon seul petit reproche est au niveau du thermo pour le rangement des cartes. Les 3 espaces dédiés ne permettent pas de ranger distinctement les trois piles, la pile 1 ne rentrant pas dans son intégralité (le thermo se ressere à la base). Et pour les cartes protégées, il faut les mettre dans l’autre sens et légèrement couchées pour que cela ne dépasse pas trop de la boite.
Mais bon, pour le transport je n’emmène plus la boite vu que tout tient dans un petit sac.