Great Western Trail : Second Edition
C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Voilà un dicton dont on ne se lassera pas de sitôt !
Great Western Trail, par Alexander Pfister, édité chez Eggertspiele, arrivé dans nos boutiques en 2016 par l’entremise de Gigamic, puis distribué par Novalis suite au rachat de Eggertspiele par Plan B, Great Western Trail donc, n’a pas dit son dernier mot. Souvenez-vous en 2018 sortait une extension, Ruée vers le Nord introduisant un nouveau système de chemin de fer. Pfister n’en reste pas là. Eggertspiele a annoncé une seconde édition du jeu, avec en plus deux nouvelles propositions autonomes : direction la pampa Argentine (attention il faudra attendre 2022) et les vertes prairies de la Nouvelle-Zélande (2023). Pour l’instant peu d’informations sur les mécaniques que vont nous proposer ces deux opus parallèles, mais on reste aux aguets pour vous.
Great Western Trail, c’est une liste de récompenses longue comme le bras, mais on s’arrêtera sur sa recommandation au Kennerspiel des Jahres en 2017 (même si Exit repartait avec le fameux prix ) et à sa nomination à l’As d’or en 2018 (Terraforming Mars l’emporta).
Pendant ce temps à Vera Cruz Kansas City
Pour rappel, Great Western Trail est un Eurogame expert qui mélange plusieurs mécaniques, de la pose d’ouvriers ou plutôt du déplacement de cowboys sur un plateau en suivant un parcours qui mène jusqu’à Kansas City pour y vendre nos petites vaches. C’est le deuxième aspect du jeu avec une dimension deck-building puisqu’en effet on essaie de préparer sa main de cartes au mieux pour pouvoir vendre ses vaches, gagner de l’argent, et bien sûr des points de victoire.
Comme dans tout bon jeu expert qui se respecte, Great Western Trail offre une bonne profondeur et plusieurs stratégies possibles : recruter de nouveaux employés, des ingénieurs pour avancer sur la piste du train, des cowboys pour acheter de nouvelles cartes, et enfin des artisans pour construire des bâtiments qui une fois placés sur le terrain vont offrir de nouvelles actions et parfois même un péage pour les autres joueurs.
Que propose cette seconde édition ?
Le site américain Polygon a pu tester cette nouvelle version et propose ses retours sur son site. Voyons plutôt.
Cette réédition comportera de nouvelles illustrations, signées Chris Quilliams, un peu plus lumineuses que sur le jeu originel. On peut voir que les tuiles et les plus cartes sont plus claires. Au niveau matériel, nous avons des plateaux double couches, chaque type de tuile aura son sac en tissus dédié et nos Meeples seront désormais chapeautés ! ^^
On pourrait regretter que l’extension Ruée vers le Nord ne soit pas incluse dans le jeu. Pour rappel, elle proposait un plateau supplémentaire avec de nouvelles villes, ce qui offrait à mon sens une plus grande liberté stratégique sans complexifier le jeu.
Dans cette nouvelle édition, on notera tout de même l’ajout de deux tuiles bâtiments pour chaque joueur. Avec un bâtiment à 20 points qui devra être construit sur un bâtiment déjà présent sur le plateau. Le suivant dépendra du nombre de disques que l’on aura débloqués sur notre plateau ou du nombre d’ingénieurs.
Le jeu comportera une mini extension avec des vaches qui vieillissent, c’est-à-dire que si vous arrivez à Kansas City avec une de ces races de vaches vous pouvez la transformer en valeur 2 puis 3, et enfin, désolé mais elles rejoindront l’abattoir. Selon le rédacteur de Polygon, c’est amusant, mais ça ne change pas fondamentalement le jeu.
Autre nouveauté, un mode solo, développé par Steve Schlepphorst. Vous allez devoir vous battre contre Sam, un joueur fictif. Le but étant de marquer plus de points que lui. Vous piochez une des 15 cartes actions et Sam se déplace sur la voie ferrée, prend une carte objectif, livre Kansas City etc. Toujours selon le rédacteur de Polygon, ce mode solo reste amusant, mais ne reproduit pas vraiment l’expérience multijoueur, c’est plus un timer. Voilà toutefois un excellent moyen pour s’entraîner.
Livrer à Kansas City ne rapporte désormais plus que 4$ contre 6$ tout en gardant la même pénalité (6) de points de victoire. Il semblerait que l’auteur du jeu ait pris en compte les retours sur ce point précis.
Changement notable et appréciable – autre temps autre mœurs – les tuiles dangers ne sont plus des tipis (les Indiens n’avaient rien demandé ^^), mais des bandits. De plus les travailleurs que nous allons embaucher pendant la partie gagnent en diversité, ainsi nous pourrons engager des femmes artisans et des ingénieurs noirs.
Great Western Trail Second Edition devrait pointer le bout de son nez à la Gencon et en boutique en septembre aux USA. Dès que nous en saurons plus sur la VF nous viendrons mettre cette news à jour ! [MàJ 27/01/22 : La VF sort demain !]
Avec ou sans ces changements, Great Western Trail reste un des meilleurs Eurogames de ces dernières années. On imagine sans mal qu’avec sa nouvelle version et sa nouvelle plastique il saura conquérir le cœur de nouveaux garçons (et filles) vachers.
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morlockbob 19/08/2021
Un peu comme Egizia, au final, la refonte graphique est un peu flashy pour ma part. Les meeples me font trop penser à ce jeu de pichenette : flick em up. Je risque d ‘avoir du mal a me concentrer 🙂
zomby woof 03/01/2022
Merci pour cet article, je voudrais juste préciser que les tuiles dangers n’étaient pas symbolisées par des tipis mais par des marais, des désert et des montagnes. Les tuiles tipis représentaient un commerce avec les indiens. Je pense qu’il y a eu une incompréhension aux USA sur le sujet, pensant que le jeu traitait les natifs comme des voleurs; Il faut dire que Pfister (un de mes auteurs préféré) n’est pas à son 1er coup de thème très très maladroit voir révoltant (Mombasa, Maracaibo). J’ai hâte de recevoir ma copie anglo-saxonne.