Essen 2025 : Carnet de voyage en terre ludique

Ça y est, Essen 2025, c’est terminé. Le Spiel Essen, c’est un tout petit événement qui se déroule dans le nord de l’Allemagne : 220 000 visiteurs, plus de 1700 jeux proposés, 85 pays représentés, plus de 77 000 m² de surface de jeux à travers 7 halls… Et toujours plus chaque année. Où cela s’arrêtera-t-il ?

 

Essen, c’est gigantesque. Un marathon ludique de 4 jours. Une immersion dans des allées bondées de boutiques, de joueurs, de stands parfois bien mis en avant. Le Spiel, c’est ingurgiter des règles en anglais à la suite, dans un brouhaha permanent, à s’en faire cramer les neurones, à jouer avec des joueurs de toutes les nationalités, à essayer des pépites, comme des jeux absolument inintéressants.

Bref, une bulle ludique formidable !

Le Spiel Essen c’est aussi du monde. Beaucoup de monde. Beaucoup beaucoup de monde. La billetterie étant maintenant exclusivement en ligne, tout était vendu avant la date d’ouverture. La conséquence est que, dés le jeudi, les halls étaient bondés, particulièrement le hall 3, un des plus grands et des plus intéressants pour les joueurs, avec les stands de CGE, de Stonemaier Games, la boutique de Pegasus toujours pleine d’acheteurs, mais aussi plein de plus petits éditeurs. Un hall complètement saturé, étouffant, et ce sur toute la durée du salon.

 

Les autres halls n’étaient pas en reste, et de manière générale, trouver une table de jeu tenait souvent de l’opportunité et de la chance, et surtout ne pas hésiter à s’insérer avec des inconnus. Ils étaient répartis de la manière suivante :

  • Hall 1 : Jeux de figurines, Jeux de cartes à collectionner (JCC), Jeux de rôle, et une belle vitrine de figurines peintes pour le Golden Démon.
  • Hall 2 : Jeux de rôle, JCC, Jeux initié à experts, avant quelques grands stands éditeurs.
  • Hall 3 & 4 : Jeux initiés à experts, les halls qui seront les plus chargés en joueurs.
  • Hall 5 : Jeux familiaux, jeux enfants et une grosse partie sur les manufacturiers du jeux de société.
  • Halls 6 & 7 : Jeux familiaux, jeux enfants, party games, de nombreux éditeurs français et allemands, et Asmodée en force.

J’ai constaté l’utilisation de l’application du Spiel dans beaucoup de mains, elle permet de sélectionner les jeux choisis par avance, et surtout propose une fonctionnalité GPS pour rejoindre le stand voulu. Croyez-moi, il est très facile de se perdre entre l’immensité des halls et la densité de la foule.

Essen, c’est un grand supermarché du jeu de société. On achète. On achète beaucoup. Il est courant de voir des personnes se promenant avec plusieurs grosses boîtes sous les bras, quand ce n’est pas dans un petit chariot ou une poussette… D’ailleurs, beaucoup de jeux ont été Sold Out (rupture de stock) très rapidement. C’est à dire dès le jeudi. Certains stands ont été tout simplement dévalisés. C’est aussi l’occasion de faire quelques affaires sur des jeux littéralement bradés, souvent en version allemande, mais parfois en français (par exemple, un Demeure de l’épouvante neuf VF à 30€ !)

Bon, place aux jeux maintenant ! Sur une journée, j’arrive à essayer en moyenne une dizaine de jeux (et c’est déjà pas mal !). Je fonctionne beaucoup en solo ou duo, ce qui me permet de m’incruster facilement à des tables qui m’intéressent (« Hello, could I join you ? »). Je n’ai presque jamais de refus.

Le jeudi, une journée d’échauffement ?

Première journée… digne d’un samedi des années précédentes. C’est la première fois que je ressens autant le monde pour une première journée. Cela se voit que tous les tickets ont été vendus. La première heure avant l’ouverture, on sentait une atmosphère de calme avant la déferlante de joueurs,  les stands se mettant en place, les équipes des éditeurs en groupe pour un dernier encouragement collectif, ou certains à relire les dernières règles. Car, pour les animateurs, Essen est un vrai marathon, et beaucoup n’auront plus de voix au bout des 4 jours.
Profitant de cela, je me dirige vers le stand de Feya’s swamp, un des jeux qui fait le buzz sur toutes les pré listes. Déjà une soixantaine de personnes qui attendent. Seulement une grosse centaine de boîtes disponibles, et 2 boîtes par personne maximum. Rapidement, à l’ouverture au public, une cohue se met en place, des gens déjà énervés, se bousculant et s’invectivant. Le buzz a aussi ses effets néfastes. Tous les exemplaires seront partis à 10h05, et je n’entendrai plus parler du jeu durant le reste du salon.
 
10h et des poussières, le hall 3 est déjà surchargé. Les zones de vente des boutiques sont des bouchons difficiles à traverser, la frénésie des achats est lancée, avec déjà de grosses difficultés pour trouver une place libre à un table. Comme chaque année, je commence par me rendre au stand de Looping Games pour réserver une boîte de 1975 White Chrismas et obtenir une dédicace de l’illustrateur Pedro Soto. Ce dernier opus de la série de 19xx est une vraie réussite avec un thème admirablement bien rendu, comme sait le faire cet éditeur. C’est un Pick&Delivery où on transporte des civils depuis les toits des immeubles de Saigon sur nos porte-avions américains. Le jeu est très fluide, dynamique, sans temps morts, où on vit le sauvetage en même temps qu’on essaye de gagner des points. Optimisation de nos actions, amélioration de nos capacités de transport, 1975 White Chrismas est un petit bijou qui rentre dans mon top 3 de cette série de jeux historiques. Je me déplace alors vers les halls 5 et 6, bien plus respirables.
 
 
Je commence par une partie à 2 de Tropicalia chez Mojitos Games, jeu de commerce de ressources exotiques, très coloré visuellement, sur le principe de se positionner sur une grille, soit pour récupérer des ressources, soit pour les vendre, soit pour gagner un avantage sur des prochaines actions. Très agréable et simple d’accès, même si rien de révolutionnaire dans le gameplay. J’ai particulièrement apprécié le jeu d’interaction pour réserver les meilleurs emplacements, ou bloquer nos adversaires. 
J’enchaîne avec Zoollywood, un jeu abstrait tout choupinou avec des pingouins, dont le principe est de placer tous nos œufs en faisant glisser nos pingouins sur la banquise, tout en éjectant les œufs adverses. Derrière ce jeu tout mignon se cache une vraie bataille tactique. Je poursuis avec Oshiya tokio, jeu de cartes de Reiner Knizia, où il faut pousser 21 personnes dans le métro japonais. Le jeu s’avère aussi plat qu’un voyageur écrasé en fond de rame. Dommage. Je poursuis sur Buzzin Picnic en compagnie de joueurs malaysiens (la multiculture des joueurs sur le salon !). C’est un jeu de collection sur une thématique de repas bucolique. Sympathique mais auquel je trouve peu d’intérêt.
 
 
Je ne sais pas pourquoi, je retourne dans le hall 3 et, malgré le monde, on m’invite miraculeusement à Echoes of time, chez Cranio Edition, autre jeu sur de nombreuses lèvres, probablement parce qu’un des auteurs est Simone Luciani (Tzolk’in, Barrage…). Le jeu s’avère beaucoup plus accessible que ce que nous a habitué cet auteur. Jeu de combo de cartes, en mode course, où nous invoquons créatures et artefacts, sur une mécanique très maligne de temporalité à gérer. Les cartes que nous jouons ne seront effectives que quelques tours après les avoir acquises, cela demande maîtrise et anticipation. On sent qu’il y a une sympathique courbe d’apprentissage. Coup de chance d’avoir pu l’essayer.
 
Je fuis de nouveau le hall 3 pour aller chercher des extensions de Keep the Heroes out dans le hall 2. J’acquière 2 petites boîtes pour 35 euros, incroyablement chères mais qui partent comme des petits pains ! De manière générale, j’ai trouvé les prix vraiment à la hausse cette année, même si il est toujours possible de faire des affaires, notamment sur les déstockages. Retrouvant enfin des compagnons de jeu, on essaye Artistry, un jeu avec de très belles illustrations façon année 30. Le jeu s’avère proche d’un Splendor, mais ne me convainc pas. Il faut toutefois être prudent sur un salon, la frénésie de jeux à essayer donne parfois un avis biaisé (dans un sens, comme dans l’autre).
 
On poursuit sur Carnival of sins, jeu de cartes et de dés, rapide et malin, qui sortira à Cannes en 2026 et dont on parlait ici. À partir d’un tirage de 7 dés différents (un Dé 4, un dé 6, un dé 8, …) au début de chaque manche, il faudra choisir une de nos 7 cartes pour récupérer l’un des dés et marquer sa valeur en points. Coups bas, retournements de situation, coups d’éclats, voilà ce qui attend les joueurs dans ce jeu de lutte sans merci pour gagner les meilleurs dés. Avec une direction artistique sublime, je lui prédis un beau succès dans nos frontières en 2026.  
 
 
 
 

Le vendredi, toujours aussi dense

 
C’est reparti pour la seconde journée. Pour bien commencer, rien de mieux que de se lancer sur Thebai, un gros jeu de civilisation de David Turzi dont on ne fera qu’un tiers de partie sur le salon (45 min, au lieu de 2-3 heures annoncées). C’est souvent le cas sur les jeux de plus d’une heure, on ne fait que 2 ou 3 tours pour comprendre son fonctionnement et laisser la place aux autres. Le jeu mérite une partie complète et au calme pour bien l’appréhender, mais il semble avoir pas mal de profondeur.
Une fois cela fait, de nouveau, déambulation dans les halls. Petite déception car 3 jeux que je voulais mettre dans ma valise sont déjà Sold Out (Tax the rich, Carnaval of sins et Coming of Age). Il est très courant au salon d’Essen de voir de nombreux jeux vidés de leur stock dès la première journée
La fréquentation est aussi dense que le jeudi et, après avoir parcouru le Hall 1 consacré aux wargames, peinture et figurines, je m’arrête 10 minutes sur Zoology, petit jeu de déduction d’animaux qui marchera avec des enfants, néanmoins trop léger pour moi. 
 
 
J’enchaîne sur Earthrise, qui nous est très mal expliqué par un animateur qui n’y a manifestement jamais joué. C’est un jeu de plis, sur une thématique spatiale, en faisant le tour de la face cachée de la lune. L’éditeur Kokorïn Game expliquait que leur ligne de conduite était de prendre une image célèbre et d’en faire un jeu. On a fini par avoir les règles claires par un autre animateur, ce qui sauve la partie. Quelques bonnes idées amènent des éléments complémentaires à un jeu de plis classique (dont faire une photo de la Terre vue de la Lune).
 
Je continue sur une partie de Light Speed Arena, jeu de bataille spatiale très original, où on pose des cartes vaisseaux équipés de lasers sur la table, dans des tours successifs de 10 secondes. Une fois terminé, on prend une photo avec  notre téléphone ou tablette, et une application dédiée détermine la successions des tirs des lasers et leurs effets. Le jeu est incroyablement fun, et une partie en appelle une autre. Assurément un de mes coups de cœur de cet Essen 2025, et c’était également le cas de l’équipe à Vichy qui en parlait ici.
Au passage, je teste Cereal killers, qui s’apparente à un Scotland Yard minimaliste, avec un tueur qui laisse des céréales sur son chemin. Très sympathique.
 
 
Je repars au hall 3 (décidément), et je réussis enfin à avoir une place sur Cultivo, à une table de joueurs en provenance de Dubaï. Un jeu de collecte de légumes, cela m’attire naturellement, même si la direction artistique n’est pas très attrayante. Le principe est de placer ces ouvriers sur le plateau, collecter des ressources, et construire bâtiments et équipements. Assez classique, mais je passe un bon moment.
 
S’en suit une partie de Fearless, dernière sortie de l’homme aux cheveux verts, Friedmann Friese. Petit jeu de plis où il faut trouver un équilibre entre les plis gagnés et perdus. Il faut reconnaître que c’est une nouvelle façon de prévoir nos plis, et qu’il faudra d’autres parties pour mieux maîtriser nos mains de cartes.
Je repars en chasse, mes jambes sont de plus en plus lourdes à force de trottiner et de fendre la foule dans les allées du Messe. Je finis par m’arrêter sur Map masters, jeu de pose de cartes et construction de chemins en temps limité (on en parlait ici). Avec un stand bien mis en avant, le jeu attire les joueurs, mais me laisse une impression mitigée. Je finis la journée dans les stands de dés (le nombre de boutiques qui vendent des dés est incroyable, un vrai business !) et, sur le chemin de la sortie, je m’arrête sur Viva Catrina, jeu de pose de tuiles colorées, simple mais agréable, un Just Play viendra bientôt.
 

Samedi, jamais 2 sans 3

 
Le gros jour d’affluence… le samedi… hum… finalement pareil que les jours précédents, voir un peu moins dans mon ressenti. Curieusement, c’est toujours le samedi où j’arrive à jouer au plus de jeux. Cette fois, ce sont les Hall 6 et 7 que je vais éviter dans la mesure du possible, car ils seront remplis de familles venues avec enfants pour le weekend. Cela rend aussi les hall 3 et 5 un peu plus respirables… par moments. 
 
 
 
Je m’installe sur Fortunes of scoundrel bay, un jeu de pirates, mélange entre Pick &Delivery, course, gestion de navire et de main de cartes. Je n’en sors pas convaincu, le jeu manque de fun pour de la piraterie. Je poursuis juste à côté sur Harvest valley, petit jeu de pose de tuiles pour créer un tableau de légumes et fruits et marquer des points. C’est rapide, taquin et marrant, car marquer avec son voisin de gauche donne tous l’intérêt au jeu. Néanmoins, la partie reste très dépendante de la pioche. 
 En parcourant le Hall 2, je m’arrête sur Gods & Mortals, un prochain jeu en financement participatif sur la mythologie Grecque (Si je devais croire en une divinité, ça serait Demeter, déesse du blé et de la moisson). C’est un jeu de majorité et de placement assez intéressant et tactique, avec beaucoup d’interaction entre les joueurs.  La bonne idée du jeu est un pari, en amont sur les majorités qu’il y aura en fin de tour, visible de tous. Evidemment tout le monde voudra tirer la couverture à soi, des alliances de circonstance se mettront en place. Projet à suivre. Il est à noter que de nombreux éditeurs mettent en avant des jeux à financement participatif à venir. Gamefound, seconde grosse plateforme de financement participatif après Kickstarter, disposait d’ailleurs d’un stand bien en vue. Le Hall 6 comportait, quand à lui, de très nombreux stands de manufacturiers asiatiques pour la production des jeux.
 
 
En retournant au hall 4, j’arrive à avoir une place sur un jeu qui m’avait mis des étoiles dans les yeux visuellement : Botany. C’est un jeu de Pick& Delivery pendant la période victorienne, où il faut aller chercher des plantes à travers le monde. L’édition est somptueuse, néanmoins le jeu est plus une thématisation sur laquelle on a mis une mécanique que l’inverse, donc certains choix de gameplay sont très discutables. Ce n’est pas un jeu pour les eurogamers chevronnés. Fait atypique, j’ai joué avec un jeune couple dont l’un était mal entendant et toutes les règles ont été traduites en temps réel en langage des signes. Impressionnant !
 
Un peu plus tard, je tombe miraculeusement sur une place sur 1ers Contacts, premier au classement Fair Play depuis 3 jours (il finira 3ème), et dont les places assises sont difficiles à obtenir. Cerise sur le gâteau, je joue avec des Français, cela fait du bien à la tête. C’est un jeu de déduction, avec un goût de Cryptide, seul contre tous, où un joueur Alien, s’étant crashé en rase campagne, essaye de fuir en déplacements cachés les chasseurs qui eux, tentent de le traquer. Dans ce genre de jeu, c’est toujours rigolo de voir le joueur alien persuadé qu’il ne s’en sortira pas, et les joueurs chasseurs complètement perdus dans leurs déductions. 
 
 
Je poursuis sur Ice&idols, où une réservation était nécessaire pour l’essayer. Plusieurs stands d’éditeurs ont mis en place des systèmes de réservation très structurés. Ici, c’est un autre jeu de Pick&Delivery, assez chaotique où on se déplace dans un labyrinthe rotatif et mouvant. Le jeu impressionne visuellement avec son matériel en 3D. Ça couine à tous les tours car les autres joueurs ne font que perturber nos plans, le plateau se reconstruisant en permanence. Adeptes de la planification, passez votre chemin, mais j’ai beaucoup apprécié. Je termine la journée chez CMON où je teste Collect!, petit jeu de pioche malin et rapide, avec des impressions de Captain Flip dans les sensations de jeu. Un bon moment. Sur les dernières minutes du samedi, je termine avec Peanuts Talent Show et rocket punch, 2 petits jeux de plis chez CMON qui ne me laisseront pas un souvenir impérissable.
 

Dimanche, derniers moments

 
Dernier jour du salon. Une journée plus respirable en terme de fréquentation, même si tous les tickets ont été vendus. Les pires jours ont vraiment été jeudi et vendredi, en tout cas dans les halls qui m’intéressent. 
Je commence par une partie de Formidable Farm, jeu de marché (achat/vente) de Friedmann Friese. Cet auteur a toujours de bonnes idées, et ici, il réussit à mettre sa patte sur un simple jeu de commerce. Je poursuis sur Pinched!, un jeu de guessing et de collections où on est des cambrioleurs dévalisant les maisons de leur babioles. Il faut essayer d’identifier dans quelle maison le joueur actif ira commettre son larcin. Ce dernier devra partager avec ceux qui ont eu une bonne déduction. Sinon, tout sera pour lui. Un jeu familial bien efficace, qui donne envie de l’essayer quand on le voit installé sur la table.
 
S’en suit une partie d’un jeu qui buzze sur le salon : Terrorscape. Avec sa maison en 3D, le jeu en impose sur les nombreuses tables du stand de Ice Makes Limited. C’est un contre tous, façon film d’horreur dans une vieille maison inquiétante, où le joueur incarnant un tueur maniaque cherche à trouver les pauvres victimes, afin de les massacrer sauvagement avant qu’ils ne s’enfuient. Enfin… pauvres… le tueur n’a jamais réussi à leur mettre la main dessus sur notre partie. Cela me donne une impression de jeu un peu déséquilibré, où les parties peuvent tomber complètement à plat. J’avais déjà eu cette impression il y a 2 ans quand il était en démonstration. Belle esthétique mais décevant au final. Le jeu propose d’autres tueurs qui fonctionnent différemment. À voir si cela change mes impressions.
 
 
Deuxième déception de la journée : Biathlon Blast, dont on m’avait fait les louanges. Pour moi et mes coéquipiers, ce fut plutôt une impression gelée, on n’a pas bien compris l’intérêt. Pour rattraper cela, on s’installe sur Amanite, jeu de déduction de champignons qui avait bien fait parler de lui à Vichy. C’est effectivement une bonne surprise, rattrapant les deux jeux précédents. Afin de clôturer cette édition 2025, je réussis (enfin) à m’asseoir à Tax The Rich, jeu de plis où on peut faire des révolutions (dont féministes). En rajoutant pleins de règles, on sent que c’est un jeu qui doit s’apprivoiser, mais j’ai vraiment envie d’y rejouer quand il sera disponible en France. 
 
 
Ça y est, Essen 2025, c’est fini. Je n’aurais pas tout vu de ma liste. Certains titres comme Limit chez Ludonaute, Ants chez Cranio ou Covenant chez Devir devront attendre un autre moment. Il n’est pas possible de tout faire à Essen. Il faut rentrer maintenant, ranger les jeux acquis dans la ludothèque, lire les règles, organiser des parties avec les amis qui attendent le retour de ces nouveautés… mais surtout dormir !!
 
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4 Commentaires

  1. Doc.Fusion 04/11/2025
    Répondre

    Merci pour ce retour très étoffé, l’impression d’y être sans y avoir mis les pieds !

    Et un petit merci pour avoir mentionné Keep the heroes out, un de mes jeux préférés.

  2. Morlockbob 04/11/2025
    Répondre

    Je crois que c’est la première fois que je lis un retour d Essen qui parle également  du monde, du bruit et de la sueur… c est beaucoup plus vivant. Bon repos.

     

  3. Grovast 04/11/2025
    Répondre

    Comme quoi, cibler le jeudi / vendredi pour « avoir moins de monde », c’est dépassé.
    Merci pour ce journal de bord qui complète notre propre expérience et la confirme sur pas mal de points.
    Le Hall 3 super blindax en particulier, déjà pas simple de s’asseoir tout court, et mission impossible sur les jeux « expert » en vogue.

  4. Meeple_Cam 04/11/2025
    Répondre

    oui, j’ai essayé de faire un article qui décrivait le salon de l’intérieur, sans rentrer dans l’analyse fine des jeux essayés, car il y a déjà pleins d’autres reviews qui en parlent. Cela donne un article un peu fleuve, mais différent (mais qui a pris du temps à faire :))

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