Dictopia : Le savoir est une arme.
Les jeux de mots ou de lettres sont bien représentés dans le jeu de société moderne. C’est un genre qui permet beaucoup d’innovation et d’originalité, et on est maintenant assez loin du vénérable Scrabble. On a tous été surpris de découvrir en 2016 ce nouveau classique qu’est Codenames, qui depuis continue à très bien se vendre, dans beaucoup de langues et dans des versions spéciales. Codenames introduisait un thème de fond, l’espionnage et la guerre froide. Puis il y a eu Decrypto, où le thème a été poussé un plus loin puisqu’il s’agissait de transmettre des messages cryptés.
Peut on encore être surpris par un nouveau jeu de mots, après d’autres titres tels que Mot malin, So clover, Hot & cold, Speed letters sortis l’an dernier ?
Dystopia !
Comment faire pour communiquer dans une société dystopique dans laquelle les mots perdent leur sens et sont transformés, quand les mots sont censurés, quand la parole est contrôlée par la dictature ? C’est le sujet de Dictopia de Jeremy Partinico des éditions Subverti qui avait été lancé sur Ulule en 2020, et qui sort en ce moment en boutique.
Nous avons cinq manches pour marquer le plus de points de victoire. Nous recevons tous huit cartes, chacune comportant deux lettres, l’une en dessous de l’autre, et allons essayer de faire le mot le plus long possible.
Première contrainte : le temps, nous n’avons qu’une minute trente pour ce faire.
Deuxième contrainte, pas vraiment imposée, les pictogrammes yeux. Un nombre à respecter afin de convaincre le comité que nous sommes l’homme (ou la femme) de la situation.
En début de manche, on tire une carte sur sa face recto qui nous indique combien d’yeux il faudra comptabiliser sur nos cartes pour marquer un bonus de trois points. On remporte des points aussi pour chaque lettre que l’on aura utilisée, plus c’est long, plus ça rapporte.
Petit à petit cela se corse, en plus du temps et des yeux, une autre contrainte va apparaître (interdit d’utiliser deux fois la même lettre, utiliser un mot d’un champ lexical particulier). À la dernière manche, deux contraintes sont cumulées. Autant dire que ça chauffe bien les méninges.
Dictopia est donc un jeu de mots étonnant avec un thème original et bien intégré. Il est annoncé pour fin mars de cette année, aux alentours d’une petite vingtaine d’euros. L’éditeur toulousain Subverti a, par ailleurs, choisi de produire son jeu en France.
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