Qui n’estampe rien n’a rien!

66%
Qualité du materiel : 3.5/5
Accessibilité des règles : 4/5
Mecanismes : 3.5/5
Durée de vie : 3/5
Thème : 2.5/5

 

Nombre de parties jouées : 9 parties

 

Configurations testées : 2/3/4 joueurs

 

 

 

Kanagawa est un jeu qui m’a irrésistiblement fait de l’oeil, avec ses illustrations léchées signées Jade Mosch et son duo d’auteurs réputés avec Bruno Cathala et Charles Chevallier aux manettes. Forcément, dans ces conditions, on s’attend au meilleur, même si j’avoue avoir désormais quelques réticences avec la crainte (légitime ou non) de voir une routine s’installer avec l’utilisation des mêmes mécanismes.

 

Cependant, quand le jeu est arrivé à la maison (merci à la générosité de notre donatrice), c’est avec fébrilité que ma femme et moi-même nous sommes jetés sur cette petite boite à la couverture irréprochable.

 

 

 

Accessibilité des règles :

 

Premier contact avec la bête via le livret de règles qui a bénéficié d’une superbe mise en page, avec une description exhaustive des différents éléments, un détail de la mise en place du jeu, des explications sur le déroulement d’une joute ludique, ainsi que les conditions de fin de partie et le décompte des points de victoire. L’ensemble est parfaitement illustré et ponctué d’exemples en images. La fin du livret contient les explications sur les tuiles diplôme et un rappel sur les différents effets de cartes. Il n’y a pas grand chose à dire : les règles sont accessibles, même si je regrette l’absence d’aides de jeu individuelles.

 

 

 

Qualité du matériel :

 

Le matériel quant à lui a vraiment la classe pour un jeu de cartes ! Il y a un excellent travail d’édition de la part de Iello qui a poussé le soucis du détail avec des pions pinceaux criant de réalisme et un élégant plateau de jeu. Les illustrations sont tout simplement superbes et plongent les joueurs dans le thème.

 

Malgré cela, il y a quelques bémols. Le concept des cartes réversibles est malin, mais la manipulation de ces dernières lorsqu’on doit les glisser les unes sous les autres n’est pas très pratique. Pire, la stabilité des pinceaux est imparfaite, et ceux-ci ont tendance à tomber en cours de jeu : dommage ! De plus, les tiges de ces pions marquent les tuiles lorsqu’ils retrouvent leur place dans le thermoformage.

 

 

 

Thème :

 

Le thème n’est pas le point fort du jeu, et finalement, l’ensemble est assez abstrait. Même si le placement des pinceaux simule la réalisation d’une estampe, les diplômes et les différents effets de cartes sont peu crédibles et très mécaniques. En cours de jeu, on recherche l’optimisation de nos points de victoire, et l’aspect créatif et zen du thème est renvoyé au second plan, malgré tous les efforts des auteurs.

 

 

 

Durée de vie :

 

Concernant la durée de vie, le jeu fonctionne plutôt bien dans toutes les configurations. On préférera toutefois éviter les duels qui peuvent, au hasard des cartes, basculer complètement en faveur de l’un des deux belligérants. Cependant, on aura l’impression de rapidement avoir fait le tour de cet opus, et au fur et à mesure des parties, on jouera de plus en plus en mode semi-automatique. Les surprise seront rares et l’intérêt du jeu s’essoufflera rapidement.

 

 

 

Mécanismes :

 

Les tours s’enchaînent avec fluidité et on n’attend jamais longtemps que son tour revienne, ce qui est un excellent point dans un jeu de cartes. Malheureusement, on déplore un certain manque de contrôle et des stratégies qui peuvent être facilement mises à mal par l’aléa du tirage, donnant la part belle à l’opportunisme. Rapidement, on se prend à suivre le flux et à se débattre comme on peut avec les cartes qu’on obtient.

 

 

 

Au final, Kanagawa est un jeu de cartes agréable et parfaitement édité par Iello qui maîtrise son sujet.

 

Cependant, les mécanismes sont classiques et on reconnaît facilement la patte des auteurs qui recyclent avec succès ce qu’ils maîtrisent à merveille. Cela se fait au détriment de la surprise, et ce qui pourrait agréablement étonner des joueurs découvrant le vaste monde ludique, laissera de marbre le geek qui peinera à y trouver des sensations fortes.

 

Cet opus est donc un jeu passerelle qui s’adresse en priorité à un public familial.

 

 

 

Les + :

 

  • Illustrations aux petits oignons

  • Travail d’édition

  • Condensé du jeu de société moderne

 

Les – :

 

  • Trop classiques

  • Manque de choix réel

  • Manque de contrôle

  • Un thème au second plan

 

 

 

Un autre avis ?

Qualité du materiel : 4/5
Accessibilité des règles : 3.5/5
Mecanismes : 4/5
Durée de vie : 3.5/5
Thème : 4/5

Le jeu attire tout d'abord par ses illustrations (à commencer par la couverture de la boîte !) et par son thème, très prometteur. Puis, à l'ouverture de la boîte, le matériel n'est pas en reste non plus avec ses cartes jolies, ses pions en forme de pots de peinture, le tapis en osier, donc un beau travail d'édition tout cela !

Ensuite, la lecture des règles est simple, progressive (quoique un peu trop détaillée à mon goût) et la prise en main est simple. Le jeu s'avère rapide à développer dès qu'on a compris les principes : choisir le bon moment pour prendre son tas de cartes, une petite prise de risque sur les faces cachées et sur le pari que les autres joueurs vont s'arrêter ou pas, ce qui nous laisserait plus de cartes disponibles, l'effet "course à celui qui peint le plus vite son estampe" n'étant pas négligeable et donc à surveiller.

Ensuite, évidemment, on a de l'aléatoire dans les cartes qui sortent, il est donc difficile de construire une stratégie, surtout si on laisse passer les cartes importantes comme des pinceaux supplémentaires ou des mouvements supplémentaires de pots, la clé pour moi sur le jeu dans le développement de son atelier. Attention aussi à la règle du choix des objectifs potentiels à valider en fin de tour : il ne faut pas les louper (et il peut y en avoir plusieurs dans le même tour) car sinon, on ne peut plus les récupérer ultérieurement. Un peu de frustration supplémentaire si on ne fait pas attention.

Dans l'ensemble, le jeu est tout de même plaisant. Il est très opportuniste donc ne conviendra pas aux joueurs qui ne jurent que par le "full control"mais il est intéressant à développer, on prend plaisir à devoir faire des choix entre peindre ou développer son atelier (quand on a le choix ...), on voit sa peinture se développer, on jubile à piquer certaines cartes sous le nez de ses adversaires et à réussir tel ou tel objectif. On râle aussi quand on n'a pas la carte qu'on espérait ou qu'on a loupé un objectif (et aussi quand on a du mal à glisser les cartes les unes en dessous de autres) mais en même temps, on trouvera toujours une raison de râler dans les autres jeux aussi !

Il se joue très bien à 2 mais je pense que la meilleure configuration est quand même à 3 ou 4 où la phase de choix de cartes devient plus intéressante.

Un bon choix de jeu familial mais qui se joue aussi très bien avec des joueurs confirmés.

Avis de morlockbob sur le jeu Kanagawa

 

L'avis de morlockbob

A chaque fois que j'ouvre une boîte de jeu, j'ai envie que ça soit noël: j'ai envie d 'être émerveillé, et de montrer mon nouveau super cadeau a tout le monde. Généralement au bout d'une paire de parties,  je range mon cadeau au fond du placard et  m'en vais en soufflant.
Et puis, parfois, noël arrive.
Peindre des estampes n'est pas le thème le plus excitant de la terre, mais force est d'avouer qu'après une partie, on se dit que le choix est excellent.
Niveau ludique, le jeu regorge de bonnes idées qui s'assemblent parfaitement: beaucoup de choix à faire (prendre une carte qui nous plaît sur le "marché" ou attendre d'en prendre plus au risque de se faire doubler/ ne pas prendre la carte bonus en se disant qu'on prendra la suivante...), des cartes bi-goût à utiliser soit dans l'atelier comme couleur supplémentaire ou en peinture, tenter de faire un fresque d'une unité totale (ne peindre qu un type de saison) ou plutôt jouer les collections ...?
l'interaction est présente puisqu'il faut regarder où en est le voisin dans sa collection et voir si c est la peine de batailler avec lui.
On pouvait craindre un ralentissement du rythme plus la partie avance, mais non, le tout est clair, fluide et rapide.
Voilà donc un jeu familial qui offre pourtant un panel assez large de possibilités et de façon de gagner.
Félicitations également à Iello qui  soigne ici la production jusqu'au moindre détail: le plateau se roule façon "set de table japonais", les illustrations sont belles, les pots d'encre en 3d ajoutent à l'immersion et les tuiles bonus sont épaisses. Qui plus est le jeu est à un prix plus que raisonnable pour un tel produit.

Kan gawa est le type de jeu qu'on aimerait voir plus souvent: une production soignée , un gameplay malin même si opportuniste, un prix honnête... C'est noël avant l'heure et le consommateur est heureux de ne pas avoir été, comme c'est si souvent le cas, prit pour un porte-monnaie sur pattes.

Avis de atom sur le jeu Kanagawa

 

Qualité du materiel : 3.5/5
Accessibilité des règles : 4/5
Mecanismes : 2.5/5
Durée de vie : 2.5/5
Thème : 4/5
L'avis de atom

Dans Kanagawa on se prends pour Hokusai et on réalise des estampes japonaises. Le jeu est magnifique notamment grâce au talent de Jade Mosch, mais on joue en mode automatique, le coté stop ou encore ne fonctionne pas vraiment, il vaut mieux sauf cas particulier attendre qu’il y ait 3 cartes dans une colonne que de prendre une seule vraiment convoitée, au pire elles serviront pour préparer les peintures, du coup on joue de manière complètement opportuniste et on s'adapte aux cartes que l'on aura récupéré. Tout en réalisant nos estampes en essayant de glaner les symboles qu’il nous faut pour gagner les diplômes, mais la aussi on jouera de manière opportuniste, sans vraiment contrôler. Pour autant ça n’est pas désagréable, mais pas vraiment mémorable. Dommage car le le thème fait rêver.

Avis de jmt-974 sur le jeu KanaGawa

 

L'avis de jmt-974

C'est (très) beau avec du beau matos, la mécanique est simple mais vraiment maline... reste que sur une partie j'ai trouvé que ca manquait tout de meme de controle et que le hasard était plutot présent (a rectifier si j'ai l'occasion de rejouer)