Astro Knights : Fast Aeon’s End and Furious

Aeon’s End de Jenny Iglesias, Nick Little et Kevin Riley est un jeu que l’on a beaucoup pratiqué depuis sa sortie en 2016. On a “poncé” les deux premières boîtes, mais aussi d’autres itérations. L’éditeur sortant régulièrement de nouvelles boîtes avec de nouvelles Némésis et de nouveaux personnages. 

Astro Knights de Nick Little et Wil Sobel c’est son petit frère, on troque l’univers fantastique pour de la Science Fiction. Mais ce n’est pas le seul changement, Astro Knights est une version épurée, plus compacte et plus directe. On a poncé le jeu et joué tous les personnages et surtout les différents boss. On en parle.

 

 

On prend les mêmes et on recommence

Astro Knights est donc un boss battler : on affronte un boss qu’il va falloir punir (réduire ses points de vie à zéro) avant qu’il nous tue ou tue Le monde que l’on doit protéger. Un jeu coopératif à la mécanique de deck building que l’on ne mélange jamais ; c’était la grosse particularité de Aeon’s End, comment on joue nos cartes et les place dans la défausse pour les voir revenir au bon moment et construire nos synergies.

Chaque boss ou Nemesis demande une forme de stratégie pour les combattre. Le début de partie nous permet de construire notre jeu, mais plus celle-ci avance et plus la Némésis devient puissante. Il se distinguait aussi par son ordre de tour aléatoire, parfois le boss joue en premier, parfois c’est le joueur un, puis deux. Des fois on se fait enchaîner par le boss qui joue ses deux tours d’affilée, etc. On doit nécessairement s’adapter à ce rythme, et c’est un peu tout ce qui fait le jeu. L’aléatoire est un ami, il crée de l’imprévu. 

 

 

Aeon’s End sous stéroïdes

Tout cela on le retrouve donc dans Astro Knights, ce qui va changer fondamentalement c’est le marché de cartes, dans son grand frère on le déterminait au hasard (ou avec les joueurs). Ici il est composé de neuf piles définies mais aussi aléatoires, et l’on doit la aussi s’adapter à cela. Les différentes Némésis sont aussi très simplifiées dans leur mise en place. D’un côté on perd en planification, mais on gagne grandement en mise en place. Je dois dire que c’est la raison pour laquelle je ne joue plus à Aeon’s End aujourd’hui.

 

 

On construit nos synergies avec nos coéquipiers et nos héros au gameplay différencié. Six Astro Knights, Z.A.K ou Gavril ont des gameplay très offensifs, tandis que Toli Christina ou Silas sont plus dans du rôle de soutien. Composer son équipe est primordial pour l’emporter. Chaque personnage démarre avec son deck perso, une capacité particulière que l’on pourra charger et déclencher, 10 points de vie et un niveau d’inventaire qui nous donne le nombre d’armes que l’on peut engager.

Mais les vraies stars se sont les Boss qui sont plus ou moins classés par niveau de difficulté. Quand le deck du boss a cyclé, il monte en niveau, les serviteurs gagnent des points de vie, la tension augmente.

 

 

Furion (complexité 2) est le tout premier qu’on nous propose, il reste assez classique, mais possède une piste d’artillerie qui va monter et surtout se déclencher pour nous faire perdre des points de vie ou bien au Monde que l’on protège. Il ressemble beaucoup au tout premier boss d’Aeon’s End. On a fait le choix de jouer en mode expert. Bonne décision car il ne nous a pas opposé une grande résistance, mais ne s’est pas non plus laissé faire.

Architecte 0-815 (complexité 5) est une forme d’intelligence Artificielle qui fait “popper” des droïdes nous menant la vie dure, mais qui surtout nous font perdre la partie si jamais il y en a plus de 10 sur la table. Cela ne nous est jamais arrivé, on a géré tranquillement les vagues successives. Lui aussi est assez classique finalement, il nous a fait penser à un boss Arachnide qui générait de petites araignées qu’il fallait tuer à la chaîne pour ne pas être submergés. Un peu décevant.

Continnua (complexité 8) est assez costaud avec ses 60 points de vie, et inflige pas mal de dégâts au monde ou au joueur, mais surtout il épuise nos forces et nous oblige à défausser nos cartes, voire pire les armes que l’on a chargé. Classique mais efficace. Lui aussi on l’a probablement déjà vu dans Aeon’s end, mais il fallait un boss comme ça et il nous a bien tenu en haleine.

 

 

Lunaris (complexité 8) est clairement le plus dur du jeu, il ne démarre qu’à 40 points de vie ce qui en fait le plus faible, mais gagne régulièrement des points de vie. Au début pour ne pas subir les effets des Serviteurs on se concentre sur ceux-ci, sauf que Lunaris va déclencher des effets de plus en plus puissants. Dans notre partie, il a atteint les 90 points de vie quand même. Sachant qu’un des serviteurs en jeu peut nous amener à la défaite si Lunaris atteint les 100 points de vie. De loin le plus intéressant et celui qui nous a donné le plus de fil à retordre même en normal (on l’emporte avec un peu de chance au tirage).

 

Doublon pas doublon ?

Si comme nous, vous avez poncé Aeon’s End, vous risquez d’avoir un sentiment de redondance, les personnages comme les boss se ressemblent. Il est vrai que les boss sont des formes d’archétypes existantes dans Aeon’s End, mais on a tout de même pris plaisir à les démonter. Il faut élaborer une stratégie, construire nos synergies pour espérer l’emporter. Chaque choix est important. Attention si vous connaissez son grand frère, n’hésitez pas à monter la difficulté et passer en mode expert ou Cauchemar si vous êtes motivé. La rejouabilité est plus limitée, 4 boss uniquement et 6 personnages qui offrent chacun un gameplay différent.

Malgré les nombreuses réserves on a été conquis par Astro Knights. Cela correspond plus à nos attentes actuelles, et sa mise en place plus rapide à fait mouche. Malgré notre adoration de son grand frère, il ne sort plus du tout. On attend la traduction de l’extension qui ajoute un nouveau monde, deux Astro Knight et un boss supplémentaire. On attends aussi la version Infinity sortie en 2024 en anglais qui semble être une forme de chaînon manquant entre Astro Knight et Aeon’s End.

 

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2 Commentaires

  1. Doc.Fusion il y a 27 jours
    Répondre

    J’ai une petite question concernant le solo : il se joue forcément avec 2 mains ?

    • atom il y a 5 jours
      Répondre

      Je pensais t’avoir répondu, désolé..
      Tu peux le jouer avec un seul personnage, mais dans ce cas il faut considérer le mot clé allié comme te concernant. Je n’y ai pas joué ainsi donc je ne sais pas ce que ça donne. J’ai beaucoup aimé malgré quelques réserves et j’ai commandé (et reçu) la version Eternity en anglais.

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