The Staufer Dynasty, du teuton allégé ?
Hé bien oui, tout comme il y a bien des années c’était la mode du beurre, de la chantilly et de tout un tas de truc allégé, il en va de même ces dernières temps avec certains éditeurs ou auteurs de jeux de société.
Alors certes, l’un des maîtres mot de la création d’un jeu c’est : « épurer ». Parce que nos amis les auteurs, sont des créatifs, ils ont pleiiiiins de bonnes idées et mettent tout ça dans la bouillabaisse, et après il faut dégraisser l’mérou ! Aussi parce qu’il faut donner du consommable, du rapide, de l’immédiat. Parce que du trop lourd ça fait peur.
Et depuis quelques temps, on voit le format de jeu diminuer au niveau du temps. Il y a une tendance à vouloir faire des jeux de 60 minutes au lieu de 90 ou 120 minutes, même pour des jeux réputés gamers ou à l’aspect plus cores (Five Tribes, Abyss, Deus, et bientôt Elysium par exemple).
Donc oui, l’allégé est plus digeste et 60 minutes fait moins peur que 120 minutes. Donc ça se vend mieux. Est-ce pour autant un problème ? Non, je ne crois pas. Tant qu’il y en a encore pour tous les goûts. Et c’est le cas, il suffit de regarder sur cet Essen 2014 : Arkwright, Kanban, Orleans, Aquasphere, etc… Les jeux de 120 mn (effectives) sont encore dans la place. Ce qu’on voit moins, ce sont les jeux de 5 ou 6 heures. Mais bon, il en faut aussi…
Bref, en général, moi, l’allégé, je suis pas pour… Et ça se voit 0_0 ! SAUF : le Coca-light ! Et oui, Eolean est un junkie, un drogué au diet coke qui fait une foire s’il a pas son litron tous les jours !
Mais revenons-en à Staufer Dynasty. Je ne m’attendais pas à du light (annoncé et observé à 20mn/joueur peut-être même 15 quand on a l’habitude). Je pensais que le jeu serait un peu plus lourd. Mais je n’ai pas été déçu du tout et pour tout vous dire Staufer Dynasty est une très agréable surprise sur cet Essen 2014, je vais vous expliquer pourquoi…
Comme d’hab, ce just played est réalisé après une (ou deux dans le cas présent) partie, avec des joueuses qui aiment l’aspect cubique des choses (je me demande ce que Picasso en penserait :p). Annick et France, mes testeuses préférées se sont prises deux fois à ce jeu et elles ne m’ont pas fait de cadeaux !
Aucune bavaroise n’a été blessée dans l’exercice qui va suivre… (Manger n’est pas tuer ? Si ?).
Chapitre Zero : L’intro
Donc ! Staufer Dynasty est un jeu du fameux Andreas Steding qui a commis le non moins fameux Hansa Teutonica (d’où mon titre pourri, sisi :p). Ce jeu est édité par la très allemande maison d’édition : Hans im Glück Verlags-GmbH et la très anglo-saxonne maison Z-Man Games. Il a été illustré par le un peu moins famous Franz Vohwinkel qui pourtant a déjà travaillé sur San Juan ou Dominion par exemple.
Hansa Teutonica fait parti de ces jeux qui ont laissé une trace. Il est sorti il y a 5 ans et reste suffisamment présent dans l’imaginaire ludo-collectif pour avoir eu droit à une extension (une nouvelle carte) cette année. Et pour y avoir joué plusieurs fois, je dirai que je comprends l’engouement qu’il a créé. De fait, un nouveau jeu de cet auteur a suscité, forcément, pas mal d’attente parmi les aficionados du monsieur.
Lors du salon Essen, on a pu beaucoup voir le jeu sur les tables à droite et à gauche, l’édition multilingue de chez Z-man étant même en rupture de stock à certains moments, le jeu buzzant à tout va et figurant parmi les bonnes places des différentes buzzlistes.
Le plateau modulable m’avait l’air intéressant, les gens qui y jouaient étaient fort concentrés et après avoir tourné autour du pot un moment et discuté avec plusieurs personnes dans le salon, j’ai décidé de le ramener dans mes valises. Et bien m’en a pris !
Alors autant le dire de suite, la version que j’ai ramené est en Allemand-Anglais et pour l’heure il n’y a pas de traduction française. Cependant, l’anglais est très abordable et les règles sont simples à comprendre. Le livret est correct si ce n’est quelques aller-retours un tantinet incongrus. Il y a un petit livret indépendant de 2 pages qui reprend les définitions des différentes tuiles et/ou cartes, une bonne idée.
En aparté, j’ai discuté un peu avec monsieur guillaume de chez Filosofia. De ce que j’ai pu comprendre, à la date du 17 octobre (ça a peut-être évolué depuis), il n’était pas question d’en faire une version française. Toutefois, monsieur Guillaume m’a expliqué gentiment que si ça marchait fort et que Z-man avait les droits, vu qu’ils sont affiliés, il y a des chances pour que Filo le sorte en français. Rien n’est encore fait donc. Mais je serai très étonné qu’ils ne le fassent pas pour être franc. Le jeu est très bon, dans le format à la mode actuel (environ 60mn), son auteur est connu et il est complètement text-friendly. A suivre donc…
Vous serez un noble de la cour du roi Henri VI ! Un roi qui a passé toute sa vie à cheval pour faire le tour de son énooooorme royaume ! Et en tant qu’habile politicien vous allez tenter d’asseoir votre influence dans chacune des provinces tout en suivant le roi dans chacun de ses voyages.
Bon, le sujet n’est pas bien folichon, cependant, il y a certaines corrélation entre la mécanique et le thème et c’est plutôt agréable, sans être déterminant pour ce type de jeu. Mais voyons ça.
Chapitre 1 : le matos
Alors il est simple et de bonne qualité. On y trouve pas mal de meeples pour vos actions, les nobles et les « envoyés ». Le plateau est modulaire et comprend 6 grandes parties correspondant aux 6 grandes villes sur lesquelles on joue. Le tout s’imbriquant de manière à former un cercle avec en son centre un autre plateau correspondant à l’ordre du tour et aux actions.
Il y a un petit plateau pour les actions de support et également un plateau en serpentin pour les PV gagnés qui va de 0 à 25. Il est d’ailleurs fort peu pratique à l’usage et demande un peu de calcul mental. Un plateau de 0 à 50 à la Carcassonne aurait été plus pratique à mon avis. Mais c’est pas bien méchant.
Il y a ensuite pleins de tuiles de bonnes qualité également. Parmi elles, on trouve les tuiles qui définissent les 5 tours qui seront joués, les tuiles correspondant à vos objectifs cachés et enfin toutes les tuiles coffres qui apporteront des bonus et actions spéciales pendant la partie.
A noter qu’il existe quelques cartes qui vous permettent d’avoir accès à une combinaison de 6 privilèges durant la partie que vous pourrez aller acheter. Un truc intéressant, dans le livret de règles, ils proposent plusieurs types de combinaison à essayer en fonction du type de partie que vous souhaitez (agressif, expansionniste, hétérogènes, etc…). C’est loin d’être aussi déterministe dans le sens où je n’ai pas trouvé que ça orientait la partie, mais c’est plutôt sympathique.
La pictogramisation (oui oui ça existe…hum…^^) est plutôt bien faite et d’une manière générale le matos est agréable à l’œil et à la manipulation.
Seul bémol néanmoins : cette horrible typographie des noms de villes géants qui les rend presque illisibles ! A tel point que je me référais plutôt à leur couleur qu’à leur nom pour les identifier !
Mais à part ça, c’est plutôt du bon boulot de HiG !
Chapitre 2 : Les règles
Comme le jeu n’est pas sorti en français et qu’il n’y a pas de traduction pour le moment sur le net, je vais essayer d’être le plus exhaustif possible.
C’est un jeu principalement de majorité et de placement sur les objectifs cachés. Juste ça, mais terriblement malin et agréable à jouer sur sa mécanique qui tourne beaucoup sur le timing.
A Staufer, il faut faire ses actions au bon moment et bien enchaîner ses bonus tout en gardant en tête ses objectifs cachés.
Comme on l’a dit, le but du jeu est d’avoir le plus d’influence (de PV) à la fin de la partie.
Pour ce faire, vous allez placer des envoyés ou des nobles sur les sièges disponibles dans chacune des 6 villes.
La partie se joue en 5 tours. Chaque tour est constitué de 3 phases. La phase d’action où on va jouer ces meeples (action, noble et envoyé), la phase de score où seront évaluées deux villes et la phase de nettoyage où on va préparer le prochain tour.
Mise en place
En début de partie, on va constituer, au hasard, à l’aide de tuiles le contenu de chaque tour. Pour chacun des 5 tours, il y a une tuile A qui correspond à l’une des villes qui sera évaluée à la fin du tour, une tuile B qui dépend d’une condition (la ville avec le moins de coffres, ou celle avec le plus de sièges occupés, ou encore la ville où se situera le roi) et enfin une tuile pour le nettoyage qui rappelle ce que l’on doit faire en fin de tour et de combien de villes le roi Henri VI se déplacera (entre 1 et 3). Seule la tuile de fin de tour 5 ne change pas puisqu’elle correspond à la fin de partie.
Attention, si la tuile B d’évaluation conditionnelle (la condition est calculée juste avant la phase de score) désigne la même ville que la tuile A alors une seule ville sera évaluée.
Enfin, avant la partie on place un coffre face visible sur chacun des sièges de ville et sur chacune des 4 actions du petit plateau de support.
La mise en place est un peu longue du fait de toutes ces tuiles à placer. Mais une fois en jeu, ça va tout seul et les tours sont très fluides, un vrai bonheur !
Précisions
Alors, avant de commencer à vous expliquer les actions possibles, je vais vous préciser 3 choses :
– Les coffres : chaque fois que vous prenez un siège d’une ville ou que vous faites une action de support, vous prenez le ou les coffres situés en dessous. C’est une partie importante du jeu parce que les coffres auront un impact réel et important sur votre façon de jouer.
Il y a 4 types de coffres : les oranges qui apportent un bonus immédiat en PV ou en ressources (meeples), les bleus que l’on peut garder devant soit et qu’on dépensera une seule fois pour avoir un bonus, les marrons qui font office de collection (plus on en a à la fin, plus on score), et enfin les violets qui permettent d’acheter 1 privilège (pour 2 violet).
– Les privilèges : ce sont ces fameuses cartes qui représentent des bonus permanents à chaque fois que vous faites une action donnée (ou qui vous donne des PV).
– Les objectifs : ce sont 3 tuiles qu’on reçoit en début de partie (des cartes auraient été mieux pour le coup). Une tuile qui représente une ville sur laquelle on doit avoir la majorité en fin de partie, une qui permet de scorer sur les coûts des sièges sur lesquels on est en fin de partie, et enfin une dernière qui représente un schéma qui montre les positions de 2 ou 3 villes et on doit être présent sur ces villes en fin de partie pour scorer dessus. Vous remarquerez que je précise bien « en fin de partie » à chaque fois. Parce que les objectifs ne sont évalués qu’en fin de partie et seulement là. Si vous avez occupé un siège et que vous n’y êtes plus à la fin, tant pis.
C’est rude parce que le petit détail que j’ai omis de vous dire, c’est que lorsqu’une ville a été évaluée, on retire tous les meeples qu’il y avait sur les sièges !
Quand je vous disais qu’il fallait se placer au bon moment 🙂
Alors, détaillons maintenant un peu les phases :
1) Actions : à Staufer, il n’y a pas d’ordre du tour établi immuable. Il y a une file d’attente de meeples Action au milieu du plateau, et vous jouez quand vient votre tour. Vous prenez alors votre petit meeple action et vous choisissez entre faire une action « support » ou faire une action « se déplacer et occuper un siège ».
– Action support : dans ce premier cas, vous placez tout d’abord votre meeple sur la file de gauche. Le premier à se placer se met en haut et les autres à la suite vers le bas (à noter que le premier sera le premier à jouer au tour suivant). Puis, vous choisissez une des 4 actions de support du petit plateau. Vous prenez de votre stock les meeples indiqués (envoyés ou noble ou rien) et vous prenez le ou les coffres en dessous de cette action. Et c’est tout. A noter qu’on commence avec 4 envoyés et 1 noble. Le reste étant dans le stock. Une fois qu’on a pris un personnage noble ou envoyé du stock, il ne retournera jamais dans celui-ci. L’action support permet donc d’aller chercher des personnages dans son stock tout en gagnant des coffres.
– Action « déplacement et occuper un siège » : vous prenez votre meeple d’action que vous placez en bas de la file de droite si vous êtes le premier, les suivants viendront se placer au-dessus. Puis, vous ciblez le siège où vous voulez vous asseoir. Il va d’abord falloir atteindre la ville. C’est l’action déplacement. Dans ce cas, dans le sens horaire, vous laissez un meeple sur chaque ville que vous traversez pour arriver à la ville que vous voulez atteindre (celle-ci y compris). Ces meeples sont placés juste au-dessus du nom de la ville dans une zone qu’on appelle « zone de travail ». Une fois sur la ville voulue, vous allez « occuper un siège ». Vous allez payer un nombre de meeple équivalent au coût du siège (entre 3 et 7) en les plaçant sur la zone de travail sauf un que vous mettrez sur le siège de la ville (attention parfois le siège nécessite d’y asseoir un noble ! C’est le seul intérêt du noble !). Vous récupérez alors les coffres en dessous.
A noter que sauf privilège, il ne peut y avoir qu’un meeple par siège. Enfin, vous l’aurez compris, si vous vous placez là où est le roi, ça ne vous coûte pas de meeple de déplacement, par contre, vous ne reverrez pas vos meeples en zone de travail pendant un moment ! (cf nettoyage et déplacement du roi).
On fait ça pour tous les meeples Actions encore dans la file d’attente et cette phase se termine.
2) Score : on va maintenant calculer en fonction de la tuile B du tour en cours quelle va être la deuxième ville qui va être évaluée.
Je rappelle que si c’est la même que la première alors une seule ville sera évaluée. Quand une ville est évaluée, on calcule la majorité sur les sièges de la ville. Le majoritaire (en nombre de sièges peut importe le coût des sièges) reçoit le plus de PV et le deuxième un peu moins. En fonction de leur place, il y aura des petits bonus distribués. Ces tuiles PV sont placées aléatoirement sur le plateau en début de partie et ne bougeront plus jusqu’à la fin.
En cas d’égalité c’est le joueur qui a le meeple le plus à gauche qui est majoritaire.
3) Nettoyage : tous les meeples qui étaient sur les sièges (pas sur la zone de travail) des villes qui ont été évaluées retournent alors dans la réserve du joueur (pas dans le stock). Puis on rajoute des coffres sur tous les sièges des villes évaluées et sous les actions du plateau de support (même ceux qui n’ont pas été utilisés). Enfin le Roi se déplace avec sa cour de 1 à 3 villes.
Sur chaque ville où le roi s’est déplacé, chaque joueur récupère ses meeples qui étaient sur les zones de travail.
Enfin, on place tous les meeples de la piste de support dans l’ordre sur le haut de la file d’attente des actions puis tous les meeples de la piste de « déplacement et occuper un siège » dans l’ordre en dessous.
Cette gestion de l’ordre du tour est très fine et assez novatrice je trouve. En jouant, on sait précisément dans quel ordre on jouera ses actions au prochain tour. Très très malin et facile à jouer.
Puis on démarre le tour suivant.
Voilà, c’était un peu long, mais je voulais donner des détails pour le plaisir et aussi pour le cas où vous achetiez le jeu et que vous ayez besoin d’éclaircissement sur les règles. Au final, elles sont très simples, mais il faut faire diablement attention à ne pas aller occuper de siège trop loin du roi sous peine de faire une croix sur ses envoyés et ses nobles avant un bon moment ! Il faut également garder un oeil sur ses objectifs parce que seul les sièges occupés en fin de partie compteront… Donc si vous placez votre siège trop tôt et que la ville est évaluée, votre meeple sautera à la phase de nettoyage et vous perdrez votre majorité par exemple. ^_^
Chapitre 3 : La partie
Alors je vais vous décrire la deuxième partie jouée. Nous connaissons un peu mieux les règles et on peut mieux apprécier nos objectifs avant de démarrer. Je me rend compte que la ville où je dois être majoritaire est la dernière. Ça va forcément orienter ma stratégie. J’ai un objectif qui me fait marquer 8 PV par paire de sièges coûtant le même prix et enfin un dernier avec un template correspondant à 2 villes opposées (c’est à dire que si j’ai un siège dans 2 villes se faisant face en fin de partie, je vais scorer sur cet objectif).
On commence gentiment par placer des petits envoyés à droite à gauche.
Finalement, on comprend que le type de coffre est important en ce début de partie. Annick part chercher des coffres marrons pour la collection, France prend un peu de tout et je me concentre sur les coffres qui donnent des bonus sur les déplacements. En effet, je vois sur les tuiles décrivant les tours, que le roi va se déplacer en fin de partie plus loin que sur les tuiles où je vais devoir scorer. Du coup, il faut que je prépare mon coup si je ne veux pas me ruiner en déplacement.
En milieu de partie, ça se passe plutôt bien pour France qui a choppé pas mal de bonus sur le coût des sièges et je la vois se placer sur les sièges qui coûtent 5, ça sent l’objo ^^ Annick et moi on décide de nous focaliser sur les majorités immédiates des villes qui vont être évaluées. Je m’en sors bien et je vais chercher par la même des privilèges intéressants.
Par contre, je me rends compte que je néglige un peu mes objectifs et ça va pas être facile de les rentabiliser.
La fin de partie s’annonce pas mal pour moi, j’ai accumulé les bonus déplacement pendant la partie et je les utilise maintenant pour aller chercher des majorités et des sièges qui sont trop loin pour mes adversaires. Mais Annick a accumulé pas mal de coffres marrons et France a pas mal de sièges à 5 et du coup je ne sais pas si ça va suffire…
Finalement, je m’en sors de justesse devant France avec moins de 10 points d’écart. Annick est un peu plus loin parce qu’elle ne parvient pas à scorer beaucoup sur ses objectifs.
Une deuxième partie toujours très agréable, qui s’est joué en 50mn environ et qui a un méchant goût de reviens-y. Je vais devoir leur donner leur revanche ^_^
Chapitre 4 : conclusion
Alors est-ce que Staufer Dynasty est un Hansa Teutonica allégé ? Non. Est-ce que Staufer Dynsty est du Teuton allégé ? Oui.
Le jeu a clairement une patte allemande, mais plus légère et plus digeste pour ceux qui ne supportent pas l’eurotrash. Andreas Steding a vraiment su se renouveler et nous offre une expérience de jeu tout à fait agréable, et bien proportionné par rapport à ses prétentions. Nous ne sommes pas sur du jeu pour experts mais réellement dans le « familial + ».
Tout le monde peut jouer même si le jeu cache des pièges bien vicelards qui ne sortent pas au premier coup d’oeil. Si on n’y prend pas garde, on peut se tirer soi-même une balle dans le pied en plaçant nos précieux envoyés dans une ville où ils seront bloqués longtemps !
J’ai beau chercher et honnêtement, je ne trouve pas beaucoup de défauts. Il y a certes la mise en place un peu longue (10mn), le plateau de score pas super pratique (0 à 25) ou la typo du nom des villes illisibles, mais ce n’est vraiment pas grand chose. Et ça n’empiète pas sur le plaisir dans le jeu.
On se surprend à bien réfléchir, à calculer ses coups, à essayer d’avoir une petite stratégie. Tout ça dans un jeu de 15-20mn/joueurs. C’est indéniablement une excellente surprise.
Parmi toute la flopée de jeux amaigris au profil économique et familial des 60 mn chrono, Staufer Dynasty sort la tête haute, voire même sur le podium. Il a été bien pensé, bien construit et bien réalisé. Et pour tout vous dire, je crois qu’il ressortira facilement à la maison. Andreas Steding, dans l’air du temps.
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eolean 18/11/2014
Bien, je viens de refaire une troisième partie de Staufer Dynasty ce soir avec mes barbus et j’ai découvert une vérité universel :
« Ne jamais lire des règles anglaise quand on a picolé »
C’est fini, je le ferai plus promis ! Parce que figurez-vous que j’ai commis 3 erreurs Majeures :
– Les nobles comptes pour 2 dans le calcul des majorités ! Ils deviennent de fait beaucoup plus intéressant !
– Lorsqu’une ville a été évalué, les personnages (nobles et envoyés) retournent dans la réserve générale (province) et pas dans votre réserve !!! ça change beaucoup de chose parce qu’il faut alors allez les rechercher avec l’action « support » !
– Et enfin la plus grosse boulette : les personnages que l’on paye pour s’asseoir sur un siège ne sont pas mis dans la zone de travail où se situe le siège, mais sont égrénés à la manière d’un awalé depuis l’emplacement du siège ! Et ça change TOUT ! :p
eolean 18/11/2014
Alors, Il y a 2 bonnes nouvelles à ça :
=> Le jeu est encore meilleur ! Et beaucoup plus calculatoire ! Il passerait presque en familial ++ du coup ^^
=> Je vais moins picoler !
Voilà, désolé pour ces erreurs !
En tout cas j’ai redécouvert ce jeu qui atteint maintenant clairement le podium essen 2014, et tous les barbus qui ont joués avec moi ont beaucoup aimé ce jeu !
Oni60 18/11/2014
Juste pour préciser que les règles en français existent, elles sont même en ressource de la fiche du jeu du présent site 🙂
Grovast 18/11/2014
Merci au passage à toi. Pour ZhanGuo aussi 😉
Oni60 18/11/2014
You’re welcome my dear! 🙂
Je suis sur celles de Kanban en ce moment et c’est pas de la tarte.
eolean 19/11/2014
Merci bien pour les règles ! Je suis impatient de découvrir celles de Kanban également 🙂
Grovast 18/11/2014
Merci pour ce JustPlayed qui confirme l’intérêt que ce Staufer a éveillé en moi à la lecture des règles. Et en jouant les bonnes c’est forcément mieux 🙂
J’ai un fort doute sur la config deux joueurs. Raison pour laquelle je vais sagement attendre la partie de test avant de m’emballer plus.
eolean 19/11/2014
C’est vrai du très bon. Par contre, les 3 parties que j’ai joué étaient à 3 joueurs. Du coup je ne peux pas trop t’aider pour 2 joueurs.
Je pense cela étant que ça devrait fonctionner également car une bonne partie du matos est adapté au nombre de joueurs. Maintenant, je joue très très peu à 2 joueurs. Du coup je suis mal placé pour t’aiguiller sur la question ^^
Shanouillette 18/11/2014
Haa merci pour les règles en français, ça sera plus simple notamment pour ceux qui boivent pas que du diet coke ! ^^
eolean 19/11/2014
C’est clair T_T note qu’on peut mélanger les 2 diet coke + rhum = cuba libre ^^
Mais là je ne réponds plus de rien ! Je serai capable de jouer à trajan avec le matos de Staufer…. :p
Finalement, après la troisième partie, je regrette le nombre de coffre qui n’est pas suffisant.