Review de Scott King – Scoville
Comme vous le savez, je traduis les critiques de Scott King, photographe et gamer de son état, à l’aide de mon français qui défie les lois de la gravité. Ici, il nous présente Scoville, un jeu caliente !
Scoville, conçu par Ed Marriott et publié chez Tasty Minstrel Games, est un jeu tout chaud tout nouveau, où il s’agira de réfléchir et de faire croître ses piments.
On a là affaire à un Eurogame de la catégorie Familial +, où les joueurs ont différentes façons de marquer, et où le but est d’accumuler le plus de points.
Quelle que soit la voie que vous avez choisie, marquer des points se fait avec des piments, et plus précisément, avec leur croisement pour en créer des nouveaux. Cela implique un jeu en deux parties, d’abord la plantation des piments, puis le déplacement de vos fermiers autour du plateau pour les récolter.
Chaque tour de jeu est divisé en quatre parties : enchère, semailles, récolte, et accomplissement.
Pendant l’enchère, les joueurs placent de l’argent sur des cartes de ressources dans l’ordre du tour. Lors de la phase de semailles, les joueurs placent un piment sur le champ. Et quand ils récoltent, les joueurs bougent leurs fermiers de deux cases pour récolter les fruits de leur labeur. Pendant la phase d’accomplissement, enfin, les joueurs remplissent des contrats et concoctent des recettes.
Ce qui est intéressant, avec cet ordre du tour, c’est qu’il change pendant les différentes phases du jeu. Par exemple, dans la photo ci-dessus, le joueur rouge planterait son piment en premier, puis ferait son accomplissement, alors que le joueur jaune aurait les premiers choix de récolte. L’ordre du tour variable, voilà un mécanisme sympa, et qui offre de nombreuses stratégies, tout en ajoutant à l’interaction entre joueurs.
Planter des piments est vraiment chose facile. Il suffit de prendre un piment d’une couleur déjà en votre possession, et de le poser à côté d’un autre piment.
Même si planter paraît simple comme bonjour, la décision qui y mène n’est pas évidente. Comme les piments servent aux commandes et aux recettes, il est conseillé à un joueur de se garder les oiseaux rares pour marquer plus de points. Cependant, les plus raffinés des piments ne peuvent être créés qu’en hybridant d’autres piments rares. Le choix est cornélien lorsqu’il s’agit de décider lesquels garder et lesquels utiliser pour l’hybridation.
Les semailles vont de pair avec la récolte. Les joueurs déplacent leurs fermiers entre deux piments et consultent un tableau avant de prendre le piment correspondant. Par exemple, si un joueur récoltait en se trouvant entre un piment vert et un violet, il gagnerait un piment blanc. S’il se trouvait entre deux violets, il en prendrait un noir.
Le tableau d’hybridation que vous avez pu voir un peu plus haut intimide au premier abord, mais est en fait très simple à utiliser. Les cases centrales représentent ce qui est créé alors que les axes X et Y représentent le papa et la maman piment qui sont utilisés pour l’hybridation.
Sur les tout premiers tours, Scoville est frais et fluide, mais à mesure que le jeu s’étoffe, il prend en poids et en complexité. Les joueurs construisent un moteur commun pour créer différents types de piments, créant une topographie unique pour chaque partie. Le jeu est toujours différent.
Scoville a un petit quelque chose d’européen, mais il y a beaucoup d’interaction, que ce soit dans l’ordre du tour, ou dans la façon de planter et de récolter ses piments. Je n’ai jamais joué à une partie sans qu’un joueur grogne et s’exclame « Noooooon, j’allais aller à cet endroit-là ! », un peu comme dans les Aventuriers du Rail.
Le jeu a une bonne quantité d’information secrète, ce qui le sert vraiment. Chaque joueur a son paravent personnel ; il est impossible de savoir quelle recette est convoitée par untel. On ne sait pas combien d’argent ont nos adversaires, ou quels piments, et combien ils en ont amassé.
Et puis les jetons de bonus ! Un des twists du jeu qui m’a le plus plu. Chaque jeton peut être utilisé une seule fois, et vaudra quatre points en fin de partie, si vous ne l’avez pas dépensé avant. Mais leur effet peut s’avérer surpuissant ! Le premier vous donne la possibilité de planter deux piments au lieu d’un, le second vous permet d’en récolter deux et le dernier vous permet de reculer pendant la récolte pour récolter le même piment deux fois.
Merci à Scott King, pour voir son article original, c’est par ici.
Un jeu de Marriot Ed
Illustré par Cappel Josh
Edité par Tasty Minstrel Games
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue et traductions : Anglais
Date de sortie : 01/01/2014
De 2 à 6 joueurs
Durée moyenne d’une partie : 60 minutes
Durée d’une partie entre 50 et 70 minutes
Thèmes : Far-west, Fruits & légumes
Mécanismes : Construction/développement
Types de jeu : Jeu de plateau
Complexité du jeu : Amateur
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Grovast 16/03/2015
Merci pour ce coup de projo qui fait envie.
Le jeu me semble difficilement trouvable par contre. Je le vois bien sur une boutique en import, mais à un prix assez prohibitif.
Autre question ultra-importante : ne sont-ce pas plutot des poivrons que des piments ? 🙂
TheGoodTheBadAndTheMeeple 16/03/2015
ça fait un bail que j’aimerais l’essayer… il est dans le top de Ryan Metzler sur Dice Tower… Ca doit pouvoir se trouver à la Gencon…
Jolie Preview 🙂 Pour un jeu magnifique au thème extra fort.
Ce sont bien des piments !
Umberling 16/03/2015
On utilise pepper pour trois choses : le poivre, les poivrons et les piments. Mais pour les piments on aura tendance à différencier avec « bell pepper ».
Et le jeu fait bien envie, c’est clair !
Grovast 16/03/2015
Ok pour les piments, la prochaine fois je téléchargerai la règle avant de faire des remarques 😉 Certaines boutiques font la confusion dans leur descriptif par contre.
S’il faut se déplacer à la Gencon, ça limite tout de suite les heureux élus qui pourront avoir la boite.
ahuacatl 16/03/2015
J’ai le jeu, ce sont bien des piments.
Le matos est très sympa et le thème rafraîchissant.
Niveau méca ça reste assez light mais c’est un bon familial.
Pas le jeu de l’année mais assez sympa à sortir de temps en temps. je n’y ai joué qu’à 3 pour l’instant mais je pense qu’à 5-6 ça doit être un joyeux bordel ^^.
si je peux me permettre umberling, les 3 jetons bonus sont : planter un 2eme piment, faire demi-tour (ce qui est interdit normalement), et avancer d’un pas de plus.
ahuacatl 16/03/2015
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Shanouillette 16/03/2015
Merci !