Rencontre avec RV Rigal, l’auteur de Langskip (Ludix d’or 2014)
Le 23 novembre dernier, le festival Ludix récompensait 4 protos parmi 28 jeux présentés par leurs créateurs (je vous en parlais ici). Comme vous le savez, nous aimons parler des jeux à tous les stades de leur développement, nous allons donc revenir tranquillement sur tout ça, sur ces lauréats et leurs fiers auteurs, en commençant comme il se doit par RV Rigal, enseignant dans la vraie vie et papa du Ludix d’Or 2014 : « Langskip », un jeu de parcours inspiré du jeu de Toc basé sur un thème Viking.
Bonjour ! Quel genre de joueur êtes-vous ?
Je suis plutôt jeux de gestion, pousseur de kubenbois, je n’aime pas trop l’aléatoire et préfère construire, prévoir, calculer qu’attendre la chance.
En ce moment je suis assez porter sur Deus, Istanbul, mais de temps en temps j’aime revenir à des classiques comme Puerto Rico, Glen more, Caylus. En vérité j’aime changer souvent de jeux, ce qui permet de toujours y prendre du plaisir sans se lasser.
Est-ce que Langskip est votre premier jeu en tant qu’auteur ? Comment est née cette envie ?
Non j’ai déjà fait plusieurs jeux, il suffit d’aller sur mon site pour les découvrir, ils n’y sont pas tous, seulement les plus aboutis.
J’ai toujours aimé jouer, mais c’est en 2007 que l’envie de créer m’a pris, j’ai découvert le monde ludique et ses festivals grâce à un groupe d’amis qui ont monté leur maison d’édition cette année là.
Parlez-nous un peu de ce titre qui a remporté le Ludix d’or : que pouvez-nous dire sur lui ?
L’histoire m’a toujours attiré, ses récits d’aventures, tous ces peuples qui ont marqué le monde. Les vikings sont parmi mes personnages préférés.
C’est quand la série « Vikings » est sorti que j’ai eu envie d’en faire un jeu et peu de temps après, un collègue m’a fait découvrir le jeu de Toc, et ce fût le déclic, tout s’est enclenché, c’était il y a un an tout juste.
Contrairement au jeu de Toc, il ne suffit pas de faire faire le tour du plateau à ses bateaux, il faut aussi piller des villes pour amasser un maximum de butin.
Le jeu se joue de 2 à 4 joueurs, en 45 minutes environ.
Les joueurs vont déplacer leurs bateaux grâce à des cartes, représentant les dieux de la mythologie nordique, qui peuvent être combinées par 2 pour faire des actions spéciales.
Dans Langskip, les joueurs commanderont chacun 3 drakkars qui vont partir de votre village pour aller à l’aventure (abordage, pillage…) à l’aide de leur deck personnel histoire de ramener le plus gros butin possible.
A votre tour, vous aurez le choix entre :
- Jouer une carte pour déplacer un drakkar de la valeur indiquée ;
- Jouer une combinaison de 2 cartes qui permettent par exemple, d’échanger la position de 2 drakkars, de rendre un drakkar invisible, de donner des coups de boost ou de reculade sur un drakkar adverse…
- Passer son tour et récupérer 2 cartes dans sa pioche personnelle, ou mettre à l’eau un nouveau drakkar.
Que diriez-vous de ce concours et de cette manifestation en général ?
C’est unique, car exclusivement réservé aux créateurs, chacun devraient pouvoir y participer, mais chaque année c’est la course pour s’y inscrire car il n’y a pas de sélection. Avant la dernière édition, j’avais décidé que ce serait ma dernière participation, le Prix n’en fût que plus beau.
Je souhaite maintenant y participer en tant que joueur pour profiter de l’endroit du décor, j’ai aussi proposé ma candidature en tant que jury.
Il y aura-t-il d’autres opportunités pour nos lecteurs qui voudraient jouer au proto (peut-être au off cannois) ?
Oui tout à fait, cela devrait être possible à Cannes, j’y serais, pour d’autres manifestations je ne peux encore le dire, peut être Parthenay si je le présente au Flip et qu’il est retenu par le jury.
Déjà des pistes pour l’édition ?
Oui, plusieurs, mais rien n’est encore bien avancé…
Quand on regarde le proto, on dirait presque un produit fini, comment avez-vous fait ?
Merci RV et bonne continuation !
>> Langskip sur FabrikLudik (avec les règles complètes)
Dru 04/12/2014
Argh! Non pas de drakkar, mais bien des Langskip ou des Knörrs. Le mot Drakkar vient de « drekki » aka dragon en référence à certaines figures de proue (pas toutes) en forme de dragon chargées d’effrayer les esprits des lieux où les vaisseaux appareillaient. C’est un traducteur du XVI ou XVIII eme siecle un peu trop zélé qui a créé ce nom qui n’existe pas à l’époque « viking ». Et comme dirait une connaissance : « drakkar c’est pas histo » ^^
Voila, c’etait la minute prof de Dru, demain le pourquoi du comment les vikings ne buvaient pas dans des crânes ; -) Sköll!
Shanouillette 04/12/2014
haaa mais oui c’est vrai que tu fais revivre les vikings soirs et week-ends! tu es dorénavant notre consultant nordique, embauched! merci beaucoup pour ces précisions. il faut que RV change ses règles du coup!
RV 06/12/2014
Merci pour cette info, je verrais cela avec l’éditeur qui ce déclarera prêt…
à +