Mon voisin le monstre : Vampire, vous avez dit vampire ?
Certains d’entre vous se souviennent peut-être de ce film « Vampire, vous avez dit vampire ? » (« Fright night » en V.O) où le jeune héros d’une banlieue américaine toute banale se rendait compte que son nouveau et sympathique voisin n’était autre qu’un vampire…
Dans Mon voisin le monstre à paraître chez Filo, c’est pareil… Enfin, ça part plus mal dès le départ, car si quelques habitants sont prêts à sympathiser avec le monstre en question, une bonne tripotée de chasseurs est déjà en train de nettoyer leur arsenal en vue d’occire la bête.
Le Japon, ou devrais-je dire l’Asie, puisque ce jeu est coréen, continue d’avoir le (soleil le-) vent en poupe. Souvenez-vous, il y a environ deux mois Filosofia sortait un vieux jeu (2009) de Senji Kanai Chronicle, puis en septembre ce fut le tour de Traders of Osaka (rééd 2006) de Susumu Kawasaki (excellent en jeu à 2). Octobre sera donc le mois des voisins.
Mon voisin le monstre est un jeu de cartes (38 en tout), à base de rôles secrets, de pouvoirs et de changements perpétuels : Le chasseur pouvant très bien devenir la proie d’un tour sur l’autre, il va falloir suivre, et surtout essayer de gérer ce qui peut vite devenir un sac de noeuds.
« Bonjour, je suis votre nouveau voisin »
Le jeu va durer 5 manches (il y a 5 monstres), ce qui est assez rapide. Le but : trouver le monstre pour les chasseurs, échapper au chasseurs pour le monstre.
La mise en place est toujours la même. On démarre avec la carte Premier joueur + la Cachette + un Chasseur + un Monstre + une carte tirée au hasard (mais qui ne pourra pas être un monstre).
Suivant le nombre de joueurs (on peut aller jusque 8) on distribuera au hasard d’autres cartes afin que chacun en ait 4 en main. La manche se terminera une fois toutes les cartes seront jouées (à moins que le monstre ne soit découvert avant, bien sûr).
Le premier joueur pose donc la carte…« Premier joueur », et c’est parti pour la monster party ! Le joueur suivant joue une de ses cartes, en applique l’effet. Ceux-ci sont nombreux et font le coeur du jeu, tout autant que l’observation d’indices glanés ici et là.
Il y a bien sûr des effets « classiques » inhérents à ce type de mécanique : « Cette carte n’a pas d’effet », « Regardez la main d‘un joueur, « Échangez une ou deux cartes avec un joueur », « Prenez une carte dans la main du voisin de droite »…
Certaines actions ne se font qu’à certains moments. Les carrés de couleur sont là pour vous le rappeler. Ici Brouillard, Rumeur et Ragot ne peuvent pas être joué à la dernière manche.
D’autres sont plus en adéquation avec le thème :
- Les amis vont aider le monstre à défausser des chasseurs. Entre amis il faut s’entraider n’est-ce pas ?
- La cachette permet de se cacher d’un chasseur « Tu es le monstre ! » « Et non !». La carte est ensuite perdue.
- Les chasseurs ont tous le même pouvoir « choisissez un joueur. s’il a la carte monstre, il doit la défausser » (Impossible à faire au 1er tour)
- Les monstres ont chacun un pouvoir différent (plutôt de protection et sous certaines conditions).
- Le chien est une carte unique mais drôle (enfin tout dépend qui on est). Ce sale clébard renifle tout ! On le donne, le joueur se défausse d’une carte. Il pourra ensuite le donner à son tour, etc… Un vrai buldozer à poils courts !
Toutes ces cartes avec effets, plus ou moins convenus, sont importantes, et pas seulement pour le rythme du jeu. Elles donnent des indices permanents.
La fin de la manche arrive donc si :
- Un chasseur trouve qui est le monstre (il désigne le joueur)
- La carte monstre est jouée en dernier.
Les cartes tournent beaucoup, dans une partie, rien n’est figé. Votre rôle lui-même n’est pas arrêté. Cela aura un impact sur le jeu. Parfois, sur un gros coup de chance, vous trouverez le monstre et la manche s’arrêtera au deuxième tour. Parfois, ça aura tellement changé que vous ne saurez plus où vous en êtes. Et puisqu’il faut bien un gagnant, il y a des points de victoire (sous forme de jetons). Comment les obtenir ?
L’un des chasseurs (incluant le brave toutou) est victorieux : il gagne 2 points. Les autres joueurs (sauf le monstre et ses amis – sales traîtres ! -) 1 point.
Le monstre et ses amis (je vous aime les copains) gagnent. Ils repartent avec 2 points. Pas les autres.
Le monstre vous a posé un lapin, chasseurs ?
Un jeu monstre ?
Mon voisin le monstre ne va pas réinventer le genre. Il se glissera pourtant facilement aux côtés des Love Letter, Complots, Mascarade et… le Valet de Pique.
Le jeu est rapide, peut se terminer très vite, avant la fin de la manche ou durer si on est un peu chanceux. Si le tout est assez chaotique, il n’en est pas moins un jeu d’observation, où les yeux et les oreilles tendues seront vos meilleurs atouts. Miser sur la chance, pourquoi pas, mais prendre en compte les différents indices, voilà qui vous fera gagner (de bonnes cartes peuvent aussi aider).
Bref, si vous aimez les jeux cités ci-dessus, Mon voisin le monstre a de grandes chances de vous plaire. Si vous n’aimez pas ce genre, c’est pas celui-là qui vous fera changer d’avis.
Mon avis ? Un jeu rapide, drôle, pour jouer en famille ou… À la prochaine fête des voisins, tiens !
► Infos :
Auteur : Pesu Nabeno
Illustrateur: Sunju Choi
Editeur : Filosofia
Sortie : Oct 2015 EDIT : Fin Nov
Nombre de joueurs : 3 à 8
Age: 8+
Durée : 30 minutes.
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TheGoodTheBadAndTheMeeple 26/09/2015
oui oui il a l’air bueno celui ci ! meme si je n’aime pas trop love letter ni complot. ça me semble un peu plus fourni.