Klask : Quand magnétisme et foot font bon ménage
A quelques jours de Noël, vous cherchez encore des idées de cadeau ? Cet article est pour vous ! Si vous avez déjà vos cadeaux, alors attendez quelques jours avant de lire ma chronique, ou bien vous allez regretter d’avoir fait vos achats si tôt cette année ^^. Car pour faire court, Klask est un jeu simple, addictif, multi-générationnel qui a toute sa place au pied du sapin.
Klask est un jeu en bois avec une balle dans lequel le but du jeu est bien entendu de mettre des buts.
Klask, c’est aussi une success-story danoise pour son créateur, Mikkel Bertelsen, un charpentier danois. Si je ne dis pas “auteur” ce n’est pas juste pour pouvoir écrire un “test” ^^, mais bien car il a imaginé les règles, mais également géré toute sa conception. Là où il a été fort, c’est qu’il a également savamment orchestré sa mise en avant lors du dernier salon d’Essen en louant un stand de plusieurs dizaines de mètres carrés pour y placer une vingtaine de tables afin de faire découvrir le jeu au plus grand nombre. Ce fut une excellente idée car il a rapidement signer avec de nombreux distributeurs mondiaux, dont Gigamic pour la France.
Pour autant, je ne m’attendais pas à voir débarquer le jeu avant six mois à un an dans l’Hexagone. Quelle surprise de découvrir ce jeu en boutique juste avant les fêtes ! (Edit : visiblement, le jeu était déjà présenté à Paris est Ludique en juin, les prises de contact se sont peut-être faites à ce moment-là ?).
D’ordinaire, un jeu qui n’est pas arrivé avant fin novembre en boutique a peu de chance de percer pendant les fêtes (problème de disponibilité des vendeurs etc, bref, passons). Du coup, je me suis décidé à prendre mon clavier pour vous parler de cette perle ludique car ce serait vraiment dommage de passer à côté, surtout avec les nombreuses occasions de réunions familiales qui se présentent avec les fêtes de fin d’année.
Bon, et si on parlait du jeu un peu ? Après tout, vous êtes là pour ça, et je vous ai déjà suffisamment donné l’eau à la bouche.
Quatre façons de marquer des points, plein de possibilités
De prime abord, le but du jeu est d’envoyer une balle dans le but adverse. Bref, ça rappellera à nombre d’entre vous le Air Hockey. Les buts sont représentés par deux trous de 3,5 cm de diamètre dans le plateau, mais il est possible de faire le tour du but (un peu comme au hockey).
Pour déplacer la balle, chaque joueur dispose d’un pion qu’il contrôle sous le plateau par un système d’aimant qui a déjà fait ses preuves avec le Weykick. Avant l’engagement, on place également au milieu du terrain trois petits pions blancs, magnétiques eux aussi.
Jusqu’ici, quand je me suis trouvé face au jeu, je me suis dit, “ouais, c’est juste une copie du Weykick en plus petit”. Mais ne nous fions pas aux apparences, et asseyons nous pour une première partie.
En fait, la subtilité est ailleurs : il est en effet possible de marquer les points de quatre façons différentes :
- Envoyer la balle dans le but (jusqu’ici, rien d’innovant);
- Si un joueur fait tomber par erreur son pion dans son but, il donne un point à l’adversaire;
- Si un joueur se retrouve avec deux aimants blancs “collés” à son pion, il donne un point à l’adversaire.
- Si un joueur perd le contrôle de son pion, il donne un point à l’adversaire (cas rare).
Une première partie riche en enseignements
La partie commence, et là, premier constat, si on tire trop fort, la balle passe au dessus du but, ou le contourne. Pour espérer marquer, il faut apprendre à ajuster sa force. Première grosse surprise donc, le jeu est finalement plus subtil qu’il n’y paraissait.
La partie progresse, mon adversaire se met en position de tirer, les yeux rivés sur son pion, et bing ! mon pion tombe dans mon but en faisant ce fameux bruit “Klask” d’où le jeu tire son nom. Aïe ! Encore un point pour mon adversaire ! Tellement concentré sur le pion adverse, e n’y faisais pas suffisamment attention. Resaisissons-nous et gardons un oeil sur ce but décidément mal placé.
Notez que cette situation arrivera régulièrement lors des premières parties, le temps que les joueurs prennent leurs marques. Cette règle est pourtant capitale à plusieurs titres. Déjà, c’est un excellent moyen de chambrer l’adversaire, le traiter de maladroit tout en n’oubliant pas de marquer son point, parce que bon, quand même, ce n’est pas parce que l’adversaire est maladroit qu’on ne va pas applique la règle (hé hé). L’autre aspect important, apparaît après plusieurs parties. Il y a en effet une forte dimension tactique dans ce jeu, mais j’y reviens plus tard.
La partie se poursuit donc, au gré de tirs trop puissants qui empêchent la balle de rentrer. Parfois elle se contente juste de le contourner le but (“Ô rage ! Ô désespoir !”). Et la fin de partie survient après seulement quelques minutes (dès qu’un joueur atteint 6 points). Aïe, je viens de perdre ! On ne va pas en rester là, je propose la revanche, que mon adversaire s’empresse d’accepter. Et c’est reparti !
En vingt minutes, nous allons enchaîner cinq parties, sans voir le temps passer, mais en voyant rapidement notre niveau progresser.
Une dimension tactique insoupçonnée
Le jeu recèle en effet de nombreuses subtilités qui vont se découvrir au fil des parties, rendant le jeu encore plus addictif.
J’ai déjà mentionné le fait que tirer comme un bourrin ne paie pas, c’est une des bases du jeu.
Par contre, grâce aux dimensions du plateau il est tout à fait possible de compter sur les rebonds sur les bords pour marquer des buts de manière détournée (hop, encore un peu de tactique).
L’autre point qu’on ne soupçonne pas, c’est l’impact de ces trois aimants blancs sur la partie. Rappelons que si un joueur se retrouve avec deux aimants blancs sur son pion, il donne un point à son adversaire. Il n’est donc pas nécessaire d’envoyer la balle dans le but adverse, il est également possible de le pousser à la faute. On se surprend alors à envoyer la balle sur les aimants pour aller les placer devant le but adverse (pour limiter sa défense), ou d’envoyer la balle près des aimants. Là encore, pour s’en sortir les joueurs devront attentifs pour ne pas donner des points trop facilement.
Au final, l’essentiel des points seront quand même marqués par des buts, mais souvent en s’aidant de ces nouveaux éléments tactiques. Et l’air de rien, voilà sans doute ce qui fait de Klask un jeu à part entière, et pas juste un “Weykick de poche”.
De plus, ces nouvelles façons de marquer des points amènent de la diversité au jeu. Je me surprends régulièrement à plutôt essayer d’envoyer les aimants blancs sur le pion adverse qu’à viser tout simplement le but ^^.
Une réalisation perfectible
Côté réalisation, le plateau de jeu est entièrement en bois, et vendu déjà assemblé. Il est donc possible d’y jouer moins de cinq minutes après l’avoir déballé. Les pions aimantés sont un peu légers (surtout comparés aux pions du Weykick qu’on a bien en main), mais cela fait sens avec la taille du plateau, et cela permet sans doute de réduire les coûts de production.
La seule réserve que j’ai à propos du jeu, c’est qu’après plusieurs dizaines (centaines ?) de parties, le plateau accuse le coup : le sticker bleu collé au fond du but a tendance à se décoller (je l’ai constaté à Essen, où je passais tous les jours faire quelques parties).
Autre défaut (ou souhait de l’auteur ?) : le plateau de jeu n’est pas très lisse, et le pion a parfois tendance à avancer par à coups. Pire, cela provoque parfois un léger couinement des pions, assez étrange. Je pense que je vais ajouter une petite feutrine sous mes pions pour limiter ce problème.
Klask of clans
A la maison, j’ai également un Weykick. Jeu tout aussi exceptionnel pour les mêmes qualités (parties rapides, règle ultra simple, jeu inter-générationnel par excellence). Son principal défaut, outre sa difficile disponibilité en France, c’est bien évidemment son prix qui flirte allègrement avec les 100€ voire plus de 200€ pour certaines versions surdimensionnées.
Klask a certes une réalisation un peu en retrait, mais cela permet de proposer le jeu à un prix très contenu (qui me paraît tout à fait honnête et justifié), ce qui devrait faciliter sa diffusion. Le jeu prend également moins de place, c’est aussi important si vous aimez emmener ce type de jeu lors de fêtes de famille par exemple.
Un jeu de Mikkel Bertelsen
Edité par Gigamic
Distribué par Gigamic
Langue et traductions : Français
Date de sortie : 12-2015
Pour 2 joueurs
A partir de 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 10 minutes
LUDOVOX est un site indépendant !
Vous pouvez nous soutenir en faisant un don sur :
Et également en cliquant sur le lien de nos partenaires pour faire vos achats :
morlockbob 20/12/2015
Essayé ce week end et très bon…. On a quand même des fois envie de faire le bourrin, alors qu il faut savoir se maîtriser…
Izobretenik 20/12/2015
Depuis que je l’ai essayé à Essen, j’avoue que j’en ai très envie ! Et je l’aurai ^^ Merci pour l’article Guillaume.
Klask 03/04/2020
Je suis bien content d’avoir ce jeu dans ma collection surtout en période de confinement 🙂 Ça occupe les petits et les grands sans jamais se lasser!
Shanouillette 04/04/2020
Mais c’est une super idée ça ! merci 🙂